Comme ça fait du bien d'entendre parler de l'Afghanistan autrement de ce qu'on a l'habitude de voit au journal télévisé depuis plusieurs années. C'est très impressionnant de voir que la descente vers ce régime totalitaire islamique pour les afghans a été si rapide et si violente.
Les cerfs volants de Kaboul n'est pas un roman géopolitique sur l'Afghanistan mais cette réalité historique fait partie de trame de fond au roman, c'est également elle qui va précipiter le récit. le coeur du roman est un magnifique histoire d'amitié entre deux jeunes garçons, Amir et Hassan
Amir a immigré aux Etats Unis où il vit avec sa ferment lorsqu'il reçoit un appel téléphonique d'un vieil ami qui lui dit qu'il peut rattraper le passé. L'incursion de ce personnage du passé va être déclencheur d'un flash back dans lequel Amir va revivre son enfance en Afghanistan. Il vit avec son père dans une grande et belle maison, son frère de lait, Hassan et son père vivent dans une cabane dans le jardin, ils sont tous deux serviteurs de la famille. Mais une relation très forte s'est nouée entre les deux hommes et entre les deux enfants, une relation un peu particulière puisqu'elle est un mélange de servitude et d'amitié.
Il m'est difficile de choisir le personnage qui m'a le plus touchés, je les aime tous autant, ils sont très différents mais de chacun émane un charme auquel je ne pas pu résister.
Amir est un héros comme je les adore. Il n'est pas parfait, il est loin d'être courageux, son manque de courage va d'ailleurs faire basculer leur vie heureuse et paisible. Il se moque très durement de l'illettrisme et de l'appartenance à une caste inférieure de son ami Hassan. Ce n'est ni grâce à sa bravoure, ni grâce à sa perfection que brille Amir mais par sa grandeur âme.
Hassan est un jeune garçon affublé d'un bec de lièvre qui lui décore le visage d'un sourire perpétuel. Cette disgrâce résume à elle seul le personnage d'Hassan qui ne se plaint jamais, il accepte son sort, il
se réjouit de chaque petit bonheur et il est d'une fidélité à toute épreuve à ces principes et à son ami.
Baba est un père maladroit, il ne sait pas exprimer son amour filial. C'est un homme cultivé, ouvert et intelligent. Il ne supporte pas les barbaries infligées à son pays et lutte à son niveau pour que le respect et la justice perdure.
En maniant ces trois personnages masculins,
Khaled Hosseini parvient à faire passer une multitude d'émotion, je suis passé par l'incompréhension, la colère, la compassion, l'émerveillement, le trouble. La relation entre Amir et Hassan est particulièrement émouvante mais le fond historique difficile dans lequel elle se déroule renforce la beauté et l'intensité des sentiments sincères qui existent entre eux.
Sa plume est particulièrement agréable à lire et il utilise une phrase comme un leitmotiv à différents moments clés de l'histoire qui m'a serrée le cour à chaque apparition. C'est juste magnifique !!
J'ai également particulièrement apprécié cette fin où rien n'est gagné.
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