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3,8

sur 406 notes
Je remercie Mass Crtique de Babelio et le livre de poche pour l'envoi de ce roman.
Solak est un premier roman puissant qui vous saisit dès les premières pages. L'auteur nous raconte en quelques mois, l'histoire de quatre hommes enfermés sur une presqu'île au niveau du cercle polaire. Leur histoire devient un huit clos infernal qui avance lentement vers la tragédie. Chacun de ces hommes cache de lourds secrets aussi glaçants que la banquise qui les recouvre. C'est très fort, l'écriture vous pulse, les mots vous poignardent comme des pics à glace. Et l'auteure sait nous retenir dans son intrigue taillée au scalpel, diablement bien maitrisée. On en ressort le coeur givré, cherchant une part infime d'humanité chez ces hommes écorchés.
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Nous voici plongé(e)s au sein d'une équipe en mission militaire de surveillance de drapeau (Piotr, Roq et Igor) et scientifique de surveillance de la glace (Grizzly), à Solak, au Pôle nord. Comme Igor est mort, l'hélico vient récupérer son corps et amène à la place une jeune recrue (le gosse). Dans ce huis-clos, et à travers les yeux de Piotr, le narrateur, nous suivons l'évolution de leurs relations plutôt houleuses tant les caractères sont différents. C'est un monde tout en noir (la grande Nuit) et blanc (la neige), un environnement de froid extrême, et toutes les sensations y semblent décuplées : même une simple pomme de terre embaume tout et affole les papilles. La solitude aussi est décuplée, dans le noir et dans le confinement avec des gens incompatibles entre eux.
Le style est littéraire, imagé, métaphorique, ciselé, le texte est travaillé, presque poétique mais il est en même temps dur, brut, parfois vulgaire, rude, à la façon qu'auraient de parler des Tontons flingueurs ; fleuri quoi ! le texte est totalement parlé : jamais de négation, pas de tirets ni de guillemets pour les dialogues, parfois pas de virgules non plus. Normal, car ça fait 20 ans que le narrateur vit dans cette station, loin des terriens...
Il s'en passe des choses, durant ces quelques mois de nuit et de froid ; et le final est totalement ahurissant, un twist qui vous tombe dessus comme une avalanche !
Attention toutefois ami(e)s des animaux, le roman n'est pas tendre avec eux !
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Pas convaincu par le langage rude et très imagé du personnage principal et narrateur de cette histoire. Je l'ai ressenti comme artificiel, trop travaillé. Pas transporté par l'intrigue et le final non plus. Je garde en positif l'ambiance dans ce le lieu hors norme, qui justifie tout de même d'entreprendre cette excursion.
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Un de mes coups de coeur dans les premiers romans en lice du prix Québec-France Marie-Claire Blais 2023 qui avait franchi l'étape de présélection et qui a été choisi récipiendaire par les comités de lecture québécois du réseau Québec-France.

Très belle écriture, parfois brutale. Ambiance envoûtante de l'environnement inhospitalier dans lequel vivent les personnages. L'illustration de la couverture de première très parlante. Récit bien campé pour créer un suspense qui croît de chapitre mensuel à un autre jusqu'à une finale éblouissante aux révélations inattendue.

Un magnifique roman noir d'atmosphère. On ressent bien la tension entre les personnages. Une prouesse d'écriture pour une autrice qui n'a probablement jamais vécu dans un écosystème aussi inhospitalier. Des personnages truculents.

La notice de l'éditeur est éloquente :

« Dans ce premier roman écrit « à l'os », tout entier dans un sentiment de révolte qui en a façonné la langue, Caroline Hinault installe aux confins des territoires de l'imaginaire un huis clos glaçant, dont la tension exprimée à travers le flux de pensée du narrateur innerve les pages jusqu'à son explosion finale. »

Et les métadonnées descriptives résument la thématique :« Absence parents, Féminisme, Frontière, Grand Nord /Antarctique, Peur / Danger, Russie, Secrets de famille »

Un roman multiprimé :

Prix Michel Lebrun 2021
Prix découverte Claude Mesplède 2021
Prix des Lecteurs de Villeneuve-lez-Avignon 2021
Prix Robin Cook 2022
Prix des Lecteurs du Salon du Livre de Caractère de Quintin 2022
Trophée 813 du roman francophone 2022
Lire à tout prix 2022
Prix du premier roman français Québec-France Marie-Claire Blais 2023

Pour en connaître davantage sur Solak, je vous invite à visionner ces trois vidéos thématiques en compagne de l'autrice qui a publié en janvier un deuxième roman (In carna - Fragments de grossesse) :

Le lieu : https://vimeo.com/533518648
Les personnages : https://vimeo.com/533522736
La révolte : https://vimeo.com/533523847


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****
Lien : http://avisdelecturepolarsro..
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Solak (Presqu'île imaginaire) territoire de banquise au milieu de nulle part, au nord du cercle polaire. Un espace de glace. Un mat son drapeau déchiqueté où s'agglutinent la centrale, la tanière, et les baraquements réservés à l'usage de chaque « Résidents ».
Les résidents : deux militaires au passé trouble et obscur, relégués loin des Terriens pour des raisons que l'on ignore. Tout d'abord, Piotr – (le narrateur) - présent depuis plus de vingt ans dans ce camp militaire et Roq violent et pas un milligramme d'intelligence dans la bouillie de sa cervelle, personnage fascinant qui mise la reconnaissante comme homme sur sa force, sa puissante physique qui prend plaisir à tuer. Un scientifique, surnommé Grizzly, plutôt jeune qui est là pour étudier et sonder la glace.
Le roman s'ouvre le ravitaillement de ces hommes par un hélicoptère, l'hélitreuillage de la dépouille d'un quatrième militaire (Igor), l'arrivée d'une jeune militaire, - le Gamin -, maigre et muet, mais pas sourd.
Roman court de 128 pages, âpre et dense, où Piotr narre à la première personne, sans fioritures, brut de décoffrage. Sans un répit. Sans aucune pause salutaire.
La tension monte crescendo. On sait dès que jeune gars se retrouve assis dans le fauteuil qu'occupait Igor, que cela va finir mal.
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Avec ce roman court et incisif Caroline Hinault nous montre qu'il n'est point besoin de longues pages pour installer une tension et un malaise.

Nous sommes au nord du cercle polaire, sur une base où quelques hommes ont pour mission de "surveiller" un drapeau. D'eux on sait très peu de choses au départ. Ce que l'on ressent très vite c'est l'extrême promiscuité, le danger extérieur permanent et les heures, les jours qui sont longs et n'en finissent pas.

Lorsque l'un des quatre hommes présents sur le site meurt au début du roman, il est remplacé par un nouvel arrivant au ravitaillement suivant. Cette nouvelle arrivée déséquilibre les rapports établis, dans une atmosphère muette et d'échanges de regards.

Caroline Hinault tisse une toile de tension, non dits, qui va croissante au fil de ce roman noir, jusqu'à l'explosion finale.
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Jeune autrice, Caroline Hinault décoiffe avec ce premier roman. le glacis arctique sert de décor à un entre-soi subit par leurs acteurs. Les mots tranchent comme le froid polaire, cisaille les sens et brisent les âmes les plus endurcies. le huis-clos est un exercice par nature difficile à décrire. L'action n'est pas une donnée permanente, elle est compensée par le tumulte intérieur de chacun des protagonistes dont on sent dès le début qu'ils ne passeront pas leurs vacances ensemble, condamnés à se supporter et à s'entraider, obligation vitale sans laquelle la mort s'invitera rapidement. Elle est omniprésente, elle rôde, sa présence devient palpable, le froid, l'ours, la haine petit à petit grignotent les espaces vitaux. le moindre écart de langage, un geste de trop et c'est l'explosion, langagière et physique.
En 122 pages, l'autrice nous emporte vers une fin que l'on devine peu agréable. Nous ne savons pas quelle forme cela va prendre. le pire reste à entrevoir, il le sera au bout de la nuit polaire.
Je pense à Caryl Ferey dans la précision descriptive, le dureté implacable et le fatalisme lié à des destins aux fins que l'on pressent comme inévitablement abominables.
Mais d'une situation désespérée naît parfois la lumière, le soleil de minuit a de ces facéties.
Tension maximum du début à la fin, je conseille vivement ce premier opus. J'attends un autre bijou du même acabit.
Merci
A lire
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J'ai découvert ce livre qui a été chroniqué dans l'émission Mauvais Genre de Francois Angelier. Vu le bon retour, j'ai été intrigué.
Un roman court, dense, qui vous scotche en rendant une ambiance totalement étouffante, où la nuit, le froid et l'enfermement contribuent à faire monter la pression de la cocotte minute.
Un monde glacé, terrifiant mais parfois éblouissant parfaitement décrit.
La montée de la folie est palpable, et vous lirez en apnée jusqu'au final.
Bref un livre court que je recommande.
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Solak, une presqu'île minuscule au Nord du cercle arctique. Un désert blanc où règne la nuit totale plus de la moitié de l'année. Mais un drapeau flotte là, qu'il faut garder : C'est pour ça que Piotr et Roq sont là, deux militaires venus se faire oublier, et oublier peut-être eux-même, un passé que l'on redoute de connaître. Ils cohabitent avec un chercheur humaniste qui mesure la glace de la banquise. le récit (mené par Piotr, sur place depuis vingt ans, qui contient bien plus que l'histoire elle-même) commence par l'hélitreuillage du ravitaillement annuel et de la nouvelle recrue, qui vient remplacer le troisième militaire, suicidé, dont on emporte en échange la dépouille. Aussi maigre que mutique et mystérieux, le Gamin, comme le surnomme tout de suite Piotr, est vraiment bizarre. Huis-clos aussi original que tendu et violent, voilà un thriller glaçant, qui vaut autant par son intrigue que par sa langue, inventive et pleine d'images qui aiguillonnent le lecteur, porteuse d'un contenu sombre et mélancolique au-delà de l'histoire elle-même.
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Un thriller se déroulant au pôle Nord, cela promet une belle lecture d'hiver, me suis-je dit. En réalité, il ne se passe pas grand-chose dans ce coin de banquise perdu gardé par quatre hommes isolés de tout… le doyen, Piotr, un vieux de l'armée, raconte leur quotidien fait de survie, de solitude, d'ennui (« On regarde le temps qui passe ») et de violence plus ou moins contenue. Roq, c'est la brute, la vulgarité qui explose quand on n'a rien d'autre à faire de ses « soirées » (quand c'est la Grande Nuit, le soleil ne se lève plus du tout) que de s'enfiler de la vodka en jouant aux cartes. Grizzly, c'est le scientifique écolo venu pour des prélèvements et analyses, il repartira au printemps. Mais les autres, pourquoi sont-ils venus se perdre au bout du monde ?

J'ai tout de suite deviné l'identité du dernier arrivé, « le gosse » muet, ce qui m'a en partie gâché ma lecture. Et j'aurais pensé qu'elle aurait été dévoilée plus tôt. On sent la tension monter dans ce huis clos glacial malgré tout la fin m'a surprise. Par contre je n'ai pas tout compris, les explications se faisant à demi mots. le style m'a d'ailleurs beaucoup gênée tout au long du roman. Il est à la fois très imagé et familier.
Bref l'ambiance hivernale est là, mais j'ai trouvé que le récit manquait de clarté et de consistance malgré les ébauches de réflexion du narrateur.
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