Second et dernier tome de la treizième génération après Ross et Berkel.
Les terriens sont arrivés et ont envoyé des observateurs en "immersion", dont un chez Pédric. Pourquoi sont-ils là ? C'est tout l'enjeu de ce tome et l'on verra à travers quelques voyages, en ULM bien sûr, de beaux paysages et quelques conversations intéressantes.
Une occasion pour découvrir un peu mieux le fonctionnement politique et économique de notre société idéalisée (en surface, on est sur du Fleuve Noir de 200 pages, n'oublions pas).
On passera allègrement sur les raisons assez ridicules de la présence des Terriens ainsi que sur le « happy end » attendu, tout aussi peu crédible. On s'intéresse plus à la façon dont est raconté l'histoire, aux anecdotes annexes et la mignonne histoire d'amour, du Hérault pur jus, qu'au scénario bancal mal ficelé.
Idéal pour un petit voyage en train ou en avion.
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Pour nous la sanction qui frappe un délinquant n'est pas une punition. Parce que cela voudrait dire qu'une fois la peine purgée, tout serait oublié. Trop facile. Un criminel passerait vingt ans en détention par exemple, et reprendrait sa place comme si de rien n'était ? Ah non. Cet homme-là est dangereux pour les autres. Et la sanction doit protéger la société contre un individu dangereux. C'est pourquoi nous n'avons pas de prison. (...) Nous pratiquons l'exil. (...) Les délinquants sont d'abord envoyés sur une île lointaine, où ils se trouvent avec des délinquants de même importance. Les voleurs avec les voleurs, les violents avec des violents, les criminels avec des criminels. Ils trouvent sur place de quoi se loger normalement et survivre. Ils peuvent cultiver, faire des élevages. Mais dans tous les cas, ils doivent travailler pour subvenir à leurs propres besoins. (...) Leur peine terminée, ils sont amenés sur une autre île, où ils accomplissent le même temps, dans des conditions de vie différentes. Ils y trouvent de vraies petites villes, notamment. Sauf les criminels, qui ne quittent jamais leur lieu d'exil jusqu'à la fin de leurs jours. Nous ne supportons pas la violence.
Quel était le couillon qui avait dit en substance que les combats désespérés sont les plus beaux ? Dans un fauteuil, oui! Sur le terrain, le plus important est de survivre.
L'univers est peuplé de cons, ce monde-ci comme n'importe quel autre. Et c'est très réconfortant quand on n'est pas dans ce lot!