Voici l'autobiographie romancée de Théodora, impératrice byzantine, épouse de Justinien, au 6ème siècle.
Le début du roman m'a d'abord surprise, car Théodora est la narratrice, et je ne m'y attendais pas. Mais en fait cela permet une proximité avec la souveraine.
Elle raconte donc ses mémoires, depuis sa prime enfance pauvre, jusqu'à son accession au pouvoir et toutes ses manoeuvres pour soutenir l'empire.
Le rythme est soutenu, la vie de cette femme est un vrai roman. Il lui arrive beaucoup de choses incroyables, et on a peine à imaginer comment une fille du peuple a pu devenir une impératrice si connue.
Nous la voyons tour à tour dans les bas-fonds, puis dans la religion, puis dans son palais - le gynécée.
On se prend d'affection pour cette reine si décriée, mais l'auteur nous décrit une femme volontaire et courageuse, pieuse, et aimante de son mari et de l'empire.
J'ai vraiment passé un bon moment, et découvert une page de l'Histoire.
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Ce roman écrit à la première personne du singulier sur un sujet auquel je ne connais rien et qui semblait, dès les premiers chapitres, si incroyable qu'il en devenait peu crédible, ce roman donc avait peu de chances de trouver grâce à mes yeux.
Et pourtant si. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que tous les fait les plus rocambolesques, incroyables, correspondaient à ce que nous savons aujourd'hui des personnages historiques dont il est question. J'ai également été surprise de la nuance et du non partis-pris de l'auteur par rapport à son personnage alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que l'impératrice soit adulée, idéalisée ou au contraire qu'elle soit complètement "descendue".
Bref, un roman tout en finesse que j'ai beaucoup apprécié en plus de l'avoir dévoré. Je retire une étoile, néanmoins, pour le trop peu de contextualisation des pratiques et des personnages. En tant que lecteur peu initié à cette époque, je pataugeais un peu dans ce qui était coutume ordinaire ou fait extraordinaire, ainsi que dans les noms des lieux et des gens. Mais, globalement, une lecture que je vous recommande!
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Depuis la mort de mon père, j'avais trouvé un nouveau refuge, l'église de Sainte-Marie-de-la-Source, construite à la suite d'un vœu hors les murs, à quelque distance de la porte du même nom. Le parfum de l'encens refroidi, les lumières des cierges qui brûlaient nuit et jour devant les icônes et même la vieille fille octogénaire à l'aspect de sorcière qui nettoyait le sanctuaire m'emmenaient dans un monde bien éloigné de ma misérable réalité. Hypnotisée par la pénombre environnante, je pouvais rester des heures immobile dans l'église où il faisait frais l'été et chaud l'hiver.
« […] toute chose vraie est prophétique et inonde son temps de lumière, et c'est à la poésie qu'il incombe de répandre cette lumière ; c'est pourquoi l'esprit ne doit et ne peut surgir qu'à travers elle. L'esprit ne surgit qu'à travers l'inspiration… » (Bettina von Arnim, Begeisterung)
« Hölderlin (1770-1843) a seize ans. […] déjà, c'est de poésie surtout qu'il se nourrit […].
[…] ce sera toujours immédiatement, antérieurement à toute réflexion, à tout vouloir, au désir même, que le monde bourré de sa charge de sacré l'assaillera, indubitable, indéchiffrable. […]
[…] Hölderlin méditera longtemps, et avec quelle profondeur, sur la Grèce ; mais il ne l'aurait pas fait, ni de cette manière, s'il n'avait été d'abord emporté, ravi (au sens le plus fort).
[…] » (Philippe Jaccottet, avant-propos)
« […] Jamais peut-être la haute tristesse méditante n'a été si magnifiquement exprimée. Parfois ce génie devient obscur et sombre dans le puits amer de son coeur ; mais le plus souvent, son apocalyptique étoile Mélancolie brille, merveilleusement touchante, au-dessus de la vaste mer de ses émotions. […] » (Clemens Brentano à Philipp Otto Runge, le 21 janvier 1810)
« […] je parle comme quelqu'un qui a fait naufrage. On est alors porté à conseiller aux autres de rester au port jusqu'à l'arrivée de la saison propice au voyage. J'ai de toute évidence voulu m'élancer trop vite, j'ai aspiré trop tôt aux grandes choses, et je l'expierai sans doute tant que je vivrai ; il est peu probable que je réussisse parfaitement en quoi que ce soit, faute d'avoir laissé mûrir ma nature dans la tranquillité d'une modeste insouciance.
[…] » (Friedrich Hölderlin à son frère, Francfort-sur-le-Main, le 12 février 1798, traduction par Denise Naville)
« Durant toute la première moitié de sa vie, Hölderlin est resté presque inconnu ; la démence, durant la deuxième moitié de cette vie, l'a maintenu dans une étrange absence où, du monde des hommes, il ne voyait plus que les images des saisons. […] » (Philippe Jaccottet, avertissement)
« […]
[…] Il affirme que la source de la sagesse est empoisonnée aujourd'hui, que les fruits de la connaissance sont des noix creuses, une tromperie. […] » (Fragments de l'entretien du menuisier Zimmer avec l'écrivain Gustav Kühne, qui rendit visite à Hölderlin au cours de l'été 1836)
« […] C'est ainsi : qui hante de trop près les dieux, ils le condamnent à la misère.
[…] » (Bettina von Arnim, Die Günderode, 1840)
0:00 - le Laurier (poème)
0:18 - Lettre à Neuffer
Hypérion ou l'ermite De Grèce :
0:57 - 1er extrait (Hypérion à Bellarmin)
1:45 - 2e extrait (Hypérion à Bellarmin)
2:29 - 3e extrait (Hypérion à Bellarmin)
2:56 - 4e extrait (Hypérion à Bellarmin)
4:24 - 5 extrait (Hypérion à Bellarmin)
5:14 - Lettre à son frère
5:46 - Lettre à Johann Gottfried Ebel
7:05 - Lettre à Neuffer
7:22 - Lettre à son frère
Empédocle :
7:54 - La mort d'Empédocle (extrait)
8:11 - Lettre à Suzette Gontard
Période des grands poèmes :
8:57 - Vocation du poète
10:14 - le pain et le vin
11:25 - L'archipel
12:13 - Comme au jour de repos
13:51 - L'esprit du Temps
14:18 - Générique
Référence bibliographique :
Friedrich Hölderlin, Oeuvres, édition publiée sous la direction de Philippe Jaccottet, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1967
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