La vie devant soi

Si la relation qui unit le petit Momo et sa mère adoptive Madame Rosa est touchante au possible, c'est surtout par le style employé que ce livre marque. Adoptant le point de vue du jeune garçon, l'écriture se veut brute, intelligemment incorrecte, parfois un peu naïve mais très souvent pleine de justesse.
Un exemple ? Quand le petit Momo apprend que des personnes se piquent a l'héroïne pour atteindre le bonheur, sa réaction est de sortir un :
« Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie »

Un bijou d'écriture. Classique indémodable, incontournable. Romain Gary nous montre ici l'enfant qui est en lui, avec sa prose, avec cette histoire si touchante. Quelques phrases resteront ancrées à jamais dans ma mémoire. C'est cela le talent d'un écrivain, savoir parler à toutes les générations, savoir les faire sourire, savoir les faire pleurer, savoir les faire se souvenir. La Vie devant soi, la vie drôle, la vie émouvante, la vie dure, la Vie.

Bon, je crois que je n'ai jamais été aussi touchée par un livre.
j'ai adoré le langage utilisé par l'auteur. Les personnages (en particulier Mme LOLA) sont tous attachants.
Tout nous est présenté de manière honnête et innocente par Momo et cela le rend d'autant plus touchant.
Le roman aborde des sujets qui ne sont pas faciles (situations précaires, euthanasie...) de façon franche et pleine d'empathie.
J'ai ri, j'ai eu les larmes aux yeux et quand je l'ai refermé je me suis vraiment dit que c''était un ouvrage magnifique.

La vie devant soi, donc, est le « journal » des derniers jours de Madame Rosa, une juive rescapée des camps de la mort d'Auschwitz, ancienne prostituée aux Halles, à Paris, reconvertie dans un « clandé » qui accueille en pension des enfants de prostituées. le tout raconté par l'un de ses pensionnaires, le petit Mohamed dit « Momo », à l'âge incertain (10 ou 14 ans), avec ses mots et ses expressions prélevés dans son entourage et plus ou moins modifiés par le filtre "Momo"… Mais Madame Rosa est malade, son état de santé se détériore vite et elle ne veut pas aller à l'hôpital pour échapper à l'acharnement thérapeutique. Momo va l'aider…
Voilà un sujet en or surtout si vous ajoutez à cela une faune bigarrée et polymorphe, multicolore, multi-ethniques, multiconfessionnel

moi l'héroine je crache dessus - les mômes qui se piquent , deviennent tous habitués au bonheur et ça ne pardonne pas vu que le bonheur sont connues pour ses états de manque
Ils ont dit : tu es devenu fou à cause de celui que tu aimes
J'ai dit : la saveur de la vie n'est que pour les fous

Le narrateur, un petit Mohammed, nous emmène dans son quotidien dans un clandé tenu par Madame Rosa, vieille femme juive rescapée d'Auschwitz. La fin est annoncée dès le début, Madame Rosa va se dégrader jusqu'à mourir.

Le langage est celui d'un enfant de 10 ans, cru, parfois imprécis, mais son point de vue et ses réflexions restent acerbes et précises.

C'est avant tout un roman magnifique à propos de l'amour maternel, thème cher à Romain Gary, qui enchaîne des passages drôles, tristes, et poignants. Les personnages sont attachants et offrent de belles leçons de vie.

En résumé, un Goncourt bien mérité!

Histoire émouvante, avec la description d'un amour presque maternel, mais surtout éclairage bouleversant : les yeux d'un jeune garçon oublié et désoeuvré, au comportement impudent, et les réflexions touchantes d'un jeune homme à la pensée lucide. Observations et considérations d'inspiration céliniennes souvent, élocution parfois. Coup de coeur.

Pas de critique !Livre superbe!!! on passe par differentes émotions .on en veux encore même quand le livre est terminé.

Un livre que j'ai lu il y a longtemps mais que j'ai tellement aimé ! j'ai beaucoup ri, et beaucoup pleuré... je m'en souviens. Une petite merveille.

Quel coup de coeur!

Quelle leçon. Quelle âme apaisée et torturée par les mots touchants de Momo.

Merci, Gary.