Il est toujours important de remettre les notions actuelles d'écologie (en l'occurrence la pollution, les risques industriels) en perspective de l'histoire. Jean-baptiste Fressoz est remonté au 19eme siècle pour nous faire partager la façon d'appréhender la proximité des industries (gazometres, ateliers manipulant des produits dangereux) et des habitants. Déjà des accidents spectaculaires, déjà des combats entre riverains, entreprises et autorités ; l'approche était différente (On craignait les odeurs et les effets sur la santé et les récoltes ) mais elle annonçait les préoccupations écologiques futures.
Livre bien écrit, bien documenté avec des anecdotes et des événements. Un plaisir à lire et qui laisse penser, après l'incendie Lubrizol, que les rapports de force et les réactions des autorités ont beaucoup moins changé que la technologie !
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Un livre exigeant
Un livre plus pointu que je l'aurai cru sur l'acceptation de seuils de risque de plus en plus élevés dans nos sociétés à partir de l'époque contemporaine. le passage sur les vaccins est, au-delà de toute polémique, particulièrement intéressant. Mais c'est tout de même un livre globalement exigeant, émanant toutefois de l'un des spécialistes les plus reconnus de l'histoire environnementale. le livre est bien centré sur cette acceptation des risques et ne constitue pas du tout une histoire générale de l'environnement ou de la pollution.
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Un livre remarquable, qui défend une thèse paradoxale: depuis le début de l'ère industrielle, les catastrophes nées du Progrès, la "rançon du Progrès", ont bien fait l'objet d'une prise de conscience. Nous n'avons rien inventé, avec l'écologie moderne. Une thèse peut-être poussée un peu loin. le 19ème siècle était tout de même plus acquis que le nôtre à la religion du Progrès.
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Lecture passionnante de la mutation de nos sociétés et de nos gouvernants entre la seconde moitié du XVIII ème et le XIX ème siècle face à l industrialisation et aux progrès de la médecine.
Un changement de paradigme, pour le meilleur ou pour le pire
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Certains lecteurs seront sans doute déroutés par cette argumentation à géométrie variable, et ce d’autant plus que l’auteur ne prend guère la peine de s’expliquer, sinon de manière confuse.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
En étudiant comment l’administration réduisit les critiques pour qu’advienne l’ère industrielle, l’ouvrage démontre que la modernité technique fut d’emblée réflexive et beaucoup moins aveugle qu’aveuglée.
Lire la critique sur le site : Liberation
On aurait voulu mieux saisir les rapports de force entre les tenants du risque - industriels et médecins principalement - et leurs contradicteurs, à l'identité assez floue. L'ouvrage n'en reste pas moins original et stimulant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Enfin, même si les interruptions soudaines d'éclairage dans les salles de spectacle ne tuèrent aucun monarque, elles furent indirectement la cause de centaines de morts. En 1858, quinze personnes sont piétinées au théâtre Victoria de Londres lors d'une panique suscitée par une légère explosion de gaz. En 1881, à l'Opéra de Nice, le décor prend feu à cause d'un bec de gaz. Plus de deux cents personnes périssent asphyxiées, brûlées ou étouffées dans la panique qui suit. (...)
Après la catastrophe de Nice, les lampes à huile firent d'ailleurs un retour dans les salles de spectacle françaises pour guider les spectateurs vers la sortie en cas d'interruption du gaz.
Rencontre avec Jean-Baptiste Fressoz (histoire) autour de son livre Sans transition. Une nouvelle histoire de l'énergie (Seuil, 2024), animée par Geneviève Azam (économie).
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l'environnement. Il enseigne à l'Imperial College London. Il a publié L'Apocalypse joyeuse (Seuil, 2012).
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24/05/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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