Un incident mineur

Le héros de ce roman est un jeune homme de 16 ans, mineur émancipé, dont on ne connaît pas le nom.
Il est homosexuel, fréquente le milieu de la nuit parisienne et brûle la chandelle par les deux bouts.
Quand son amie Iris le recommande pour être le baby-sitter de ses petites soeurs, il est surtout intéressé par Éric, le père de famille, avec lequel il va entamer une liaison.

L'histoire en elle-même est assez glauque et je n'ai pas trouvé les personnages très attachants. Je suis donc passée à côté de ce livre, même si je reconnais une certaine recherche de style au niveau de l'écriture (recherche qui est tellement poussée qu'elle a aussi un côté agaçant d'ailleurs).

Léo Fourrier nous conte l'histoire d'un jeune garçon (16 ans) dont on ne connaîtra jamais le prénom. Il est homosexuel, émancipée car ses parents sont partis vivre en Guyane pendant que lui est resté à Paris. Il vit une vie de débauche après le lycée, entre drogues et relations sexuels avec des adultes, dans des clubs, des saunas ou des coups d'un soir chez l'un ou l'autre.
Sa vie va prendre une autre tournure lorsqu'il devient le baby-sitter des petites soeurs de sa meilleure amie et par la même occasion l'amant de son père...

Je ne suis pas très littérature française contemporaine, alors j'ai commencé ce roman un peu dubitative et sur mes gardes mais je suis très vite entrée dans l'histoire de ce gamin et sa meilleure amie Inès, qui veulent jouer aux grands comme tous leurs copains de la bonne société parisienne. Et qui pour se donner un côté rebelle, se droguent, baisent (désolé mais c'est le mot), mais font leurs enfants parfaits devant leurs parents.

Peut être est-ce un brin stéréotypé, mais en tout cas j'ai été ravie que l'auteur n'entre pas dans la vulgarité et dans les détails trop scabreux et sexuels. Il y a bien sûr quelques moments délicats qui peuvent mettre certains lecteurs sensibles mal-alaises mais Léo Fourrier ne pas détaille pas les scènes de sexes, ne cherche pas à faire du buzz avec du trop cru ou du trop glauque comme certains auteurs donnent l'impression de vouloir faire.

Je ne pourrais pas qualifier Un incident mineure comme une belle histoire d'amour car je n'ai pas réussi à cerner les vrais sentiments du jeune et son amant, étaient ils amoureux, est-ce juste un histoire pour le fun. Par moment j'avais le sentiment que les deux s'aimaient vraiment et d'autre fois que c'était juste une histoire parmi tant d'autres.

Au final, il reste des mystères quand on refaire le livre, on continu à s'interroger sur les sentiments des protagonistes et sur l'avenir du gamin. Mais c'est un très bon premier roman et je suivrais cet auteur à qui je souhaite une belle carrière.

"Un incident mineur" est d'après moi un incident (chez Gallimard) et un livre mineur... passé ce jeu de mot un peu féroce, je reconnais à l'auteur sa prise directe avec une certaine réalité parisienne et un emploi des mots de son temps intéressant. Mais la mayonnaise n'a pas pris avec moi et j'ai justement pris en grippe le protagoniste du roman dès le départ. Ni empathie, ni adhésion, ni identification. Au contraire du rejet pour cet "adolescent" qui n'a d'autres soucis que les vices qui donnent du sens à sa vie : "un verre, un shot, un rail" auquel l'auteur a oublié "un coup de bite" qui est quand même le sujet de son roman.
J'ai trouvé le style snob et apprêté, effets de manchettes et auto-satisfaction de bien écrire me sautait aux yeux. Et j'ai eu l'impression d'un concentré du pire du milieu gay et des milieux huppés parisiens. Je ne dis pas que ce n'est pas réaliste, mais que la concentration de clichés produit une overdose capable d'alimenter nombre de conspirationnistes anti-gay, anti-riches. Ce qui est dépeint me semble crado et je trouve bien dommage de ne pas équilibrer son récit avec un peu d'autre chose. Une vision du monde noire et cynique pour un protagoniste qui n'a tellement pas d'ennuis qu'il se crée lui-même ses soucis. ça peut plaire. Pas à moi.

Un mineur de seize ans dont le nom ne sera jamais donné vit seul à Paris depuis son émancipation suite au départ de ses parents pour la Guyane où son père a été muté. Homosexuel à la sexualité débridée, le lycéen fréquente le Milieu gay dès la nuit tombée. Lorsque sa meilleure amie lui propose de devenir baby-sitter de ses deux jeunes soeurs l'adolescent ne se doute pas de tout ce que va entrainer sa rencontre avec Eric le père de son amie, notaire de son état et de sa femme Hélène qui consacre sa vie à ses bonnes oeuvres.

Ce roman m'a laissée très dubitative au début par sa description d'un monde fait de drogue et de sexe, par le langage employé par les jeunes, j'avoue que j'ai trouvé cela un peu hard même si je sais que ce milieu glauque avec toutes ses dérives existe. J'ai ensuite trouvé l'intrigue intéressante, les personnages touchants, les réflexions de l'auteur sur un monde d'apparences savoureuses. J'ai aimé son regard sans concession sur la haute bourgeoisie et son regard très désabusé sur la vie de couple. Malheureusement le récit est ensuite reparti sur des scènes glauques et lassantes dans ce que l'auteur appelle le Milieu... Dommage car le sujet aurait pu être intéressant... L'écriture est ordinaire, le ton est souvent cynique et féroce dans ce premier roman qui n'est pas sans rappeler "Les liaisons dangereuses".
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Le lecteur fait la connaissance d'une famille à l'abri du besoin. Léo Fournier nous présente Eric et Hélène, un couple parfait en apparence, fréquentant le milieu de la haute bourgeoisie parisienne. Eric est un bel homme qui a du charisme, un père de famille irréprochable. Hélène est très distinguée, très élégante, elle semble s'adapter à cette vie de bourgeoise. Cette aisance bascule quand un adolescent de 16 ans (dont on ne connaîtra jamais le prénom), lettré, digne héritier d'une famille bourgeoise ; à peine pubère, homosexuel, livré à lui –même, émancipé par ses parents partis vivre en Guyane, entre dans leur vie, pour devenir le baby-sitter des petites soeurs de sa meilleure amie Iris et par la même occasion l'amant de son père. Bien que cette liaison soit dangereuse, Il se sent mûr, casanier ; moins de soirées, il se complait dans la solitude. Il est amoureux. L'âge ne lui pose aucun problème. Avant cette rencontre, il vit tout seul à Paris dans une chambre de bonne. Il mène une vie de débauche, après les cours, un rail, la drogue et le sexe n'ont plus de secret pour lui.
Si on devait résumer ce roman, en une seule phrase, on pourrait dire que l'auteur porte un regard incisif sur notre société qui ne nous laisse pas indemne. Il nous décrit toute une époque moderne qui ne fait pas dans la dentelle et qui pourrait provoquer chez le lecteur, un certain malaise. On entre dans le monde du paraître, du surfait, de l'arrivisme mondain. Eric et Hélène représentent l'incarnation de l'idéal. Ils sont beaux, ils irradient. On admire la puissance esthétique de la jeune femme qui a peur de vieillir, de devenir une beauté éphémère, la peur du temps qui passe est un sujet qui la perturbe. Léo Fourrier ne cherche pas à nous vendre du rêve. Tout au long de la lecture de ce roman, j'ai eu l'impression de me trouver face à une photographie, passée à l'étude de la bourgeoisie parisienne, une étude intéressante. Cependant, certaines scènes un peu longues et trop fréquentes qui s'inscrivent dans la veine libertine viennent amoindrir l'intérêt de ce roman.

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