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sur 3458 notes
Âgée de 22 ans, le corps d'Elizabeth Ann Short a été retrouvé atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947.

Un peu de mal à rentrer dans l'histoire, les 150 premières pages, ont été un peu indigestes, surtout la boxe. Mais j'ai tenu bon, et je ne regrette pas.

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Dans le Los Angeles des années d'après guerre, deux anciens boxeurs devenus flics, qui ont appris à se connaitre et à s'apprécier sur le ring, Dwight "Bucky" Bleichert et Leland "Lee" Blanchard, enquêtent sur le crime horrible d'une jeune femme, Elizabeth Short "le Dahlia Noir", coupée en deux et éviscérée.

Au travers de son enquête, Bucky, flic sans concession, découvrira progressivement la face cachée de son ami Lee, dont la protégée, Kay Lake, forme la troisième partie de ce trio improbable.

Des bas fonds de L.A. jusqu'à Tijuana, l'enquête et l'obsession de Bleichert pour ce Dahlia Noir nous entraîne dans un univers sombre et glauque où la manipulation, le racisme, le mensonge et la violence sont omniprésents.

Fermez les yeux, remémorez-vous les films policiers en noir et blanc, dont le héros parle en voix off des conditions sordides de l'exercice de son métier dans un Los Angeles rongé par le racisme et la violence... et vous serez dans l'ambiance du Dahlia Noir.

Sur les bases d'une histoire vraie, James Ellroy réalise la catharsis du meurtre non résolu de sa propre mère.

Une enquête approfondie, des personnages complexes et très étudiés, une description du milieu de la boxe et du L.A. des bas fonds, c'est ce qui vous attend si vous vous lancez dans la lecture du Dahlia noir.

Pour moi, au détour de ce roman, je me suis perdu dans la masse des personnages, des descriptions trop longues, des pensées du personnage principal, qu'on a finalement parfois du mal à suivre, voire à comprendre tout simplement.

Je suis allé au bout de ce livre, mais non sans mal, pour finir par m'ennuyer.

Ce Dahlia était sans doute trop noir pour moi.

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A partir d'un fait divers réel : le meurtre d'Elizabeth Short, surnommée le "Dahlia noir", l'auteur nous plonge littéralement au sein de la cité des anges, dépravée et licencieuse des années 50 (truanderie, proxénétisme...)
La narration à la première personne nous emporte au coeur de cette sordide affaire.

A travers un ton cru et corrosif, Ellroy nous dépeint des personnages complexes aux moralités assez floues, certes attachants mais qui comportent aussi leur part d'ombre.
L'atmosphère est opaque, suffocante, pesante et on ne peut plus réaliste. On s'y croirait.
Chaque mot, chaque phrase est méticuleusement travaillée.

Tout comme les deux protagonistes, le Dahlia noir devient une vraie obsession également pour le lecteur, dans un suspens saisissant.

A travers ce grand roman noir, l'auteur exorcise ses propres démons, sa mère ayant été assassinée alors qu'il était enfant, sans que l'affaire soit résolue.

Ne vous arrêtez pas à la taille du livre, ni à la longue introduction servant à présenter les personnages phares du titre.

C'est une oeuvre magistrale, un véritable page turner.


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lourd, étouffant, gluant, abject... Ces quelques adjectifs pour désigner cette ambiance si singulière et putride qui nous poursuit tout au long de ce roman.

Puissante, intense, violente... L'écriture de cet auteur.

Fidèle à la vraie histoire du Dahlia Noire, bien que légèrement romancé, l'auteur parvient avec effervescence à livrer au lecteur une réalité à mille lieux de la petite fille blonde qui court après un lapin en retard! Une réalité qui présente et décrit le paroxysme du côté obscure de l'âme humaine. Paroxysme car, certes! les crimes, les meurtres, la torture ont toujours existé... Mais à quel degré de cruauté..?? Celui que nous dépeint l'auteur atteint les 100°C si ce n'est plus...

Un roman noir, presque irréel. A ne pas lire si l'on tient à conserver ses tripes en place.
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Un livre possédé, écrit par un être possédé.
Car oui, le Dahlia noir abrite des fantômes. de part ses personnages, vivants comme morts, qui ont ce point commun, celui d'être des errants, des paumés en quête d'identité.

Mais aussi parce qu'ils portent en eux toutes les obsessions, les cicatrices de leur auteur. Les démons de James Ellroy abreuvent le roman et leur présence est palpable.

Le parallèle entre son histoire personnelle et le comportement de ses personnages devient alors évident, et apporte au livre une force singulière et presque viscérale.

Une telle rage habite ces pages. C'en est troublant. Des phrases comme des coups de latte, nous livrant un portrait bien noir de la cité des anges à une époque où la violence et l'intolérance courent les rues comme autant de jeunes actrices rêvant de se réaliser.

Le plus délicat à évoquer quand on parle d'Ellroy, ce sont ses propos parfois racistes et homophobes. Il va loin. C'est cru, révoltant. Mais je pense qu'il illustre parfaitement une pensée bien réelle et malheureusement encore trop ancrée au sein de la police aux Etats-Unis.

Pour conclure je dirais que ce bon vieux Ellroy met à l'amende bon nombre de ses contemporains dans le registre du roman noir.
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Je me souviens encore (malgré les années) d'avoir été cueilli à froid par l'univers d'Ellroy dans ce Dahlia Noir.

Les flics ripous rusés qui s'en tirent..., l'ultra-violence, l'univers dur et cru, bien ancré dans la vie, dans les événements de l'époque. A tel point que l'on en oublie qu'Ellroy n'est pas contemporain des événements racontés.

L'idée que le lecteur s'embarque pour une brique de plusieurs centaines de pages... ce n'est déjà pas banal... mais ensuite il découvre qu'en tournant la première page, il signe pour 4 tomes de la même eau ! C'est grandiose, c'est osé. Ellroy est sévèrement burné. Et il arrive à donner à l'ensemble une cohérence incroyable, là où d'autres finiraient par se contredire ou se perdre dans les méandres de leur propre création (on en a vu perdre la boule pour moins que cela).

Et surtout, ce mélange fiction/réalité, en incorporant les vrais événements, le meurtre du Dahlia Noir, la politique (grand cheval de bataille d'Ellroy). C'est scotchant, bluffant. Cette façon de revisiter L Histoire au fil de son récit. Et, cerise sur le gâteau, la charge émotionnelle très forte, en rapport avec le passé d'Ellroy, et qu'il ne dévoilera que dans Ma Part d'Ombre, en explicitant le lien entre le Dahlia Noir et la mort de sa propre mère.

Tout cela fait du Dahlia Noir un roman exemplaire, qui a fait date dans le polar glauque. Il y a un avant et un après Dahlia Noir.
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Je ne suis pas un fan de littérature policière aussi j'avais acheté le livre il y a 8 ou 10 ans et l'avait laissé tranquillement prendre la poussière et une nouvelle couleur légèrement jaunie.. après deux tentatives avortées, je l'ai enfin attaqué par le bon bout. Et bien m'en a pris. C'est du lourd, c'est fouillé, superbement bien construit, je ne parle pas de l'écriture de James Ellroy, magistrale (le match de boxe au début du roman est un pur joyau !!) Les personnages, même les secondaires, semblent tous vivants et "pleins" de par leur place dans l'échiquier mais également grâce au talent de l'auteur qui "creuse" les caractères, les psychologies (brutes parfois). Reste l'enquête, rondement menée, des chausse trappes un peu partout, des flics pourris, tout y est. Donc allez y les yeux fermés (!!). Je persiste malgré ce bouquin qui fait pourtant bouger quelques lignes (pas fait exprès) du roman policier, à ne pas réellement accrocher au mode de lecture qu"entraîne ce genre.
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Le Dahlia Noir ou le bouquin....♫♫ je me voyais déjà en haut de l'affiche, en plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait, je me voyais déjà adulé et riche.. mais j'ai fini coupée en deux dans un terrain vague en plein dans L.A... ♫♫
Ou alors ♫ ♫ Noir c'est noir... il n'y a plus d'espoir...♫♫ c'est le cas de le dire...

L.A... L.A la cité de l'espoir.. la Cité du désespoir et de ces anges déchus, torturés mutilés...
- Tain c'est glauque !
- Ouais... le pire c'est que c'est vrai... pas du meurtre de fiction... du réel... je suis pas cliente de ce genre de trucs, mais je suis cliente d'Ellroy...
- T'aime pas le glauque mais t'aime Ellroy... t'es complètement siphonnée ma pauvre.
- Peut-être... mouais c'est bien possible, mais tu vois Ellroy...

Avec Ellroy certes tu t'en prends plein la face.. et pour tout.. mais surtout t'es là, avec eux, en même temps... et t'es là pour tout..

Pour L.A... la ville premier personnage du livre... l'ambiance de la ville...
Pour l'époque... reconstitution totale... dans le pire bien sûr. Ellroy le choubidou il s'en fout ! Ça l'intéresse pas le choubidou, pas un kopeck, pas un iota.
Racisme systémique pour tout ce qui n'est pas blanc... encore que, non... racisme pour tout ce qui n'est pas américain... ou chrétien (ça marche aussi...)... ou hétéro... (pour ça aussi ça marche)
violence de tous les instants...
- Donc tu t'es tapée un bouquin, où y sont tous cons ?
- Oui...
- T'es fada !

Bah de temps en temps j'aime bien me faire un coup de glauque, pour voir d'où on est partis et où on est arrivé... Alors certes c'est un roman, mais Ellroy est assez pointu niveau doc, et puis il était môme dans les années cinquante. Et puis il a eu une maman assassinée aussi... (dans le même genre que le Dahlia d'ailleurs...)

Et puis y a pas longtemps j'ai revu L.A Confidential... et je me suis dit je vais me faire/refaire le quatuor de Los Angeles dans l'ordre... (et là je suis un peu à la bourre niveau chroniques vu que j'en suis rendu au tome trois L.A Confidential justement).
Donc si vous voulez Ellroy ne m'était pas inconnu ( j'avais déjà lu d'autres choses, à différents moment de mon existence), et je connaissais donc son style.
Parce que faut le dire, son style, c'est hard-core. C'est pas du best seller pour mou du bulbe, pas de la lecture facile (tant par le contenu que par le style)
Ellroy c'est âpre, rugueux...

Niveau time line on sort juste de la deuxième guerre mondiale...
C'est tout plein d'argot de l'époque... tout plein de haine de l'époque (quoi que on a toujours les mêmes... quand je dis on, c'est pour nous ces cons d'humains.. aucune foi en l'humanité, vu la connerie congénitale qu'on se traîne encore depuis le temps...)
Et c'est assez paradoxal, parce que donc c'est pas si simple à lire, c'est d'une violence exacerbée (limite la gerbe pour plein de trucs), et pourtant et bien j'ai pas réussi à le lâcher, fallait aller jusqu'au bout.. sorte de chemin tortueux, presque chemin de croix parfois...

Oui parce qu'Ellroy se perd parfois dans le bordel interne que ses personnages peuvent ressentir, leur questionnement face à ce meurtre (c'est des flics), face à eux-même, face à leurs désirs, face à leur environnement, leurs situations...
Ellroy c'est très humain, tout en étant suintant d'inhumanité ( ça pègue, ça colle comme de la sueur rance)... le pire et le meilleurs ( y en a pas des masses non plus) se côtoie... avec Ellroy je trouve que le dicton « L'homme est un loup pour l'homme » prend tout son sens...

On reproche souvent à Ellroy ses enquêtes, ses dénouements un peu téléphonés... voire sans intérêt, voire pas croyable...
Et certes, c'est pas faux....
Mais le sujet d'Ellroy n'est pas là. le polar n'est qu'un médiateur, un genre pour faire revivre cette période, et montrer la mentalité..
Je vois ça comme une sorte de prise de conscience, un état des lieux.. qui n'est certes pas vraiment reluisant, du tout même... le polar n'est à mon sens qu'un prétexte... c'est pas le plus important quand on lit Ellroy, enfin pour ce premier tome du quatuor, je l'ai ressenti comme ça.

Au final on s'en fout un peu de savoir qui a tué cette pauvre fille qui rêvait de paillette et de cinéma... c'est pas important... c'est tout le reste qui est important...
D'une importance majeure, pour comprendre un peu... se faire une idée, loin de l'idéalisation, du glam, des paillettes, des jolies pin-up et des barbecues le dimanche après la messe.
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1947. Dans un terrain vague de L.A. le corps mutilé de Elisabeth Short est retrouvé. Une affaire qui tournera à l'obsession pour les flics Blanchart et Bleichert.

Ellroy est un auteur incontournable du roman noir et le Dahlia Noir est un très bel exemple de son talent.
Une enquête qui s'étale et s'englue sur des années. Des ripoux. Des flics qui flirtent avec la loi et la folie. le tout dans le Los Angeles de la fin des années 40 où le racisme est presque la norme.
Basé sur un fait divers réel, Ellroy vient y greffer une histoire romanesque dense et complexe merveilleusement bien construite où chaque élément aura son importance, conduisant le lecteur vers un final tout en grisaille.

On ne peut pas être amateur de polars sans lire un roman de Ellroy. Une référence.
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Je viens de terminer le Dahlia Noir de James Ellroy.


Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée "le Dahlia Noir", par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
James Ellroy va reprendre dans ce premier opus du quatuor de Los Angeles, ce crime tristement célèbre. Il va également par cette écriture, exorciser une part de son passé, car sa mère a été assassinée, dix ans après celui du Dahlia Noir.


Ce roman est tout simplement génial par son rythme, son écriture. C'est dense, intense. le lecteur s'immerge dans l'univers de la police de Los Angeles des années 1950, sa corruption, ses luttes d'influence et son incroyable violence avec les personnages Bucky Bleichert et Lee Blanchard
L'auteur incorpore avec maestria ce drame. le fantôme « Betty Short » nous hante tout le long de notre lecture.
Je ne suis pas une grande lectrice de roman policier, mais celui-ci mérite une mention spéciale car on a vraiment l'impression d'être dans un film. On est happé, on suit dans cette enquête noire. Une écriture magnifique !
Ps : le mystère de ce meurtre sera élucidé des décennies plus tard par l'ancien inspecteur des homicides du L.A.P.D., Steve Hodel, et rendu public dans son livre L'Affaire du dahlia noir.
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