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4,02

sur 5674 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je n'ai rien compris à cette histoire.
Retenu par quelques bons mots, attiré par une ou deux éclaircies entraperçues ici et là, j'ai pourtant poussé héroïquement jusqu'au milieu du livre. Mais, toujours finalement, je me suis retrouvé égaré dans ce récit abscons, énigmatique, indéchiffrable !!!! Un texte cabalistique dont il me manquait les codes pour en comprendre toute la signification…
Je préfère me souvenir de la légèreté, de l'imagination débridée et de l'effronterie des trois premiers tomes ; de la maladresse légendaire d'Ophélie, de ses lunettes rondes et de son écharpe revêche ; du désespoir de Thorn dissimulé derrière son excessive rigueur ; de la sublime Bérénilde et sa grâce de cygne ; de l'acariâtre tante Roseline, et de la mémoire défaillante de Farouk ; de tous ces mondes et personnages colorés, insolents et si drôles…
Nom d'une soupière ! Christelle Dabos a pris une autre direction en me laissant au bord du chemin…
J'ai lu ce livre, ou plutôt essayé, en compagnie de Srafina, de fifrildi, et de Nadou. Je vous invite à lire leurs billets, peut-être un peu plus enjoués ou compréhensifs.
A bientôt.
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Je précise en introduction de cet avis que je fais partie des rares lecteurs les moins convaincus par la saga de Christelle Dabos. Si j'ai reconnu au tome 2 de vraies qualités narratives de par le rythme, le traitement des personnages et le volume d'aventures, le tome 1 m'avait semblé longuet, le tome 3 particulièrement chiant et peu crédible et le tome 4, et bien, c'est un cas avéré d'abandon après m'être accrochée autant que j'ai pu pour dépasser la moitié du récit.

Je me suis vraiment ennuyée, j'ai complètement perdu la cohérence de l'univers des arches et de l'histoire ésotérique autour de l'Autre et de Dilleux. Ophélie m'a royalement tapé sur les nerfs, je n'ai ressenti aucune empathie pour elle, les personnages secondaires m'ont paru encombrants au possible et j'en ai rapidement eu marre de ne rien capter à l'histoire.

Pour ne pas mourir bête, j'ai lu le dernier chapitre et comme le dénouement ne m'a pas non plus convaincue, je me sens totalement absoute de cet abandon en cours de route.


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Je m'étais offert ce livre à la sortie pour accompagner mon séjour à la maternité. Si tout se passe comme la première fois, j'aurais tout le temps de. pensais-je. Sauf que. La vie s'passe rarement comme prévue et j'ai hérité d'un petit d'homme refusant de quitter les bras.
La tempête des échos, d'une main, c'est lourd.
Et puis.
Ayant moins aimé le volume précédent (enfin je crois) je n'avais pas envie de le relire. Erf. J'aurais peut-être dû, les premières centaines de pages ont été très difficiles. Impossible de rentrer dedans. Qui sont donc ces fichus personnages. Des faux roux, des dames aux gros yeux. Pourquoi ponctuer en anglais ? Et aucune carte de début de volume. Juste un résumé succinct, inutile.
J'ai donc traîné
Traîné
Traîné
La romance Thorn/Ophélie à mes yeux toujours aussi peu crédible. J'accumulais les handicaps.

Et puis Ophélie est rentrée à l'observatoire des déviations
J'ai enfin trouvé la mélodie à un tiers du livre.
C'est devenu plus sombre, plus désanchanté.
Les pages ont enfin volé vite comme j'en avais l'habitude dans les autres volumes.
Je reste ceci dit déçue.
Après un deuxième tome dont j'ai trouvé la construction percutante, des personnages aux deux premiers livres très attachants, on oublie sauf  pour le bouquet final Archibald, Berenhilde, Renard ou Farouk (pour n'en citer qu'eux). Et on se dit pourquoi tout ça, tout ce qui s'est construit avant, si c'est pour les occulter in fine. Et partir vers un chemin droit sans beaucoup regarder en arrière.
Comment un univers aussi prometteur me laisse de marbre et déçue en fin de saga ?

Sans doute parce que je ne suis que Lecteur. Il ne m'appartient pas de créer ces mondes que je lis. Mais je suis un lecteur rêveur, j'aime les sagas qui m'emportent jusqu'au bout.
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Ma lecture de la Tempête des échos a été très laborieuse et s'est soldée par un échec. Les longueurs et les questionnements métaphysiques m'ont assommée et j'ai abandonné ma lecture aux trois quarts.
Je rédige donc mes impressions sans connaître la fin de cette tétralogie et je ne suis pas certaine d'avoir le courage de l'écouter en livre audio (disponible en mars) pour en connaître la fin. Grosse déception.

Ce dernier tome reste un mystère, un pur point d'interrogation. J'ai énormément peiné dans les longueurs et les méandres de cette intrigue. La quête des personnages devient chaotique et on a le sentiment de s'enliser dans les explications abracadabrantes. Ophélie et Thorn sont mus par des questionnements sans cesses plus métaphysiques et éloignés des deux premiers volets : incompréhensible. L'intrigue sombre dans la noirceur, on s'éparpille et les personnages auxquels nous nous étions attachés précédemment sont délaissés au profit des tribulations (toujours plus nombreuses) d'Ophélie.

C'est comme s'il y avait eu une scission entre les deux premiers et les deux derniers tomes : comme si l'auteur avait profondément changé lors de l'écriture de ses romans.
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J'attendais avec impatience la conclusion des aventures d'Ophélie et de Thorn et... quelle déception !

L'intrigue est compliquée, ça n'avance pas, le dénouement est tarabiscoté et "injuste", et pour couronner le tout, je ne suis même pas sûre de vraiment avoir tout saisi, mais je me suis tellement ennuyée !!!

Il y a de bonnes trouvailles cependant, comme l'infiltration d'Ophélie chez les inversés, et l'évolution du personnage d'Elisabeth aussi est intéressante. Mais pas assez pour sauver l'histoire, et franchement, même si à la fin, je préfère comprendre qu'Ophélie a trouvé un moyen de rejoindre son mari, ce n'est que suggéré et je n'adhère pas du tout !

Bref, une triste déception pour moi, qui jette du coup une ombre (ah le jeu de mots !) sur l'ensemble de la série. Avoir si bien démarré et finir comme ça, franchement, elle est abyssale ma déception !
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Déception !

Plus de deux ans après avoir lu le troisième tome, j'ai eu un peu de mal à retrouver mes repères et j'ai même commencé la lecture avec une légère réticence car je redoutais que l'intrigue ne prenne une tournure déplaisante (où les manipulations mentales ne prendraient trop de place par exemple).

Et ce pressentiment était justifié : le récit a pris une direction qui ne m'a pas plu du tout et j'ai eu l'impression de me faire balader pendant tout le roman. L'auteur use et abuse de procédés qui lui permettent de faire tout et n'importe quoi en nous assenant (à plusieurs reprises et longuement) des théories sur les échos, les cristallisations, les compensations, etc : les personnages sont enfermés, manipulés, conditionnés, on revisite le passé dans des flash-backs répétitifs, on est projeté dans des mondes alternatifs en négatif ou en blanc dont on ressort "réparé" ou avec une révélation, les jours et les semaines écoulés dans une cellule se révèlent n'être que des heures, etc. J'ai horreur de tout ces tours de passe-passe qui me laisse avec la désagréable impression de m'être fait manipulée de bout en bout.

Et puis ce qui était mis en place à travers des intrigues secondaires dans les précédents tomes n'est pas exploité dans ce dernier épisode, ou de façon si bâclée qu'on ne comprend pas l'utilité de ces autres pistes (sauf pour remplir des pages ?). Ainsi on perd de vue des personnages secondaires qui semblaient pourtant devoir occuper une place non négligeable dans la résolution du mystère de l'effondrement des arches. C'est à se demander si l'auteur n'a pas perdu le fil de ce qu'elle voulait raconter...

De la même façon, le dénouement m'a carrément déplu. Je suis une adepte du happy-end, et là on en est loin. D'accord, la menace qui mettait en péril l'avenir du monde a été éradiquée, mais la fin n'est pas heureuse pour l'héroïne même s'il reste une toute petite lueur d'espoir. Et là on se demande si l'auteur ne se ménage pas une ouverture vers un possible cinquième tome ? du coup, je me sens encore plus flouée : celui-ci devait être le dernier tome...

Enfin bref, je ne l'ai lu jusqu'au bout que pour savoir "qui était le coupable" : je me suis forcée à continuer, sautant quelques lignes ici ou là, levant les yeux au ciel ou marmonnant contre l'auteur. Et tout ça pour être complètement frustrée par cette fin hautement insatisfaisante.
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Mon Dilleux, quel fiasco! Tellement de blabla pour ne rien dire... Si l'on retirait tous les questionnements inutiles et les paragraphes qui traînent en longueur pour se concentrer uniquement sur l'action, l'histoire tiendrait sur 200 pages à peine, ce qui lui aurait peut-être donné meilleure allure. J'avais parfois l'impression que l'auteure se forçait à ajouter des mots, comme si (essayer d') atteindre les 700 pages lui avait été imposé. Ce quatrième tome fut, pour moi, imbuvable et m'aura retiré tout plaisir de lecture.

L'intrigue était mal construite. Christelle Dabos ne maîtrise pas les codes du suspense pour nous transporter dans son enquête avec ses personnages et nous faire trépigner d'impatience à l'idée d'en résoudre le mystère. Ceci, sûrement parce qu'elle ne savait pas où elle allait lorsqu'elle a démarré sa saga. Rien de grave mais cette saga aurait dû s'arrêter au tome 2 selon moi, les deux derniers étant particulièrement ennuyeux. On ne retrouve plus du tout le lien avec Les Fiancés de l'Hiver et sa richesse, tant au niveau de l'histoire qu'au niveau du style qui s'est totalement dégradé, les seules métaphores se limitant désormais à "coup de lunettes", expression que je trouve vraiment pas terrible. le Harry Potter français, mon oeil. C'était tout à son honneur de vouloir s'inspirer de la plume de Rowling mais ça ne relève absolument pas de la même qualité littéraire.

Que dire sur Ophélie? Rien de plus que ce que j'avais déjà évoqué pour les autres tomes... Je me doutais depuis le début qu'un des deux protagonistes allait disparaître mais le coup des doigts, ça, je ne l'ai pas vu venir. Quel acharnement! En plus d'être indigeste, ce pavé me laisse un goût amer avec cette amputation sordide.

J'aurais bien aimé retourner au Pôle, retrouver Bérénilde, Farouk ainsi que les autres personnages et l'ambiance de fond qui en découlait. Et bien sûr, découvrir les autres arches! Mais je resterai sur ma faim. Pas assez d'imagination malheureusement. En même temps, il en faut pour créer tout un univers! Bien contente d'avoir fini ma lecture. L'Envers et l'Endroit, pff. Tellement dommage d'inventer un système d'arches flottantes pour finalement aboutir à un monde plat comme le nôtre.

Le vrai problème dans tout ça, c'est qu'Ophélie est une projection de Christelle Dabos. En version améliorée, peut-être, ou plus excitante mais les similitudes entre les deux personnages sont fortes. Or Christelle Dabos ne s'aime pas. Par conséquent, elle n'aime pas Ophélie. C'est pourquoi elle la maltraite autant. J'ai enfin trouvé le terme pour qualifier cela : c'est du self-insert.

J'avais visionné une interview de l'auteure où elle expliquait avoir eu toutes les peines du monde à écrire sous la contrainte du temps et hésité à renoncer à l'écriture. Ce dégoût se ressent dans ses mots... et forcément aussi dans la lecture. Plus de plaisir d'écrire, plus de plaisir de lire. C'est dommage. Je pense que sans la contrainte des éditeurs, Christelle Dabos aurait pu produire bien mieux. Après tout, le premier tome démarrait plutôt bien. C'est quand même courageux d'avoir poursuivi jusqu'au bout et de ne pas avoir abandonné.

Encore une fois, j'ai été le dindon de la farce avec cette saga, me laissant séduire par toutes les éloges mentionnées à son égard. Gallimard avait misé sur Christelle Dabos. Forcément, il leur fallait rentabiliser avec beaucoup de bruit. Quoi de mieux que de comparer cette oeuvre à Harry Potter pour se récolter tous les lecteurs inconditionnellement fan des aventures du petit sorcier à lunettes? de la publicité mensongère, voilà ce que c'est.

La passe-miroir n'a pas réussi à me convaincre. C'est une saga qui ne m'a absolument pas fait rêver. Mes sous auront servi à remplir les poches de Gallimard, et peut-être des employés qui aspirent à produire de meilleures ouvrages...
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je suis très déçue par ce dernier tome... je m'attendais à tellement mieux de la part de l'auteur. Si vous avez apprécié les 3 premiers tomes de Christelle Dabos, passez votre chemin sur ce dernier tome. Vous serez très déçus !
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Autant j'avais apprécié l'originalité de cet univers, l'imagination et la créativité de l'autrice sur les 3 premiers tomes, autant j'ai été très déçu par la fin du dernier roman.
Tellement déçu que je ne lirai sûrement pas d'autres romans de cette écrivaine.
3 tomes plein de promesses et un 4ème qui ne les a pas tenu.
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La tempête des échos fait rage dans ce quatrième et dernier tome de la Passe-miroir. Ophélie et Thorn se sont enfin retrouvés, envers et contre tout, et se préparent à affronter l'Autre ensemble, afin de mettre un terme à l'effondrement des arches. Viendront-ils à bout des épreuves qu'il leur reste à traverser ?

Je ne nourrissais aucune attente pour ce final, puisque je n'ai jamais porté la saga dans mon coeur, malgré quoi, à la vue des critiques assez négatives des fans de la première heure, je me suis laissé gagner par le doute. Et si, à l'encontre de l'opinion générale, ce dénouement parvenait à me convaincre ? Après tout, est-ce que je ne compte pas parmi les rares personnes à préférer le décrié Prometheus aux quatre films Alien ?

Eh bien, j'ai le plaisir de vous annoncer que… Non, j'ai détesté. Ce roman, c'est un gloubi-boulga indigeste de théories nébuleuses, d'explications alambiquées et de conclusions abracadabrantes. L'auteur a voulu se lancer dans une sorte de… de quoi, au juste ? de métaphysique pseudo-philosophique ? qui m'a désagréablement rappelé Les univers multiples de Stephen Baxter.

J'ai dû ponctuer ma lecture de pauses fréquentes, à cause des migraines que je sentais poindre régulièrement, jusqu'à ce que je renonce à essayer de comprendre quoi que ce soit. D'ailleurs, y avait-il vraiment quelque chose de compréhensible là-dedans ?

Les révélations qui me donnaient l'impression de tomber du ciel dans le volume précédent sont remplacées par la science infuse d'Ophélie. Elle émet des déductions passablement justes sans que l'on sache ni trop comment ni trop pourquoi, si bien que j'en suis arrivée à soupçonner Christelle Dabos d'avoir des difficultés à doser / réfréner ce qu'elle-même sait (c'est-à-dire tout), par rapport aux clés dont son héroïne dispose pour tenter d'y voir clair.

En outre, j'ai depuis le début le sentiment qu'elle fait un peu ce qu'elle veut (dans le mauvais sens du terme) avec les « codes » de son univers, qu'elle n'hésite pas à les adapter en fonction de ce qui sert au mieux le contexte / l'intrigue. Mentionnerai-je, à tout hasard, que cette chère Ophélie perd (encore) son pouvoir de passe-miroir ? Oui, à ce stade, on n'est plus sur du rebondissement, c'est carrément devenu un running-gag.

Et tant qu'à aller jusqu'au bout de l'ironie, il s'agit du mot de la fin. Un bel écho (ah ah !) au titre de la saga ? Ç'aurait pu… si je n'avais pas passé la tétralogie à déplorer la sous-exploitation de cette faculté. M'enfin, je le concède, il faut parfois faire des choix. Ce serait triiiiiste que l'oeuvre s'enlise dans une densité telle qu'on aurait dû mal à s'y retrouver.

Comme par exemple avec les reflets, l'Endroit, l'Envers, les inversés, les ados qui n'en sont pas, les contreparties (tiens, je n'y avais pas prêté attention, mais ça a un côté très The Promised Neverland, tout ça… Ceci expliquant peut-être cela quant à mon désamour complet)…, et surtout, surtout cette fameuse corne d'abondance.

On ne sait pas d'où elle sort, on ne sait pas non plus comment elle est apparue, on ne sait pas… Eh bien, c'est simple, on ne sait rien, si ce n'est un peu son fonctionnement. Dans les grandes lignes. Des lignes très floues. Je crois qu'on pourrait même parler de pointillés, à ce niveau. Entraperçus de très loin. Sans lunettes, évidemment. (Non, ne comptez pas sur moi pour m'attarder sur lesdites lunettes, Christelle Dabos le fait plus qu'assez. Quand je pense que je trouvais que Thorn était grand, dans Les fiancés de l'hiver…)

Et attendez, ce n'est pas terminé. Parce qu'il y a aussi les sous-intrigues des personnages secondaires. J'écrivais dans ma dernière chronique que j'appréciais les apartés centrés sur Victoire, sauf qu'il s'avère qu'ils ne servent strictement à rien. Tout comme les déboires d'Archibald et cie, mais aussi de Dieu, pour localiser Arc-en-Terre. On pourrait supprimer chacun de ces passages que ça n'aurait aucun impact sur le reste de l'histoire. Et que dire de Janus ? L'Esprit de famille le plus important, le seul à avoir conservé sa mémoire, le seul qui ose tenir tête à Dieu… Tout ça pour ça ?

Sans parler des morts mais en fait non, et des morts qui le sont bel et bien. Ça tombe comme des mouches, et l'expression ne saurait être mieux appropriée, puisque ça inspire sensiblement autant d'émotion qu'un insecte qu'on aurait écrasé avec une tapette, soit une profonde indifférence. Les disparus (pour de bon ou non) occupent une place trop négligeable pour que leur sort présente un quelconque intérêt, ce qui est sans doute également l'avis de l'auteur, puisqu'elle les noie en deux temps trois mouvements dans le capharnaüm de son récit.

Restent Thorn et Ophélie… L'évolution de leur relation aurait presque pu me plaire, mais elle est, à mon sens, partie en quenouille à la fin du tome 3. Sérieusement… Thorn, c'est le gars qui doit fournir d'énormes efforts rien que pour réussir à avoir un geste tendre, et dont le vocabulaire ne comporte aucun mot gentil, or le voilà qui balance son flacon de désinfectant pour se mettre à batifoler dans les hautes herbes comme un pokémon sauvage ? Bah oui, tiens, ça colle teeellement à sa personnalité !

Vous l'aurez compris, tant au niveau du scénario que des protagonistes, on a dépassé le TGCM et le TGCDieu pour atteindre le stade ultime du TGCécommeçaépicétou. Mais bon, ce n'est pas grave, ça aurait pu être pire. Au moins, la boucle est bouclée, et…

Ti hi, vous l'avez cru ? Non, ce serait trop beau ! On a droit à une bonne grosse fin ouverte, et autant, d'ordinaire, c'est ce que je préfère, autant là, employer l'adjectif « ouvert » relève de l'euphémisme. On dirait plutôt que Christelle Dabosnous a glissé un joli sac de noeuds entre les bras, avec un aimable sourire et un « Allez, je vous ai tout expliqué (loooooool), maintenant débrouillez-vous avec ça pour vous imaginer une suite à votre convenance. »

Le problème de la Passe-miroir, et de cet ultime tome en particulier, réside selon moi dans le manque d'expérience de l'auteur. Elle a voulu s'attaquer à une histoire démesurément complexe, sans avoir le bagage d'écrivain nécessaire pour y parvenir. Et si je me permets de tenir ces propos, c'est tout simplement parce que j'ai reconnu, à travers sa plume, certaines de mes propres erreurs de romancière, dont je n'ai pris conscience et me suis efforcée de corriger qu'avec le temps et beaucoup de pratique.

Elle a une imagination débordante, c'est indéniable, et c'est une qualité à mettre à son crédit, malheureusement ce n'est pas suffisant pour créer une bonne histoire, ni même pour se démarquer, puisque je pourrais citer d'autres univers tout aussi inventifs, si ce n'est davantage, que le sien (les deux premiers qui me viennent à l'esprit étant La Carte des Mille Mondes et Au pays de l'Ailleurs).

Et au fond, peut-être est-ce là aussi que réside, paradoxalement, sa plus grande faiblesse. Elle a voulu nous entraîner dans un monde si difficile à appréhender qu'il semblerait qu'elle ait elle-même fini par s'y perdre.

Tant mieux si cette saga a pu trouver son public et séduire des centaines, des milliers de lecteurs (malgré les divergences d'opinion sur sa conclusion). Pour ma part, ça a toujours été un échec, donc c'est soulagée, et non déçue, que je referme enfin La Passe-miroir.

Un peu plus que cela, même.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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