Paris 2019. Markus Freys, flic au passé trouble travaillant pour Europol, se retrouve par hasard au centre d'une prise d'otage dans un grand magasin. L'homme responsable de cet événement ne semble pas dans son état normal, délirant et répétant sans cesse « Surcharge émotionnelle… » . Il sera bien sur maîtrisé par Markus, mais très vite après son arrestation il sombrera dans le coma. Freys et sa collègue Nelly, vont alors se rendre compte que ce comportement n'est pas un cas isolé. de nombreux événements similaires se sont produits un peu partout dans le monde dans le courrant du mois d'avril... A l'origine de ces débordements violents, un psychopathe s'attaquant aux passeurs sur le Net (les passeurs ont la capacité de s'immerger totalement dans le réseau grâce a leur puce relie au cerveau). Mais comment attraper un psychopathe visiblement plus doue que le meilleur des passeurs, surtout quand Europol ne semble pas être seul a ses trousses ?
Premier roman, d'un jeune auteur qui se cache derrière un pseudo -
DOA (deux origines possibles pour ce pseudo – le film de Rocky Morton et Annabel Jankel avec Dennis Quaid, ou bien le superbe groupe de rock canadien du même nom http://www.suddendeath.com/doa/).
Polar noir saupoudré de cyberpunk, le scénario n'est pas très novateur, tombant même dans les clichés du genre par moment. Mais cette impression de déjà vu est très vite gommée laissant place à un réel plaisir de lecture.
Il est clair que
DOA est un grand fan de la grande époque du Cyberpunk, les nombreuses références dans
Les fous d'avril ne trompent pas. Reno, le passeur qui commet la prise d'otage dans le grand magasin, est un hommage à peine voile à câblé de
Walter Jon Williams.
Le personnages sont très attachant, Freys en particulier (mais bon c'est un peu normal c'est le héros) jeune loup solitaire manipulé à tour de bras depuis son enfance qui accepte mal sa condition à part et qui en quelque sorte le rapproche du psychopathe qui sévit sur le net.
Tous les ingrédients pour un agréable moment de lecture sont réunis, une intrigue bien ficelée, des personnages forts et un environnement technologique cher à la SF des papys du cyberpunk - Gibson et Williams en tête.
Au final ça à même un petit goût de reviens y.