Seule en sa demeure

Voici mon petit compte rendu de lecture et je l'espère vous donnera envie de découvrir ce livre qui fait partie de la rentrée littéraire de cette année 2021

Pour seule en sa demeure, l'autrice , Coulon Cécile, nous emmène dans l'église de Saint-frère ou Jeanne Marchère meurt au pied du prêtre , laissant derrière elle son fils de cinq ans Candre Marchère qui sera élevé comme un fils par une domestique imposante du prénom de Henria .

Candre Marchère a été marié en première noce à une femme prénommée Aleth ,morte quelques mois après les noces . Candre est un homme pieu , il aime dieu et à des valeurs morales , il pose son dévolu sur la fille Deville de son prénom Aimée est une jeune fille d'une famille respectable . Son père Armand Deville pense que Candre Marchère serait un fabuleux parti, même le meilleur de tous les partis pour sa fille , il ne tarie pas d'éloge sur le fils de la morte Marchère .
Candre est un homme réglant ses affaires courantes avec précision et ses décisions sont prises sans hésitation , dans ce grand domaine encerclée dans la forêt d'or du Jura ou Henria la domestique qui l'a élevée suite au décès de sa mère emplie la demeure de sa présence imposante , Aimée va- t-elle trouver sa place dans cette demeure lourde de secrets ?

L'histoire est mystérieuse et elle monte en tension de manière progressive ,c'est vraiment un très beau roman que Cécile Coulon nous livre là et c'est un véritable coup de coeur ❤️❤️

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Après le coup de coeur qu'a été Une bête au Paradis, je voulais poursuivre ma découverte de l'oeuvre de Cécile Coulon Seule en sa demeure, en version Collection Proche, était donc tout trouvé.

Cécile Coulon nous propose ici une sorte de thriller champêtre, un huis clos forestier dans lequel les personnages, ambigus et manipulateurs à souhait jouent avec les nerfs de cette pauvre Aimée, personnage principal, mariée de force à un homme qu'elle n'a pas choisi.

Candre, son mari. Riche notable de campagne qui vit entouré d'employés et de mystères dans un vaste domaine perdu dans la Forêt d'or quelque part en direction de la Suisse.

Henria, la fidèle et autoritaire gouvernante qui a élevé Candre comme son fils à la mort de ses parents et qui gère les affaires courantes.

Angelin, le fils mutique d'Henria, frère de lait de Candre qui vit, tel un spectre dans le domaine.

Emeline, personnage extérieur au domaine, professeure de musique et cordon ombilical d'Aimée avec le monde au delà de la Forêt d'Or.

Claude, enfin, le cousin d'Aimée, à la personnalité parfois agaçante, tant il voit toujours juste.

Cécile Coulon, d'une écriture fine, delicate et imagée, nous propose un roman dans lequel la tension s'installe lentement. Elle distille des indices ça et là, comme des petits cailloux, sans qu'on y prenne garde. Nous suivons Aimée et le cauchemar d'une vie qu'elle n'a pas choisi de vivre. le jeu des personnages, toujours ambigus, s'installe doucement. le dénouement final est très intéressant mais somme toute assez classique.

L'ambiance générale m'a fait pensé parfois à du Hitchcock et une adaptation au cinéma serait bienvenue.

Je regrette un poil la montée en tension un peu trop lente. le roman s'accélère à quelques 50 pages du point final, un peu tard pour moi.

Ceci étant, j'ai lu d'une traite ce roman et je continuerai à découvrir toute l'oeuvre de Cécile Coulon, qui est un sacré personnage.

Mention spéciale aux Editions Proche pour le travail éditoriale et me choix de mettre en avant l'ensemble des collaborateurs investis dans ce livre !

Aimée vient tout juste d'avoir 18 ans et pourtant la vie est déjà difficile pour elle, tout juste remise d'un mariage arrangé. Son époux, le riche propriétaire et homme de foi Candre Marchère, est froid et distant, ne partageant même pas sa chambre. Elle se dit que l'amour et l'entente viendront avec le temps mais ce n'est déjà pas facile de se faire une place dans son manoir jurassien, aussi somptueux que lugubre, dans lequel elle se sent mal depuis qu'elle a appris que sa première épouse y est décédée dans des circonstances étranges. Une présence semble d'ailleurs occuper sa chambre, les murs paraissent être hantés et la servante s'impose de plus en plus, lui faisant peur. Se sentant plus seule que jamais dans sa demeure elle l'ignore encore mais de terribles secrets s'apprêtent à éclater au grand jour ...



C'est une très jolie découverte qui ravira les amateurs de romans à l'ambiance gothique et automnale. On y retrouve aussi bien le côté frissonnant que les secrets de famille et j'ai totalement visualisé les décors, angoissant avec Aimée qu'on imagine forcément jeune, innocente et "fragile". Les scènes angoissantes sont d'ailleurs justement dosées pour donner du rythme au récit et le malaise s'accentue crescendo pour le lecteur qui n'aura qu'une envie : fuir ce manoir coûte que coûte ! Je m'étais imaginé une fin qui n'était pas du tout celle choisie par l'autrice mais ce n'est pas grave car elle m'a plu tout de même 😉



Je tiens cependant à préciser que j'ai eu un peu de mal au début de ma lecture car je peinais à comprendre qui était qui et qui faisait quoi. Ça n'a pas duré longtemps heureusement, mais si vous le ressentez aussi faites comme moi et continuez ça ira vite mieux haha !

Seule en sa demeure, roman de Cécile Coulon, emmène le lecteur au XIXe siècle, au coeur de l'intimité, des peurs et des doutes, d'une jeune mariée.

Aimée a vécu une enfance heureuse chez ses parents, avec son cousin Claude, recueilli très tôt. Alors que la santé du père vacille, les parents décident d'organiser le mariage de leur fille unique (conformément aux moeurs de l'époque, selon lesquelles les femmes n'ont d'autres destinées que de devenir des épouses et des mères).
Candre Marchère semble être le parti idéal : jeune veuf, riche, élégant, courtois, et pieux. Aimée tombe elle même sous le charme de cet homme, qui, pourtant si discret et délicat, tient son domaine d'une main de maître. Seule ombre au tableau, plane un mystère autour de la mort de la première épouse, Aleth...

Le point fort de ce court roman réside dans sa plume, raffinée et fluide, qui entre dans l'intimité des personnages.
Ces derniers ont chacun des personnalités propres, de telle sorte que le lecteur n'a aucune peine à les imaginer. Dans une ambiance de huis clos, évoluent Aimée, la jeune ingénue ; Candre l'époux tantôt attentionné tantôt distant ; Henria la bonne irréprochable ; Angelin, fils d'Henria ; et la professeure de musique, Emeline.

Le lecteur se laisse bercer par l'intrigue, qui, en définitive, ne recèle rien de vraiment renversant.
Le mariage d'Aimée marque une rupture sans retour avec son passé et ses proches. Elle quitte ses parents, son père décède un mois après le mariage. Elle se sent bien seule, et abandonnée, notamment par son cousin Claude, qu'elle a toujours considéré comme un frère. Ce dernier s'engage dans l'armée, suivant les rêves de l'homme qui l'a recueilli et élevé comme un père.

Radicalement différent de Candre, Claude est pour autant tout autant admiré par sa cousine (d'ailleurs leurs prénoms ne sont-ils pas proches?). Claude est un jeune fanfaron, frivole, bavard, et avide d'aventure. Candre incarne l'homme de raison et de foi, à l'amabilité hautaine, tout en retenue, et régnant comme un seigneur sur son domaine.
Claude cherche à protéger Aimée, Candre cherche à la contrôler.
Claude et Aimée partagent rires et complicité, leur relation est naturelle et immuable. La relation de Candre et Aimée s'avère bien plus ambivalente. Aimée s'adapte afin de combler les attentes de son mari, changeant son discours, et ses habitudes alimentaires. Candre lui laisse une apparente et relative liberté (organisant ses cours de musique, invitant ses parents au domaine...), mais fait peser, en réalité, sur elle, une pression silencieuse permanente.

L'intrigue évolue lentement et se denoue que dans les cinquante dernières pages.

Suite au décès de sa mère, encore enfant, le jeune Candre est recueilli par Henria. Cette dernière a pris soin de ne pas traiter de la même manière Candre, le jeune noble, et Angelin, son propre fils.
A son arrivée au domaine, Aimée est intriguée par Angelin, l'homme à tout faire, muet. Son mari lui apprend que ce dernier a perdu la langue à cause de sa vie de débauche et de paris, ne parvenant plus à rembourser ses créanciers.
Aimée n'est pas convaincue par ses dires, et reste troublée par la mort de la première épouse. Grâce à son cousin, elle apprend que Angelin n'a jamais été accro aux paris, et pire encore : la tombe d'Aleth est vide.
La panique s'empare d'Aimée, se demandant les horreurs qui se cachent derrière les mensonges de son mari, et le sort qui lui sera réservé.
Angelin profite d'une occasion pour s'enfuir du domaine, avec Emeline. L'intrigue est alors révélée : Angelin et Aleth s'aimaient. Henria, ayant découvert leur liaison, a demandé aux hommes de Candre de punir son fils. Ils lui ont coupé la langue. Sans un mot à Candre, elle empoisonne Aleth. Très malade, elle est hospitalisée, mais survit. Elle décide de se faire passer pour morte avec la complicité du personnel de l'hôpital.
Ainsi le rebondissement était (seulement) le suivant : Candre n'est responsable de rien dans les tragédies du domaine. Henria, la bonne en apparence irréprochable, oeuvre dans l'ombre. Quant au point de départ de ces drames, il s'agit d'un adultère (rien de très original...). Enfin, à la fin du roman, afin de protéger le secret et la vie d'Aleth, tous (Aleth et son amant Angelin, Emeline et le personnel de l'hôpital) s'accordent pour ne pas tenter de sauver Aimée... le roman s'arrête là, on imagine alors Aimée, enceinte, prisonnière du domaine, vivant dans la terreur d'Henria et dans les secrets, seule.

En conclusion, un roman à la lecture agréable, mais dont l'intrigue manque de rebondissements.

Une lecture captivante qui oscille entre le réel et le fantastique. Aimée, une jeune fille qui a été libre, se retrouve dans un mariage à huis clos. Cette atmosphère fermée, presque théâtrale, rend l'ambiance particulière et est presque sujet à des spéculations hors de propos. Qu'est ce qui se passe et se cache dans le domaine de son époux ? le lecteur aura une réponse pour le moins surprenante.

Seule en sa demeure.
Cécile COULON

Candre Marchère a connu bien des malheurs : sa mère est morte, sa première femme Aleth aussi.
Heureusement Henria veille sur lui et son domaine comme une mère.
Cette gouvernante l'a élevé en même temps que son propre fils Angelin.
C'est dans cette demeure plantée dans un immense domaine Jurassien appelé « la forêt d'Or » qu'Aimée va arriver en qualité de nouvelle madame Marchère.
Candre est un mari un peu réservé, secret mais néanmoins attentif à sa jeune femme puisque devant l'ennui de celle-ci il décide de lui offrir des cours de musique.
Ces derniers seront dispensés par Emeline qui viendra de Genève spécialement pour l'occasion.
Une fois par semaine.
La bouffée d'oxygène qu'attendra Aimée d'une séance sur l'autre.
Mais depuis l'arrivée d'Emeline des incidents se succèdent et Angelin en est sûrement à l'origine.
Comment en être sur puisque ce dernier ne parle pas…
De découvertes en révélations Emeline et Aimée vont apprendre la vérité sur des secrets gardés avec l'aide de Claude le cousin d'Aimée.
Des secrets qui font froid dans le dos…

Un roman sombre qui m'a beaucoup plu.
La forêt domaniale est un personnage à elle seule.
Elle incarne le mystère, l'angoisse de s'y perdre, les branches qui bruissent au vent et vous frôlent les cheveux comme des pattes d'araignées.
L'intrigue est bonne et l'écriture de Cécile Coulon toujours un brin poétique et envoûtante.
Ça se lit très bien, j'ai passé un bon moment de lecture.

Aimée doit se marier avec Candre Marchère, un jeune homme austère qui lui paraît bien mystérieux. Pourtant, elle est charmée au tout début. Elle va habiter en sa demeure, entourée de forêts sombres, où elle va découvrir qu'il a eu une première femme qui est décédée à des kilomètres d'ici, d'une maladie. Plus les jours passent plus Aimée se sent seule. Elle n'a plus ses parents, ni la joie de vivre de son cousin qui était si communicatrice.
Non, ici tout est sombre, étrange, jusqu'au fils de la bonne qui est muet. Jusqu'au jour où les secrets si bien gardés trouvent enfin un chemin pour se révéler à Aimée...

J'ai découvert ce livre en version audio. Je ne m'attendais pas à cette histoire, je ne sais pas trop pourquoi. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus sombre. J'ai trouvé les personnages très réussis, tous très intéressants. La relation d'Aimée avec sa professeure de musique est très belle, j'aurai largement aimé qu'elle se développe plus mais tant pis pour moi ! J'ai juste été déçue par la fin. Pour moi Aimée avait tout pour se révolter (et elle nous l'a bien prouvé tout au long du roman) mais j'ai trouvé que le tout retombait comme un soufflet...

Je suis une inconditionnelle de Cécile Coulon dont les romans se passent toujours dans des univers bien particuliers. Ici, nous sommes dans le Jura, Aimée est une jeune personne élevée avec son cousin Claude qui quitte le giron familial, aimant, protecteur pour se marier à Candre. Celui-ci plaît à son père, Aimée s'unit alors à lui sans discussion, comme cela avait lieu à la fin de 19e siècle.
Candre ne la brusque pas, mais l'ombre de sa première femme, décédée deux ans auparavant plane au dessus d'Aimée. Son mari, pour lui faire plaisir fait venir Emeline qui lui donne des leçons de musique.
D'autres personnages, comme Henria la domestique qui a élevé Candre, mettent Aimée mal à l'aise.
Je n'en dirai pas plus, il faut lire ce livre si bien écrit. Cécile Coulon dit les choses sans vraiment les dire, il faut deviner. Nous sommes presque dans un roman policier, mais pas vraiment, nous sommes dans le Jura....
Si je n'ai pas mis quatre étoiles c'est parce que "la chute" m'a paru étonnante, mais ce n'est que mon humble avis. J'ai quand même beaucoup aimé.

Un roman tres nour qui nous confirme tout le talent de cete auteure française tres douee qui nous offre aujourd'hui un huis clos angoissant et prenant.Le livre est court,dense et cela ajoute encore au rythme de l'ensemble et nous cree un livre passionnant et tres prenant.Un bon ouvrage de cette rentrée littéraire.

Jeanne Marchère vient de s'éteindre. Son fils Candre est présent à l'enterrement de sa mère ainsi que les domestiques Henria et Léonce qui forment un couple. Henria se montre maternelle et tendre envers Candre qui n'a que cinq ans à la perte de sa mère.
Des années plus tard, Aimée doit se marier avec Candre. Ce n'est pas son choix, mais d'après son père c'est la bonne et même la meilleure alternative. Mais il faut tout de même ajouter que Candre est "un jeune homme riche, orphelin et veuf", puisqu'il semblerait que sa première femme, Aleth fût atteinte d'une pneumonie juste après six mois de mariage. Henria et Léonce ont un enfant nommé Angelin. Aimée ne comprend pas tout de suite ce qui s'est passée en elle ; elle est comme troublée. Alors que Candre devient de plus en plus prévenant et patient avec sa femme, celle-ci ne comprend pas pourquoi elle ne s'ouvre pas aux "assauts" de son mari. Voulant distraire sa femme, Candre embauche une professeure de piano, Emeline. Celle-ci apprend à connaitre son élève, puis elle lui enseigne à bien se tenir, à respirer par le ventre et à se détendre totalement. le lecteur se demande alors si Aimée ne se révèle pas homosexuelle... ou pas. Bientôt, elle est devenue prête à "recevoir" Candre. Comment vont réagir les différents personnages ? Aimée sent qu'il y a des mystères non élucidés autour d'elle. Y a-t-il des secrets de famille, et si oui, lesquels ?

J'ai beaucoup aimé ce roman de Cécile Coulon qui m'a permis de découvrir sa plume poétique, une plume qui prend des allures du roman gothique avec son lot de mystères, de métaphores et surtout une ambiance brumeuse à souhait, une nature ténébreuse et voilée.
Toutefois, ce style qui apparait au début du roman pour pénétrer dans l'histoire et en ressortir à la fin est moins présent à l'intérieure, ce que je trouve dommage, mais ce n'est que mon avis. Sinon je pense que les personnages sont bien développés, surtout Candre et Aimée et que tous ont un rôle à jouer bien spécifique dans la compréhension de l'intrigue.
C'est plutôt une bonne et belle découverte et la conclusion est réussie, même si elle n'est pas extraordinaire à ce point. Je n'ai deviné que partiellement cette fin, et c'est tant mieux. L'ensemble est bien rythmé avec une petite chute à la fin de chaque chapitre, un peu comme Harlan Coben sait le faire - même si la comparaison s'arrête là. Par contre, il y a bien du Daphnée du Maurier et du Jane Austen là dedans, ce qui me convient très bien ! Cependant, un manque d'émotions manifeste de ma part à la lecture de ce bon roman par ailleurs explique pourquoi je n'ai donné à ce livre que 4 étoiles sur 5.
Après la lecture de ce si mystérieux roman, j'aimerais découvrir "une bête au paradis" qui est son précédent roman bien aimé des lecteurs ainsi que l'exploration de ses deux recueils de poésies qui sont encore meilleurs, semblent-ils.