Un roman, qui, avec des mots très bien choisis, nous étouffe, nous oppresse,
tout comme son histoire étouffe et oppresse ses personnages, pris dans le carcan de la religion ou des convenances.
Avec ce roman se situant dans les forêts jurassiennes, nous évoluons dans les milieux très privilégiés à une époque que je situerai à la fin du XVII siècle, nous y constatons que l'âme sombre se cache partout.
L'histoire tourne autour d'un secret, d'un non-dit que va tenter de percer la jeune Aimée Deville, devenue l'épouse de Candre Marchère, riche propriétaire de la Forêt d'Or, homme d'affaires très pieux et respecté, devenu orphelin à l'âge de 5 ans et élevé par sa gouvernante Henria en même temps que son fils Angelin.
Ici encore, après «
Une bête au paradis »,
Cécile Coulon nous offre une histoire de femme dans un monde dirigé par les hommes, femmes que l'on croit fragiles et manipulables, pour cette histoire Aimée est financièrement dépendante de son mari, nous découvrirons ,au fil des chapitres ,une femme d'abnégation qui assumera son rôle d'épouse et de mère pour le bien de l'honneur de sa famille, mais a-t-elle vraiment d'autres choix ?