Je sors très mitigée de ce roman, alors que les prémisses semblaient prometteurs.
Un roman qui parle de colonisation, de rage et de rébellion, avec de la magie dans un monde quasi post-apocalyptique, avec un Occident avide prêt à tout pour continuer de vivre comme avant (c'est clairement très actuel)... mais l'intrigue et l'héroïne tournent en rond, je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup avancé en 300 pages. Ruying bénéficie d'une magie rare, celle de la Mort, et elle va être "embauchée" pour devenir l'assassin secret d'un des princes romains, Antony.
Sauf que c'est toute une problématique morale qui s'ensuit : pour protéger ce qu'elle aime et tenter d'apporter un peu de paix, peut-elle vraiment être du côté de l'oppresseur ? Et bien que ces questionnement soient pertinents, on assiste juste à l'interminable remise en question de Ruying, qui passe son temps à se sentir horrible tout en assumant plus ou moins qu'il faut ce qu'il faut pour survivre. J'ai trouvé ça long et un peu chiant, au bout d'un moment.
Je comprends aussi la problématique de donner l'impression d'une romance coloniale, bien que la fin laisse clairement entendre que ça ne sera pas comme ça (et au vu de la préface de l'autrice, je pense vraiment qu'elle n'essaye pas du tout de défendre le colonisateur). Elle tisse un monde en nuance de gris, rien n'est simple, rien n'est noir ou blanc. J'aurais aimé aimer, vraiment...
Commenter  J’apprécie         10
Childhood promises and childhood dreams were like dandelion seeds, scattered by the slightest of breezes