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sur 549 notes
J'aurais adoré aimer ce livre, réunissant uchronie et écologie. Mais pour moi, dès les 100 premières pages, c'est l'ennui qui a dominé. Car si Ecotopia peut sembler visionnaire dans son propos, prédisant dès 1975 nombre d'avancées techniques ou de simplifications écologiques pour préserver la planète (façon décroissance), il est aussi terriblement daté côté style et construction.

Rien ne m'a donc fasciné dans ce récit du point de vue d'un journaliste américain qui part visiter des villes de 3 états sécessionistes ayant décidé de faire de la préservation de la Terre leur priorité politique. le journaliste William Weston est peu attachant, et le récit alterne entre son journal et les articles qu'il envoie à son média. Tout ça est d'un classicisme terrible, plat et redondant, d'autant que la majeure partie du texte se borne à des descriptions de la vie et des innovations dans ces États.

Bref, je ne conseille pas ce livre, qui a été pour moi une perte de temps, malgré les idées plutôt positives qu'il véhicule.
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Publié en 1975, Ecotopia bénéficie d'une réédition récente en VF. C'est, à mes yeux, un classique SF à ajouter à côté de 1984 de George Orwell et du Meilleur des Mondes de Huxley. Seule différence, à l'inverse de ces deux derniers, Ecotopia dépeint une société qui veut tendre vers un idéal écologique.
L'idée du roman, c'est que 3 Etats américains ont fait sécession pour instaurer Ecotopia, une contrée entièrement basée sur les concepts écologiques. Un journaliste américain est envoyé en reportage, vingt ans plus tard, pour découvrir ce que sont devenus ces Etats. Entre son carnet intime et ses articles, nous découvrons le principe d'un pays entièrement basé sur l'écologie.
Ce qui est intéressant dans cet ouvrage, c'est qu'il rappelle qu'une réelle politique écologique ne peut pas s'instaurer sans sortir de la logique capitaliste (sans pour autant sombrer dans le communisme). Ainsi, outre les énergies durables, le recyclage, les produits locaux que l'on connaît déjà, Ecotopia a instauré la semaine de travail de vingt heures, supprimé les rapports patrons/salariés (les travailleurs discutent de leurs conditions de travail, décident des modifications etc), et même au niveau du corps décisionnaire du gouvernement, leurs bureaux et biens ne diffèrent pas de ceux du citoyen lambda (qui peut réagir en direct aux informations télévisées et donner son avis en direct quant aux décisions gouvernementales). Voilà qui fait réfléchir !
Le roman souffre en revanche de son âge - écrit dans les années 70, cela se voit entre la légalisation de la drogue et la sexualité débridée. L'autre bémol, c'est que, certes, le narrateur est un Américain moyen bourré de préjugés (pour lui il est impensable de faire le tri de ses déchets ou de ne pas pouvoir choisir entre 15 couleurs différentes d'un produit donné), mais on sent trop le fait que l'auteur est un homme blanc hétéro. Sérieusement, les biais sexistes et même racistes et validistes de l'auteur sont très visibles - le passage de l'infirmière qui couche avec le patient pour 'l'aider à guérir" m'a clairement fait penser à un mauvais scénario d'ouvrage porno ! Par ailleurs, malgré un début qui paraissait montrer une société égalitaire (une femme présidente, l'éducation des enfants partagée réellement entre hommes et femmes), j'ai vite déchanté quand le principal sport national est indiqué comme réservé aux hommes parce que ceux-ci ont (selon l'auteur) davantage besoin de compétition alors que les femmes préfèrent la sphère pensante et soignante (stéréotypes de genre, bonjour). Je parlais aussi de biais racistes, parce que la question des populations non blanches m'a paru mal abordée (mais n'étant pas concernée, je n'analyserai pas davantage). Quant au validisme, il m'apparaît parce que nulle part, je n'ai vu apparaître la question du handicap et que les infrastructures détaillées ne me paraissaient pas adaptées à des citoyens invalides.
En résumé, Ecotopia vaut surtout pour son côté préoccupé avant l'heure par l'environnement et par son lien entre écologie et refonte profonde de la société. Malheureusement, il reste marqué par son époque comme par les biais de son auteur.
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Ecotopia est un roman de science-fiction utopique d'Ernest Callenbach, dans lequel l'auteur met en scène un pays fictif composé d'états ayant fait sécession des États-Unis. Ce pays permet de mettre en scène une véritable société écologique et sociale, comme un possible envisageable et sans doute nécessaire. Les écotopiens vivent ainsi dans une société en harmonie avec la nature, où les énergies sont renouvelables, et dans lequel l'état et le travail sont considérablement transformés pour créer un monde égalitaire et emprunt de sollicitude. le journaliste américain William Weston, qui découvre Ecotopia, est peu à peu transformé par le mode de vie de ce pays.
J'ai beaucoup aimé ce roman, parce que le traitement des questions sociales par Ernest Callenbach rendent son propos encore toujours très actuel, quarante-cinq ans après sa parution initiale !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Etant collapso (naute ? phile ? logue ? sophe ?) j'ai lu tout ce que je pouvais trouver sur le sujet mais ne trouve généralement que des bouquins annonçant l'effondrement et ses raisons. Peu parlent de l'après (pour cela j'ai étudié Cuba et suis allé voir comment ça se passe depuis el periodo especial).
Callenbach propose la découverte d'un pays qui vit après son effondrement provoqué par choix politique.
C'est très bien réfléchi et bien écrit.
Et ça peut rassurer.
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William Weston est le premier journaliste à visiter Écotopia, composée de trois États américains (Californie, Oregon et Washington) qui ont fait sécession avec le reste des États-Unis, pour construire un pays nouveau, écologique, autonome, radicalement différent. Depuis vingt ans, les rumeurs vont bon train, et certaines approches militaires ont même eu lieu. Comment fonctionne Écotopia, comment ce nouveau mode de vie est-il viable, y a-t-il du bon à mettre en place ailleurs, qu'est-ce qui a été retiré, fait-il si bon y vivre ? Est-ce un retour à "l'âge de pierre" ou au contraire un grand bon en avant ?

Ernest Callenbach image une "semi-utopie" (selon ses termes), un projet de grande ampleur potentiellement viable et plausible, dans la mesure où il s'agit à la fois d'un futur imaginé et de choses très concrètes. Dans une visée totalement écologique, il repense l'environnement de fond en comble et base son projet sur la décroissance, tant humaine qu'économique, où la consommation n'est plus le but premier. On y retrouve des relents très communistes, avec un retour aux produits presque uniques par exemple, mais aussi dans la façon de gérer la famille, la communauté, le travail, la gratuité de certains services publics, le revenu universel... L'énergie est repensée pour ne plus se servir de pétrole donc presque tout est solaire ou hydrolique ; l'habitat est repensé pour être recyclé et il est soit uniformisé, soit les gens fabriquent leurs cabanes eux-mêmes ; l'école sert à réellement apprendre les basiques de la vie afin que les enfants soient autonomes et sachent construire, assurer leur nourriture, etc... Énormément de sujets sont abordés - trop pour en faire le tour - en passant par l'égalité des sexes, les moeurs, la gestion du travail, le respect de la nature... le tout étant toujours très d'actualité aujourd'hui (sachant que le texte date de 1975), alors que les sonnettes d'alarme sont en branle (toujours plus fort), et bien qu'il y ait peu de chance qu'Écotopia devienne une réalité à grande échelle, elle prône le retour aux petites communautés, aux rapports plus humains, à une échelle plus réduire, et surtout, elle prône le respect général.

Le personnage principal du livre est d'abord assez antipathique au concept d'Écotopia, l'auteur ayant voulu formuler à la fois une éloge et une critique. Il rédige à la fois des articles pour le journal et une sorte de journal intime, pour relater à la fois d'une façon très technique/objective/pointue le fonctionnement de la ville et de ses habitants, de la politique interne, des progrès, des structures, mais aussi pour raconter ses relations aux personnes qu'il croise et donner son avis personnel, faire un parallèle avec sa propre vie. Au début, ça lui semble être comme une secte, et tout est fait pour que ça y ressemble, jusqu'à des jeux rituels un peu "barbares", mais au bout d'un moment, il envisage de plus en plus les bons côtés, les avancées, les facilités et la profondeur de ce qui découle d'Écotopia, et envisage même, peut-être que ce soit viable.

Ce n'est pas tant un livre qui paraît très militant qu'un livre qui permet de réfléchir à un monde meilleur. Il a ses défauts, certes, mais ça reste un texte qui ne se centre pas sur les problèmes mais plutôt sur leurs résolutions : chaque tare du monde actuel (de 1975, mais encore plus aujourd'hui) trouve un bon équilibre ou une vraie amélioration, qui permet d'être dans une dynamique totalement écologique, où tout se recycle, tout a un but, chaque personne choisit ou non de jouer un rôle, où l'on parle déjà de revenu universel, où l'on envisage que la décroissance ne signifie pas un retour en arrière mais un réel progrès, avec des sacrifices à faire pour, et en tout cas, eh bien, éviter de tout foutre en l'air. À mi-chemin entre fiction hippie et essai pragmatique, ne manquez pas Écotopia si vous voulez continuer à penser un monde meilleur sans vous en prendre plein la tronche, et découvrez par la même occasion une maison d'édition engagée. Écotopia a par ailleurs donné son nom à plusieurs projets aujourd'hui.
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Ecotopia ne m'aura pas convaincue. Bien que j'ai été réellement impressionnée et très intéressée par le fonctionnement de la société imaginée par l'auteur, que ce soit sur les avancées sociales ou écologiques, l'aspect roman ne m'aura pas convaincu. le narrateur, très autocentré et désagréable y a été pour beaucoup et l'intérêt des parties « personnelles » du roman est pour moi totalement nul.

Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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L'auteur imagine que trois états américains s'isolent pendant vingt ans et créent une sorte de dictature écologiste. le narrateur est le premier journaliste à pouvoir y entrer pour en rendre compte. J'ai trouvé par hasard ce livre, qui m'a beaucoup surprise. On a du mal à croire qu'il ait été écrit en 1975, tant les idées qui y sont développées sont actuelles, comme le recyclage, le souci de l'environnement, l'idée d'un revenu universel, le développement du vélo et des transports en commun... par moment, on sent le contexte hippie avec le cannabis qui circule, l'amour libre et les communautés qui jouent le rôle de famille. L'auteur a vraiment réfléchi aux tenants et aboutissants de ce régime écologiste, qui a commencé comme une révolution, avec des bouleversements et une baisse du niveau de vie, et se présente comme une utopie où il fait bon vivre. Les femmes sont les égales des hommes et peuvent librement mener une carrière et exprimer leurs désirs, les émotions ont le droit d'être exprimées et personne ne se sent seul. Les compétitions guerrières permettent d'évacuer le trop plein d'agressivité.
A notre époque, où on observe un net repli sur le couple et la famille , où beaucoup de gens se sentent isolés, où il faut constamment cacher ses sentiments pour rentrer dans le moule, j'aimerais parfois aller habiter en Ecotopia...
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A l'heure où les dystopies sont prolifiques, une bonne utopie ça fait du bien. Alors ce n'est pas Candide, tout n'est pas parfait mais ça fait du bien. Ecotopia est une réédition d'un récit écrit en 1975 par Ernest Callenbach, vendu à plus d'un million d'exemplaires depuis, il s'agit aussi du seul roman traduit en français de cet auteur. Il écrit ce livre alors que les Etats-Unis sont en guerre depuis vingt ans au Vietnam et à l'apogée des années Hippies où l'on voit apparaitre beaucoup de mouvements réfractaires, antisystème et de retour à la nature. Une oeuvre qui, à sa sortie, a pu être vue comme un délire de science-fiction (même si les idées commençaient déjà à chauffer dans les têtes), résonne aujourd'hui beaucoup plus avec nos enjeux climatiques et écologiques, à l'heure où nos énergies fossiles fondent et que notre planète se réchauffe. La question du vivre autrement en société se pose.
Le récit nous sera narré par notre personnage principal : William Weston, un journaliste d'investigation habitué du terrain, ayant beaucoup voyagé, dont la réputation n'est plus à faire. Il va avoir le privilège de se rendre en Ecotopia, où aucun citoyen des Etats-Unis n'a pu se rendre, un pays qui représente les états de la côte ouest des Etats-Unis ayant fait sécession voilà de ça deux décennies. Un pays ayant fait des choix radicaux afin de sortir de l'industrialisation, du capitalisme, de la surconsommation et de la déshumanisation pour prendre la direction de l'écologie, de l'autonomie, du survivalisme, du communautarisme en prenant comme idéaux ceux des premiers habitants de leur terre : les amérindiens. Will aura donc pour objectif de rendre compte de ce qu'il voit, de savoir si une reprise des relations est possible entre ces deux pays. Mais pour cela il devra, malgré son objectivité journalistique, passé outre son formatage et ses stéréotypes d'américain, comprendre une société où l'homme et la nature se veulent les plus égaux possible, où des gens ont choisi de travailler moins pour que tout le monde puisse travailler, où toutes les entreprises sont gérées par leurs propres employés, où la pollution est considérée comme un crime grave, où la société du paraitre n'existe plus, où hommes et femmes sont égaux, où les mots importent autant que les actes.
Un des points forts de ce livre est sa double lecture, le récit a deux formats différents qui s'entrecoupent, d'un coté nous avons les articles très procéduraux et formels que Will écrit et envoie à son éditeur pour qu'ils soient publiés aux Etats-Unis, de l'autre coté nous avons son journal intime où il nous parle sans filtre de ce qu'il ressent et vit. Cette dualité m'a initialement rebuté par sa redondance mais elle évoluera au fur et à mesure de l'histoire pour devenir rapidement dissociable tout en étant complémentaire.
Il est aussi intéressant de voir qu'il n'y a pas que la société qui a changé en Ecotopia, ses habitants sont drastiquement différents au point de vue de la psychologie et des relations humaines. Grâce au revenu minimum universel chacun est libre de faire ce qu'il veut de sa vie. Personne ne vit seul, les familles sont élargies à une vingtaine ou trentaine de personnes où alors certaines castes de métier vivent en communauté. Ne pas dire ce que l'on ressent est très mal vu, même à des inconnus, quitte à froisser il ne faut rien garder en soi. le sexe n'est pas un tabou mais un partage humain qui n'est soumis à aucune contrainte de monogamie ou de fidélité. le travail n'est pas la vie, la semaine de vingt heures permet aux gens de s'épanouir et de s'amuser. La santé mentale y est aussi importante que la santé physique. Que de bonnes idées dont on pourrait s'inspirer ^^
Ce qui rend cette société crédible, c'est qu'elle n'a pas atteint la perfection non plus. Bien qu'utilisant plein d'énergies renouvelables, elle est encore dépendante de quelques centrales nucléaires. Elle a beau avoir remplacé presque tous les moyens de transport à essence au profit de l'électricité, les habitants utilisent encore du gasoil sous certaines raisons. Les gens sont certes égaux mais cela n'empêche pas les communautés ethniques de ne continuer à vivre qu'entres elles. Une indépendance souhaitée pour tous mais qui pourrait pousser justement ces communautés à faire sécession de l'état sécessioniste. Même au sein de sa propre politique, Ecotopia a des divisions entre le parti du progrès et le parti de la survie.
Je ne développerai pas beaucoup sur Will (ou sur le scénario) car son évolution est prévisible mais il est quand même intéressant de le voir essayer de garder son identité américaine tout en essayant de s'assimiler à la population locale. Ce sont plus les personnes qu'il rencontre qui sont des paliers de son évolution comme Bert ou Marissa ainsi que certaines institutions.
Je relèverai un aspect négatif quand même, c'est la partie documentaire de certains articles de journaux ainsi que les textes scientifiques, qui malgré la vulgarisation, sont un peu lourds (même s'ils sont utiles à la compréhension de cette société) peuvent casser le rythme de la lecture. C'est une aventure mais ce n'est pas un récit d'aventure ! Il faut vraiment voir ça comme des articles que l'on pourrait lire dans les journaux et un journal intime.
Comme dit dans la première phrase de ma critique, ça fait du bien. Ça fait du bien de voir une société où des personnes ont pris le parti d'essayer, de faire des sacrifices pour changer, pour s'approcher de ses idéaux. Ça fait du bien de voir des gens qui ne cherchent pas à paraitre mais qui sont seulement. Et il y a plein d'idées là-dedans desquelles on ferait mieux de s'inspirer. Alors oui ça changerait pleins de choses, mais pourquoi pas ? A mettre dans toutes les mains !
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La stimulante utopie écologique de la côte ouest américaine, conçue en 1975 par un chantre audacieux de la nature, de la décroissance et de la frugalité.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/04/note-de-lecture-ecotopia-ernest-callenbach/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Trois Etats de l'Ouest américain font sécession et forment un nouveau pays où est appliquée une utopie écologiste : tri des déchets, recyclage, arrêt de l'utilisation des matières fossiles, politique de l'équilibre des dépenses naturelles, redéfinition des règles politiques, revenu universel, développement du commerce local et des filières courtes....
Tout cela écrit en 1975 ! Cette Utopie est une bouffée d'espoir et de positif dans notre atmosphère de XXIeme siècle morose. J'en suis même à me dire qu'il a manqué peu de choses pour voir naître Ecotopia en Europe, qu'on est passé tout près de cette utopie (et qu'il n'est peut-être pas tout à fait trop tard...)
Le roman alterne articles décrivant les différentes innovations écotopiennes, articles destinés au public étatsunien, et journal intime du journaliste William Weston avec ses réflexions personnelles et son vécu sensitif. Cette construction rend la lecture extrêmement agréable, dynamique et cohérente.
Un grand classique de la littérature écologiste à découvrir, à faire découvrir aux générations futures pour leur donner à voir ce que pourrait être une société idéale. Profond et revigorant.
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