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sur 549 notes
Alors qu'ils ont fait sécession vingt ans auparavant, la Californie, l'Oregon et L'État de Washington, ouvrent pour la première fois ses frontières à un journaliste américain. C'est donc par les yeux de William Weston avec des articles, des notes, un journal, que nous découvrons Écotopia, axée tout particulièrement sur l'écologie et le bien-être humain.
Cette nouvelle société est très différente de ce qu'il connait. Au départ sceptique et prêt à mettre le doigt sur le moindre point négatif, il perçoit aussi ses atouts, finalement plus nombreux qu'il n'imaginait.
Surtout descriptif sur tous ses aspects, le récit prend un tour romanesque avec une histoire passionnelle entre William et une Écotopienne.

Publié en 1975, cette utopie écologique était annonciatrice des changements devenus aujourd'hui indispensables à la survie de presque toutes les formes de vie sur notre planète.

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard. Vous excuserez mon manque d'inspiration pour cette critique… alors que je démarrais cette lecture avec enthousiasme, une longue pause Covid s'est imposée à moi et je ne suis toujours pas au meilleur de ma forme.
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Vingt ans plus tôt, trois états de la côte ouest des USA font sécession. Ecotopia est née, basée sur l'écologie, au centre de toute la société, de l'économie etc.
20 ans après, William, journaliste au Times-Post est envoyé en Ecotopia. Les relations entre les deux pays se détendent. Il va alors faire connaître cet État et son fonctionnement aux américains. Il y rencontre Marissa, et il devra faire des choix : repartir… ou rester ?

Le texte alterne articles de fond pour le journal et carnet de bord personnel. Ce dynamisme permet de découvrir Ecotopia en même temps que William. Un petit artifice romanesque en fin de récit, du style "ceci est véridique et je publie ça tel quel" est bienvenu, je suis bon public pour ce genre de choses. Ca a surtout masqué la vraie fin du roman que personnellement j'ai vu arriver de trèèèèès loin. Pas de surprise donc sur le récit.
D'autre part, on frôle parfois l'essai dans ce texte; ce n'est pas un mal mais ça a eu tendance à m'endormir un peu : il n'y a pas beaucoup de rebondissements, ce n'est pas un roman plein d'action.

Sinon, ce texte est visionnaire. On retrouve toutes les préoccupations écologiques qui sont les nôtres aujourd'hui. C'est d'ailleurs un peu flippant (et désespérant aussi...) de se dire qu'on a connaissance du problème (et de solutions) depuis plus de 40 ans; à se demander ce qu'on a fabriqué depuis… Bref, William présente des technologies avant-gardistes, c'est intéressant et fouillé. Ce texte est une très bonne base pour réfléchir sur notre fonctionnement actuel car l'écologie est au centre de l'Etat mais a aussi abouti à un renouvellement de tous les aspects de la vie : société, emploi, rapports Hommes/Femmes, culture et éducation, économie…


Par contre, je n'ai pas aimé du tout l'aspect très années 70 des rapports humains. On se croirait à Woodstock. On a dans ce roman une société hypersexualisée et complètement décomplexée, après tout tant mieux mais j'avoue que la vie sexuelle de William et les fantasmes clichés de l'époque m'ont agacée, d'autant qu'ils finissent par prendre tout le devant de la scène. Et honnêtement, ce n'est pas ce que j'attendais dans ce livre. Sur ce plan, pas de doute, le livre est bien de son temps.


Finalement, une lecture mitigée donc, mais qui ne remet pas du tout en question l'intérêt du texte et des réflexions qui y sont abordées. Sur ce plan, je ne suis pas le public idéal. Sur l'autre aspect, j'imagine que c'est très personnel, et d'autres auront certainement d'autres ressentis.

Lien : https://zoeprendlaplume.fr/e..
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Trois états des Etats-Unis font sécession et se transforment en une société écologique radicale coupée du monde : Ecotopia. Vingt ans plus tard, William Weston, journaliste américain, est envoyé dans ce nouveau pays afin de faire découvrir au monde la façon dont il vit.

Ecotopia est un classique de la littérature américaine. Cette utopie publiée en 1975 fait écho à nos préoccupations actuelles sur l'état de notre monde. C'est pourquoi j'ai absolument voulu la lire.

Ce livre est un roman, mais il s'apparente presque plus à un essai. L'ouvrage est constitué de 2 façons : les notes personnelles du journaliste et les articles de journaux qu'il envoie dans son pays. Si les notes tiennent plus du récit, les articles sont plutôt des exposés et analyses des aspects de cette nouvelle société.

Economie, démographie, gestion des ressources naturelles, éducation, sexualité, santé, politique… Tout y passe. de ce fait, je me suis un peu ennuyée en lisant certains passages (par exemple sur la coupe du bois), mais d'autres sont intéressants vu la situation actuelle de notre monde surpeuplé et en détresse sanitaire et écologique.

Par contre je ne supportais pas le personnage principal. le gars est depuis 10 jours dans un pays fermé depuis 20 ans et qui propose un concept révolutionnaire, et tout ce qui semble l'intéresser c'est comment coucher avec des femmes. Alors oui, le roman est écrit dans les années 70, il doit bien y avoir l'influence de l'amour libre, etc. Mais tout de même c'était très agaçant.

Bref, un livre à prendre plus comme un essai que comme un roman et qui offre des pistes de réflexion intéressantes.
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Bien que ce roman ait été publié en 1975, il est tellement d'actualité.
C'est une belle fable écologique, décrivant à travers les yeux d'un journaliste New Yorkais, une société axée sur des valeurs écologique, minimaliste, communautaire, décroissante...
Le fonctionnement de cette communauté y est détaillé, imaginé de telle façon qu'il paraît réaliste et pas si utopique que ça.
Pour faire bref, j'ai aimé ce livre, c'est une bouffée d'oxygène qui nous offre la vision d'un avenir potentiellement positif.
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Publié en 1975, Ecotopia bénéficie d'une réédition récente en VF. C'est, à mes yeux, un classique SF à ajouter à côté de 1984 de George Orwell et du Meilleur des Mondes de Huxley. Seule différence, à l'inverse de ces deux derniers, Ecotopia dépeint une société qui veut tendre vers un idéal écologique.
L'idée du roman, c'est que 3 Etats américains ont fait sécession pour instaurer Ecotopia, une contrée entièrement basée sur les concepts écologiques. Un journaliste américain est envoyé en reportage, vingt ans plus tard, pour découvrir ce que sont devenus ces Etats. Entre son carnet intime et ses articles, nous découvrons le principe d'un pays entièrement basé sur l'écologie.
Ce qui est intéressant dans cet ouvrage, c'est qu'il rappelle qu'une réelle politique écologique ne peut pas s'instaurer sans sortir de la logique capitaliste (sans pour autant sombrer dans le communisme). Ainsi, outre les énergies durables, le recyclage, les produits locaux que l'on connaît déjà, Ecotopia a instauré la semaine de travail de vingt heures, supprimé les rapports patrons/salariés (les travailleurs discutent de leurs conditions de travail, décident des modifications etc), et même au niveau du corps décisionnaire du gouvernement, leurs bureaux et biens ne diffèrent pas de ceux du citoyen lambda (qui peut réagir en direct aux informations télévisées et donner son avis en direct quant aux décisions gouvernementales). Voilà qui fait réfléchir !
Le roman souffre en revanche de son âge - écrit dans les années 70, cela se voit entre la légalisation de la drogue et la sexualité débridée. L'autre bémol, c'est que, certes, le narrateur est un Américain moyen bourré de préjugés (pour lui il est impensable de faire le tri de ses déchets ou de ne pas pouvoir choisir entre 15 couleurs différentes d'un produit donné), mais on sent trop le fait que l'auteur est un homme blanc hétéro. Sérieusement, les biais sexistes et même racistes et validistes de l'auteur sont très visibles - le passage de l'infirmière qui couche avec le patient pour 'l'aider à guérir" m'a clairement fait penser à un mauvais scénario d'ouvrage porno ! Par ailleurs, malgré un début qui paraissait montrer une société égalitaire (une femme présidente, l'éducation des enfants partagée réellement entre hommes et femmes), j'ai vite déchanté quand le principal sport national est indiqué comme réservé aux hommes parce que ceux-ci ont (selon l'auteur) davantage besoin de compétition alors que les femmes préfèrent la sphère pensante et soignante (stéréotypes de genre, bonjour). Je parlais aussi de biais racistes, parce que la question des populations non blanches m'a paru mal abordée (mais n'étant pas concernée, je n'analyserai pas davantage). Quant au validisme, il m'apparaît parce que nulle part, je n'ai vu apparaître la question du handicap et que les infrastructures détaillées ne me paraissaient pas adaptées à des citoyens invalides.
En résumé, Ecotopia vaut surtout pour son côté préoccupé avant l'heure par l'environnement et par son lien entre écologie et refonte profonde de la société. Malheureusement, il reste marqué par son époque comme par les biais de son auteur.
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Ecotopia est un roman de science-fiction utopique d'Ernest Callenbach, dans lequel l'auteur met en scène un pays fictif composé d'états ayant fait sécession des États-Unis. Ce pays permet de mettre en scène une véritable société écologique et sociale, comme un possible envisageable et sans doute nécessaire. Les écotopiens vivent ainsi dans une société en harmonie avec la nature, où les énergies sont renouvelables, et dans lequel l'état et le travail sont considérablement transformés pour créer un monde égalitaire et emprunt de sollicitude. le journaliste américain William Weston, qui découvre Ecotopia, est peu à peu transformé par le mode de vie de ce pays.
J'ai beaucoup aimé ce roman, parce que le traitement des questions sociales par Ernest Callenbach rendent son propos encore toujours très actuel, quarante-cinq ans après sa parution initiale !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Un texte passé qui résonne au présent.
Ecotopia est un bon livre, de part le sujet qu'il traite (la radicalisation écologique et la viabilité d'une utopie) et par la manière dont il l'aborde (à travers les yeux d'un non initié qui découvre en même temps que nous, qui est littéralement nos yeux).
J'ai apprécié la justesse de l'auteur à répondre à des questions, une ou deux lignes après qu'on se les soit posé à nous-même sans nous les avoir imposé. Ce que j'ai moins aimé en tout cas c'est une partie de la forme du livre (le fond est très bon à mes yeux). C'est à dire qu'on suit un journaliste à travers les articles qu'il écrit "officiellement" et son carnet de bord "officieux". C'est une façon agréablement fraiche de construire une histoire et cette partie là je l'ai bien aimé. Ce que j'ai moins aimé en revanche c'est le retournement du personnage qui, à mes yeux, est trop brutal et pas assez nuancé sur la longueur. Pour moi on a pas quelque chose du genre "Je n'aime pas --> Ca c'est pas mal à la limite --> Mouais pourquoi pas --> J'aime" mais directement un "Je n'aime pas --> J'aime"
C'est le seul petit bémol que j'ai mais ça m'a bien sorti de l'histoire.
Néanmoins pour un livre écrit en 1975 c'est incroyable de justesse.
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Publié pour la première fois en 1975, ce roman nous invite à découvrir le devenir de trois anciens états américains – la Californie, l'Oregon et l'état de Washington -, après avoir fait sécession avec le reste des États-Unis d'Amérique pour fonder une société fondée sur l'écologie radicale.
Après vingt-années passées dans l'ignorance mutuelle et absolue, l'une de l'autre, et alors même que l'Écotopia s'inscrit dans le grand concert des nations, les États-Unis obtiennent, après d'intenses tractations diplomatiques, d'y envoyer, pour six semaines, un « émissaire » en la personne de William Weston, journaliste pour le Times-Post.

« Spécialiste incontesté des relations internationales », William Weston a donc « pour mission d'explorer le mode de vie écotopien sous toutes ses formes, à rechercher la vérité qui se cache derrière les rumeurs, à décrire en détail le fonctionnement concret de cette société nouvelle, à pointer ces problèmes et, le cas échéant, à admettre ses réussites. »
Cela nous amène à la particularité de la narration de ce roman qui alterne les notes personnelles du journaliste et ses articles. Une double narration qui a fortement contribué à attiser ma curiosité pour cet ouvrage dans la mesure où je l'envisageais pour une histoire que je coucherai sans doute sur le papier une fois acquis mes droits à la retraite.
Ernest Callenbach, lui-même journaliste, ambitionne de nous présenter « non pas la description littéraire d'un monde parfait, mais celle d'un monde perfectible qui serait néanmoins sur la bonne voie », dixit Brice Matthieussent, en préface de l'ouvrage dont il est le traducteur.
Et force est de constater qu'Ernest Callenbach parvient parfaitement à nous partager son projet de société – avec parfois une approche visionnaire qui n'a rien à envier à celle de Jules Verne -, sans passer sous silence les imperfections et contradictions de cette société qui a autant de préjugés sur les États-Unis que ces derniers en ont sur elle. Malgré tout, l'ensemble pêche par réalisme car l'auteur se montre finalement assez peu dissert sur les difficultés rencontrées lors de l'émergence de cette société radicalement différente, en à peine 20 ans. J'aimerai partager cet optimisme, mais sans doute en apprenons-nous davantage sur cette révolution écologiste dans le prequel, Écotopia Emerging, publié en 1981. En cela, Écotopia parviendra difficilement à convaincre au-delà du cercle des convaincus de la décroissance.
Je trouve d'ailleurs qu'Ernest Callenbach prête trop facilement le flanc aux critiques des mouvements pour la décroissance, en donnant du peuple écotopien, une vision relativement arriérée, que ce soit en s'appesantissant sur leur vie sexuelle fortement libérée, ou par ce passage, page 141, où William Weston se ravise de prendre ses hôtes en photo : "Pour les écotopiens, ai-je appris par la suite, la photographie relève de la magie noire, comme si l'on essayait de geler le temps, de tricher avec la biologie, de s'opposer au changement et à la mort."

Si Écotopia parvient à nous intriguer et à interpeller par la richesse des articles de William Weston, le roman déçoit cependant par le récit personnel du journaliste/narrateur. Au contact de cette société radicalement différente de ce qu'il connaît à New-York, ce père divorcé, débarqué sans véritable a priori, va tomber sous le charme de la fougueuse Marissa et, avec elle, d'Écotopia. Sans adhérer totalement au projet écotopien, il finira par s'y sentir chez lui : si cette évolution est logique et prévisible au regard de l'ambition quasi pamphlétaire du roman, il n'en demeure pas moins que l'ensemble peine à convaincre et se ponctue par un final ridicule. Contrairement au projet de société qu'il décrit, Ernest Callenbach donne l'impression de ne pas savoir quoi faire de son personnage principal et, effectivement, il n'en fait pas bon usage, tous les enjeux liés à sa position d'émissaire officieux et à sa vocation de journaliste étant étouffés au profit de l'exploration de ses seuls émotions.
Un voyage en Écotopia qui vaut le détour, même si j'aurais aimé le passer en bien meilleure compagnie.
Lien : https://www.dinoscope.photo/..
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Décroissance heureuse et changement de paradigme

Livre des années 70 aux thèmes et concepts des plus familiers si ce n'est actuels. Soit l'imaginaire écologiste occidental est au point mort depuis 50 ans, soit son élaboration ne butte que sur des vues de l'esprit et force mauvaise foi (et quelques réalités physiques/technologique, aussi).

Dans le fond, c'est bien la critique d'un capitalisme américain, éminemment prédateur, qui est dressée. Dans la forme, c'est un modèle de société, ou projet politique cohérent, qui lui est opposé. On sort du pointage de doigt bête et méchant pour la proposition de solution, ça change.

Le pitch : les Etats de la côte ouest américaine on fait sécession 20 ans avant le début du roman dans le but de créer une nouvelle société écologiste et juste. Tout commence lorsque Wiliam Weston, journaliste, est le premier citoyen américain autorisé à se rendre en Ecotopia depuis la sécession.

Le livre se construit selon le récit journalistique de Weston, personnage de baroudeur, sceptique et cynique professionnel doté d'un solide sens critique bien que valeureusement américain. L'histoire avance par la succession de notes personnelles relatées dans son carnet et d'articles envoyés à sa rédaction New-yorkaise.

Ses écrits entremêles feront la distinction entre l'homme et le professionnel, l'individu et l'acteur politique, le naturel et le conventionnel, jusqu'à se brouiller dans leurs évidentes contradictions.

Si la dissection journalistique du système Ecotopien permet d'en établir le projet, elle reste néanmoins ouverte quant ses zones d'ombres et points d'achoppement.

Peu daté dans le propos, bien que naïf et convenu dans sa trame, Ecotopia a le grand mérite d'être un livre positif. A notre époque où les discours éffondristes, catastrophistes, radicaux ou aberrants desservent la cause, polarisent et caricaturent toutes positions envisageables, il est d'autant plus important d'apaiser l'imaginaire de la lutte.
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Pour apprécier Ecotopia, il faut retenir qu'il fut publié en 1975 !
On part en voyage avec William Weston en Ecotopia, société autonome et écologiste formée de la Californie, de l'Oregon et de l'Etat de Washington qui ont fait sécession des Etats-Unis.

Le roman alterne entre les articles publiés par le journaliste qui font le point sur les différents aspects de la société écotopienne (santé, transport, médias ...) et le carnet de bord de Weston.
Ce journal intime se révèle bien plus palpitant au fur et à mesure de la lecture, Weston se laissant conquérir petit à petit par le mode de vie de l'Ecotopia, il transcrit ainsi son enthousiasme dans son récit personnel.

Ce roman est une utopie joyeuse et réconfortante.
On y découvre de nombreuses organisations ou développements sociétaux et technologiques actuels, d'où mon étonnement à découvrir la perspicacité et la clairvoyance de l'auteur à son époque !
Les vidéophones et le télétravail, la remise en cause du temps de travail ...
Mais aussi des idées très intéressantes comme le "service forestier" lors duquel on travaille dans un camp forestier pour compenser son usage des ressources naturelles pour construire sa maison.

Ce n'est toutefois pas un coup de coeur, le style d'écriture n'étant pas le plus entraînant qui soit.
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