Miniaturiste

Insaisissable atmosphère des canaux de l'Amsterdam du XVIIème siècle et mystérieuse ambiance d'un presque huis-clos feutré dans la maison d'une riche famille de négociants.
Rigueur religieuse et secrets inavouables cohabitent, qui propulsent abruptement la jeune Nella hors du monde de l'enfance.
Une maison de poupées, cadeau décalé de son mari, va bouleverser son quotidien. Nella va voir dans les miniatures sensées animer l'intérieur de cette maison, davantage que la représentation des membres de la maisonnée grâce au talent d'un mystérieux miniaturiste.

Un conte fantastique et captivant dans lequel on plonge à corps perdu.


Sur mon blog: photo de la maison miniature dont s'est inspiré l'auteur: https://blogapostrophe.wordpress.com/2020/10/03/miniaturiste-de-jessie-burton/?preview=true

J'aurai donc longtemps tourné autour de ce roman, qui a eu grand succès à sa parution. C'est sans doute un peu pour cela que j'ai tant hésité, et maintes fois remis à plus tard sa lecture ; mais surtout par sa réputation de roman d'atmosphère, moi qui d'ordinaire n'aime pas trop cela, et préfère quand cela bouge un peu…
Les bibliothécaires ont donc eu raison d'insister, de le laisser bien en avant avec ses petits coeurs collés sur la couverture, histoire de bien montrer, si l'on pouvait encore douter, qu'il était très bien, qu'elles l'avaient beaucoup aimé !
Et bien, moi aussi, je l'ai beaucoup aimé ! Et même que son atmosphère un peu spéciale ne m'a même pas rebuté ; je dirais presque que ce roman m'a envouté ; c'est dire !
Nous sommes à Amsterdam, et l'action se passe entre 1686 et 1687, en plein siècle d'or néerlandais ; ville de riches marchands, de belles demeures familiales…
Petronella, Nella pour les intimes, est une jeune fille assez pauvre, orpheline de père ; elle quitte sa province pour épouser Johannes, un riche marchand beaucoup plus âgé qu'elle, souvent absent, mari assez peu concerné par son épouse qui attend désespérément l'amour et l'affection. A la place elle reçoit une étrange maison de poupée à l'image de sa maisonnée qu'elle occupe avec Marin, la soeur de son mari, et deux domestiques Otto et Cornélia.
Cette maison de poupée existe, elle est exposée au superbe Rijksmuseum, et a naturellement inspirée l'auteur dans la conception de son roman construit bien entendu autour du mystère qui entoure cette maison qu'un étrange Miniaturiste anime.
Nella comprend assez mal le fonctionnement de cette famille Brandt. Sa belle soeur l'ignore, la rudoie souvent ; son mari la délaisse…le Miniaturiste va peu à peu lever le voile qui entoure cette famille, et les moeurs en vigueur à l'époque. Il faut bien se remettre dans le contexte rigoriste d'une société imprégnée de calvinisme, laissant peu de place aux femmes, et à la diversité. Et pourtant, Nella nous apparait comme une féministe avant l'heure, une femme bien décidée à gagner en liberté et à s'émanciper alors que rien ne lui est épargner.
Jessie Burton de par son écriture, ses descriptions parfaitement documentées, son sens de la narration, parvient à restituer le contexte historique de ce roman et lui donne une allure fantastique que j'ai beaucoup appréciée. Je me suis laissé porter par la lenteur et la magie qui émane de cet opus, passionnant, original et brillant. Il me tarde de lire la suite….

Lien : https://leblogdemimipinson.b..

Difficile de dire pourquoi j'ai adoré ce livre mais le fait est là. Un ambiance, des personnages attachants, sur un fond historique et une part de mystère font de ce roman un livre que vous ne quitterez par une fois commencé. Ca faisait un bon moment qu'il me faisait de l'oeil, et une libraire de la librairie "La lison" à Lille m'a convaincue. Merci à elle.

Nous sommes à Amsterdam en 1686, Petronella surnommée Nella épouse un riche négociant Johanés. Nella quitte sa famille croyant trouvé un mari et une nouvelle maison. A son arrivée elle est accueillie par Marin la soeur de son mari. L'accueil est glacial. Nella voit très peu son mari. Il lui offre une maison de poupée qu'elle pourra remplir à sa guise. Nella reçoit des miniatures, elle ne sait qu'en faire. Mais elle commence à comprendre que ses miniatures représentent les personnes qui vivent avec elle. le miniaturiste s'est-il immiscé dans sa vie, l'espionne t-il ou la met-il en garde des événements futurs ? Chacun recel un secret que Nella va découvrir.
Un livre intéressant sur une époque et un pays où la caste supérieure fait la loi et où les personnages cherchent leur identité.

Bien que l'époque:17 siècle, et la ville:Amsterdam soient les mêmes, je fais référence ici au roman de :Guinevere Glasfurd:"les mots entre mes mains" l'histoire de Jessie Burton, est tout à fait différente.
Nous sommes donc à Amsterdam en 1686, ville riche prospère et en plein essor grâce à la V.O.C: Compagnie unie des Indes orientales, fondée en 1602.
Et c'est dans une de ces opulentes demeures , au bord du canal, que va se jouer ces drames car pour moi, il s' agit bien de drames.
A la mort de son père, Petronella (ou Nella , diminutif plus intime) se voit "casée et mariée " par raison à un riche marchand d'âge mûr , d'Amsterdam:Johannes Brandt. le père de Nella, n'ayant laissé à sa mort, que des dettes, c'est presqu'avec soulagement qu'elle quitte son petit village d'Assendelft, son frère:Carel et sa soeur :Arabella. Après un mariage discret et "bâclé" elle arrive, seule , avec son perroquet en cage, dans la superbe demeure des Brandt; l'accueil va lui être des plus froids.
Son mari étant en voyage à Londres, c'est Marin la soeur de Johannes célibataire, qui l ' accueillera très sèchement, en lui faisant sentir que si leur famille, contrairement à elle , n'a pas de nom, ils possèdent , eux, l'argent!
Au côté de Marin, Nella fera la connaissance d'Otto, un serviteur et secrétaire de surcroît. Un serviteur noir, ramené des colonies, mais qui vénère ses patrons et est respecté d'eux, grâce à Johannes qui l'a formé. Il sait lire, écrire et s' occupe de la "paperasserie".Et enfin Cornelia, jeune servante, dévouée élevée dans un orphelinat et qui en a "vu de dures".Qui dans cette histoire est la plus chaleureuse et humaine....

A son retour de voyage, Johannes offre à sa jeune épouse un superbe cadeau très original, fait de matières précieuses:Une maison de poupée , reproduction exacte de sa nouvelle demeure.A elle , de lui insuffler la vie en la remplissant d'objets et personnages miniatures.Nella, par lettres,commandera à une miniaturiste de fascinantes créations .Cette miniaturiste connaît les secrets de tous les personnages et possède des dons divinatoires qu'elle essaiera de transmettre à Nella ; Elle fera tomber les masques, et mettra au jour de dangereux secrets.Mais, il y a un secret que seule Nella, en rendant visite à son mari dans ses bureaux va découvrir, je n'en dis pas plus mais elle sera anéantie même si elle se bat pour lui jusqu'au bout,.Nous découvrirons aussi sous ses airs austère la face cachée de Marin, beaucoup de rebondissements, mais un "chouette petit roman", bien "ficelé,"analysé , j'ai aimé l'atmosphère qui s' en dégage. Je l'ai lu un dimanche, sans" décrocher" et j'ai eu du mal à "redescendre" sur terre , en Normandie! ! Tant j'en étais imprégnée. A retenir et à conseiller♡♡♡♡
!

Un roman dont le charme insidieux agit dès les premières lignes. Une merveille, aussi bien pour la reconstitution historique de l'Amsterdam du XVIIe s, que pour la réflexion autour du statut de la femme à cette époque (la liberté, est-ce être une femme mariée? Une femme restée célibataire? Une femme riche ou une servante? Qui est plus libre de Nella ou Marin, ou encore de Cornelia?). Chaque secret découvert par Nella, aidée par le mystérieux Miniaturiste, est plus important que le précédent, et chaque fois, le lecteur est aussi surpris que Nella. A lire absolument

Il est de ces romans que l'on ne peut refermer qu'après avoir lu la dernière page... lorsque celui-ci en compte 500 cela pose un problème... de sommeil !
Un moment de lecture intense.
Nous sommes en Hollande au XVIIème siècle. Il fait froid dans ces demeures austères, la grande bourgeoisie commerçante s'abrite derrière les tentures de brocart.
Telle une peinture d'Emanuel de Witte, la précision du détail nous fait pénétrer dans l'intime de cette société amsteldamoise où une poignée d'hommes contrôle la vie de tout un pays avec un seul mot d'ordre le Commerce.
Le pouvoir de la femme, de l'épouse est dérisoire, se limitant dans le meilleur des cas à l'intérieur de la maisonnée. le commerce, l'artisanat et la religion sont intimement liés et, réunis en guildes régissent la vie de chacun.
L'histoire entraîne le lecteur dans un monde fantastique où l'enchaînement des événements échappe à toute logique...
Un véritable coup de coeur !

Je me suis régalée! Tout m'a ravi: l'histoire, la plume, le développement des personnages, le rythme. J'avais l'impression de faire partie du livre, cela m'arrive tellement rarement. Mon coeur battait au rythme de celui des personnages. J'ai ressenti tellement d'émotions. le travail de la traductrice y est certainement pour quelque chose: Dominique Letellier. le choix des mots était tout simplement parfait!

RESUMÉ
Amsterdam, XVIIe s. Nella est mariée de force à un riche homme taciturne de 20 ans son aîné. Peu après son installation chez lui, elle se met à recevoir d'un artiste anonyme des reproductions miniatures de choses très personnelles. Alors qu'elle tente de trouver sa place entre un mari qui lui refuse l'accès au lit conjugal et une belle soeur autoritaire qui vit aux crochets de son frère ; c'est toute son intimité qui lui est dévoilée à travers ces miniatures. Comme si quelqu'un l'épiait et connaissait tous les secrets de cette demeure amstellodamoise.

MON AVIS
J'ai beaucoup aimé ce livre, le charme a opéré là où je ne l'attendais pas ! le rythme, le style, le suspense tout est là. Seule ombre au tableau : la pointe d'onirisme sur la fin qui m'a laissée dubitative. Je veux bien avoir votre avis sur ce que vous en avez compris d'ailleurs...

Un livre terriblement addictif et pourtant...

Je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur. C'est vrai que je l'ai terminé en une journée à peine, mais l'atmosphère était parfois très inconfortable. Certains scènes contrastent parfois terriblement avec la retenue dont font preuve les personnages. Car dans cette société aseptisée tout n'est qu'apparence et masques. Malgré son apparente modernité, et son rayonnement à grande échelle, Amsterdam est encore victime de codes sociaux archaïques. 

Jessie Burton réalise la prouesse d'offrir un roman haletant avec un scénario pourtant relativement plat. Il n'y a pas de réel  rebondissement. Tout se joue sur l'ambiance intimiste. L'autrice joue sur des notes étranges, à la limite du fantastique, mais nous renvoit parfois brusquement à la réalité avec des scènes presque suffocantes.
 
J'ai beaucoup apprécié la simplicité, la franchise et l'authenticité de Nella. J'ai aimé suivre ses premiers pas en tant que femme accomplie. Elle prend petit à petit de l'ampleur et de la consistance. de jeune fille effacée à véritable maîtresse de maison, elle conduit sa petite révolution personnelle.

Cette lecture déconcertante m'a laissée une légère frustration. Je me suis donc empressée de regarder la mini-série inspirée du livre. Cette production réussie, où chaque scène rappelle dans sa composition et sa lumière, un tableau, est fidèle au roman tout en s'octroyant quelques libertés bien menées.

Une histoire aussi bien à lire qu'à voir au moins une fois.