Merveilleuse immersion au coeur d'Amsterdam à la fin du 17ème siècle, dont l'ambiance ainsi que les mentalités sont parfaitement restituées avec toutes leurs contradictions.
C'est avec un écriture simple mais précise que
Jessie Burton nous raconte le drame qui se tisse autour des principaux personnages dont les personnalités se dessinent et se précisent au fil de l'intrigue. Une fois passé la porte de cette maison en même temps que Nella, on devient, nous aussi, terriblement curieux d'en savoir plus sur chacun d'eux.
J'ai énormément aimé le style de
Jessie Burton car son écriture met à l'honneur tous les sens.
Il en est ainsi des odeurs d'épices et de cardamome, les effluves marines du canal ,
- des sons avec le tintement des cloches qui sonnent sur les toits d'Amsterdam à la tombée de la nuit, les murmures des gens dans la foule, ou encore les battements d'ailes d'un oiseau piégé dans la nef d'une église,
- des couleurs du ciel au crépuscule qui viennent colorer en éclairant ou assombrissant les eaux du canal qui traversent la ville,
- des sensations de frais qui règne à l'intérieur d'une église contrastant avec les rayons tièdes et réconfortants d'un soleil d'hiver sur le visage.
En plus de l'intrigue prenante qui se noue autour des personnages, la maison des Brandt ainsi que la ville d'Amsterdam constituent des éléments centraux du roman que
Jessie Burton anime. Elle parvient à animer l'inanimé :"C'est un calme est trompeur. On dirait que la maison respire" (page 45).
Je vous laisse donc découvrir sans tarder ce véritable bijoux finement ciselé qui rend difficile le moment de le quitter.
Pour finir, ce petit conseil de lecture : relisez les 3 premières du livre qui précèdent le 1er chapitre et vous verrez que, bien qu'un peu énigmatiques au début, celles ci prennent alors tout leur sens .
Bonne lecture!