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Géraldine Alibeu (Autre)Isabelle Cambourakis (Autre)
EAN : 9782366247985
Cambourakis (06/09/2023)
4.03/5   113 notes
Résumé :
"Elle trouvait que fuir demandait moins d’énergie que se battre. Désormais elle doute : est-ce qu’on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ?"

Après plusieurs années d’une relation d’emprise avec un homme, Erin a trouvé la force de s’échapper pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne qui devient une compagne indispensable, loue une maison isolée dans un village des Pyrén... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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C'est à la montagne qu'Erin tente de se reconstruire, près plusieurs années de vie en couple sous l'emprise d'un homme dont chaque parole constituait une flèche empoisonnée, sapant jour après jour les vestiges d'une assurance passée. Avant qu'elle devienne l'ombre d'elle-même, Erin fuit, abandonnant les lambeaux de son existence sociale réduite à peu de choses.

La solitude volontaire et la beauté des paysages viendront-elles à bout des plaies encore béantes de ce qu'elle a subi ?

Le roman parvient à démontrer les séquelles à long terme de cette situation, et qu'il suffit d'un maigre souffle de vent pour raviver la flamme.
Il faut une immense volonté pour s'en sortir.

La communion avec la nature, une amitié naissante, seront la trame de la reconstruction.

Malgré l'intérêt du thème, j'ai trouvé que la narration manquait de relief, d'autant que l'intrigue se déroule dans une région que je n'ai pas le bonheur de connaître : dans ce cas, le repère par les noms de lieux cités est inopérant voire ennuyeux.

Avis en demi tente donc pour ce deuxième roman, bien écrit mais qui m'a laissée en marge.

150 pages Cambourakis 6 septembre 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Après avoir vécu sous le joug de son conjoint, Erin prend la décision de le quitter et de se réfugier dans les Pyrénées dans une maison isolée afin de se reconstruire. Pour ne pas être complètement seule, elle adopte une chienne qui sera une fidèle et indispensable compagne. Erin va réapprendre à se faire confiance et à revivre grâce à la nature et à sa force morale qui n'a pas complètement disparue mais a été enfuie et recouverte par les humiliations et violences psychiques subies. Chaque décision est effectivement très difficile pour elle puisqu'elle n'a reçu que des mots lui faisant croire qu'elle était une incapable.
C'est la communion avec la nature mais aussi la compagnie des animaux qui vont l'aider à progressivement revivre.
Les descriptions de la nature sont faites avec minutie et, on le sent, un véritable amour mais cela devient un peu monotone pour nous lecteurs.
Ce n'est pas la lenteur qui me gêne mais plus la monotonie. J'ai eu parfois envie d'un petit élan pour redonner un rythme à ma lecture.
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Second roman de l'autrice féministe belge Marcia Burnier, « Hors d'atteinte » est un assez court récit, dense, au langage sensible et poétique, même s'il m'a semblé moins puissant que son premier, « Les Orageuses ». Néanmoins, la romancière sait rendre Erin, son personnage principale, attachante et parvient à nous faire pénétrer ses pensées les plus intimes, alors qu'elle est partie se réfugier dans les lointaines et sauvages Pyrénées au sortir d'une longue relation sous emprise d'un pervers narcissique violent dans une ultime tentative de se mettre « hors d'atteinte », dans l'espoir de se reconstruire. le rythme lent du roman, parfois même contemplatif - mais qui, paradoxalement, donne envie de poursuivre sans cesse la lecture, notamment grâce à sa construction en très courts chapitres - , permet de comprendre la difficulté à s'extraire d'une relation toxique.
Le retour à la nature semble être pour l'autrice une piste essentielle.
Finalement, c'est un très beau texte dans lequel il ne se passe presque rien, mais dans lequel il advient tout !
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Fuyant une relation de couple toxique, Erin quitte Paris pour s'installer seule dans les Pyrénées. Dans un village isolé où elle n'a plus à craindre d'être jugée, elle entreprend de se reconstruire. Les mauvais souvenirs sont persistants et elle a été marquée dans sa chair. Petit à petit, elle va mieux, avec l'aide des paysages et des animaux qui l'entourent et grâce à sa voisine plus âgée qui veille sur elle.

Ce texte ne m'a pas vraiment convaincue. J'ai difficilement ressenti de l'empathie pour Erin et je crois que cela est dû à l'absence d'éléments de son passé. Qui était cet ex ? Qu'a-t-elle enduré ? On a bien quelques bribes de sa relation passée, mais j'aurais aimé plus d'aller-retours temporels.

Ce n'est pas l'angle choisi par Marcia Burnier et je comprends. Elle s'est concentrée sur l'après, sur la convalescence d'Erin qui se bat pour garder la tête hors de l'eau. Mais je crois bien que les récits de reconstruction ne sont pas pour moi. Je m'ennuie vite dans la description des activités quotidiennes, j'avais eu le même désintérêt pour "les lendemains" de Melissa Da Costa.

Peut-être trop de lieux et de routes cités quand on ne connaît pas le coin mais la montagne nous entoure et nous dépayse. de même, les animaux domestiques et sauvages ont la part belle. J'aime beaucoup croisé un cerf au détour d'une lecture.

Mais je reste à côté de ce court texte sensible et psychologique, même s'il a eu un très bon accueil critique. Ce n'est pas grave, je ne regrette pas de l'avoir lu !
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Erin, jeune femme récemment séparée d'un homme "toxique" décidé de fuir sa vie d'avant pour se perdre dans un village des Pyrénées parmi l'immensité des montages et de la nature. Erin réapprend à vivre, à avoir confiance en elle au fur et à mesure des randonnées. C'est un roman de la reconstruction et de la solitude, qui met en avant la difficulté des nouveaux départs.

Un roman plutôt sympathique, que j'ai choisi car j'adore les Pyrénées ! L'idée d'un nouveau départ dans la solitude de ses paysages m'avait séduite, mais finalement Erin peut-elle réellement tout recommencer sans avoir affronter son passé avant ? Sans s'être battu, avoir prouver sa volonté de vivre, au lieu de fuir et d'attendre passivement on ne sait quoi. Ce sentiment de paix et de quiétude que j'attendais après avoir affronté l'adversité, arrive bien tardivement. Peut-être est-ce parce que j'aurais espéré qu'Erin se révèle plus rapidement à elle et se donne plus rapidement les moyens de se relever. Cela reste néanmoins un roman intéressant et qui ne laisse pas indifférent, sur les séquelles que peuvent causer des mauvaises relations au sein d'une société patriarcale.

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
- Tu connais le mythe de Sisyphe, Erin, non ? Le rocher qui dégringole de la montagne et qu'il faut remonter, encore et encore ? La vie c'est ça. C'est une suite de remontées et de dégringolades, de refuges au milieu qui redonnent de la force, de désespoir quand on voit la pierre rouler à toute vitesse vers le bas, qu'elle nous échappe des mains et quon ne peut rien faire. Des deuils il y en aura d'autres, beaucoup d'autres, et dans ta vie tu vas pousser cette pierre encore souvent. Des fois, sur le côté, il y aura des gens pour t'encourager, mais tu seras toujours seule à t'arbouter dessus, remplie d'énergie pour la rapprocher du sommet, tu hurleras encore quand elle t'échappera des mains parce que tu auras glissé, mais tu finiras par t'habituer, par apprécier la montée, par la trouver belle, sans te préoccuper du sommet.
(P. 134)
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Elle se demande ce qui la fascine tant chez le prédateur, elle a l'impression qu'il y a davantage que sa rareté, peut-être le fait qu'il revienne comme ça, partout, que c'est la preuve que l'homme ne peut pas tout contrôler. Peut-être parce qu'elle aime aussi que les hommes se méfient. Qu’elle aime l’idée qu’ils aient aussi peur dans les bois, qu’ils craignent une mauvaise rencontre.
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Et certains jours, elle avait l'impression que, davantage que de la violence subie, c'était du silence dont jamais elle ne se remettrait, de l'indifférence des autres qui sous-entendait que ce qui lui était arrivé n'avait jamais existé, qu'il ne s'était rien passé.
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Petit à petit, quand le bonheur d'etre la où tout se passait s'était dissipé, la ville avait fini par l'étouffer comme la vallée l'encerclait jadis. Pendant des années, quand elle revenait de vacances et retrouvait son appartement exigu, elle sentait un poids appuyer sur son estomac. Le retour à la ville, cétait le retour à l'ennui. L'ennui sournois, qui noffrait pas de solution. Elle n'aurait jamais pensé regretter le rangement des sacs de pellets sous l'abri de jardin, le désherbage du gravier ou l'observation des oiseaux. Mais l'ennui urbain, cétait pour elle comme un vide qui grattait, qui rongeait à Iintérieur, qui ne pouvait être comblé que par des choses à acheter, à trier, à accumuler. Ses rêves n'avaient pas de place pour respirer, ils s'étaient amenuisés, tandis quelle se sentait en concurrence perpétuelle avec ceux et celles qui faisaient toujours mieux, avec toujours plus de succès. Et contrairement à ce quelle avait d'abord imaginé, la ville c'était aussi la solitude. Elle s'était sentie noyée dans la masse.
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Alors, plus les mois passaient, plus le gouffre entre elle et les autres s'approfondissait. Elle ne voyait plus comment fabriquer une passerelle pour revenir vers eux, plus comment prétendre que tout allait bien, comment retisser ces liens alors qu'elle s'était sentie si seule pendant toutes ces années.
Et certains jours, elle avait l'impression que, davantage que de la violence subie, c'était du silence dont jamais elle ne se remettrait, de l'indifférence des autres qui sous-entendait que ce qui lui était arrivé n'avait jamais existé, qu'il ne s'était rien passé.
(P 27)
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