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Incognito tome 1 sur 2
EAN : 9782756017822
155 pages
Delcourt (07/04/2010)
3.79/5   17 notes
Résumé :

Zak Overkill était ce qui se faisait de mieux en matière de super-criminel: hyper-violent, amoral, sans scrupules et surpuissant. Pourtant il a décidé de raccrocher et de balancer au passage ses anciens complices, en échange d'une immunité totale et d'une nouvelle identité dans le cadre du programme de protection des témoins. Mais sa nouvelle vie, terne et sans attrait, de minable employé de bureau lui pès... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Zack Andersen a été placé dans un programme de protection par l'organisation Special Operation Service (S.O.S.). Cet homme est un ancien supercriminel dont le pouvoir ne s'activait qu'en présence de son jumeau qui a été tué lors d'une opération qui a mal tournée. Zack a tout balancé aux fédéraux et maintenant il étouffe dans sa vie d'employé de bureau minable. Heureusement, il a pu se procurer une substance illicite qui lui permet de passer la journée dans un brouillard anesthésiant. Mais...

Dans l'introduction, Ed Brubaker explique qu'il a souhaité rendre hommage aux pulps (magazine d'aventures publiés sur du papier de mauvaise qualité, période 1930 et 1940) et en particulier à Doc Savage et aux savant fous. Mais "Incognito" n'est pas une pale imitation : Brubaker a surtout souhaité retrouver l'atmosphère en la mariant avec des superhéros et du polar. le résultat capture parfaitement ces 3 genres sans être passéiste pour autant, et cela d'autant mieux que Sean Philips utilise un style qui doit autant aux illustrations naïves des comics de ses années là, qu'à l'expressionisme allemand ou aux illustrations très noires de Criminal 3 : Morts en sursis.

Ed Brubaker nous fait découvrir un nouveau monde dans lequel quelques humains possèdent des pouvoirs extraordinaires depuis une centaine d'années. Il y a les bons d'un coté et les méchants de l'autre, et surtout un criminel qui ne peut pas mourir. Zack a atterri dans le camp des criminels un peu par hasard et il se retrouve à essayer le camp des gentils, faute d'autre possibilité. Brubaker s'amuse à prendre le contrepied du gentil infiltré chez les méchants, en prenant un méchant plongé dans le monde des gentils. Mais au-delà de cette dichotomie simpliste, il s'avère que les personnes qui côtoient Zack ont des motivations qui relèvent clairement du monde des adultes et pas de celui des enfants. À commencer par l'une de ses supérieures qui est accro au sexe avec les hommes masqués.

Brubaker évite élégamment les pièges des séries de genre en mettant en place des personnages aussi troubles que ceux de sa série "Criminal". du coup, la partition simpliste entre bien et mal devient perméable et Zack est un individu à la recherche de la vérité au milieu d'agents qui en savent tous plus que lui.

Sean Phillips effectue un travail remarquable sur cette série. Il amalgame plusieurs styles assez éloignés pour pouvoir donner une vision d'ensemble cohérente et complètement adéquate. le fond de l'histoire qui repose sur les ressorts du feuilleton libère Phillips des longues pages d'explication et lui fournit des scènes toujours en mouvement, et même pleines d'action lorsqu'il y a affrontement. Comme d'habitude, son style repose sur des dessins fortement encrés dans lesquels les visages sont bien souvent mangés d'ombre, ce qui souligne les machinations intérieures des uns et des autres. Il apporte un soin remarquable (et remarqué par ce lecteur) aux décors qu'il s'agisse d'extérieurs lors d'une partie de pêche ou de machines diaboliques dans l'antre d'un savant fou. Les scènes d'action sont très intenses et violentes. Les scènes de bureau respirent une monotonie étouffante et impriment tout le poids du quotidien routinier de Zack. Enfin, il est évident que Sean Phillips s'est régalé à créer des personnages féminins magnifiques qu'il s'agisse d'une employée de bureau grassouillette, d'un Doc Savage féminin à l'opulente poitrine ou de la toujours adolescente Ava Destruction. Conformément à la tradition des pulps, toutes les femmes sont à la fois dangereuses et irrésistibles.

La mise en couleurs de Val Staples est aussi intelligente que sophistiquée. Il marie des couleurs plutôt sombres et uniformes avec des éclats plus vifs qui immergent le lecteur dans une atmosphère urbaine nocturne avec quelques éclats de violence rehaussés par ces flashs.

Malgré tous ces points très positifs, il est vrai qu'à la fin du tome, j'ai plus l'impression d'avoir lu l'introduction très réussie d'une série continue qu'un récit complet satisfaisant en lui-même. le tout est très divertissant dans un ton adulte et un monde intrigant, mais la résolution finale m'a vraiment laissé sur ma faim.
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Un super vilain dans un programme de protection des témoins? Bossant comme archiviste dans une petite ville perdue, avec un controlleur judiciaire? Sous contrôle médical pour supprimer ses pouvoirs? Et vous croyez que ça peut durer?

Si vous pensez que ça peut durer, alors gardez vos illusions et passez votre chemin!! Ah ah. Si vous pensez au contraire que c'est le début d'une bonne histoire, bien noire, où le naturel reprend le dessus, et où le héros s'attire de plus en plus d'ennuis, vous avez frappé à la bonne porte.

On retrouve dans Incognito tous les ingrédients qui avaient fait le succès de la série Sleeper (que je recommande tout aussi chaudement) : cynisme, désespoir, situations inextricables sur la frontière du bien et du mal, choix difficiles à faire en urgence sans pouvoir en peser les conséquences. le duo entre Brubaker au scénario et Philips au dessin fonctionne tout aussi bien. C'est vraiment un régal.

Dans ce monde ci, les super héros sont plutôt sales, ils ont été créés par une science douteuse et sont manipulés par des savants fous de l'un ou l'autre camp. On est vraiment de l'autre côté du miroir par rapport aux histoires de super héros du silver age avec leurs peines de coeur ridicules et leurs dilemmes de peu d'envergure. Ici on est chez les alcooliques anonymes, la rechute nous attend toujours au tournant.

Surprenant que cet épisode finisse par une happy end, mais pas de panique, il y a un tome 2.


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Le nom des deux auteurs sur la couverture en dit déjà long sur la qualité de cette nouvelle saga. Au palmarès de ce duo constitué d'Ed Brubaker et de Sean Phillips on retrouve en effet des petites perles telles que Sleeper et Criminal. Si on reste dans le polar, la touche super-héroïque de cette série la rapproche tout de même plus de Sleeper que de Criminal. Mais au lieu d'infiltrer un type ayant des super-pouvoirs dans le camp des mauvais, Ed Brubaker va cette fois ré-insérer un super-vilain dans notre société. L'idée de départ est en effet un programme de protection de super-vilains qui permet de les réintégrer en tant que monsieur tout le monde en inhibant leurs pouvoirs à l'aide de médicaments.

Si l'idée de base est originale, la suite du récit est assez classique. La couverture du type en question tombe et toute son ancienne vie lui revient en pleine tronche. Cela permet certes à Brubaker de revenir sur les origines du personnage et de ses anciens comparses, mais en soi, le pitch n'a rien de révolutionnaire. Mais bon, à la narration de cette saga il y a un type coutumier du monde du crime (Gotham Central, Criminal, Sleeper, …) et du développement du côté sombre de super-héros (Daredevil, Captain America). Non seulement Mister Brubaker demeure ici dans son domaine de prédilection, mais même si ce n'était pas le cas, le garçon serait capable de vous raconter le contenu de son caddy de supermarché de manière prenante. En deux mots on comprendrait que ses salades ont eu une vie de merde sur un sol aride, que son steak vient d'un animal accroc aux hormones et maltraité par un fermier alcoolique et violent et qu'à tout moment, la roue du caddy peut lâcher et foutre un bordel pas possible dans le super-marché. Ici, il ne lui faut à nouveau pas plus de cinq planches pour dresser un portrait d'une justesse incroyable de son héros. Une bonne scène d'ouverture et un déguisement de Père Noël (qui est ici bel et bien une ordure), et le tour est joué. Après, le duo hyper-rodé n'a plus qu'à dérouler …

Bref, une idée de base originale, une trame classique et sans trop de surprises et un duo qui maîtrise à nouveau son sujet avec brio !

Notons également que ce premier tome d'Incognito, qui regroupe les épisodes #1 à #6, forme un arc complet qui se suffit à lui-même.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Même si les super-héros m'éxaspèrent : je leur trouve un caractère puèril...
Même si les mots supposés importants sont imprimés en gras, me font ronchonner de colère...comme si le lecteur n'était pas capable de...
Force est de reconnaître l'excellence de ce comix. Tant au niveau du scénario, de la mise en page que du graphisme.
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Le monde des super-héros et super-vilains est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. C'est bien loin d'être noir ou blanc, bon ou méchant.
Dans Incognito, suivez un ancien super-vilain repenti, sous protection des témoins, que sa nature rattrape peu à peu. Alors qu'il commence à trouver un équilibre entre sa vie "normale" et ses sorties nocturnes, les ennuis se multiplient à une vitesse folle. Pour sauver sa vie, il va devoir recoller avec son passé, mais arrivera-t-il à choisir un camp ?
Sombre, violente, et avec une morale tout à fait particulière, cette oeuvre est une merveille du genre, mais à ne surtout pas mettre dans n'importe quelles mains
Lien : https://sites.google.com/sit..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Voyez-vous, la plupart des gens ne pouvaient pas nous distinguer, Xander et moi...mais pas Ava. Elle nous avait rencontrés en même temps...et elle l'avait préféré à moi.
Et il savait ce que ça me faisait, même si j'essayais de le cacher.
A cause de ce foutu lien.
Le Hic, c'est que parfois, je ne savais pas à qui j'en voulais le plus...ni pourquoi.
Est-ce que je lui en voulais de l'avoir choisi ?
Ou est-ce que c'était le fait que quelqu'un connaisse mieux mon frère que moi ?
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p.110-111.

Zack Overkill : Tu te souviens du DOC qui travaillait tout le temps sur un appareil pour ralentir le temps, mais ça ne MARCHAIT jamais ?
Ava Destruction : Ouais, bien sûr... le FLUXINATOR ou je ne sais pas quoi...
Zack Overkill : Ouais, ben ’y a pas besoin de MACHINE... Il suffit juste d’avoir un travail de BUREAU... RIEN ne ralentit plus vite le temps que devoir pointer.
Ava Destruction : C’est pour ça que je ne pige TOUJOURS pas... Quand tes POUVOIRS sont revenus, pourquoi tu n’as pas simplement DISPARU ? Pourquoi tu es resté là et tu t’es mis à jouer les JUSTICIERS en SECRET ?
Zack Overkill : Tu sais... je ne sais pas VRAIMENT... j’ai juste l’impression que... Depuis que XANDER est mort, TOUTE ma putain de VIE me semble IRRÉELLE... je vivais juste le mensonge... COINCÉ dans leur monde... Alors quand je me suis senti redevenir MOI... la seule chose HONNÊTE à faire était de mettre ce MASQUE.
Ava Destruction : Je ne sais pas Zackie... Je crois que ça t’a PLU... Je crois que tu as AIMÉ jouer au héros...
Zack Overkill : Non. J’en avais juste MARRE de ne pas me sentir vivant...
Ava Destruction : Eh bien... en PARLANT de se sentir vivant... Qui je dois baiser pour M’ENVOYER EN L’AIR par ici ?
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- 'Savez... vous parlez de terrorisme, je parle de crime.
- Tu dis que faire sauter des immeubles et tuer des civils innocents est un crime, pas du terrorisme ?
- Quand c'est pour du fric, ouais. Le terrorisme implique une idéologie.
- D'accord. (p. 12)
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p.12.
Zack Overkill : « Savez... vous parlez de TERRORISME, je parle de CRIME.
Kelvin : Tu dis que faire sauter des immeubles et TUER des civils innocents est un CRIME, pas du terrorisme ?
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p.155.
Zack Overkill : Enfin bref, je suis venu te dire que je ne me CACHAIS plus.
Black Death : VRAIMENT ?
Zack Overkill : Pour que tu continues à m’envoyer des tueurs... Envoie TOUS CEUX que tu as ... Je m’en fous... Parce que j’ai enfin trouvé quelque chose qui M’ÉCLATE.
Black Death : Et quoi DONC ?
Zack Overkill : Tuer des gens qui le MÉRITENT vraiment.
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