Mais c'est à toi que je pense

Mark Sieber, malgré de brillantes études qui lui auraient permis d'enseigner, n'est qu'un simple agent d'entretien dans le campus de l'université de l'Ohio. Après le décès de sa grand-mère, il se rend dans le Kansas, chez sa soeur afin de signer les papiers du testament, refusant tout legs de sa part, il a choisi de laisser l'héritage à cette dernière. Sur le chemin du retour, il tombe en panne, furieux contre son beau-frère qui lui avait assuré que la voiture était comme neuve. En attendant le garagiste, il remarque un minibus gris argenté qui passe devant lui 3 fois. Lorsque ce dernier arrive, et après avoir examiné la voiture, il lui dit simplement que son beau-frère s'est bien foutu de sa gueule vu que la voiture est une véritable épave et qu'il était assuré de tomber en panne. Cletus le dirige alors dans un relais routier où il pourra manger et dormir au motel en attendant de pouvoir trouver une voiture de location. Il appelle sa femme Tanya pour la prévenir qu'il risque de rentrer plus tard que prévu. Assis à une table, en attendant que son dîner soit servi, il remarque une affiche où figure la photo d'une petite fille qui a disparu depuis plusieurs mois. Il fait aussitôt le rapprochement avec la gamine qu'il a entraperçu dans le minibus. Et quelle n'est pas sa surprise de la voir assise devant lui au moment où il retourne à sa table. Il prévient la serveuse et c'est alors le branle-bas de combat dans le relais routier. Tout le monde est abasourdi de voir cette pauvre fillette, là, toute seule. Pour éviter de se faire remarquer et alpagué par les journalistes qui ne vont pas tarder à affluer, Mark décide de retourner dans sa chambre et demande à la serveuse de lui apporter son repas discrètement. On toque à la porte. Certain de voir apparaître cette dernière, le jeune homme ouvre et puis plus rien... Aucun souvenir de ce qui s'est passé. Il se réveille avec un mal de crâne et se rend compte qu'il est dans une voiture, ligoté. Ses ravisseurs se présentent alors à lui. Ce sont 4 jeunes, Christopher, Rebecca, Arnold et Thomas. Ils ont été enlevés il y a des dizaines d'années. Mutilés, défigurés, violés, ils n'ont qu'une envie : rentrer chez eux...

Au vu de la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à ce style de polar mais je n'ai nullement été déçue. Gary A. Braunbeck nous plonge dans la noirceur la plus totale tant les descriptions des mutilations, des scènes de viol, de la torture et des humiliations qu'ont subis les enfants sont décrites dans les moindres détails. Même si cela est raconté de la bouche d'un enfant, on se rend très vite compte de la violence des actes. Mark est évidemment enlevé pour la bonne cause mais saura-t-il endosser son rôle, parfois avec une arme pointée sur lui ? Les personnages sont vraiment attachants et leur détresse et leur envie de vivre très présentes. Avec un début assez désinvolte, parfois drôle, la suite n'en est que plus redoutable et sombre. Un véritable coup de maître pour nous plonger ainsi dans l'horreur la plus totale. Il en ressort ainsi beaucoup de tristesse, un certain malaise parfois mais toujours cette envie de survivre, quel que soit le prix à payer. D'une écriture enlevée et captivante, parfois très crue, l'auteur nous livre un thriller poignant et émouvant.

Mais c'est à toi que je pense... si souvent...

"Mais c'est à toi que je pense" est un livre acheté lors de la grossop de Bragelonne, il est écrit par Gary A. Braunbeck, un auteur américain.
L'histoire est avant tout centrée sur Mark, un homme ordinaire qui, en l'espace de deux jours, va vivre une histoire extraordinaire. En rentrant chez lui après avoir réglé une affaire de famille, Mark tombe en panne et doit loger dans un hotel, le temps de faire réparer la voiture. C'est ainsi que des enfants repèrent Mark, le choisissent et le kidnappent. Ces enfants ont besoin de lui pour rentrer à la maison car ils ont été victimes pendant des années d'un pédophile tortionnaire. Ils veulent rentrer chez eux mais ne savent pas comment procéder. Il s'en suit un road movie hors normes où se mêle amitié, résilience, courage, volonté....

Ce roman ne laisse pas indifférent tant il génère des émotions. J'ai été embarquée dans l'histoire et j'avais du mal à décrocher. L'intrigue se déroule sans temps mort, on ne s'ennuie pas et on s'attache aux enfants. La lecture bascule dans l'horreur lors des témoignages des tortures et autres atrocités. L'auteur va à l'essentiel mais l'imagination rend la lecture éprouvante. Je reste quand même dubitative sur la véracité d'une telle histoire, au sujet des amputations, des prothèses de visage.
Il y a fort à parier qu'après avoir lu ce livre, vous ne regarderez plus les avis de disparition d'enfants de la même façon.

Malgré un titre français catastrophique (je ne sais pas d'où il sort ...), j'ai eu très envie d'aller jusqu'au bout de cette histoire. Ce qu'ont subi ces gamins est horrible mais leur rencontre avec Mark va être particulièrement poignante. Ne vous attendez pas à de grandes révélations dans les dernières parties du roman, c'est avant tout une histoire centrée sur ses personnages et sur leurs enfances volées. Mention spéciale à Mark, qui pourrait être chacune des personnes qui lit le livre ... Et vous, qu'auriez-vous fait à sa place ?

Avant la lecture : recommandé sur babelio, je ne connais pas cet auteur.

Le livre en lui même : un broché de chez Bragelonne. 350 pages. le choix du titre est incompréhensible, la couverture ressemble à plusieurs oeuvres déjà parues, notamment "la théorie des six" et la quatrième à ne surtout pas lire, elle en dit encore une fois beaucoup trop.
Les pages sont jaunes et rêches mais la typo est agréable.

Pendant la lecture ; on s'attaque à du lourd des le début, si un bandeau devait être apposé sur le livre on y verrait "attention atrocité". Mais la construction du récit est assez unique, tout est fait pour que l'on accroche. La lecture est rapide (3 heures) et l'histoire très entraînante.

Après la lecture : je ne suis pas une jeune première dans la lecture des thrillers gores mais là il y a des détails dont je me serais bien passée. Outre les scènes difficiles que l'on peut y découvrir je trouve que l'écriture donne une très grande réalité aux faits, comme dans un journal; du coup la perversité des tortures sont malsaines. Evidemment c'est un très bon livre mais soyez prévenu et attaquant cette lecture vous allez rencontrer des enfants atrocement meurtris.

Difficile de ne pas être choqué à la sortie de ce livre. Choqué par les horreurs perpétrées par Grendel, un psychopathe des plus atroces. Mais aussi choqué par cette abondance de violence, augmentant au fil des pages et me laissant mal à l'aise. Mal à l'aise de voir un auteur capable d'écrire de telles choses. Bien écrites c'est sûr, nous sommes pris d'un bout à l'autre du livre, il est difficile de le lâcher. Mais je reste sur un sentiment partagé, j'ai aimé ce livre mais je m'en veux de l'avoir aimé. Rien de malsain, bien entendu, j'ai aimé la narration de cette course perdue d'avance de ces enfants vers une reconstruction impossible, mais les scènes d'une violence inouïe nous emmènent vers ce côté de la nature humaine que l'on aimerait relevant de la fiction mais bien réel malheureusement. Et l'auteur le décrit si parfaitement, que le doute s'immisce quant à lui et son esprit. Difficile donc.

Comment se remettre d'une pareille lecture? Depuis que je l'ai commencé, pas une nuit sans que de terribles images ne viennent peupler mes nuits. L'horreur ne m'a jamais fait peur sauf quand il s'agit d'enfants. Et c'est bien de cela qu'il s'agit: d'un monstre qui prend plaisir à enlever, séquestrer et torturer des enfants. Ce livre est si peu avare de détails que j'ai dû faire une pause, toute bouleversée et profondément écoeurée de la noirceur et de la perversité de la nature humaine. Car il ne faut pas se voiler la face, nous sommes ici en présence du reflet de la réalité de la société.

On peut se demander comment l'auteur a su retranscrire si minutieusement la pensée déviante d'un tel monstre sans s'y perdre lui même un peu. C'est un exercice périlleux, en effet, de penetrer au tréfond de la perversité, de l'horreur, de la noirceur sans y laisser un petit bout d'âme. Chapeau à notre cher mr Braunbeck d'avoir réussi à me faire aimer un livre que j'ai commencé par détester et qui m'a littéralement retourné le coeur et les tripes, un livre que j'ai honte d'avoir aimer, ce qui est, je l'avoue, paradoxal. Mais peut être ceci s'explique t'il par le fait que l'on ne peut que s'attacher à ses enfants qui malgré toutes les horreurs qu'ils ont vécus ne cherche qu'à retrouver une vie normale auprès de leur famille et se ssoutiennent comme une petite famille. le monstre leur a peut être pris leur innocence mais il n'aura jamais pu leur prendre leur gentillesse, leur rêves, leur esprit.

Plus le livre avançait plus je ralentissait la lecture pour ne pas avoir à leur dire au revoir car ces enfants, j'ai appris à les aimer. J'aurais tant voulu les consoler, les réparer, faire en sorte que tout ça ne leur soit jamais arrivé. Un livre qui bouleverse, qui retourne et dont on ne peut sortir indemne, qui ne laissera personne indifférent. Mais à ne pas mettre entre toutes les mains.

Mark, responsable du service d'entretien d'un campus universitaire de l'Ohio, vient d'être arrêté pour avoir un peu secoué un étudiant à l'humour douteux. Sa femme vient payer sa caution mais elle lui reproche de ne plus être le même et de ne plus se confier depuis son retour d'un voyage dans sa famille au Kansas. Mais Mark hésite encore à lui raconter ce qui s'est passé lors du trajet de retour, quand il a rencontré quatre adolescents venant d'échapper à leur tortionnaire qui les avait enlevés à leurs parents il y a plusieurs années. Pour Christopher, Rebecca, Arnold et Thomas, Mark est l'homme idéal pour qu'ils retrouvent leur vie d'avant, même si Mark n'est pas très coopératif au départ ...

Je dois reconnaître que le titre français n'est pas très avantageux pour ce roman psychologique aux scènes choc. Tout d'abord, certaines descriptions des choses qu'ont subi les enfants sont assez crues et violentes et il est probablement préférable que les âmes sensibles évitent cette lecture. Mais, hormis cela, le reste du livre explique le cheminement psychologique de ces êtres abîmés et pourquoi ils choisissent Mark pour les aider. le personnage de Mark est très intéressant car il est très humain avec ses doutes et ses hésitations et il m'a beaucoup plus plu que les adolescents qu'il va aider. Car de ce côté-là, j'ai eu plus de mal à accrocher alors que j'aurais du être émue et révoltée par ce qu'ils ont vécu. Mais bon, avec moi, la sauce n'a pas vraiment pris et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, et plus particulièrement à Christopher, un des personnages clés du roman. Pourtant, il me semble que ses réactions sont logiques au vu de son passé mais il n'y a pas eu connexion avec moi, même au vu des explications finales. Ce n'est pas un thriller classique dans le sens où le méchant n'est que secondaire et qu'on n'a très peu affaire à lui et toute l'histoire se centre sur les victimes et leur sauveur potentiel. Apparemment, l'auteur avait l'habitude d'écrire des romans fantastiques et c'est sa première incursion dans le thriller plus classique mais je ne peux m'empêcher de trouver la surenchère des horreurs décrites un peu facile et pas toujours très crédible, même s'il veut mettre en valeur la résilience et l'espoir pour ceux qui sont blessés aussi bien psychologiquement que physiquement. Malgré tout, j'ai apprécié ma lecture mais en sors avec une impression légèrement mitigée difficile à identifier.

Dans ce livre on fait la rencontre de mark qui nous raconte, en même temps qu'à sa femme, comment il en est venu à frapper un etudiant dans un bar qui s'est essayé à une blague douteuse.. et nous voici faisant un bond de 10 jours en arrière, à la rencontre d'un groupe d'enfants dont le récit va nous glacer le sang tout au long de l'aventure.. .
La pédophilie est un sujet délicat en littérature mais dès les premières pages ce qui m'a le plus marqué c'est la façon dont l'auteur à réussi avec brio à allier la cruauté des actes sales à une touche savamment dosé d'humour. Sans que cela paraisse déplacé ou inconvenant, ce trait apporte un peu de douceur dans la gifle. Et je trouve le couple mark/tanya veritablement soudés et touchant.

Je me suis surprise a avoir le palpitant qui s'emballe à plusieurs reprises ; c'est qu'on s'attaque réellement aux personnages, à ce qu'ils ont vécus et ce qui les attendent. Je ressors de cette lecture chahutée car on aura beau y mettre toutes les formes, je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur qui se serre quand je me dis que ce livre est criant de vérité sur les visages des centaines (si ce n'est milliers) de disparus que l'on a pu voir sur des affiches ou à la télévision. Des visages que l'on finis par regarder sans voir... j'ai adoré ce livre !

Un livre qui ne vous laissera pas de marbre...
Pour tout dire, j'avais hâte de finir ce livre, non pas parce que j'étais impatiente de découvrir le fin mot de l'histoire mais plutôt parce que certaines scènes étaient très - trop - dures.
Pour ma décharge, je suis actuellement enceinte, donc pas vraiment dans les meilleures dispositions pour apprécier pleinement ce roman !
Cela dit, il se lit bien, la narration est fluide et le personnage principal est attachant. Il en va de même pour ces enfants complètement traumatisés.
En gros, je le conseille sans problème mais âmes sensibles soyez sur vos gardes :)

Je suis tombé un peu dessus par hazard, et et ce livre sans que j'ai eu le temps de dire ouf, m'a littéralement engloutie. Un thriller captivant, aux personnages étranges. Entre attachant et inquiètant.