Frédéric Boyer présente une nouvelle traduction des
Géorgiques de
Virgile, sous le titre
le souci de la terre.
Ce traité d'agriculture, paru au premier siècle avant
Jésus-Christ avant le règne d'Auguste (-27), s'adresse à Mécène, protecteur de
Virgile et des arts, et en est une commande.
Virgile y chante la terre et les champs, dans la lignée du poète grec
Hésiode (
Les Travaux et les jours).
En quatre livres, il donne des conseils pour cultiver la terre, élever le bétail, tailler et faire pousser les arbres, consacrant le dernier livre aux abeilles et au miel qu'elles nous donnent. Ce long poème didactique fait souvent référence à la mythologie. On y trouve des formules restées célèbres, comme le "tempus fugit"... et on y lit, en fin d'ouvrage, l'histoire d'Orphée et d'Eurydice.
Virgile écrit que la cause de la destruction soudaine des abeilles est due au malheur et au chant désespéré d'Orphée après avoir perdu celle qu'il aimait.
Notre temps d'agriculture et d'élevage intensifs est loin de ces prescriptions en harmonie avec la nature (même si rien n'est idyllique et qu'on y lit l'effort, la rigueur, et que les animaux sont, comme dans le traité de Varron, des outils...). Même chee
Virgile, le temps de l'âge d'or est fini...
Frédéric Boyer, touché par le deuil à deux reprises au moment de réaliser cette traduction, fait ressortir avec sincérité une certaine mélancolie qui surgit parfois.
Extraits sur le Manoir des lettres.
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