J'aime bien lire du
Gilbert Bordes, les romans de terroir, et même ses romans historiques. (La peste noire), et c'est avec plaisir que grâce aux éditions Omnibus et Babelio lors d'une « Masse critique », je viens de lire «
La maison des Houches », premier des cinq romans que constitue «
Au nom du bonheur ».
Cela se passe en Savoie,
Gilbert Bordes nous dit dans la préface :
« Avec
La Maison des Houches, le grain de sable, c'était le refus de la réalité, de baisser les bras face à l'inéluctable pente de la vieillesse. Un combat perdu d'avance, mais ne pas le faire revient à admettre l'humiliation d'une nature qui ne se préoccupe pas des individus. L'homme n'existe plus quand il ne se révolte pas. »
Gilbert, viens d'avoir 70 ans, anciens guide de hautes montagne, une condition physique et un caractère très acérés, il est capable de tout. Mais, il vient de faire un AVC et refuse le déclin. Sa famille décide de le mettre en maison de retraite et de vendre sa maison. Tout cela n'est pas pour le raisonner, Lucien veut pour une dernière fois « faire une grosse », grimper un sommet très difficile, et son obstination, sa force de caractère vont le pousser à la tenter. Bien sûr un autre AVC, se profile, il refuse les médicaments, en fait, il n'en fait qu'à sa tête. Mais sa famille avec ses tracas internes, l'aime, et la suite du roman va démontrer l'attachement des uns aux autres et «
au nom du bonheur » tout le monde se réconciliera pour le bien de chacun.
Très belles descriptions des phases montagnardes, à croire que
Gilbert Bordes a pratiqué assidûment la haute montagne…
On lit ce roman comme si on était sur place et c'est très rafraîchissant.