Le vide est le miroir de mon visage, je veux savoir pour ne plus croire. Je veux que dieu me tende la main, qu'il me dévoile son visage et qu'il me parle.
Antonius entretient à l'aide de ses différentes rencontres la mise en pages quotidiennes de ses réflexions.
Vivant au jour le jour désirant tout connaitre, tout ressentir au contact d'un environnement éphémère rongée par la guerre, le rituel, la sorcellerie et les épidémies.
L'infime espoir de découvrir dans un tel contexte une révélation sur le pré ou lors de la traversée de villages tuméfiés.
Une nouvelle perception faisant d'un indécis un référant convertit par une image, une attitude ou un mot atténuant le ressenti d'une époque souillée par la démence et les malédictions.
Les yeux exorbités d'une sorcière au bûcher scrutés intensément afin d'y percevoir une illumination au seuil du passage dans l'au delà s'avèrent décevant.
Qui a-t-il après la mort ? A quoi sert la vie ? Quelle est notre mission sur terre ?
Le contexte médiéval extrêmement épuré de toute sensibilité ne fait qu'amputer en permanence la clairvoyance d'âmes à la dérive dont le seul modèle est celui d'une époque nébuleuse ne sachant que piller les cadavres, bruler les illuminés ou bien s'étaler en sarabandes sur les crêtes.
Un monde brutal et sans âme ayant perdu la raison, aux portes de l'aliénation ne faisant que se nourrir de ses superstitions.
Ne vivant plus que dans une identité déconstruite servant de toile de fond déstructurée à un interrogatif recherchant désespérément au fil de l'eau un équilibre afin d'apaiser ses méditations métaphysiques.
Le septième sceau
Ingmar Bergman 1956.