Ce que je lisais quand j`étais gamine. Très vite, je me suis dit que raconter des histoires, c`était ce qu`il y avait de mieux au monde. Donc, dans le désordre, je me souviens de la Comtesse de Ségur, du Capitaine Fracasse de Théophile Gautier, Des Quatre filles du docteur March, et des romans d`Alfred Hitchcock pour les enfants.
Tous les livres étudiés pendant mes années de fac. Quand on veut écrire, à un moment, il faut arrêter de penser aux autres écrivains sinon on finit par être écrasé. Quand je relis Musset, j`ai envie de me couper les doigts. Là, j`ai lu le dernier Franzen, Freedom, qui sortait le même jour que mes Morues et… bon… bah… je préfère éviter de comparer hein.
Les mémoires d`une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. J`avais 14 ans je crois et pour la première fois j`ai eu la sensation de comprendre au moins un peu ce qu`on appelle la Littérature.
Je relis peu de littérature pure. Pour mes articles, pour les recherches, je relis beaucoup d`essais notamment sur la rhétorique. Mais en littérature pure, je pense que j`ai beaucoup relu les mémoires de Simone de Beauvoir. Parce que j`étais adolescente et que je cherchais des repères. Mais maintenant, je relis surtout des scènes précises de livres.
Pfff… Aucune idée. J`assume assez bien mes lacunes. Les Pensées de Pascal me sont tombées des mains. Les Mémoires d`Hadrien de Yourcenar aussi. Mais ça ne me pose pas de problème. Je suis assez d`accord avec Pennac sur les droits fondamentaux des lecteurs, notamment celui d`abandonner un livre quand il nous ennuie.
Mais récemment, je me suis décidée à lire un roman que, je ne sais pas pourquoi, j`avais toujours évité. Je devais penser que c`était chiant. C`est de sang-froid, de Capote, et évidemment, c`est génial. (La structure temporelle du premier chapitre, c`est typiquement quelque chose que je relirai un jour.)
C`est très difficile de répondre parce que j`essaye toujours de conseiller des livres en fonction des goûts de mes interlocuteurs. Donc, je l`ai déjà dit ailleurs, Eurêka Street, de Robert McLiam Wilson, reste un roman qui plait à la plupart.
Zola. Il y a de beaux passages (j`ai adore La Curée) mais dans l`ensemble, je trouve que c`est sur-évalué. Sa théorie littéraire notamment est fumeuse. Je préfèrerais qu`on fasse lire Balzac aux élèves.
Dans les Morues, je cite Musset donc je vais continuer : « Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n`est qu`un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais s`il y a au monde une chose sainte et sublime, c`est l`union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. »
Je viens de finir le livre d`Hervé Morin mais c`est pour un article pour slate.fr ! Je vais commencer le Limonov de Carrère.
J`espère oui ! C`était un peu ma peur au début. Mais quand j`ai eu les premiers retours de libraires de plus de 40 ans et qui avaient aimé, ça m`a rassurée. D`abord, on peut s`intéresser à cette génération sans forcément y appartenir. Ensuite, les problèmes de mes personnages sont souvent plus existentiels que purement générationnels. Et enfin, toute l`intrigue politique concerne tout le monde.
Ça dépend desquels. Pour Ema c`était un élément de caractérisation fort. Premier. Dès que j`ai pensé à ce personnage, j`avais cette idée d`une femme victime de viol mais qui ne se victimise jamais au quotidien. Qui est forte. Et qui assume sa sexualité, même dans ses déviances.
La sexualité est toujours un élément important dans la construction d`un individu. Donc aussi d`un personnage. Pour le prochain roman que je veux écrire, un des personnages féminins est aussi caractérisé en fonction de sa sexualité.
Mais pour Fred par exemple, la caractérisation de départ était très différente. C`était plutôt le côté inadapté à la société.
On peut se demander si Sex and the city est féministe… L`un des personnages de la série l`est vraiment, c`est Samantha. La seule qui ne cherche pas à se « caser » à tout prix.
J`aime bien cette série, donc la comparaison ne me pose pas de problème – même si elle est facile. L`équation c`est un peu : bande de filles de trente ans qui parlent de sexe librement = sex and the city. Après, je pense que mes héros sont beaucoup plus féministes et conceptualisent davantage les choses.
La comparaison qui m`agace c`est celle avec de la chick-lit comme genre littéraire. Là, je ne me reconnais pas du tout.
On s`est posé la question avec mon éditeur au moment de la correction des épreuves. Mais les phrases en anglais sont principalement des paroles de chansons (Otis Redding ou Nirvana) et la traduction en français fait toujours très pauvre. (J`ai envie de dire « cheap » justement ;)
J`adore Otis Redding mais si vous traduisez ses paroles en Français, ça vire vite au ridicule.
Parce que c`est ce que j`aime – en littérature ou au cinéma. Ou même dans la vie. Quand tous les registres et les genres se mêlent. Ça m`a toujours plu. J`ai adoré le manifeste du romantisme de Hugo pour ça. Cette revendication qui reste très moderne. (J`ai vu dans les critiques que ça posait toujours un problème alors que bon… on est deux siècles plus tard…) le mélange des genres, c`est le registre de la vie. C`est aussi une manière de retranscrire sa complexité.
Pas du tout. C`est un accomplissement oui. Evidemment. Mais pas en tant que blogueuse. Publier un roman c`était le rêve de mes 15 ans, soit très longtemps avant d`ouvrir le blog. L`aventure du blog, ce n`est pas quelque chose qui a besoin d`un accomplissement. Justement, c`est ce qu`il y a d`un peu déroutant dedans. On ouvre un blog pour le plaisir d`écrire mais sans finalité. le blog ne tend vers rien d`autre que lui-même, se continuer, sans date de fin.
Je ne sais pas trop… ça m`a d`abord aidée parce que l`écriture d`un roman (surtout long comme le mien) prend du temps et que c`est un exercice complètement solitaire. le blog, on a un retour immédiat des lecteurs et ça, ça fait vachement de bien. Ça encourage. Au niveau du style, le blog est le seul espace où je peux expérimenter des tournures de phrases, maltraiter la syntaxe, jouer avec la grammaire. Mais je n`ai pas l`impression de l`avoir utilisé dans le roman qui, syntaxiquement, reste très classique.
Ah ah… Vaste question. C`est un peu ce que je me demande en ce moment. Je suppose que c`est adaptable au cinéma. Mais je sais aussi à l`avance que je serais déçue par le résultat. Parce que ce livre, c`est le mien, et un film ce sera forcément une autre œuvre, différente. Faite par d`autres personnes qui y mettront autre chose. du coup, je me dis que s`il doit y avoir une adaptation, il faut que j`accepte de laisser quelqu`un d`autre se l`approprier en m`en mêlant le moins possible.
Après 4 ans passés dessus, il faut que je fasse autre chose. Un autre roman. Après, je suis un peu triste de laisser mes personnages. Notamment Fred, pour qui j`ai une tendresse particulière. du coup, je pense à les faire apparaître très brièvement dans mon prochain roman. Un peu comme faisait Balzac. Au détour d`une page, on les croiserait, on aurait un petit bout de leurs vies. Comme on recroise de vieux amis, par hasard dans la rue.
Dans le prochain, j`aimerais réussir à traiter vraiment l`univers d`internet et la question de la démocratie moderne. du coup, je pense qu`il se passera pendant la présidentielle. Et puis plein d`autres thèmes, parce que j`ai du mal à me limiter…
Pour sa sixième édition, le Prix des lecteurs Babelio a une nouvelle fois récompensé 10 livres dans 10 genres différents, lors d'une soirée de remise des prix avec pour thème 'Le Crime de l'Orient-Express' d'Agatha Christie. Félicitations aux lauréats et un grand merci aux 16 000 votants ! Retrouvez ici les 100 sélectionnés pour le Prix 2024, ainsi que les 10 lauréats par catégorie : https://www.babelio.com/prix-babelio Plus de détails sur le Prix Babelio : https://www.babelio.com/article/2355/Prix-Babelio--Decouvrez-les-laureats Et voici les lauréats dans les 10 catégories : - Manga : Hayao Miyazaki pour le Voyage de Shuna (Sarbacane) - Imaginaire : R. F. Kuang pour Babel (De Saxus) - Jeunesse : Titiou Lecoq pour Les femmes aussi ont fait L Histoire (Les Arènes) - Non-fiction : Thomas Pesquet pour Ma vie sans gravité (Flammarion) - Polar & Thriller : Freida McFadden pour Les Secrets de la femme de ménage (City éditions) - Littérature étrangère : Ken Follett pour Les Armes de la lumière (Robert Laffont) - Roman d'amour : Rebecca Yarros pour Fourth Wing (Hugo Roman) - Jeune adulte : Clara Héraut pour L'Effet boule de neige (Hachette Romans) - Bande dessinée : Manu Larcenet pour La Route (Dargaud) - Littérature française : Laure Manel pour Cinq coeurs en sursis (Michel Lafon) Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Retrouvez nos rencontres passées et à venir, et inscrivez-vous juste ici : https://www.babelio.com/article/1939/Retrouvez-toutes-nos-rencontres-dauteurs-et-inscr Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : Babelio, le site : https://www.babelio.com/ Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
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