Ostie d'criss de câlice de tabarnak. C'est la première impression qui me vient à l'esprit quand j'ai commencé ce bouquin. Et quand j'ai tourné la dernière page également. C'est jouissif comme une vraie lecture québécoise, avec du parler québécois que si je n'avais pas vu tous les épisodes de la série « 19-2 » j'aurais eu besoin des sous-titres. Avec son franc-parler, et son parler franc, j'imagine même le débit de ses paroles qui glisse aussi vite sur papier qu'une patineuse de Hockey. J'avais envie de lui dire, moins vite, poupée, ralentis l'débit, j'comprends pas tout. Bon faut dire que c'est une nana en crisse. Totalement en Crisse. Toujours. Tout le Temps. Et pis, c'est pas vraiment une poupée. A 13 ans, elle a encore l'âge d'y jouer, mais pas encore d'en devenir une.
Anyway… 13 ans… C'est ce qui rend cruel ce roman. Surtout rageant même. Dérangeant, aussi ? Probablement. Une mère… bon ok, ça reste une mère, mais à 13 ans, en pleine crise d'adolescence, la mère on s'en passe… Et puis il y a Hakim à la maison. Pas son père, mais c'est tout comme. Son père, sauf qu'il a la peau mate et pas les yeux bleus. Elle l'aime bien Hakim. Une certaine complicité. Presque malsaine diront les puritains. Combien de fois n'ont-ils pas regardé ensemble et en petite culotte, « Scarface ». A en connaître les dialogues par coeur. Hey p'tit cul, tu vas me chercher une bière au frigo. Joli nom, p'tit cul. Bon OK, elle a 13 ans et alors, me diras-tu ! Et, la main qui s'égare dans sa culotte en coton. Bon, je te fais l'impasse sur les détails scabreux, qui d'ailleurs ne sont pas présents, puisqu'elle n'y voit que connivence et beauté du geste. de toute façon, sa mère, elle a viré Hakim… la salope… Non, j'en dis pas plus, tu vas trouver ça dégueulasse…
Anyway…
Alors, il a bien fallu palier son absence. Ses camarades de classe étant de toute façon toutes nulles, elles ne la comprenaient pas comme Hakim pouvait la comprendre, et puis elles sont toutes plus immatures les unes que les autres. Heureusement qu'il y a les deux putes du coin de la rue, fidèles au rendez-vous chaque soir, avec qui elles discutent, de la vie, de l'amour, des hommes… Mais sa mère, toujours elle, on en revient toujours à cette chienne, elle ne serait même pas d'accord pour qu'elle discute avec ces dames. En plus tailler des pipes à des puceaux boutonneux, ça sent déjà la gerbe d'ici. C'est pas fun.
Anyway…
Et puis, elle a rencontré Baz, c'est pas son vrai nom, mais c'est joli Baz, c'est intime. Lui aussi il la comprend, il l'aime même j'en suis sûr. Il s'en fout de la différence d'âge. de toute façon, elle lui a dit qu'elle avait dix-huit ans, vingt-six il ne l'aurait pas cru… Alors l'honneur est sauf. Avec lui, elle s'entend bien. Ils se retrouvent le soir, seul dans son appartement, sauf quand il invite ses potes et qu'elle est obligée de dégager. D'ailleurs, ça la met un peu en rogne, surtout quand l'autre grognasse, la blonde avec sa belle paire de joes l'enlace (oui, quand elle est virée de chez lui, elle l'espionne un peu). Mais l'amour sera plus fort que tout – tiens on dirait une chanson de
Céline Dion… Pour que tu m'aimes encore… Et quand j'entends Céline, moi, ça me donne envie de frencher… puis de fourrer… Tabarnak, des romans d'amour comme ça, ça te change la vision de la vie. Ça te vrille les tripes, c'est fun et déprimant. Fun et émouvant. Fun et troublant.
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