Étranges, ces Hervé, des Gaspésiens dont les enfants sont, en alternance, ou bien des géants ou bien des nains. Étranges, ces êtres en errance sur le continent nord-américain, ne trouvant jamais leur vraie place, incapables de s'attacher pour de bon aux gens qui entrent dans leur vie. D'aucuns y voient un parallèle avec nous, francophones, mésadaptés sur cette terre anglo-saxonne... Toujours est-il que j'ai lu avec grand plaisir la première partie où géants et fils ou filles de géants cherchent leur place aux États-Unis, allant même jusqu'à revenir voir ce qu'est le Québec actuel. Cependant, j'avais drôlement hâte de finir la deuxième partie, pleine de longueurs, à mon avis, en particulier l'interminable section où ce représentant de la branche naine de la famille cherche à s'épanouir dans une secte sikh, quelque part au Nouveau-Mexique... En épilogue, de façon étrange, des représentants des deux branches se rejoignent...
Je l'avoue, dans l'ensemble, j'ai été déçu par ce roman encensé par la critique. la magie du début disparaît au fil des pages. Dommage!
Commenter  J’apprécie         00
Ce livre demeure difficile à définir. Je ne peux pas dire que j'ai accroché ni que j'ai détesté. L'histoire, qui évolue sur plusieurs années, semble s'éterniser parfois... et les liens sont parfois difficile à faire. Les personnages sont étranges... à lire... par curiosité !
Commenter  J’apprécie         10
Avec une plume magnifique, traduite par la talentueuse Dominique Fortier, il invite les lecteurs à le suivre dans une grande quête, de l’Île-du-Prince-Édouard au 19e siècle jusqu’à l’Irak d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Plusieurs fois par mois, ses sermons décrivaient les émigrants comme des gens paresseux et égocentriques. Ils affaiblissaient la divine mission de l’Église en Amérique du Nord. Ils étaient corrompus et cédaient au désir du luxe qu’entretenaient leurs femmes. Aux États, ils allaient perdre leur foi et leur langue. De toute évidence, les premiers Canadiens français étaient partis pour des raisons politiques, à cause de la rareté des fermes cultivables et du peu de possibilités d’avenir. Mais ça ne prenait pas grand-chose pour fuir l’hiver nordique, et les raisons étaient nombreuses : les histoires à propos du Sud, de ses rues fréquentées et éclairées, de ses industries en pleine expansion, la preuve irréfutable de réussite qui se manifestait par l’élégance des hommes aux complets achetés dans les merceries, à leur montre de poche en or. Au tournant du siècle, un article de journal faisait état de dix villes de la Nouvelle-Angleterre dont la population francophone atteignait un peu plus d’une dizaine de milliers, alors qu’au Québec on n’en comptait que cinq. De l’autre côté de la frontière, la parenté jouissait de l’eau courante, de l’électricité et d’un chèque de paye régulier. Même les prêtres, impressionnés par la richesse de ces nouvelles paroisses, commencèrent à s’en aller lorsqu’ils constatèrent que le travail de Dieu pouvait s’exercer ailleurs.
C’est quoi alors… les États? demanda Jude. Le vieil homme grimaça et sourit. C’est quoi, les États ? répliqua-t-il en arborant ses gencives. C’est une grosse question ça, hein, mon gars !
Claudia Larochelle reçoit Deni Béchard, Danielle Laurin et Katherine Pancol.
Les libraires en coulisses, une initiative de l?Association des libraires du Québec (ALQ) et de la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), ont présenté des rencontres passionnantes lors du Salon du livre de Montréal 2014 avec des écrivains, notamment Janette Bertrand, Michel Tremblay, Katherine Pancol, Gabriel Nadeau-Dubois et Emmanuel Carrère.
Réalisation et montage : Jessica Gélinas