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EAN : 9782253010326
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.24/5   39 notes
Résumé :
Heureuse, malheureuse, Louise? Ses jours passent, gris, en compagnie de son frère, mais un fiancé tardif ne serait pas mal accueilli.
Surmontant sa timidité, Louise passe une annonce matrimoniale. C'est pour elle l'occasion de juger sa vie comme de se transformer et l'échec de sa rencontre avec "Edmond" dont la conclusion du "Bureau des Mariages" qui donne son titre à ce recueil de huit nouvelles.
Sereine aussi celle d'"Il n'arrive jamais à rien", ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« le bureau des mariages », Grasset 1951. A cette époque, Hervé Bazin n'a que trois romans à son actif : « Vipère au poing », « La mort du petit cheval » et « La tête contre les murs »… L'éditeur nous indique ; en préparation, « La paralysée »… Sans doute s'agit-il de « Lève toi et marche », paru en 1952…

« le bureau des mariages », un recueil de huit nouvelles d'intérêt variable :
• « le bureau des mariages » : Louise à trente-huit ans. Elle vit en compagnie de son demi-frère depuis la mort de leurs parents. le célibat lui pèse ; aussi s'adresse-t-elle à une agence matrimoniale…
• « Jeux de main » : « Jeux de vilain », dit la sagesse populaire. Un village, des jeux d'enfant. Pas si innocents que ça les gamins… les jeux non plus, d'ailleurs…
• « Acte de probité » : une histoire de portefeuille trouvé… Jusqu'où peut aller la probité ?
• « Les évadés de la pentecôte » : on ne fusille pas un jour de Pentecôte…
• « La raine et le crapaud » : un sauvetage peu banal…
• « Il n'arrive jamais rien » : même quand ça finit par arriver…
• « La poison » : une vengeance… En fait une erreur fatale…
• « La Mère-Michel » : Tel est pris qui croyait prendre…

Huit nouvelles d'intérêt variable… avec malgré tout un point commun : la grande solitude des personnages, qu'ils soient seuls ou « accompagnés ». Un recueil dans lequel Hervé Bazin nous plonge dans cette ruralité chère à son coeur et que l'on retrouvera tout au long de son oeuvre… Ajoutons à cela quelques personnages hauts en couleurs comme dans « La poison », ou dans « La Mère-Michel », mes deux nouvelles préférées, et nous avons un bon recueil, bien que le genre (les nouvelles) ne soit pas mon préféré.
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Nouvelle lecture d'un livre d'Hervé Bazin après celle du mois de février dernier  "l'église verte" que j'avais beaucoup apprécié. Ici, je suis un peu plus réservé. Au démarrage, j'ai constaté qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles et comme toujours dans ce cas, la qualité est un peu inégale.
9 textes que je n'ai pas trouvé dans l'ensemble très optimiste.
La nouvelle "Jeux de main" a réussi à m'ennuyer puis à m'horrifier avec un final terrible.
"La poison" possède des points communs avec le film de Sacha Guitry avec Michel Simon. Or, le livre et le film sont tous deux de 1951, simple coincidence ? Je n'ai pas trouvé un rapport officiel entre les deux.
Enfin, "Il n'arrive jamais rien", le quotidien d'un couple enfermé dans leurs habitudes et le désir de les faire éclater, très bien observé.
Je ne garderai pas un souvenir impérissable de ces nouvelles, sans qu'elles soient pour autant décevantes.
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"Le bureau des mariages" est un recueil de neuf histoires courtes (156 pages), publiées en 1951 par Hervé Bazin, l'auteur du célèbre roman "Vipère au poing" écrit trois ans plus tôt.

Ces neuf histoires s'intitulent "Le bureau des mariages", "Acte de probité", "La poison", "Les évadés de la Pentecôte", "Il n'arrive jamais rien", "Mère-Michel", "M'en allant promener" et "La raine et le crapaud".

L'auteur y brille encore une fois par son style, dont franchement, je suis admiratif. C'est évidemment une appréciation très personnelle, mais Hervé Bazin est juste au bon "niveau littéraire" pour moi. C'est-à-dire que son style est à la fois classique, travaillé et recherché (je me demande parfois ce que signifie un mot), mais l'auteur n'en fait pas trop et a la politesse de rester compréhensible.

Sur le fond, ces neuf histoires ont en commun une vraie noirceur, mais qui passe très bien, justement parce que le style y est. En refermant ce livre, je me dis encore une fois que la littérature n'a rien à voir avec les bons sentiments, mais tout à voir avec la façon de raconter.
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Un petit livre trouvé en brocante... Neufs nouvellees de Hervé Bazin. Curieuse, je l'ai ouvert plein d'entrain... Mais j'ai abandonné au milieu du livre. Les histoires racontées me serraient le coeur et me mettaient mal à l'aise... Alors à quoi bon forcer?
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9 nouvelles grinçantes. J'ai aimé les deux dernières
Le bureau des mariages
Jeux de main
Acte de Probité
La poison
Les évadés de la Pentecôte
Il n'arrive jamais rien
Mère-Michel
M'en allant promener
La raine et le crapaud
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le père Lormel, dit Myco, était petit et chauve comme un cèpe: son crâne, nu jusqu'aux oreilles, ignorait le chapeau et avait depuis longtemps pris la teinte fauve du bolet. La peau de son visage, jaune, piquetée de roux, un peu squameuse, et le léger goitre qui lui renflait le cou accentuaient la ressemblance. Sa démarche avait quelque chose de mou, de clandestin. Il posait le pied sur l'humus d'une façon particulière, sans froisser les feuilles sèches ni briser la moindre brindille.
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Non, Louise n'avait pas pratiqué la politique du héron, mais la vie ne lui avait offert que des limaces. Elle avait bien le droit de les refuser. Ce chef de bureau quinquagénaire, ce voisin de palier chauve et boiteux, ce cousin de province aux yeux vairons, elle les écarterait encore. Elle n'avait pas d'ambition... Plus exactement elle avait de petites ambitions, très simples, très raisonnables, surtout négatives : pas de ventre, pas de tare, pas d'idées subversives, pas de casier judiciaire, pas de... Bref, beaucoup de "pas".
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On ne devient pas célibataire, on le demeure.
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Torain voulut mériter son nom et planta ses cornes dans les fesses du moutard en lui intimant l'ordre de se considérer comme un valet du toril, tandis que Gamichel glanait des gratterons en guise de banderilles et que l'angon, décidément protéiforme, prenait le nom de navaja.
"Non, la navaja, c'est un couteau court, protestait le ruminant. Les toréadors emploient un espadon... heu ! une espada...
- J'm'en fous ! criait Vic au taureau. Attention ! je me fends."
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Elle ne put s'empêcher de sourire en songeant que ce magasin était en somme une boutique d'antiquaire et qu'elle faisait désormais partie de ses occasions.
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Entrevue avec le romancier Hervé Bazin en 1968
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