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L'art de la fugue selon Arthur H ou comment déclarer son amour à sa mère avec une tendresse infinie.

Beaucoup de sentiments, donc, mais un dialogue loufoque avec Jean-Sébastien Bach dont on se demande ce qu'il vient faire là tant il est en décalage avec le reste du texte.

À découvrir malgré tout pour la belle écriture de Arthur H.

#Fugues #ArthurH #Folio #livres #chroniques #lecture

Le quatrième de couverture :

«J'avais quinze ans, et un mois plus tôt j'avais fugué. Ça avait été beaucoup plus simple que je ne le croyais. On était à l'aéroport de Pointe-à-Pitre, pour rentrer à Paris, et j'avais fermement pris ma décision. Deux jours avant, il s'était passé une chose prodigieuse et après cette chose je ne pouvais plus revenir en arrière.» Arthur H signe ici un bouleversant autoportrait, en trois fugues. Celle de sa mère, Nicole Courtois, à l'âge de dix-huit ans. La sienne, lorsqu'il avait quinze ans, pendant un séjour en Guadeloupe avec son père Jacques Higelin, dans la maison de Coluche. Et la dernière fugue de Bach, laissée inachevée : L'Art de la fugue.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Une petite merveille de tendresse, de totale franchise aussi, à lire par tous les paumés de la terre, celles et ceux qui se demandent pourquoi ils ont quitté leurs parents, ou sont restés avec eux contre leur gré, et continuent à leur en vouloir tout au long de leur chienne de vie. Un livre écorché vif, retraçant la fugue de cette jeune sauvageonne indomptée, devenue sa mère au bout d'une longue errance à la recherche d'un peu de bonheur loin de l'étouffant cocon familial. Une quête du souvenir, agrémentée de magnifiques photographies en noir et blanc et d'un savoureux dialogue trilingue avec Jean-Sébastien Bach, le maître incontesté de la fugue, au sens musical du terme bien entendu. Un petit bijou d'écriture et de sensibilité, même si l'on regrette que l'auteur torde le cou à la grammaire, reproduisant à l'envi la sempiternelle confusion entre futur et conditionnel. On lui pardonne aisément cette incartade tellement l'oeuvre est belle…
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Joli titre pour ce récit autobiographique sensible et original. J'appréciais déjà le chanteur, cette lecture permet de mieux le comprendre. Et surtout, de découvrir un personnage : sa mère. Elle a eu le courage de fuir le monde qui l'étouffait en 1957, le jour de ses 18ans. Son fils Arthur fugue à son tour à 16 ans.
Arthur revient sur ces deux fugues et interroge avec finesse la transmission, les souffrances des parents et des enfants malgré l'amour, ou à cause de lui. Des photograpgies ponctuent judicieusement le récit.
Le récit de la fugue de sa mère est bouleversant.
Seul " bémol" : la prise de parole de Bach dans un melange allemand -français plutôt ridicule dissonne dans cet univers poétique. A mon avis, parler au musicien sans imaginer le faire revenir du royaume des morts aurait suffi.
En lice pour le Prix folio des lycéens 2021-2022. Belle lecture aux jeunes ! (Et aux autres)
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« Fugues » : Artur H (Le soleil Noir, 190p)
Ce beau texte (auto)biographique d'Arthur H est d'abord une magnifique déclaration d'amour à sa mère, Nicole Courtois, puis plus accessoirement à son père, Jacques Higelin. Dans les premières pages de cette chronique de souvenirs, on voit l'auteur dans une vieille roulotte déglinguée, tentant de travailler sur un clavier « l'art de la fugue » de J.S. Bach (et j'en profite pour en découvrir une magnifique interprétation par Glenn Gould en même temps que je lis).
Mais rapidement on passe au récit d'une autre fugue, celle de Nicole Courtois à l'âge de 17 ans, sautant par la fenêtre de son pavillon ouvrier d'Argenteuil, fin des années 50. La jeune fille n'en peut plus du monde étriqué qui s'offre à elle, ne se voyant pas rentrer dans le moule d'une vie conformiste. Et l'on découvre sous la plume d'Arthur H une jeune femme courageuse, viscéralement éprise de liberté, d'autonomie, d'une vie dégagée de tout carcan. Sa fugue la conduira avec une bande de copains en Corse, son retour contraint quelques mois plus tard en banlieue parisienne ne signera pas un renoncement à ses rêves, bien au contraire. le narrateur reproduit quelques lettres que la jeune fugueuse adresse à sa mère pour tenter de lui expliquer ses choix et la rassurer, des courriers poignants de généreuse humanité et d'énergie.
Puis c'est le récit d'une autre fugue, celle d'Arthur, à 16 ans. Pour la première fois en vacances avec son père Jacques (séparé de Nicole), aux Antilles, il d'échappe et n'embarque pas avec lui pour le vol de retour. Il reste dans les iles caraïbes, travaille sur un bateau. Et comme sa mère une génération plus tôt, c'est cette prise de distance avec sa famille qui lui permet de trouver sa voie (et sa voix ?). Il écrit à sa mère Nicole des lettres pour la rassurer, lui expliquer ce besoin de grandir par et pour lui-même, dans un parallélisme frappant avec ce qu'elle écrivait elle-même des années plus tôt. Parallélisme aussi dans le malaise, l'incompréhension entre les deux fugueurs en quête d'eux-mêmes et leurs propres pères respectifs, et je découvre un Jacques Higelin aussi aimant que maladroit et pas forcément présent là où son fils en aurait eu besoin.
Malgré les quelques irruptions dans le texte du fantôme ectoplasmique de Bach lui-même, s'exprimant dans un sabir trop artificiel, c'est sous une plume vivante et agréable un récit émouvant, très chaleureux et qui touchera des lecteurs bien au-delà du cercle des admirateurs des artistes.
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Trois histoires de fugues. Celle de Bach, de la mère de Arthur H et de lui-même. Celle qui prend le plus de pages est celle de Nicole qui, à 15 ans, a fugué en Corse avec une bande de potes. La construction ressemble à celle de Patti Smith avec des insertions de photos. Un peu gênée par le style.
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Ce roman, avant d'être une autobiographie, est un grand hommage à sa mère Nicole Courtois.
La fugue est une histoire de famille. Celle de sang mais aussi celle musicale. Ce recueil est élégant, drôle, d'une extrême sensibilité et touchant. Laissez-vous transporter par la plume d'Arthur H.
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Une histoire à laquelle je ne m attendais pas
Une histoire qui m a ramené au temps de ma jeunesse
C est beau d etre jeune de vouloir tout abandonne on abandonne les règles de la société
On veut être libre mais à quel prix
L expérience de la vie que vaut elle ?C est l histoire éternelle du conflit entre génération.

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J'aime bien le chanteur compositeur Arthur H et lire ce qu'il dit de la fugue, je pense à la fugue musicale m'interpellait...

Alors mis à part l'apparition de Bach avec qui Arthur H divague et qui met un peu de fantaisie dans cette histoire, le reste n'est qu'un parallèle entre la fugue de sa mère et sa propre fugue. Rien de bien passionnant.

Je n'ai même pas retrouvé le style poétique et sensuel qui j'aime tant dans ses chansons.

Peut être faudrait il que j'arrête de lire les livres des gens connus
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Quelle meilleure période que l'été pour découvrir ce livre ? Avec son papier glacé qui met en valeur les photographies sélectionnées par l'auteur, il ouvre une parenthèse sur les envies d'ailleurs et la soif de liberté.

L'écriture d'Arthur H est à l'image de sa musique : poétique et fantasque à la fois. Alors qu'il rêve de pouvoir déchiffrer en un clin d'oeil les fameuses fugues de Bach, le compositeur lui apparaît, donnant lieu à des dialogues multilingues savoureux…Pour l'accompagner dans sa recherche d'inspiration, Arthur H va lui parler d'un autre type de fugue : la fugue physique et spirituelle, comme celle qu'a entrepris sa mère, Nicole, alors qu'elle était une jeune adolescente dans l'Argenteuil ouvrier de la fin des années 50. Avec une bande de copains•ines, elle rallie la Corse pour échapper au carcan familial et scolaire, dans lequel elle étouffe. Mais la fugue, c'est une histoire de famille ! Arthur H a lui même volontairement raté un avion à 15 ans pour rester aux Antilles.

Soif de liberté, quête de soi, mais aussi épreuves parfois douloureuses…Le récit est entrecoupé de photos et de correspondances transcrites par l'auteur. C'est beau, lumineux et on devine combien ces explorations ont permis à Arthur H d'être ce qu'il est aujourd'hui. Tout s'entremêle, comme dans les fugues de Bach, jusqu'à ce que narration et musique ne fassent plus qu'un…Une belle parenthèse littéraire !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'aimais le chanteur, je découvre un peu plus l'homme qui se cache derrière ses belles chansons. Alors qu'il tente de déchiffrer L'Art de la Fugue de Bach, Arthur nous raconte ce qui est un grand classique de sa famille, la fugue. Celle de sa mère tout d'abord, partie à 18 ans avec des amis vers la Corse, puis la sienne à ses quinze ans, dans une ile, fugues durant lesquelles ils vont découvrir, l'un après l'autre, la liberté et ce que ça comporte de bonheur mais aussi de difficulté.
Un excellent moment de lecture pour moi.
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