Un jeune auteur qui fait son petit succès, mais perso c'est pas pour ça que je l'apprécie. Il bouscule les codes en douceur, et ça c'est quelque chose. A lire absolument.
Commenter  J’apprécie         80
J'ai pu approfondir cetre semaine et c'était passionnant. Encore beaucoup de textes à lire avant de saisir toute l'ampleur de l'oeuvre mais je suis déjà pressée la sortie papier. À suivre.
Commenter  J’apprécie         20
Tailler le cube dans la masse... modeler la réalité, pour en faire miroir d'une vue de l'esprit que l'on se serait déjà fixé. Est-ce en cela que l'humain diffère? Pourtant, il nous suffit d'observer les civilisations d'abeilles, termites ou fourmis pour nous rendre compte que cette certitude tient à peu. Aussi, est-ce la pensée à l'origine de l'action de tailler qui serait propre à notre espèce? Si vous me permettez de reformuler la question : Les autres espèces, en faisant, sont-t-elles poussées par des réflexes machinaux, ou font-t-elles avec conscience et volonté? Question pour le moins tabou, vous me l'accorderez, car elle est facilement assimilable au questionnement arriériste de présence d'âme chez ces autres espèces (puis, de vous à moi, même chez la nôtre. Si si!). Alors, intéressons nous au sujet. Il est tellement plus prenant de risquer la polémique que de croupir sur ses acquis.
Dans une existence un doute,
Et la sentence, le poids du souffle
De la vie qu'on porte en nous.
Dans chaque étoile, la volonté de faire une belle courbe
Car la lumière s'agenouille,
Elle se prosterne même en étant Tout,
Elle vient à nous et puis nous touche!...
La douce brise qui nous caresse
N'est pas un reste du bonheur,
Elle a l'odeur des siestes
À l'ombre d'un Saule-pleureur...
Les chants de nos rivières
Désespèrent de nos rêves,
Les âmes de nos ancêtres
S'en remettent à la trêve:
Regarde! Écoute! Sens!
À quel point tout a un sens
Parce que tout est là,
En chaque point de son essence
La vie t'enseignera...
Le ternaire, principe du Tout. 3 qui, par sa représentation des opposés et du neutre, vise à désigner de la façon la plus simple possible ce que peut être ce Tout.
On a une manifestation du ternaire dans la physique quantique: Une particule, quand on l'observe, est soit onde, soit matière. Elle est soit ici, soit ailleurs, absente. Avant cette observation, qui influence et manifeste son état, la particule est dans un état neutre, à la fois matière, onde, ici, là-bas, nulle-part, partout, rien... soit Tout, le Un contenant, avant le néant qui est lui aussi composante du Un.
Ainsi, on a la dualité de l'observation qui implique un état ou un autre, et le Tout qui est avant cette observation et l'influence qu'elle va avoir sur lui. Les opposés, et le neutre... Maintenant, à savoir si l'on ne va pas découvrir que l'observation ne fixe pas la particule dans un état, mais simplement limite notre propre perception de celle-ci (qui dans cette thèse ne représente pas que la particule elle-même) à ses manifestations et non-manifestations plurielles, à nos sens et expériences élaborées de nos outils déjà limités.
Il est certainement plus probable que le point de vue humain soit actuellement restreint, plutôt que le Tout lui-même.
Car, au final, n'est-ce pas l'homme qui s'enferme dans la dualité matérielle de son univers perceptible? De toutes nos illusions n'est vrai que le Un dont elles font partie, mais où elles ne font que minorité.
Encore une petite citation du livre en cours de lecture, pour le plaisir :
Il jouit du Paris où tous rient de se voir insoumis,
Où la nuit, dans son lit, berce tous les chats gris.
Sans ennui, que liqueur nous enivre!
Sous le ciel nulle pluie
Quand on dîne sur un fil...