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EAN : 9782378804350
L' Iconoclaste (04/04/2024)
3.89/5   309 notes
Résumé :
Chloé Berthoul, 38 ans, mène une vie tranquille à Gabarny avec son compagnon Greg et sa belle-fille Colette, jusqu'au jour où ses voisins apparemment sans histoires sont démasqués dans une affaire de braquage.

Prenant conscience de la banalité de son quotidien, elle se lance dans la recherche d'un trésor disparu avec Lapouta, un gamin perdu de son immeuble.
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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La jaquette orange pour attirer l'oeil des lecteurs (acheteurs) sur ce roman de Titiou Lecoq s'intitule : « Les aventures extraordinaires d'une famille ordinaire ». Alors, pour sûr, la jaquette n'est pas trompeuse…: les aventures sont vraiment parfois extraordinaires… peut-être même un peu tirées par les cheveux et la famille est finalement très ordinaire.. peut-être un peu trop.
Si les presque 400 pages de ce roman qui se lisent en 2 ou 3 heures maximum - eh oui, c'est écrit gros avec peu de lignes par page, de grands blancs entre les chapitres et beaucoup beaucoup de dialogues - constituent certes une distraction plaisante, elles ne resteront sans doute pas gravées dans les annales littéraires.
J'ai en effet trouvé le style, certes plein d'humour de Titiou Lecoq, quelque peu simpliste.
Par ailleurs, s'il est indéniable que l'autrice reste profondément engagée avec ce roman sur le terrain féministe, il me semble qu'elle a voulu traiter trop de sujets à la fois : violences familiales, féminicides, relations mère-fille complexes, familles recomposées, masculinistes, pères absents, oppressions patriarcales, charge mentale, réchauffement climatique, etc. etc. Sans doute ne manque-t-il que les vegan…
À vouloir aborder trop de points différents, il me semble qu'aucun n'est vraiment approfondi et que finalement on en revient à des lieux communs, des évidences avec des personnages, un peu trop caricaturaux pour qu'on puisse pleinement s'identifier à eux.
Le mérite de l'ouvrage est sans doute d'être « grand public » !
En tout cas, à mon avis, « Une époque en or » n'est pas un investissement littéraire en or !
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Chloé, narratrice du roman, a 38 ans et nous raconte son quotidien : elle habite la ville moyenne de Gabarny et vit avec Greg qui vient de reprendre un bar et n'est pas très souvent là pour l'épauler dans les tâches ménagères. Ils ont ensemble un fils, Raoul, qui est en CP et Greg avait une fille d'un premier lit, Colette, en CM1. le roman démarre d'ailleurs avec les BMA, comprenez Club des Belles-Mères Anonymes, car la relation de Chloé avec sa belle-fille est difficile.

Qui dit enfants dit école : lorsque le maire annonce que des polluants nocifs pour la santé ont été découverts dans les sols, c'est la panique et la colère qui s'emparent des parents d'élèves. Mais le maire se veut rassurant : toute l'école n'est pas concernée et les enfants poursuivront leur scolarité dans les locaux sains. Cette affaire angoisse quand même Chloé qui est déjà écoanxieuse. Elle aimerait vivre dans une ferme au bout du monde où la pollution n'existerait pas. Je n'ai pas réussi à savoir si l'auteure pointait là sérieusement une nouvelle forme d'angoisse ou si elle se moquait. Sans doute un peu des deux…

Comme si la vie de Chloé n'était pas assez remplie, le gamin des voisins, Lapouta, vient souvent trouver refuge chez eux car son père est alcoolique et devient violent lorsqu'il est ivre. La mère subit, impuissante. Chloé s'attache au fil des chapitres à ce gamin intelligent comme si c'était le sien, j'ai vraiment aimé cette partie du roman.

Et pour finir, le (feu) père de Chloé aurait laissé un trésor caché quelque part… Faut-il y croire ? La grand-mère de Chloé, surnommée la Mouche, est espiègle et cache bien des secrets. En tout cas, ce trésor pourrait aider pour acheter la fameuse ferme… Chloé se prendra fort au jeu, entre deux messages « masculinistes » qui la menacent directement, on ne sait pas trop pourquoi…

J'ai bien aimé le mélange des thèmes, les différentes formes de la famille représentées dans le roman, les bons et moins bons moments qui en découlent. J'ai bien aimé aussi l'écriture de l'auteure, assez orale pour refléter au mieux le quotidien (pas si) banal de Chloé.

Ce n'est pas un coup de coeur mais un roman frais à lire cet été par exemple.
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L'histoire : Chloé est une jeune femme qui vit dans une ville moyenne avec son compagnon, son fils et sa belle-fille et qui a l'impression de stagner dans un quotidien un peu plan plan. Un secret de famille vient mettre un grain de folie dans la machine et Chloé va devoir jongler entre tâches quotidiennes et tout un tas d'événements moins ordinaires qu'habituellement.

J'avoue que j'ai une préférence quand Titou Lecoq endosse son costume de journaliste à celui de romancière et qu'elle s'appuie sur des recherches comme c'était le cas pour Honoré et moi que je vous conseille vivement mais dans Une époque en or, elle réussit à parler du vivre ensemble, des violences familiales, de charge mentale et plus généralement de notre époque et ses travers à la fois avec lucidité et avec le regard rieur qu'on lui connait.
Lien : https://www.chocoladdict.fr/..
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Cela fait un petit moment désormais que je suis l'auteur lors de ses différentes parutions, j'ai du coup été un peu déçue de celle-ci, je l'ai trouvé moins engagée que ces autres parutions mais cela est visible dès le titre et la couverture également.

Nous suivons ici une famille avec tout ce que cela comporte, les petits bonheurs ou les grands malheurs, les secrets de famille, les difficultés de communication entre les petits et les grands.

Si les personnages sont plutôt bien narrés, je n'ai cependant eu aucune empathie pour un seul des personnages cela me rendant complétement insensible à ce qui se passe dans ce récit, si le départ s'annonçait un chouilla drôle ce ne fut pas le cas sur le reste du récit.

Si écriture est toujours aussi fluide et agréable à suivre, je n'ai pas ici été séduite par la proposition émanant de l'auteur et cette lecture sera rapidement oubliée.

J'ai voulu tenter un autre registre de la part de l'auteur mais malheureusement pour moi cela n'a pas fonctionné, je lirai cependant avec plaisir de nouveau Titiou Lecoq dans ces autres types de parutions.
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Chloé Berthoul habite la ville de Gabarny avec son compagnon, son fils et sa belle-fille. Située quelque part en France, cette commune plutôt calme, sorte de banlieue aux allées bordées de platanes, où Chloé partage sa vie entre son travail, les sorties scolaires, ses réunions aux clubs des Belles-mères anonymes et la visite à la grand-mère.

Mais en quelques jours le quotidien de Chloé Berthoul va être bousculé par un secret de famille, bien gardé par une grand-mère un peu grande gueule, féministe avant l'heure et perfide. Une vraie chasse aux trésors est alors entrepris : les aventures extraordinaires d'une famille ordinaire entre révélations, collectif de masculinistes, enfant trouvé dans une cage d'escalier, écologie.. des aventures qui vont aider Chloé à rendre sa vie en main..

A travers ce roman complètement addictif, loufoque et dynamique, Titiou Lecoq dissèque des sujets ultra contemporains, d'actualité comme la menace climatique, le féminisme, les traumas intergénérationnels, le quotidien d'un couple et les relations au sein d'une famille recomposée. Tant de sujets extrêmement bien menés à travers le personnage de Chloé Berthoul, un personnage rempli d'humour, l'humour comme un remède pour faire avancer le quotidien pas toujours rose.

Vous l'aurez compris, un roman qui se lit à une vitesse folle, comme une sorte de compte à rebours pour connaître la vérité. La style de l'autrice est piquant, mordant, d'une grande fraicheur où se mêle divertissement et intelligence, avec une petite touche d'émotion. Et alors, le personnage de "La Mouche" (la grand-mère) plus drôle que jamais, à la répartie loquace mais cela je vous laisse le plaisir de le découvrir en lisant cette époque en or !
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critiques presse (6)
MadmoizellePresse
26 juillet 2024
Vif et drôle, ce délicieux roman parle entre les lignes des affres de la vie de mère de famille, entre charge mentale et organisation du quotidien avec acuité.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
LeSoir
03 juin 2024
« Une époque en or », titre Titiou Lecoq. Vraiment ? Heureusement, il y a un secret de famille, une chasse au trésor et un roman à la fois loufoque, cynique et engagé.
Lire la critique sur le site : LeSoir
OuestFrance
12 avril 2024
Après « Honoré et moi », « Les Grande Oubliées » et « Le Couple et l'Argent », l'essayiste pop et féministe livre un récit d'apprentissage et d'émancipation.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LesInrocks
09 avril 2024
L'autrice d'essais féministes à succès revient au roman avec Une époque en or : ou comment détourner le roman d'aventures pour parler de sujets très contemporains, tels le féminisme, le couple et la famille, les traumas intergénérationnels et la menace climatique.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Culturebox
09 avril 2024
Troisième roman de Titiou Lecoq, "Une époque en or" explore la France contemporaine à travers un regard cynique et rieur. Un récit ludique et politique à ne surtout pas manquer.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Lexpress
08 avril 2024
Héritière à la fois de Balzac et de Beauvoir, l’essayiste à succès revient au roman avec "Une époque en or". L’occasion de retracer le parcours intellectuel d’une quadra sans œillères.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Devait-on pardonner à nos mères et nos grands-mères leurs blessures? La maladresse avec laquelle elles nous parlaient et peut-être pire encore la maladresse avec laquelle elles se taisaient. À peine avouaient-elles un avortement. Mais tout le reste était tenu caché. Leurs blessures ne nous les rendaient pas plus proches. Ces blessures secrètes, honteuses, bâtissaient des murs entre les femmes.
Des incompréhensions, des violences qui se propageaient au-delà des générations.
Je comprenais pourquoi la Mouche passait son temps à me demander si j'allais quitter Greg. Elle devait penser que je subissais la même chose qu'elle.
Mais jamais elle ne m'aurait posé la question.
Devions-nous guérir des blessures de nos parents? Et chaque geste pour tenter de passer par-dessus semblait si insignifiant, si faible, si fragile face à l'immensité de la douleur des femmes.
Comment cela pourrait suffire? Comment celle qui a été cassée, toutes celles qui ont été cabossées, écor-chées, détruites, abîmées, comment pourraient-elles se parler quand chacune croyait être responsable de son malheur? Pourquoi ce lot de souffrances pourtant commun n'en finissait pas de nous séparer?
(P. 227)
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Quand on était un enfant, on devait toujours penser que quelqu'un allait arriver à temps.
Comment on grandissait quand on avait vécu cette expérience? Quand on avait été en danger et que personne n'était venu? Que faisait-on avec ce savoir-là? Quelle vie construisait-on à partir de cette expérience d'abandon absolu?
Je connaissais la réponse. Je l'avais vu avec la Mouche. On pouvait parler de résilience autant qu'on voulait, mais la vérité, c'est qu'une partie de lui demeurerait à jamais dans cette salle de bains.
Comme une partie de la Mouche était restée prisonnière de la chambre conjugale. On se dédoublait, on continuait sa vie, avec plus ou moins de diffi-culté, mais même dans les cas les plus heureux, les victimes vivaient de façon simultanée dans deux espaces-temps. Une version d'elles-mêmes coincée dans l'horreur, tandis que l'autre poursuivait sa vie, riait, aimait, se séparait.
(P. 385)
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"Quand même ... Qui aurait cru qu'on vivrait une époque pareille ? Tu te souviens au lycée ? On pensait qu'on ne connaîtrait jamais une guerre en Europe.
- Que la démocratie était éternelle.
- Que la consommation serait sans fin.
- Et que l'égalité femmes/hommes était déjà acquise. J'ai soupiré avant d'ajouter : "Putain, on dirait qu'on a vécu au siècle dernier.
- C'était au siècle précédent.
- Ah oui... Je ne me ferai jamais à ce changement de siècle. "
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J'étais arrivée soixante ans trop tard pour sauver la Mouche. Et un jour trop tard pour Lapouta.
Est-ce que, parfois, on réussissait vraiment à sauver les gens? Est-ce qu'au bout du compte les victimes ne devaient pas toujours se débrouiller seules?
À quatre-vingts ans d'écart, Lapouta et la Mouche avaient été victimes de la même violence, celle qui se cache derrière les portes closes, dans les replis de ce qu'on appelle la vie privée.
C’était un vieux slogan féministe : l’agresseur ne sonne pas, il a la clé.
(P. 374)
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À l'époque, évidemment, on entendait déjà parler d'écologie. Simplement, il n'y avait aucun lien entre ma vie et la préservation de la planète. L'idée générale c'était que, dans certains pays, de méchants hommes faisaient du mal aux animaux et comme nous les enfants on aimait les animaux, on trouvait que c'était vraiment honteux. Il ne fallait plus jeter du mazout sur les plages où les oiseaux se retrouvaient sales et morts, ni pêcher des baleines ou tuer des gorilles.

Je trouvais que c'était vraiment cruel de massacrer un éléphant pour lui arracher ses défenses, et puis je retournais étaler ma pâte à tartiner à l'huile de palme sur mes tranches de pain de mie industriel en espérant qu'un jour on arrêterait tous ces vilains braconniers qui détruisaient la nature. En même temps, comme on ne pêchait pas de baleines en bas de mon immeuble et que sur le chemin de l'école j'avais du mal à percevoir la diminution du nombre de gorilles, ça restait très vague ce truc d'écologie.
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Vidéo de Titiou Lecoq
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17.09 - Ante Tomic (roman) 19.09 - Arthur Nersesian (roman) 26.09 - Pauline Aubry (BD) 02.10 - Iain Levison (roman/polar) 05-06.10 - Festival des Livres d'en Haut au Bazaar St-So : Titiou Lecoq, Adeline Dieudonné, Mario Alonso, Rachida Brakni et Valérie Tong Cuong. 10.10 - Michel Moutot (roman) 12.10 - Atelier de cuisine “dégueu-licieuse” (jeunesse) 16.10 - Marcus Malte (roman) 14.11 - Soirée 100% Iconoclaste : Maud Ventura, Mathieu Palain et Alice Develey. 21.11 - Colin Niel (polar)
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