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Citations de Yves Simon (216)


la nouveauté est ailleurs et les beautés de l’univers infinies. Comment se résoudre alors à n’être rassasié que par un seul être du monde… La sagesse ? La vertu ? L’amour ? Quid de la curiosité, de l’attraction des abîmes, du vertige, des passions, des voluptés crasses où la perte de soi et la mort s’épousent ? La complexité des désirs ne pouvait que nous porter aux confins de nébuleuses où nous n’imaginions jamais pouvoir accoster pour y faire connaissance avec la noirceur, la lumière, le dégoût et la foi, y rencontrer des moussons, des boréales et des aurores…
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L’élégance ne s’apprend nulle part, elle est là, fichée aux corps et aux âmes de ceux qui en ont reçu la grâce à leur naissance.
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On devrait établir pour chaque naissant la liste de ce qui fait mal, de ce qui fait plaisir, la liste des rêves de ses parents, comment ils jouissaient et pleuraient, la liste des mots qui inventent le courage...
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-J’ai lu tous vos livres, dit-il en s’approchant de la porte. Je désirais vous rencontrer depuis longtemps, tout en sachant qu’une telle rencontre ne pouvait m’apporter que désillusion au regard de ce que les mots promettent, de ce que chaque écrivain, chaque artiste laisse envisager d’absolu si l’on ne s’en tient qu’à ce qu’ils produisent. Les œuvres aimées représentent une idée de la perfection qui ne peut rejaillir sur leurs auteurs. Je savais cela.
-Pourtant vous êtes venu?
-Je voulais aller à la rencontre d’un seul sentiment : celui de connaître le moment où je poserais mon doigt sur votre bouton d’interphone, vous sachant chez vous, en train de m’attendre, moi, Conrad. Ce fut un instant…
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En plus il est super beau.
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Yves Simon
Sois attentif aux vivants, à la mémoire et à l'amour.
P45
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Dans quel repli de lumière
se niche
la foi,
l’élan intense
insensé
irréductible aux mots,
l’infinie pensée
pour l’en dehors
de la Raison ?
Pourtant
un avant
et un après
irréconciliables,
marquent le temps
de certains.
Un jour
à Milan,
Augustin
rencontra
la fracture
par où engouffrer
un amour infini
destiné
à l’être infini.
Comme si
depuis toujours,
tapie dans une pénombre
d’humilité,
se préparait
la sublime jonction.
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Mon amour pour vous n'est pas un amour. C'est une guerre perdue.
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Le soleil allait chercher ses reflets d'orange jusque sur les chaînes rouillées des bâtis d'écluse.
Un soir de début d'hiver, sec, sans promesse, où la question des cœurs porte plus sur la capacité des gens à prononcer des pactes qu'à en rester aux actes.
L'amour n'est pas une partie de go, mais le lieu secret où l'invisible attrait pour l'inconnu se manifeste, étrange, violent, tendre, une force qui pousse à arracher quelques mots à l'éternité pour vivre des instants de calme, rassuré qu'une pensée attentive, même absente, puisse mourir pour un oubli, une négligence. « Sois attentif aux vivants, à la mémoire et à l'amour » m'avait dit mon père.
Il était mort. Je pense à lui. Je l'aimais.
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Yves Simon
Ma mère chantait les feuilles mortes
Devant notre porte
Et dans un vieux poste à galène
Traînait l'âme des poètes

Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino

Mon père s'occupait des machines
Des trains, des michelines
L'hiver on volait du charbon
Qu'on ramenait à la maison

Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino

Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino

La boule tournait pour les tangos
Les samedis soir au casino
Je jouais les bals sur ma guitare
Et je rêvais d'être une star

Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino
Devant les fontaines du casino (casino)
Devant les fontaines du casino (casino)
Devant les fontaines du casino
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L'histoire vraie des gens est toujours avant et après ce que l'on voit d'eux, et c'est là qu'il faut chercher pour trouver les sentiments, avec des vrais bonheurs et des vrais malheurs!
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Nous sommes des étoiles qui tombons qui tombons, l'amour dans l'âme, vers la nuit et les rochers d'océan.
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Alors, pour paraître plus légers, on se délesté de vaines espérances, on se quitte, laissant sur les arêtes de trottoirs qui on était, avec ses chagrins et son sens aigu de la justice. Nos mues sont abandonnées dans des couloirs de métro, sur des quais de gare, à des stations de taxis, pantelantes, elles gisent au bord des caniveaux quelques instants puis sont piétinées inconsidérément par les passants. On ne sait jamais en marchant dans une ville le nombre de rêves que l'on foule.
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Mais le mal, je le vois à l'œuvre tous les jours, à l'hôpital, dans mes amours merdiques. D'ailleurs, ce n'est pas le mal, ça s'appelle la misère. La misère des gens comme nous, qui vivons à l'intérieur d'une vie, sans rien pour l'agrandir.
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C'est en ville que j'exerce de préférence, à cause des foules qui n'ont jamais rien à me dire.
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Il a dit, tout le monde est comme ça en ce moment, épuisé. Il a dit, c'est l'époque. Tout le monde est à cran et il n'y a pas de médicaments pour les fins de siècle...
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Parker nageait. Autour de lui, la Méditerranée. Le soleil à peine levé, il s'était éloigné de la maison endormie. Il aimait cette sensation d'être un point perdu, pour aller le plus loin possible, disparaître au milieu des vagues, sachant seulement de quelles forces il aurait besoin pour son retour. Nager et ne penser à rien. Ou plutôt, à tout. Comme si l'ea u était la partition d'une sonate indéchiffrable, il imaginait que son corps effleurait la mer, soutenu par elle, en apesanteur, et flottait dans la musique, léger... Avoir gagné cela du monde, la légèreté.
Laura, attirée par ce premier matin, voulut profiter de la lumière sur la Méditerranée. Elle s'était levée et, par la fenêtre, elle aperçut ce point dans l'eau. A la crinière blanche, elle reconnut Parker. Que penser de cet homme? Elle trouvait en lui une image de talent et de vieillesse mélangés qui lui donnait envie, pour la première fois de sa vie, de gagner des années afin que se portent sur son visage à elle, les marques du temps : porter son existence sur son corps, et que cela se voie... Aujourd'hui, chacun voulait être jeune, garder comme une pierre précieuse cette partie de soi où la peau, intacte, imperméable au temps, ne savait qu'offrir l'espoir, mais aucune histoire.
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Ils furent d'accord sur le fait qu'aucun d'entre eux ne désirait posséder. Ce qu'ils voulaient était sans matière: des parfums, des couleurs, une lumière. Ce qu'ils recherchaient était la manière d'utiliser le temps de leur vie pour toujours, se sentir remplis du du monde. Qu'il n'y ait pas de petites failles par lesquelles entreraient les regrets.
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Dans une tombe sans nom ni plaque d'identification, Lou Andreas-Salomé, l'amoureuse des hommes, repose à jamais aux côtés de celui qui fut son unique mari.
Que dire encore de l'extravagante mademoiselle Salomé qui fit de sa vie un hymne, un chant des amants et des amis, une litanie pour Dieu, un cantique à la dialectique et aux idées comme aux séductions de l'existence ?
Un mot, une phrase de celle qui viendra de passer le dernier tiers de sa vie-vingt-cinq ans- à se consacrer aux autres, à la psychanalyse, à trouver les fils d'Ariane qui mènent au sortir des labyrinthes de l'anxiété et de l'angoisse de vivre ...Un mot, une ultime phrase encore de celle qui aura passé les deux autres tiers de sa vie à vouloir faire de celle-ci une oeuvre d'art, puisque l'art est liberté, qu'il est la pulsion interne, comme l'amour, qui conduit à fabriquer de la beauté afin que les mondes que nous traversons s'embellissent et s'enorgueillissent de l'exception: La vie -ah ! la vie tout court- est poésie. Inconscients de nous-mêmes, c'est nous qui la vivons, jour après jour et fragment par fragment, mais dans son inviolable intégrité, c'est elle qui nous vit, c'est elle qui nous mène.
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