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Citations de Yves Simon (216)


Yves Simon
Le film de Polanski (1975)

Dans un ciné Place de Clichy
Y avait un film de Polanski
Pas Chinatown mais Cul-de-sac
Celui avec La Dorléac
J′ t'ai embrassée près du drugstore
C′était décembre, il gelait fort
Puis t'es venue le même soir
Au 49 rue Rochechouart
On s'est aimés toute une nuit
Tout en parlant de Polanski
Sur le matin, toi, tu dormais
J′ai préparé du thé anglais
Tu t′es passé aux écouteurs
Ce truc d'Higelin remember
T′as disparu dans un taxi
Je ne sais plus d' quelle compagnie
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Le soleil allait chercher ses reflets d'orange jusque sur les chaînes rouillés des bâtis d'écluse.
Un soir de début d'hiver, sec, sans promesse, où la question des cœurs portent plus sur la capacité des gens à prononcer des pactes qu'à en rester aux actes.
L'amour n'est pas une partie de Go, mais le lieu secret où l'invisible attrait pour l'inconnu se manifeste, étrange, violent, tendre, une force qui pousse à arracher quelques mots à l'éternité pour vivre des instants de calme, rassuré qu'une pensée attentive, même absente, puisse mourir pour un oubli, une négligence.
P44/45
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La beauté du monde, c'est toutes les émotions qui ne laissent pas de regret. C'est quand je te regarde et que je suis émue de cela sans t'avoir rien volé et que tu ne m'aies rien pris. C'est tout ce qui rentre dans la mémoire sans faire d'égratignure et qui nous met à égalité avec la lumière ou un ciel étoilé. C'est tout ce qui existe et qui ne compte pas avec le temps, comme un chien qui nous regarde, la couleur d'un oiseau, un sourire dans la rue, le scintillement des lumières d'une ville perçu derrière une fenêtre où restent accrochées des gouttes de pluie. C'est l'étendue de la mer et l'odeur du chèvrefeuille, c'est regarder un train qui passe avec plein de gens dedans, et se sentir bien d'être là, avec seulement la vitesse de la terre dans son corps.
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Elle songea que la vie, ça devait, après le long apprentissage des paroles, savoir aussi n'en prononcer aucune.
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Yves Simon
Elle s’appelait Clo, c’était un oiseau
Qu’était v’nu d’Autriche dans une vieille Hotchkiss
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Je ne te lègue rien...Quelques morceaux de carnets, notes de musique, un monde en mouvement, chaotique, chercheur, troublé de tensions, inventeur de futur, un monde où les hommes rencontrent la mort avant d'avoir pu la situer...C'est une illusion de croire que le monde change, il est un bouillon de culture soumis aux tempêtes, aux bulles de fermentation, il meurt et naît à chaque instant, et on ne peut rien contre ces morts perpétuelles et leurs contraires...La mort n'est jamais prévisible et tombe des arbres et des yeux des filles aussi facilement qu'un cil usagé. Elle s'engouffre silencieuse à l'intérieur des êtres, même quand elle est une balle de revolver qui transperce, furieuse, un corps et lui vole d'un seul coup ses souvenirs et ses rêves d'avenir...Rien ne se transmet et ta vie à toi comporte tous les débuts...
Page 468
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LES PROMOTEURS

Tous les arbres de Paris
Viennent de prendre un fusil
Pour percer des trous aux coeurs
Aux armées de promoteurs
Qui détruisent tous les squares
Comme Attila le barbare.
Quand un promoteur est roi
Les arbres ne repoussent pas.

Deux cents arbres rasés,
Deux cents promoteurs tués.
Plus question de sentiment
Arbre pour arbre dent pour dent.
Ils arrivent loin derrière
Leur armée de bulldozers,
Depuis leurs grues miradors
Ils veillent si le peuple dort.

Un bout d' terrain, un building,
Une résidence grand standing...
Depuis les hauts de Vincennes
On voit New York et la Seine
Vivez au-dessus des mouches
Un grand deux-pièces avec douche
Vivre haut c'est vivre riche
Venez consulter nos fiches...
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Mondes étrangers dans une ville indifférente. Chacun est recroquevillé dans son alvéole, sans aucun modérateur pour rendre compte de la diversité des autres mondes. Qui aurait autorité pour dire à chacun des emmurés, on ne vit pas partout comme vous là, dans votre cellule, avec votre répertoire de mots, de visages, de films, de numéros, votre trousseau de clés, vos préférences sexuelles... Tout ce qui fait que vous êtes vous, et pas un autre, avec une histoire unique à dérouler. Juste à côté de votre territoire, il y a des gens qui vous dissemblent, des riches, des pauvres, ignares ou têtes bien pleines, les autres, familiers et tellement étrangers, issus d'un même périmètre national, dune identique langue, mais d'à côté... Ils ont des règles et des principes qui sont les vôtres, parfois pas. Ils vivent en face, à l'écart, de front, dans le même espace qui n'est pas traversé par le même temps. Votre mémoire n'est pas la leur, votre futur n'est pas le leur, qu'ont vos présents à se raconter ?
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"Ose tout ! N'aie besoin de rien", fut sa devise de toujours.
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Dans quel repli de lumière…


Dans quel repli de lumière
se niche
la foi,
l’élan intense
insensé
irréductible aux mots,
l’infinie pensée
pour l’en dehors
de la Raison ?

Pourtant
un avant
et un après
irréconciliables,
marquent le temps
de certains.
Un jour
à Milan,
Augustin
rencontra
la fracture
par où engouffrer
un amour infini
destiné
à l’être infini.
Comme si
depuis toujours,
tapie dans une pénombre
d’humilité,
se préparait
la sublime jonction.
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C'est un avaleur de rêves.
Il suffit de pleurer devant lui, raconter un amour terminé, lui décrire un visage qui s'éloigne, la douce peau brune d'une femme absente, pour qu'il s'écarte et parte au loin sangloter en vous laissant là apaisé. Lui, resté seul avec votre peur dans son ventre, implore le ciel qui vient de le damner et faire entrer dans sa mémoire le visage qui vous hantait, et qui maintenant le terrorise dans sa jungle nouvelle.
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LOURDEMENT LE MUTISME PÈSE SUR LE MONDE, la phrase d'Hermann Broch est affichée à côté de la machine à café.
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COURAGE
Le premier courage est de vivre. La capacité d'aimer l'existence, sans condition, est une des formes du courage de vivre. Pourtant, comment mesurer sa force d'âme lorsqu'on n'a connu ni guerre, ni désastre naturel, ni deuil intime ? Comment ne pas se demander quelle énergie sourde pousse certaines personnes qui connaissent le pire à continuer de vivre ? Quel ultime ressort exige encore que l'on respire, que l'on ouvre les yeux pour voir notre monde et que sortent des paroles d'une bouche malade, quand l'essentiel vient de se détruire, quand la niche qui renfermait des espoirs et une tranquillité d'existence vient de rompre ses amarres ? Pareils aux stoïciens, certains parviennent à surmonter leur détresse, à s'arranger de forces qui les dépassent sans pour autant remettre en cause la gamme des valeurs qui régissait leur vie jusque-là.
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Sur un mur de leur immeuble, quelqu'un avait bombé :
Quand on vous voit on vous aime.
Quand on vous aime où vous voit-on ?
Simon et Marianne pensèrent que le labyrinthe dans lequel ils erraient ressemblait à cet étrange graffité, et furent tentés d'interpeller, de la même manière, une entité au visage imaginaire : leur existence... "Quand on vit, on vous aime. Quand on vous aime, comment vit-on ?"
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Apprendre le métier de la solitude. Le glacé, la canicule, il allait falloir vivre avec les extrêmes : le zéro absolu quand se solidifie la compassion, Fahrenheit 451 lorsque s’enflamment les livres interdits.
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Comment retrouver dans sa chair et son esprit le goût de vivre ? Non pas le seul appétit d'exister, mais l'enthousiasme, l'attirance irrépressible pour l'autre, pour l'inconnu : un désir fou de conquérant qui se croirait invincible.
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Cette ville m'est nécessaire/qu'elle s'enroule autour de moi et vienne grossir mon dictionnaire humain.Marcher pour penser. Penser pour écrire. Ecrire pour devenir.
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Ils jouaient, ils vivaient, ils respiraient, étaient émus de se retrouver à vivre l'un en face de l'autre.
Et comme un début de révolution, leur amour fut joyeux, excessif, désordonnée.
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Aujourd’hui je t’aime, nous sommes vivants toi et moi au milieu des tremblements du monde, pourtant l’amour que nous nous portons règne sur la Terre, la gouverne, il irradie chaque recoin du malheur
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Le temps des fuites est revenu, Justine et ceux qui resteront vont mourir de n'avoir que leur passé à revivre, sans cesse, ce supplice : la litanie de ceux qu'ils connaissent déjà et qui est leur maladie.
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