AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Joshua Slocum (38)


Chaque nuit, je vois la Croix du Sud par le travers. Chaque matin, le soleil se lève derrière moi et chaque soir il se couche devant moi. Je ne souhaite pas d'autres compas pour me guider, car ceux-là sont sans défaut. Si je doute de mon estime après une longue période en mer, il me suffit, pour la vérifier, de lire l'immense horloge construite là-haut par le Grand Architecte, et je constate qu'elle est juste.
Commenter  J’apprécie          30
Nos hommes s'étaient amarrés chacun à son poste. Tous les espars de rechange dont on n'avait pas doublé les amarres furent balayés par-dessus bord ainsi, sur le pont , que d'autres accessoires qui furent brisés et dont la tempête arracha les saisines. La cambuse ne fut pas épargnée et le cuisinier échappa d'un cheveu à un grave accident lorsqu'une lame, balayant le pont, emporta portes , fenêtres , réchaud casserole , bouilloires.... et l'artiste culinaire lui-même , entraînant tout en vrac dans les dalots sous le vent , à travers lesquels l'homme de l'art ne passa heureusement pas grâce à l'accumulation de toutes ces épaves. Une avarie de ce genre est toujours vivement ressentie et vous fait l'effet d'une douche froide , si j'ose ainsi m exprimer. Cela signifie qu'il va falloir manger froid pendant quelque temps , si ce n'est pire.
Commenter  J’apprécie          30
On me raconta qu'ils juraient plus que coutume , ce qui en dit long , car tout le monde s'accorde à considérer que le pilote moyen est le personnage le plus mal embouché de la gent marine
Commenter  J’apprécie          30
Il fut un temps où, lorsque des navires se rencontraient en mer, ils réduisaient la voilure et faisaient un bout de causette, puis, au moment de se séparer, tiraient en l’air un coup de pistolet. Ces beaux jours ne sont plus. Les gens n’ont plus le temps de s’arrêter sur le vaste océan pour échanger des nouvelles, et, pour ce qui est de tirer, ils n’ont plus les moyens de s’acheter de la poudre. La poésie de la mer s’en va ; c’est une vie bien prosaïque quand on ne prend même plus le temps de se dire bonjour.
Commenter  J’apprécie          21
Je fus d’ailleurs parfaitement satisfait de mon cuisinier pendant tout le voyage, et lui-même n’eut jamais à se plaindre de moi. On n’avait jamais vu un équipage aussi unanimement d’accord.
Commenter  J’apprécie          20
Bonsoir Madame criais-je en la voyant !
Depuis ce soir là j'ai eu souvent de longues conversations avec la lune !
Elle avait toute ma confiance pendant le voyage.
Commenter  J’apprécie          20
Les jours passaient, heureux, partout où mon bateau naviguait.
Commenter  J’apprécie          20
Seuls ceux qui ont vu les Açores depuis le pont d'un bateau connaissent la beauté de ce paysage au milieu de l'Océan.
Commenter  J’apprécie          20
J’étais donc destiné à naviguer dans la plus grande solitude, mais cela n’avait pas d’effets néfastes ; au contraire, les heures de méditation en mer faisaient croître en moi un sentiment de charité et de bienveillance
Commenter  J’apprécie          10
Après avoir visité Kimberley et Pretoria, comme je trouve le "Spray" fort bien soigné dans son bassin, je retourne à Worcester et Wellington, villes célèbres pour leurs collèges et leurs séminaires et que j'ai déjà traversées en venant ; je voyage toujours aux frais de la colonie. Toutes les dames de ces établissements fort savants souhaitent savoir comment l'on peut faire le tour du monde à la voile tout seul : cela me semble augurer fort bien pour un avenir peuplé de navigatrices au lieu de navigateurs. Et l'on en viendra à cela, si nous autres hommes continuons à déclarer que "c'est impossible".
Commenter  J’apprécie          10
Le sloop filait admirablement, roulant à peine, tanguant légèrement dans les vagues, entouré d'un millier de marsouins qui lui tenaient compagnie. Il était de nouveau au milieu de ses amis les poissons volants; surgissant des vagues comme des flèches, ils filaient gracieusement dans le vent, ailes étendues; puis ils plongeaient dans la crête d'une vague pour humecter leurs ailes délicates, avant de repartir. Ils égayaient mes journées.
Commenter  J’apprécie          10
On y jeta l'ancre et les voiles furent amenées, Nous sommes restés dans ce port enchanté jusqu'au lendemain matin, où la lumière du jour nous révéla que nous étions au beau milieu de récifs déchiquetés , d'énormes lames brisant de toutes parts. Seul était libre le petit chenal par lequel nous étions entrés à l'aveuglette .
Commenter  J’apprécie          10
Il me faut en premier lieu dire un mot de l'outillage qui nous permit de le réaliser.
En premier lieu , nous disposons d'une hache , d'une herminette et de deux scies , d'une tarière de 12,5 millimètres , d'une autre de 15 millimètres et d'une troisième de 10 millimètres . Dans deux grandes aiguilles à voiles nous réalisâmes des vrilles , une aiguille à ralinguer servit de poinçon et, précieuse entre toutes, nous disposions d'une lime , découverte dans un vieux sac à voiles rejeté par la mer.
Commenter  J’apprécie          10
Nous passions sur un banc et la mer brisait sur le haut fond! Une seconde vague arrivait, énorme , et se dressait, haute, plus haute , toujours plus haute , jusqu'à ce que rien ne pût soutenir plus longtemps la montagne d'eau ! Elle parut alors marquer un temps d'arrêt , puis s'écroula comme pour mieux nous engloutir et nous emporter dans sa furie dévastatrice. Barre dessous , je ne pouvais rien faire de plus, sinon prier. La manœuvre fit brutalement virer le canot , étrave face au danger , tandis que, souffle coupé par l'anxiété , nous nous apprêtions à affronter la suite. Nous avions à peine eu le temps de murmurer "Sauvez-nous Seigneur ,ou nous allons périr..." que la vague brisait avec une violence terrifiante ... et passait en nous laissant là , tremblants , dans la main de Dieu, réduits plus que jamais à l'impuissance.

Commenter  J’apprécie          10
Les jours s’écoulèrent heureux pour moi dans tous les lieux où me conduisit mon navire.
Commenter  J’apprécie          00
Un jour, bien au large des cotes de Pantagonie, alors que le sloop naviguait sous petite toile, une lame prodigieuse, d’une hauteur terrifiante, arriva soudain en grondant. Je n’eus que le temps d’amener toute la toile et de monter au mat par la drisse du pic, au moment précis où la crete de la vague me dominait de toute sa hauteur. La montagne d’eau submergea mon bateau qui frémit de toutes ses membrures et se coucha sous le poids de l’eau, mais il se releva rapidement et tangua magnifiquement sur les rouleaux suivants.
Commenter  J’apprécie          00
Je me dirigeais vers Gloucester, afin de passer une dernière et minutieuse inspection du Spray, et aussi de faire mes ultimes réflexions sur le voyage projeté. La baie était toute blanche d'écume quand mon petit bateau, tout empanaché d'embruns, y pénétra. C'était la première fois que j'entrais dans un port, seul à bord d'un voilier, et que je devais évoluer ainsi au milieu de nombreux navires mouillés. De vieux pêcheurs se précipitèrent vers le wharf où le Spray, dans l'intention évidente de s'y amarrer, se dirigeait. J'ignore totalement comment j'évitai la catastrophe, mais mon cœur battait avec violence quand je quittai la barre, courus rapidement à l'avant et amenai le foc. Naturellement, le bateau lofa, vint debout au vent, et accosta le wharf, si doucement qu'il n'aurait, pour ainsi dire, pas cassé un œuf. Très tranquillement, je capelai une amarre sur un poste d'amarrage qui se trouvait là ; les pêcheurs réunis sur le wharf me firent une ovation [...] Si j'avais dit le moindre mot, j'aurais certainement trahi mon émotion, car même après la réussite de ma manœuvre, j'étais encore très nerveux et hors d'haleine.
(Joshua Slocum, Seul autour du monde, chap. 2)
Commenter  J’apprécie          00
Un jour de l’hiver 1892, à Boston, où le vieil océan m’avait en quelque sorte rejeté un ou deux ans auparavant, j’hésitais à décider s’il valait mieux que je cherche à obtenir un nouveau commandement et que je recommence à gagner ma vie sur la mer, ou que je m’en aille travailler aux chantiers navals, quand j’ai rencontré une vieille connaissance, un capitaine baleinier qui m’a dit : « Venez à Fairhaven, je vous donnerai un navire. Mais, a-t-il ajouté, il faudra faire quelques réparations. » Ses conditions, une fois expliquées en détail, me convenaient tout à fait. Il m’assurait entre autres toute l’assistance dont j’aurais besoin pour réarmer le bateau. J’ai accepté sans hésiter car je venais de me rendre compte qu’il était impossible d’obtenir du travail au chantier sans cotiser tout d’abord cinquante dollars à une association, et que – pour ce qui était de trouver un commandement – il n’y avait pas suffisamment de navires. La plupart de nos grands voiliers, démâtés pour servir de chalands à charbon, se faisaient ignominieusement remorquer par le nez de port en port, tandis que bien des capitaines de valeur n’avaient plus pour recours que l’Abri du marin.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Joshua Slocum (158)Voir plus

Quiz Voir plus

De célèbres romans adaptés en BD

Qui a (magnifiquement ) adapté le roman de Jean Vautrin, "Le Cri du peuple" ?

Jean Graton
Hergé
Jacques Tardi

12 questions
142 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , adaptation bd , Dessinateurs de bandes dessinées , littérature anglaise , scénariste , classique , littérature américaineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}