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Citation de Charybde2


Un jour de l’hiver 1892, à Boston, où le vieil océan m’avait en quelque sorte rejeté un ou deux ans auparavant, j’hésitais à décider s’il valait mieux que je cherche à obtenir un nouveau commandement et que je recommence à gagner ma vie sur la mer, ou que je m’en aille travailler aux chantiers navals, quand j’ai rencontré une vieille connaissance, un capitaine baleinier qui m’a dit : « Venez à Fairhaven, je vous donnerai un navire. Mais, a-t-il ajouté, il faudra faire quelques réparations. » Ses conditions, une fois expliquées en détail, me convenaient tout à fait. Il m’assurait entre autres toute l’assistance dont j’aurais besoin pour réarmer le bateau. J’ai accepté sans hésiter car je venais de me rendre compte qu’il était impossible d’obtenir du travail au chantier sans cotiser tout d’abord cinquante dollars à une association, et que – pour ce qui était de trouver un commandement – il n’y avait pas suffisamment de navires. La plupart de nos grands voiliers, démâtés pour servir de chalands à charbon, se faisaient ignominieusement remorquer par le nez de port en port, tandis que bien des capitaines de valeur n’avaient plus pour recours que l’Abri du marin.
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