AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacqueline Harpman (281)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le bonheur dans le crime

C'était ma première lecture de cet auteur et j'ai immédiatement été conquise. J'aime beaucoup cette aisance dans l'expression, la fluidité dans la construction pourtant rigoureuse du récit. Il n'y a pas de division en chapitres mais le rythme est donné par une alternance de points de vue présent/flash back. Il y a peut-être parfois de petites longueurs, certains passages où l'histoire n'avance pas. Mais cela transcrit parfaitement la situation du narrateur coincé dans les embouteillages (sur l'avenue Roosevelt, il est vrai perpétuellement embouteillée).
Commenter  J’apprécie          60
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Si le début était prometteur, avec sa mise en place rappelant un peu La Servante Écarlate, j’ai vite décroché du récit.

Le manque d’explication, la répétition des scènes de découvertes de guérites abandonnées et le manque de relief des personnages ont rapidement eu raison de mon envie de terminer ce livre.

J’en retire un grand sentiment de vacuité car à aucun moment l’auteur ne nous fait réfléchir en profondeur sur ce qui pourrait nous mener à une telle situation ni sur les implications d’une telle vie en communauté de femmes. Alors qu’il y aurait tant a dire…
Commenter  J’apprécie          50
Du côté d'Ostende

Henri Chaumont, grand bourgeois homosexuel l’ayant toujours caché, repense à sa vie auprès de ses amies, notamment Émilienne Balthus, qui vient de mourir.



À travers ces deux vies, celle de l’amante du peintre solaire Léopold Wiesbeck et celle de leur ami de toujours, discret et présent à jamais, se révèle par petites touches impressionnistes et surannées une société bourgeoise à l’ancienne, ses mensonges et ses perversions, mais aussi la vacuité de leurs choix de vie, qui par convenance, qui par égoïsme.



Après Moi qui n’ai pas connu les hommes, je retrouve l’écriture élégante et classique de Jacqueline Harpman, dans un récit bien différent. Il faudra qu’un événement dramatique se produise pour qu’Henri ouvre les yeux sur sa lâcheté et son aveuglement, et qu’il se rende compte qu’il est passé à côté de sa propre vie.



Un roman doux-amer et très fin, qu’il aurait peut-être fallu faire précéder de Sur La Plage d’Ostende…
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Dans l'intemporel Moi qui n'ai pas connu les hommes, Jacqueline Harpman décrit avec brio la vie d'une jeune fille qui ne grandit jamais. Grandie enfermée dans une cage, pour en sortir sans jamais connaitre la civilisation, le destin de "la petite" pourrait se lire comme un contre-manuel de société et des normes, sorte d'étude sociologique romanesque. Bien que court, le roman est prenant, et nous plonge dans la vie de la petite. Angoissant quand il nous plonge dans un monde que nous ne connaissons pas (ou que trop bien) ?, soulageant quand une espèce de dénouement se dessine, l'autrice nous laisse à la fin en suspens, toujours pleins de nos questions sans réponses, au même titre que l'héroine, nous enfermant dans son monde, nous offrant une fin brillante, qui ne cède pas à la facilité pour ne rien gacher.
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Il ne m'aura fallu qu'une petite journée pour le finir, sans chapitres, on a tellement envie de savoir ce qu'il va - ce qu'il s'est passé !!

Mais malheureusement, on ne le saura jamais, et je trouve tellement frustrant de ne pas savoir !

La fin est une très grande déception pour moi, c'est comme si il manquait une suite.

Un univers apocalyptique / d'après-Guerre (?), celle qui n'a pas de nom, est-elle la seule survivante ?

A quoi sert de vivre, de continuer, pour ne rien découvrir... Comme on dit, l'Espoir fait vivre...

Il est certain que je n'aurai pas été si « courageuse », que j'aurai abandonné bien vite.

Ce roman me laisse clairement perplexe, certes nous avons une chance incroyable dans « notre » monde, mais je ne vois pas l'intérêt de ce roman, quelle en est la chute ? Les gardes, l'enfermement par sexe, l'alarme, cette électricité inépuisable... Pourquoi ?

Il y a d'ailleurs beaucoup d'incohérences, plein de petits éléments qui nous font dire « Mouai » !!

Je m'imagine que c'était, au final, pour les protéger, « en attendant ».. Des diamants enfermés dans leurs parois de verre, l'avenir enfermé dans une cage.

On referme ce livre avec encore plus de questions qu'au début !



CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
Commenter  J’apprécie          50
En toute impunité

Première découverte de cette auteure gràce au challenge solidaire. Et c'est ue réussite !



Une plume légère, drôle, parfois caustique déroulant le récit d'une lignée de femmes résolues au caractère bien trempé, entre secrets de famille, attachement à un domaine ancestral, déconvenues financières et volonté de résister sans en payer le prix.



Les dames de la Diguière, 3 générations de femmes sans mari, vouent un attahement sans borne à leur domaine famililal. Mais ce domaine coûte une fortune à entretenir et les ressources de ces femmes sont épuisées. Il y a urgence à trouver une solution, faute de quoi, le domaine tombera en ruine ou pire encore devra être vendu.



Jean, le narrateur, arrive par hasard aux portes du domaine, suite à la panne de son véhicule.

Il sera hébergé le temps de la réparation.

Très vite, il se sent chez lui et est charmé par ces femmes qui gardent le moral malgré l'état de décrépitude du lieu et le peu de perspectives de ces femmes malgré leur engagement à sauver le domaine.



Elles sont déterminées à trouver une solution. La vente du domaine est inconcevable.

Accueilli comme un membre de la famille, Jean est témoin des réflexions et des plans imaginés pour réussir à éviter la faillite et la vente.

Trouver un mari à Albertine qui soit suffisamment riche pour rénover le site et suffisamment vieux pour ne pas envahir trop longtemps l'équilibre de cette lignée de femmes.



Et quoi de mieux qu'un séjour à Vichy pour trouver ce sauveteur ?



Jean se liera d'amitié avec Madeleine qui travaille pour les Dames de la Diguière. Jean apprécie les récits de Madeleine, et en quelques jours, il comprend l'hsitoire de la famille, ses failles, son alchimie.



Lorsque la répération du véhicule est achevée, Jean doit repartir, Il a juste eu le temps de savoir que le plan Vichy a fonctionné et qu'Albertine a trouvé un riche veuf qui la demande en mariage.



Quelques mois plus tard, de retour dans la région, il se rend au Domaine pour prendre des nouvelles de ses hôtes.



Et au premier coup d'oeil, il constate que le domaine est en bien meilleur état que lors de sa première visite.

Madeleine, lui racontera les évènements qui ont jalonné les derniers mois et Jean ira de surprises en surprises.



Une intrigue qui oscille entre légèreté et gravité, subtilement racontée.















Commenter  J’apprécie          50
Ce que Dominique n'a pas su

Julie D’Orsel est amoureuse de Dominique de Bray. Qui lui l’est de Madeleine (sœur de Julie), qui elle ne le voit pas. Madeleine épouse finalement Alfred de Nièvres. Julie se console avec son cousin Olivier.



Julie d’Orsel, personnage secondaire du livre d’Eugène Fromentin « Dominique » (1863) est l’héroïne principale de « Ce que Dominique n’a pas su ».

Cela faisait longtemps que je voulais lire Jacqueline Harpman et je n’ai pas été déçue, bien au contraire.

Même si l’histoire peut paraître banale ou trop sentimentale, la façon dont Jacqueline Harpman met en scène les personnages et l’histoire elle-même donne une vraie vivacité à ce livre. On ne s’ennuie pas en compagnie de la toute jeune et moderne Julie d’Orsel, que l’on voit grandir et découvrir la vie avec ses joies et ses peines.



Les conditions de vie des femmes de la « bonne société » sont bien décrites et même si leur vie est plus « facile » que pour les femmes du « peuple », ce n’est pas non plus évident de suivre les convenances et de ne pas faire de vague : mariages arrangés, non-dits, discrétion…



Une très belle découverte que je poursuivrai avec d’autres livres de Jacqueline Harpman et puis j’ai un faible pour les belges.

Commenter  J’apprécie          51
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Un roman dont le résumé m'avait intrigué et que j'ai finir par trouver chez un bouquiniste. Je n'avais jamais entendu parlé de cet ouvrage, et pourtant, son thème semble d'actualité, en ces temps de pandémie où les dystopies font légion. Ce livre m'a bouleversé. La psychologie des personnages est très crédible, on dispose de très peu d'information pour comprendre la situation, l'histoire est plausible et angoissante. La fin de l'incarcération m'a fiat pensé à la caverne de Platon, il faut maintenant sortir de la cellule et découvrir qu'une autre réalité est possible. Ce roman est dérangeant et insensé, après une longue incarcération montrant le pouvoir de la résilience humaine, les protagonistes se réorganisent et partent en quête de réponse et en quête de l'autre. Cette quête sera très certainement vaine et pourtant les protagonistes ne pourront pas renoncer à cette recherche de sens. On peut facilement faire des parallèles et y voir des illustrations de notre société, allant tout droit à sa perte mais ne pouvant s'empêcher de garder espoir et d'aimer.

Ce roman, aussi court que percutant, me hantera un long moment.
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Quelle claque ! J'ai trouvé ce roman exceptionnel, tant dans la narration que dans la réflexion !

Jacqueline Harpman s'interroge sur ce qui fait un être humain et étudie divers éléments : la maîtrise de son environnement, la compréhension des événements, les relations à l'autre, la transmission. A travers ce que vit la narratrice, Jacqueline Harpman développe une pensée claire et profonde sur la nature humaine.

En plus de cela, elle réussit à rester vraisemblable, n'accordant aucune concession au "narrativement correct" et n'oubliant jamais qui est son personnage et ce qu'elle peut ou non faire et savoir.

C'est avec plaisir que j'ai dévoré ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
La vieille dame et moi

"Il est si ennuyeux d'être soi-même et cela nous fait vivre en si mauvaise compagnie que nous nous acharnons à devenir une autre personne, plus fréquentable et que nous ne détesterions pas."



Jacqueline Harpman, psychanaliste et femme de lettres reconnue écrit sur sa terrasse quand surgit une vieille femme qui semble bien la connaitre et qui lui dit des vérités pas toujours plaisantes, l'amenant à reconsidérer sa réussite, professionnelle et familiale. Un bref moment d'introspection avant l'arrivée des enfants et petits-enfants pour le déjeuner dominical.
Commenter  J’apprécie          50
La plage d'Ostende

Emilienne est tombée amoureuse de Léopold Wiesbek, elle a onze ans et lui vingt-cinq ; il est un peintre de talent.

A quinze ans, elle devient sa maitresse, et rien, personne, aucun tabou ne pourra les empêcher de s’aimer jusqu’à la mort.

C’est une superbe histoire d’amour fou, totalement amorale, avec comme arrière-fond la bourgeoisie belge mondaine des années ’50.

Commenter  J’apprécie          50
Du côté d'Ostende

La plume de Jacqueline Harpman est d'un classicisme intemporel. Peu importe ce qu'elle nous raconte, car à chaque fois la magie opère et cette écriture si souple et délicate nous apaise.

La mélancolie de ce roman, celle d'une fin de vie et d'un retour sur le passé, nous laisse voir une personnalité bien fade, et pourtant empli de la vie des autres. Henri est un homme d'apparence, ou du moins c'est ce qu'il laisse à voir. Il est l'ami fidèle qui semble ne pas avoir de vie propre. Mais à côté des passions des femmes qui l'entourent, il a en lui bien des drames.

Ceux d'un homosexuel caché que personne n'a jamais soupçonné, tant il ne laissait rien deviner de son intimité.

Ceux d'un homme, amoureux de l'homme qui seduisit toutes ses amies et qu'il était chargé de consoler.
Commenter  J’apprécie          50
Le temps est un rêve

Je suis une fan presque inconditionnelle de Jacqueline Harpman, ma compatriote.

Ici on a affaire à un conte ou à une histoire fantastique - j'ai du mal à le définir - dans lequel l'héroïne de 104 ans vivant en hôpital gériatrique, va , grâce à une fée se retrouver en

jeune fille de 20 ans. Elle aura le droit de peaufiner les détails de ce nouveau corps , effacer ce qui ne lui plaisait pas . Elle va ainsi s'enfuir de l'hospice ni vu ni connu (et pour cause) et elle va profiter cette seconde "chance" qui lui est donnée pour mieux s'écouter, se réaliser et surtout apprendre encore et encore. Il y a beaucoup d'humour dans cette histoire et le style est soutenu tout en étant facile à lire. J. Harpman adorait utiliser le subjonctif et ne supportait pas les fautes d'orthographe et de grammaire.







Commenter  J’apprécie          50
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Elles étaient quarante, enfermées depuis si longtemps dans une cage souterraine qu'elles avaient oublié les événements à l'origine de cet enfermement. Parmi elles, "la petite", seule enfant présente, sans doute par erreur, qui grandit dans cet environnement, vierge de tout souvenir de quelque avant. Surveillées vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des gardes qui n'avaient qu'à les menacer de leur fouet pour se faire obéir, elles n'avaient le droit ni de se toucher, ni de pleurer. Baignées dans une lumière artificielle permanente les privant de toute intimité, elles s'étaient organisées pour cohabiter dans cette vaste pièce où elles dormaient, mangeaient, se lavaient et soulageaient leurs besoins naturels aux yeux de toutes. Un jour, un incompréhensible et heureux concours de circonstances les libéra de leur geôle et de leurs gardiens. Elles découvrirent dehors une terre hostile, une plaine sèche et infinie, sans arbres et sans oiseaux. Elles ignoraient même si elles étaient toujours sur Terre. Elles entamèrent une longue marche, à la recherche de leurs semblables...



C'est "la petite", dorénavant seule, comme elle le précise dès l'entame du récit, qui relate ces événements a posteriori, avec le recul de plusieurs dizaines d'années d'une interminable errance. Son jeune âge lui a permis de survivre plus longtemps que ses consœurs. Dénuée de toute nostalgie pour un avant qu'elle n'a pas connu, habituée à limiter tout contact avec autrui, elle s'est par ailleurs mieux adaptée à cette existence vaine et solitaire. Bien qu'ayant été instruite du mode de vie, des désirs, des liens existant auparavant dans la société des hommes, elle ne s'est jamais vraiment sentie concernée par cette histoire qui n'était pas la sienne, peinant à comprendre les notions d'amour, de famille... Elle ne s'est pas sentie non plus de réelle appartenance à cette petite communauté de femmes, aspirant à vivre pour elle-même, et non comme le quarantième d'un ensemble, même si elle a toujours naturellement participer sans compter à l'organisation et aux tâches de la collectivité. "Rejeton stérile d'une race dont elle ne sait rien, pas même si elle a disparu", elle ne perpétuera pas l'espèce, ne dépend ni de la continuité ni d'une ascendance qu'elle a oubliée...



Court roman porté par le long monologue d'une narratrice dont on ne saura jamais si elle est la dernière représentante de l'espèce humaine, "Moi qui n'ai pas connu les hommes" pose bien plus de questions qu'il n'apporte de réponse, conformément à son propos qui suggère que ce qui caractérise l'être humain est son insatiable curiosité, son besoin d'aller toujours plus loin, à la recherche d'un sens à son existence ou de nouveaux territoires, peu importe, la quête étant finalement plus importante que son aboutissement.



La volonté inébranlable de son héroïne, et l'espèce de sérénité qui accompagne sa soif de découverte et de mobilité, éclaire le monde déshumanisé et désolé qu'elle parcourt sans relâche d'une lueur de liberté et d'espérance, et donne au texte une amplitude envoûtante.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          50
La vieille dame et moi

Attendant la venue de ses enfants, une auteure rédige à l’ombre sur sa terrasse. Arrive une dame importune qui entrave son travail et dialogue avec elle. Commence alors un échange musclé, véritable réquisitoire contre la romancière.



On comprend assez vite qu’il s’agit de son double, un double décalé qui va révéler la narratrice dans ses plus intimes secrets. Cette dame a dix ans de plus qu’elle, elle est au bord de la mort et comme elle le dit « déjà attachée à tout un appareillage, des appareaux, pour ne pas mourir tout de suite ». Entre les deux femmes va s’installer un dialogue impertinent où la visiteuse tente de déstabiliser la romancière. Celle-ci, toujours trop polie, tout en retenue, autant dans sa vie que dans son écriture, tente de se défendre.



Dès le début de ce très court roman, j’ai pensé aux « Catilinaires » d’Amélie Nothomb. La narratrice y fait d’ailleurs référence (p.26) établissant un rapprochement entre sa situation et celle décrite par Nothomb.



Jacqueline Harpman nous propose ici une sorte de récit psychologique où elle réfléchit sur la prétention de l’écrivain, la futilité de l’écriture et l’immodestie qui consiste à croire que ses pensées et ses idées peuvent avoir de l’intérêt pour autrui. Ce roman testament, paru en 2001, permet aussi à la romancière d’interroger son rapport à la langue, au style, à la phrase qu’elle voulait parfaite.



Humour et auto-dérision sont bien présents ici dans ce beau texte dont la morale pourrait être : le plus important est-il d’accomplir de grandes choses dans la vie ou d’être satisfait de celle-ci ?



Cette première lecture que je fais de Jacqueline Harpman me donne envie d’en découvrir davantage.
Commenter  J’apprécie          50
Moi qui n'ai pas connu les hommes

Magnifique roman qui fait réfléchir sur la vie, son but et ce qui fait de nous des êtres humains.
Commenter  J’apprécie          50
La vieille dame et moi

La narratrice est assise sur un banc de son jardin. A soixante-dix ans, elle fait un bilan plutôt positif de sa vie, de son métier d’écrivain, de sa vie de famille. Quand tout à coup lui apparaît une très vieille femme qui semble tout connaître d’elle. Ses petites faiblesses, les facilités d’écriture qu’elle s’octroie, les traits de son caractère qu’elle a toujours cachés,…



Bien sûr cette vieille femme n’est qu’un miroir dans lequel la narratrice voit une image d’elle-même qu’elle n’accepte pas totalement. Mais n’est-ce pas le moment de faire un vrai bilan, de ne plus accepter les faux-semblants ?



Un très beau petit livre à propos du retour sur soi pendant la dernière partie de sa vie.
Commenter  J’apprécie          50
La plage d'Ostende

Emilienne est une jeune fille issue d'une bonne famille bruxelloise. Elle tombe amoureuse de Léopold à l'âge de 11 ans. Il a plus de 10 ans de plus qu'elle, il est peintre. Quelques années plus tard, elle devient sa maîtresse. Tous deux s'aiment passionnément. Ils se ne marieront pourtant jamais ensemble, mais chacun de leur côté.



Emilienne étudie l'Histoire, suit son mari quelques années aux Etats-Unis, rentre en Belgique, divorce, ouvre une galerie d'art, enseigne à l'université ; elle mène sa vie pendant que Léopold peint et devient connu. Jamais ils ne cesseront de s'aimer et d'être amants.



La plage d'Ostende, avec son romantisme exacerbé, son histoire d'amour absolu, peut se comparer à des œuvres comme Roméo et Juliette, Les Hauts de Hurlevents, Tristan et Iseult... la fin tragique en moins. Parce qu'Emilienne a beau être follement amoureuse du peintre, elle est avant tout une femme équilibrée et organisée. Son histoire avec Léopold, elle l'avait prévue dès l'instant où elle l'a vu, elle s'est construite dans le but de lui plaire. Sans jamais cependant perdre sa personnalité hors-norme. Sans jamais se départir de sa force, qui va la faire survivre à son amant.



Si j'avais lu ce roman à 16-17 ans, j'en aurais fait mon livre de chevet, j'aurais lu mes passages préférés tous les soirs. Ce type de récit fortement romantique, cette sublimation de l'amour, plaisent davantage à l'adolescence qu'à l'âge adulte.



J'ai été plus sensible à la personnalité d'Emilienne. Au premier abord, elle m'a parue trop mature pour son âge, arrogante et déplaisante. Plus j'ai avancé dans ma lecture, plus elle grandissait, plus son discours sur l'amour et ses actes réfléchis étaient compréhensibles.



J'ai aussi beaucoup apprécié le portrait de la haute société intellectuelle bruxelloise d'après-guerre dépeint par J. Harpman. Son écriture est également d'une grande beauté et parfaitement cohérente avec son héroïne : exaltée par instant, mais structurée et parfaitement maîtrisée.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..
Commenter  J’apprécie          50
Dieu et moi

Harpman ose ! Dieu est son interlocuteur et les autres ont droit au silence.

Avec un égo surdimensionné, Madame converse d’égal à égal avec Lui.

Ce délice de divan nous fait découvrir l’âme d’une psychanalyste en pleine analyse.

Qui est sur divan !

A découvrir.

Commenter  J’apprécie          50
Orlanda

Que peut resentir une fille dans le corps d'un garçon ? C'est ce qui arrive à Aline quand sa moitié masculine 'entre' dans le corps de Lucien. Aline et Lucien sont alors une personne, ainsi Aline connaitra les sensations, les envies, les désirs de la vie d'un garçon. Passionnant que cette transformation de personalités.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacqueline Harpman (1611)Voir plus

Quiz Voir plus

Raretés

Un chanteur qui ne s’est jamais montré sur scène.

Paul Mc Cartney
Renaud
Gérard Manset
Dick Annegarn

9 questions
24 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}