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Critiques de Jacqueline Harpman (281)
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Moi qui n'ai pas connu les hommes

ce livre ne laisse pas indifferente, le quotidien de ses femmes qui evoquent leurs souvenirs du temps ou elles etaient libres et ou les hommes etaient encore à leur portée donne une atmosphère légère derrière un monde surréaliste et angoissant, on n'a aucune reponse ni de notion de temps, un vrai cauchemar

ses femmes doivent survivre dans un monde qu'elles n'ont pas choisies,sans espoir, laissant le lecteur face à une interrogation : à quoi le monde pourrait ressembler.

j'ai deja apprècié cette auteure avec "en toute impunité" et "le passage des éphémères"





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Moi qui n'ai pas connu les hommes

e suis allée vers ce roman car je suis très rétive à la Science Fiction mais que j’aime bien aussi changer d’avis sur mes a priori. le billet de Karine était tellement enthousiaste que j’ai immédiatement pensé voilà une bonne occasion de sortir de mes idées toutes faites.



Je reconnais, à Jacqueline Harpman, un vrai talent d’écrivaine, car on part sans aucune difficulté dans son histoire . Elle a une imagination féconde et le sens du détail. Dans la première partie du roman nous sommes avec la narratrice la plus jeune des quarante femmes enfermées dans une cave surveillée sans cesse, jour et nuit, par des gardiens. Les règles sont strictes, elles ne doivent jamais se toucher, ni s’isoler, elles doivent être vues par leurs gardiens à tout moment. La narratrice sait moins de choses que les femmes plus âgées mais elle comprend vite que tout manquement aux règles leur vaut des coups de fouet terribles. Elles ne peuvent pas non plus se suicider et sont donc « condamner » à attendre, attendre quoi ? rien si ce n’est de mourir. Elles sont nourries et survivent donc jour après jour. La narratrice se rapproche de Théa une de ces femmes qui lui explique le monde dans lequel elle vit. Et puis un jour … la porte de la cage est ouverte et les gardiens sont partis. Commence alors la deuxième partie du livre l’enfermement dans un monde extérieur qui n’existe plus. Les femmes organisent leur survie à l’air libre, c’est d’autant plus facile que la terre est couverte de petites guérites qui mènent à des caves et où elles trouvent nourriture et vêtements. Et aussi … à des cadavres de quarante femmes ou quarante hommes. Les survivantes vieilliront puis mourront les une après les autres sans jamais avoir la moindre explication de ce qu’il s’est passé. Bien sûr l’intérêt du roman ne vient pas du réalisme de l’histoire : c’est de la science fiction ! Il y a eu une catastrophe sur la terre et des gens très méchants ont pris le contrôle des humains. Une seule poignée de survivantes arrivent à se sauver des cages dans les caves et maintenant. ? Quel est le sens de ce livre ? « l’accès à la condition humaine » comme l’annonce la quatrième de couverture ? Pour moi non, la condition humaine n’a de sens que dans l’interaction entre les hommes alors que la narratrice réduit son personnage à la solitude totale.



Je l’ai dit en commençant ce billet, je reconnais à cette écrivaine une force narrative intéressante, j’ai suivi avec intérêt la façon dont cette femme se frotte à un monde dont elle ne connaît pas les codes puisqu’elle a grandi dans la cave et essaie de comprendre les bribes du monde d’avant qui lui parviennent. Quand je suis devant ce genre de lectures, je me demande toujours pourquoi les écrivains ont besoin d’imaginer de telles catastrophes pour nous faire réfléchir. Pour moi la science-fiction a du sens quand elle nous permet d’analyser notre monde. Le chef d’oeuvre dans le genre c’est Orwell et « 1984 » et aussi « la ferme des animaux ». Mais ici c’est gratuit et sans aucune explication ni sur la catastrophe initiale, ni sur la force dominatrice, alors je trouve cela gratuit. L’autre remarque que je me suis faite : pour tout le clan des antidivulgâcheuses (dont je ne fais pas partie) comment avez vous vécu que ce livre vous mette en attente d’une explication qui ne viendra jamais ?
Lien : https://luocine.fr/?p=18238
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Ce que Dominique n'a pas su

C’est vraiment par hasard que j’ai mis la main sur ce roman de Jacqueline Harpman, écrivaine belge que je ne connaissais pas et je dois bien avouer que j’ai été conquis.

On pourrait décrire ce livre comme un ‘’Dominique revisited’’ du roman de Eugène Fromentin puisque, si ce dernier nous entraînait dans l’histoire de la passion inassouvie de Dominique pour Madeleine, c’est ici la sœur de Madeleine, Julie d’Orsel qui nous révèle ses propres pensées secrètes, ses tourments et ses tristesses, car elle aussi est amoureuse. Un caractère cette Julie, excessive en tout, anti conformiste et certainement féministe avant l’heure. Tout le contraire de sa sœur Madeleine.



Outre l’histoire, j’ai beaucoup apprécié le style admirable, les élégantes concordances de temps (qui utilise encore aujourd'hui le subjonctif imparfait ou plus-que-parfait avec tant de délicatesse et de naturel?), les changements de rythme, les petites pointes d’humour et bien sûr l’art avec lequel J. Harpman nous conte une histoire digne d’un roman psychologique.



Quelques courts passages redondants n’ont pas altéré mon appréciation très positive de ce roman que je recommande.

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Moi qui n'ai pas connu les hommes

Quarante femmes enfermées dans une cage, surveillées par trois gardes qui tournent autour de la cage en permanence. Elles ne savent pas pourquoi elles sont là, elles ne se souviennent pas de ce qu’il s’est passé. Parmi elles, une petite fille qui se pose des questions. Un jour, lorsque les gardes sont en train de leur donner à manger, une alarme sonne et les gardes s’enfuient. Les clés restées dans la serrure leur permettent de sortir pour se rendre compte qu’elles sont dans une guérite au milieu du désert, rien autour. Elles vont marcher pour découvrir d’autres guérites avec chaque fois quarante femmes ou hommes morts. Jamais elles ne rencontreront un autre être vivant. Ces guérites ont toutes des réserves de nourriture qui vont leur permettre de survivre des années… mais à quoi bon ? Roman dystopique intéressant qui remet bien en question le sens de la vie.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Orlanda

Coup de coeur pour cette auteure belge à l'écriture remarquable ! Orlanda, en hommage à Orlando de Virginia Woolf, décrit la part féminine et la part masculine en chacun de nous. Et il apparaît clairement que ces deux parties sont largement fondées sur l'éducation et les stéréotypes. Aline, presque par hasard, donne naissance à un autre"elle" qui se révèle être un "lui". Parce qu'il se constitue de cette part masculine qui a été brimée en elle ! Mais peut-on vivre sans cette moitié de soi que Platon évoquait dans le mythe de l'androgyne.
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Récit de la dernière année

Tout-à-fait consciente qu’il ne s’agissait en rien d’une lecture divertissante propre à la saison estivale, mais plutôt d’un livre lourd et difficile, j’ai néanmoins décidé de me tourner vers ce roman de Jacqueline Harpam, Récit de la dernière année. J’avais envie de retrouver l’écriture élégante et si particulière de cet écrivain belge, dont je vante les mérites à chacune de mes critiques. Par ailleurs, j’ai toujours été le genre de personne qui se pose mille et une questions sur la vie, la mort et le sens de tout cela. Le sujet me semblait de ce fait intéressant.

Ce livre a donc parfaitement répondu à mes attentes, puisque l’écriture est impeccable et la thématique bouleversante En effet, la mort n’est pas un sujet facile à aborder. Il en est souvent question autour de nous, que ce soit en réalité ou en fiction, mais il est rare que quelqu’un se risque à approfondir un tel sujet dont personne n’a réellement envie d’entendre parler. Pourtant, comme le dit si bien la quatrième couverture, cette histoire, construite comme une messe mortuaire, n’a rien de morbide. Elle ne s’apparente pas non plus à une plainte et n’emprunte rien au registre du pathétique. Au contraire, il s’agit d’une ode à la vie, décrivant la force et la hargne du corps à vivre et à être humain jusqu’au bout. Ainsi, alors qu’il ne reste que quelques mois à Delphine, elle réalise avec stupeur qu’elle peut encore dormir, s’ennuyer, aimer de nouvelles personnes et parler de tout et de rien.

J’ai aussi trouvé très touchante la relation qui unit Delphine, Mathilde et Pauline, trois générations de femmes unies par le sang. Après le premier choc suite à l’annonce de la maladie, elles parviennent à trouver un équilibre, à mettre en place des habitudes et des conventions leur permettant de continuer à vivre malgré la folie et l’invraissemblabilité de la vie. De jour en jour, elles apprennent l’une de l’autre, jouent à s’inventer des vies et à remonter le temps. Il n’est donc pas uniquement question de maladie et de mort dans ce roman, mais également des femmes et de la transmission des générations.

Par ailleurs, et bien que je m’étais promise de ne pas faire de redites par rapport à mes précédents articles, j’ai aimé le fait que Jacqueline Harpman, comme dans Le bonheur dans le crime et dans Orlanda, ne soit pas totalement exclue de la narration. Ici, il arrive même que Jacqueline et Delphine se confondent, que les sentiments de l’une répondent aux sentiments de l’autre. Le personnage créé par l’auteur prend alors des allures d’exutoire, permettant à l’auteur de comprendre ce qu’elle-même traverse et ressent.

Mais ce qui m’a sans doute le plus plu, ce sont les références au quotidien, à ces réflexions qui nous passent tous un jour par la tête et dans lesquelles il est facile de se reconnaître. Qui n’a pas déjà pris conscience avec horreur de son caractère éphémère ? Qui ne s’est pas un jour étonné d’être si impatient quand le temps nous est compté ? Qui n’a pas un jour été stupéfait (voire indigné) de voir ses souvenirs se désagréger ? Qui n’a pas souhaité se rappeler un jour d’un moment tout à fait banal, simplement pour se donner l’illusion de contrôler le temps ? A nouveau, comme elle l’avait fait dans Moi qui n’ai pas connu les hommes, par l’intermédiaire d’une histoire qui ne nous concerne pas directement, Harpman nous renvoie à nos propres interrogations et nous fait prendre conscience de l’étrangeté de notre existence.

Le livre pose également la question de notre rapport à la mort et de la manière dont il a changé par rapport aux siècles précédents. Ainsi, l’auteur avance l’idée qu’une mort imprévisible ou supposée (dans le cas du marin qui ne revient jamais auprès de son épouse) est plus facile a accepter. Aujourd’hui, la médecine est capable de comprendre, de prévoir et de prévenir, et dans les cas où il n’y a plus rien à faire, Delphine se demande si c’est réellement une bonne chose. Je trouve cette remarque très intéressante, on peut même se demander pourquoi l’homme éprouve ce besoin de savoir, quand l’ignorance peut être si reposante.

Je recommande bien évidemment ce livre à tous, à condition d’avoir le moral bien accroché. Effectivement, malgré tout ce que j’ai pu dire, Récit de la dernière année reste une lecture très difficile et qui n’a rien de joyeux. A lire avec modération, donc.




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Moi qui n'ai pas connu les hommes

Ce roman n’a pas pour but de divertir ou de faire passer au lecteur un bon moment, mais bien de le questionner. Ainsi, il aborde des questions essentielles et très angoissantes, telles que le sens de la vie. En effet, comment considérer que la vie a un sens quand elle est si solitaire et recluse ? Existe-t-on réellement sans le regard de l’autre ? En effet, à la fin du roman, la narratrice, alors que ses compagnes sont mortes les unes après les autres et qu’elle se retrouve seule au monde, éprouve le besoin d’écrire et d’imaginer qu’il reste encore quelqu’un d’autre quelque part, même si elle ne peut pas lui parler ni le voir, pour continuer à vivre.

Jacqueline Harpman met également en avant toute une série de choses qui nous semblent évidentes, mais qui ont manqué à « la petite » (elle n’a jamais reçu de véritable nom). Ainsi, elle est incapable de reconnaître certains objets, ne s’est jamais vue dans un miroir, ne sait pas quel âge elle a et surtout, elle ne sait ni lire ni écrire. En effet, ses compagnes ont jugé inutile de l’instruire, estimant qu’elle n’en aurait pas besoin pour mener une vie si insensée. Et pourtant, l’héroïne éprouve le besoin d’apprendre, de s’occuper l’esprit, car c’est à ses yeux ce qui la différence d’une bête. L’auteur aborde ainsi le thème de la nature humaine. Qu’est-ce qui fait qu’une femme, isolée de tous, qui n’a jamais connu la civilisation et qui finit même par ne plus parler reste un être humain ?

J’ai également été frappée de voir ces femmes, pourtant assez jeunes et en bonne santé, mourir les unes après les autres de désespoir. Jacqueline Harpman révèle ainsi les limites de notre instinct de survie : sans personne, nous ne sommes rien.

J’ai été happée dès les premières pages par la situation mystérieuse de ces femmes, lisant à toute vitesse dans l’espoir de comprendre quels événements avaient pu mener à une telle situation. Tout comme le lecteur, les femmes analysent chaque détail, chaque infime aspect de leur vie qui pourrait les mener sur une piste. Et à plusieurs reprises, nous pensons, tout comme elles, être sur le point de découvrir quelque chose. Pourtant, elles ne comprendront jamais pourquoi elles ont été enfermées, pourquoi elles ont survécu alors que tant d’autres sont morts, où sont partis les gardes et quel est ce monde dans lequel elles continuent de « vivre ». J’ai bien entendu été un peu déçue de ne pas avoir de réponse à mes questions, mais je pense que c’est ce qui fait la force de ce roman : il n’y a ni d’explication ni dénouement. Cela permet de nous placer dans la même situation d’incompréhension que ces femmes, et de développer tous ces questionnements. Si l’auteur nous avait révélé ce qui s’était réellement passé, ou pire, si cela s’était terminé en happy end, le message du livre serait tout autre, il serait bien moins puissant et interpellant.

Je m’arrête là car je pourrais parler de ce livre des heures tant il est riche et différent de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent. J’ai vraiment hâte de me replonger dans d’autres livres de Jacqueline Harpman (Orlanda me tente assez bien), mais je pense d’abord lire d’autres choses plus légères pour me remettre de toutes ces émotions ! En tout cas, si j’avais adoré Le bonheur dans le crime pour son style, ce livre-ci m’a réellement bouleversée.


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L'Orage rompu

Un homme, une femme... Une rencontre de hasard dans le TGV? Un tête à tête de deux heures, et des vies qui vacillent.



J'ai lu ce livre dans le train, et le temps est passé trop vite... Jacqueline Harpman arrive de nouveau à nous emener dans les méandres des relations humaines et à nous mettre dans la peau des personnages.
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L'Orage rompu

Franchement, Jacqueline Harpman est téméraire. Elle s'attaque à l'un des sujets les plus traités depuis... euh depuis longtemps-longtemps, quoi.

La quatrième de couverture résume bien le contenu. Je n'en referai donc pas un.

Franchement, Jacqueline Harpman s'en tire bien. Il y a plein de pépites semées de-ci de-là sur quasi toutes les pages. Pépites de réflexion ou de style...

Un bémol, la fin n'est pas à la hauteur de l'ensemble. Dommage. Mais comment finir un livre dont le thème est : Comment (un) rien peut faire changer une vie, et puis non. Ou si. Quoique. Et encore. La vérité d'une rencontre mais la falsification de nos personnages et nos vies. Oui mais non. En fait. J'sais pas.

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Ce que Dominique n'a pas su

Premier livre de Jacqueline Harpman que j'ai lu et il m'a donné très envie d'en lire d'autres du même auteur !



Le récit est une reprise du Dominique d'Eugène Fromentin, mais vu par Julie, un personnage secondaire de l'histoire originale. 

Comme si Jacqueline Harpman voulait nous rappeler que chacun est le personnage principal du récit de son existence.



Julie est une jeune femme qui se veut libre, une jeune femme d'aujourd'hui dans un 19e siècle rigide et opprimant. Tombée amoureuse de Dominique, elle ne veut pas rester dépendante dans cette attirance. Elle veut vivre pleinement, elle veut apprendre et découvrir même s'il faut tricher et se dissimuler pour cela.

Julie assiste impuissante au destin malheureux de Madeleine, sa soeur. Madeleine et Dominique, c'est l'histoire d'une "presque" rencontre. Ils auraient peut-être pu être ensembles, amants et heureux. Mais cette fine barrière qui sépare encore les êtres avant qu'ils ne se trouvent n'a jamais été franchie. Madeleine, très belle jeune femme mariée par convenance à un rustre, se fane et finit par mourir.



Si l'histoire pourrait paraître un peu sentimentale, il n'en est rien. En effet, au delà des personnages particuliers, ce sont les questionnement et les non-dits dont les cicatrices hantent nos âmes qui sont le vrai sujet du roman et que Jacqueline Harpman décrit très justement...

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La mémoire trouble

Charlotte, Bernard, Antoine et Géraldine des amis de jeunesse se retrouvent après dix ans; Un drame s'est passé entre eux quatre. La femme de Bernard nous fera découvrir ce qu'il s'est arrivé entre ces amis. Beaucoup de pages pour finalement arriver à pas grand chose : Je ne conseillerais pas ce roman, peut-être trop de psychologie des personnages, monotone comme histoire. .
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Moi qui n'ai pas connu les hommes

La narratrice, anonyme et étrange, passe d'une prison à barreaux à la liberté dans un immense désert qui se révèle au cours du temps être une autre forme de prison. Au bout d'une longue errance, elle espère trouver un but à sa vie mais trouve beaucoup plus d'interrogations que de réponses. C'est un livre très particulier.
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Le bonheur dans le crime

Le second livre que j'ai lu de Jacqueline Harpman.

L'histoire de la famille Dutilleul, la grand-mère invalide, ses enfants et ses quatre petits-enfants dans une immense maison à l'avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles. Une intrigue, des mystères dés le début dans cette maison pleine d'histoires, ses entrées secrètes et ses demi-étages. Des personnages fabuleux, comme la grand-mère avec son anus artificiel qui fait glou-glou.

Une grande histoire, belge peut-être, mais tellement passionante.

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En toute impunité

De manière assez inhabituelle pour elle, Jacqueline Harpman explore la veine crminelle. Mais sans policier. En toute impunité raconte l'histoire d'une famille dans laquelle on ne rencontre que des femmes. Elles aiment leur maison de famille au point d'être prètes à tout pour la préserver. Le roman plaît parce qu'il ne s'embarrasse d'aucun scrupule et que c'est tout naturellement que les personnages échaffaudent leurs plans démoniaque. La conclusion est forcément immorale. C'est drôle, bien écrit et on passe un bon moment.
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La plage d'Ostende

Le jour où elle voit pour la première fois le peintre Léopold Wiesbeck, Emilienne qui n'a que 11 ans sait qu'il sera l'homme de sa vie. Elle se lance alors dans une quête, poursuivie à travers tout, pour séduire l'objet de son désir. Ce roman s'inscrit parfaitement dans l'univers de Jacqueline Harpman, peuplé de gens extrêmement cultivés, vaguement réacs et méprisants et pleins aux as. C'est (très) bien écrit, c'est agréable à lire, la description des sentiments et des pulsions des personnages est on ne peut plus subtile et intelligente mais on ne peut s'empêcher de refermer le livre en se demandant ce qu'on a appris sur le monde dans lequel on vit.
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Le Passage des éphémères

Roman épistolaire et contemporain,puisque ce dernier relate une histoire fabuleuse d'immortels et d'éphémères communiquant par e-mail!Serait-ce notre nouvelle Madame de Sévigné?Lisez-le! Vous serez subjugué(es).
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Moi qui n'ai pas connu les hommes

j'ai du lire ce livre dans le cadre de mon parcours scolaire et j'avoue qu'il ne m'a pas plu.

j'ai trouvé ce roman fort répétitif. Sans doute parce que la majorité de l'histoire ce passe dans un seul et meme lieu. Mais aussi parce que je m'attendais à une fin heureuse et que ça n'a pas été du tout le cas!

Bref, j'ai bien cru que j'allais mettre des mois pour le finir tellement il me paraissait long!

Donc voilà! un peu déçue mais je ne regrette pas de l'avoir lu!
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Orlanda

L'histoire est sympa, se rapproche d'une quête du "moi" dans laquelle elle dissocie les faces positive et négative d'un individu via un narrateur extra-diégétique. C'est comme un petit jeu sur comment parler de soi quand on n'est plus soi et qu'on a changé de sexe. Que reste-il du "moi"? Ça me fait penser à Si j'étais vous de J. Greene, mais en mieux, en plus vivant. Je devrais lire Orlando de Woolf, je comprendrais sans doute plus d'allusions. Certains passages sont peut-être très axés sur le pan psychologique, mais l'écriture pardonne beaucoup.
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Moi qui n'ai pas connu les hommes



Un réel chef d’oeuvre.



Le genre de texte qui permet de découvrir un nouveau sentiment, une intrigante émotion.



Une angoisse paisible, qui nous ronge lentement. Un agréable cauchemar.



On pourrait réellement croire à la transcription d’un rêve, car ici, l’insensé règne en maître.



À vous qui n’avez pas lu ce récit, je vous le conseille fortement.
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Orlanda

Aline a 35 ans, jeune femme sage et littéraire (non je vous jure je ne parle pas de moi en ces termes, d'ailleurs moi j'aime pas Proust), elle attend son train à la gare du Nord. Son regard croise celui de Lucien, la vingtaine candide et blond. A ce moment-là une partie d'elle, cachée, impertinente, libre ou masculine dirait sa mère, s'échappe et se loge dans le corps du Bruxellois. La très présente narratrice l'appellera dès lors Orlanda en référence à l'Orlando de Virginia Woolf (soyez rassurés même si comme moi vous n'avez jamais lu la fameuse autrice, vous ne serez pas perdus en chemin). Aline et Orlanda vivront séparés, prenant pleine conscience de leurs souhaits dans la vie jusqu'à inévitablement se retrouver dans les rues si bien décrites de la capitale belge.

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"Orlanda" est de la dentelle par la finesse de l'écriture et la nuance de son propos. Dans ce roman, Jacqueline Harpman interroge le corps, son appropriation, mais aussi la capacité de l'esprit humain à se réinventer. Malgré quelques remarques d'un autre temps envers les trans et les homosexuels (le prix est écrit en francs français, c'est dire), l'autrice, psychanalyste, décortique les rapports sociaux. Elle en profite aussi pour parler de la création romanesque et pour, au final, signer un roman total et chamboulant qui risque de me hanter longtemps.
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