AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Herman Melville (525)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Bartleby

Bartleby le scribe, parue en 1853 est une nouvelle d'Herman Melville d’une soixantaine de pages captivante et énigmatique. Petite description...



L’avoué (homme de loi ou juriste) de Wall Street obtient une promotion et décide donc d’embaucher un nouveau scribe en la personne de Bartleby, venu de nulle part, mais qui lui semble compétent et équilibré au point de pouvoir être son bras droit et contrebalancer ainsi l’instabilité de ses deux autres clercs…



Notons que l’homme de loi est d’un tempérament humain et consciencieusement patient envers ses employés ; le premier, Dindonneau, homme bedonnant, est précis le matin et étourdi l’après-midi suite à quelques verres ingurgités à la pause déjeuner ; le deuxième, Pincettes, quant à lui, est dérangé le matin pour faute de digestion récalcitrante puis devient calme l’après-midi venu…



Satisfait dans un premier temps de son nouveau scribe Bartleby, copiste acharné et infatigable, L’avoué va pourtant très vite déchanter au moment de lui donner son premier ordre ”lui adjoindre de venir collationner un bref papier”, car s’ensuivra l’interjection au combien fatalement respectueuse et subtilement imprenable de Bartleby ”j’aimerais mieux pas”. Une descente aux abimes aussi bien pour l’homme de loi que pour notre scribe à la réplique imperturbable va alors débuter. Bartleby, harcelé, cessera progressivement toutes formes d’activités tandis que l’avoué, pourtant instruit et habitué des décalages comportementaux de ses autres préposés, va se retrouver face à une énigme humaine, ne sachant jamais sur quel pied danser et quelle main brandir pour manœuvrer notre scribe impassible et enraciné dans son ermitage, l’œil rivé au pan de mur face à lui et sortant machinalement à chaque injonction ”j’aimerais mieux pas”… La folie, due au bouillonnement incertain de son humanisme face à ses accès de colère, guette et tiraille l’esprit du juriste pendant que la contagion linguistique s’empare de tout le bureau…



Bartleby le scribe de Herman Melville est d’une truculence dépaysante teintée d’un propos nappant une fiévreuse mélancolie menant à l’oubli… Le style riche et lyrique, mené sur un rythme endiablé souvent drôle et loufoque, nous pousse littéralement à engloutir ce conte savoureux d’une traite, et l’appétit sera délicatement comblé, tant le plaisir fut palpable…



Cette courte nouvelle nous interpelle sur le refus de faire ce que l’on ne souhaite pas malgré les impératives du devoir et des responsabilités, de ne pas s’abaisser et faire de compromis face à l’autorité en cherchant la fuite ; et désabusé et assailli par ce combat de deux pôles qui s’opposent, vouloir et devoir, on risque alors de sombrer lentement à une passivité fatale, menant à l’exclusion et à l’inexorable inexistence au sein de la société… Bartleby représente cet état de fait, copiste acharné dans un premier temps, puis très vite ses refus répétés, qu’il ne peut justifier, vont le contraindre malgré-lui vers l’inactivité la plus radicale. La fin est terriblement triste et nous pose la question de notre rôle et de nos devoirs vis-à-vis de notre propre vie liée à la société d’où elle séjourne… Alors certes, c’est une de mes interprétations, mais Bartleby le scribe offre d’autres clés de lecture… à chacun de trouver la sienne.
Lien : http://meserrancesculturelle..
Commenter  J’apprécie          90
Bartleby

Cette courte nouvelle aux échos énigmatiques et insondables met en scène, dans le New York du XIXe siècle, un cabinet dont l'avoué, qui est aussi le narrateur, engage Bartleby en tant que commis aux écritures, pour seconder ses deux employés bons vivants désignés par des sobriquets. Dans l'ambiance modérément studieuse du cabinet, le nouveau copiste se plie d'abord aux tâches imposées avec discrétion et semble-t-il résignation... Puis peu à peu, une sorte de refus permanent d'accomplir les travaux qui lui sont demandés s'exprime dans sa bouche par une formule étrange "I would prefer not to", "je préfèrerais ne pas". Cette échappatoire devient systématique et son refus de participer général et obstiné, au grand étonnement puis désespoir de son employeur. Le leit motiv produit d'abord un effet comique irrésistible, d'autant plus que l'avoué ne parvient pas à licencier Bartleby qui s'incruste au bureau, à l'abri de sa célèbre formule. Incapable de se débarrasser de cet employé ingérable qui dort désormais sur place, l'avoué en est réduit à déménager son cabinet et à en rendre les clefs. Peine perdue, Bartleby, avec son obstination rêveuse, dort sur le paillasson ! Sa seule réplique est touours la même. On ne cesse de rire que lorsque l'employé en grève absolue et quasi métaphysique, se retrouve en prison, et se laisse mourir car il oppose la même phrase de refus aux repas qui lui sont fournis.

Insondable mystère, le comportement de Bartleby est-il dépressif, philosophique, métaphysique ? Doit-on en rire ? En pleurer ? Quelle dimension tragique de l'existence se cache-t-elle dans ce refus de participer, cette douce obstination à s'abstenir ? Le retournement de ton, du comique au tragique, laisse le lecteur désemparé, n'entrevoyant qu'avec peine les perspectives mystérieuses qu'ouvre la complexité de l'âme et du destin humain.

Un chef d'œuvre aux multiples implications, qu'une exégèse même détaillée serait loin d'épuiser.

Commenter  J’apprécie          90
Moby Dick

Récit réaliste, empreint d'éléments autobiographiques: Melville, après avoir été employé de banque, fermier, comptable, instituteur, cédera à l'appel du large et s'engagera sur un baleinier et un navire de guerre.

Moby Dick, c'est d'abord la recherche d'une vengeance, celle du capitaine Achab; ce serait un peu aussi une symphonie littéraire où se mêlent la dérision, l'extravagance, le pathétique, la recherche d'absolu, la lutte du Bien et du Mal, représenté par cette fameuse baleine blanche.

C'est une quête biblique qui a fait dire à Sartre en 1941:

" Ce formidable moment. Personne n'a senti plus fort que Hegel et que Melville que l'absolu est là, autour de nous, redoutable et familier, que nous pouvons le voir, blanc et poli comme un os de mouton.

Retenir en soi le goût indéfinissable d'une qualité pure _ de la qualité la plus pure _ la blancheur et chercher dans ce goût même le sens absolu qui le dépasse."
Commenter  J’apprécie          90
Bartleby le scribe (BD)

Je ressors un peu mal à l’aise avec cette bande dessinée. Certes, la nouvelle de Melville est malaisante et cette gène est fort bien rendue ici. C’est parfait.



Mais c’est plutôt les images qui m’ont dérouté. Car si les fonds, la ville, les murs, les bureaux et tous les décors sont très léchés avec des aquarelles magnifiques, les personnages de premier plan sont par contre plutôt décevants… comme si d’autres mains avaient effectué le travail.



C’est donc un peu mitigé que je ressors de cet album qui m’avait marqué alors que je le feuilletais. Bartleby, un album sympa aux seconds plans éblouissants !
Lien : https://www.noid.ch/bartleby..
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick



Vous qui cherchez une aventure maritime passionnante, pleine d'action, de personnage charismatique, avec un scénario riche en rebondissement et un récit qui vous tient en haleine jusqu'a la dernière page, et bien passez votre chemin, car ce "Moby Dick" d'Herman Melville ressemble bien plus a une encyclopédie de la pêche a la baleine qu'a un roman d'aventure.



Sur les 900 pages que constitue ce pavé environ la moitié en sont dediés a l'anatomie et aux méthode de pêche aux cétacés du milieu du 19ème siècle.



L'auteur fait des digressions dans les digressions en remplissant ces dernières de théories métaphysiques que j'ai trouvé extrêmement fastidieux et pénible a lire. Je me sens a présent trahi par la quatrième de couverture qui me vantait "le plus formidable des romans d'aventures" hors l'aventure maritimes semble secondaire et l'alternance rapide entre les chapitres sur le bateau et ceux explicatifs sur le monde de la cétologie sont franchement déroutant.



Roman puissant, plume lyrique, oeuvre métaphysique, langage mystique certes, mais non ce n'est pas un roman d'aventure maritime, sans doute un chef d'oeuvre dont je n'ai pas su saisir l'essence, car après plus de 900 pages de lecture laborieuse je n'ai saisi que la métaphore d'une histoire qui m'échappe, d'une allégorie dont j'ai perdu le fil dans une alternance de chapitre court et mal cadencé qui m'on très peu passionné.



je comprend que ce livre puisse être considéré comme un classique rien que par la densité du récit, l'érudition dont fait preuve l'auteur et par toutes les reflexions qu'il offre aux lecteurs mais je crois que sa complexité m'a été fatal, j'ai été lassé par les monologues des personnages, je n'ai pas été transcendé par le personnage d'Achab et les multiples interprétations possibles a appréhender durant la lecture qui nécessite une patience et une capacité de réflexion assez élevé mon laissé a la dérive comme une navire perdu dans la brume.



Un classique qui ne restera pas dans les annales pour ma part.



(J'ai lu version édité par Libretto et traduit par Armel Guerne en 1954).
Commenter  J’apprécie          80
Nouvelles - Intégrale

Christian Garcin et Thierry Gillybœuf se sont lancés dans un ambitieux projet : rassembler l'intégralité des nouvelles de l'auteur américain, en proposer une nouvelle traduction, les annoter généreusement, les accompagner d'une préface et s'assurer que l'objet serait à la hauteur de l'entreprise. Il l'est, relié et élégant. Ses 800 (et quelques) pages contiennent tout, les nouvelles classiques comme les méconnues ou les inédites. En m'y plongeant, j'ai eu la confirmation que j'en avais effectivement lu la majorité, oublié certaines, d'autres non. Je n'ai d'ailleurs pas compris comment j'avais pu tout oublier de Benito Cereno. En revanche, je me suis souvenu à la relecture de Moi et ma cheminée pourquoi je l'avais déjà tant aimé à l'époque et pourquoi elle était encore si présente dans ma mémoire. Je me suis redemandé en terminant Bartleby, exactement comme il y a des années, pourquoi cette nouvelle, qui est certes fabuleuse, en avait éclipsé autant qui sont au moins aussi bonnes, drôles, ironiques ou spirituelles, et qui mériteraient la même notoriété.



Si j'ai découvert à cette occasion des textes de jeunesse, des articles humoristiques, les manuscrits du Burgundy Club ou encore cette version courte et inattendue du dernier roman de Melville et intitulée Baby Bud, j'avais surtout envie de relire les textes que je connaissais. Et je n'ai pas été déçu. Quel plaisir d'y revenir ! Plus que ça, même : j'ai littéralement été propulsé dans le temps et l'espace, comme d'autres trempant une madeleine dans leur tisane. Ce recueil a réactivé chez moi des souvenirs profondément enfouis. Je me suis revu lisant ces nouvelles à des instants et en des lieux précis. Je crois que je pourrais presque qualifier ces réminiscences d'expérience ésotérique ou de voyage mystique. J'ai vécu un moment magique.



L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Il est ardu de comprendre tout à fait ce roman sans s’adonner à quelques recherches, en cours de lecture, du moins pour un lecteur qui, comme moi, ignore tout de la chasse à la baleine. Il faut pouvoir se figurer un baleinier, bateau de pêche équipé pour la chasse à la baleine, puisque c’est à l’arme blanche qu’on la capture. Le baleinier du 19e siècle est donc un bateau à voiles contenant moult harpons, des baleinières (petites embarcations longues et fines qui permettent aux marins d’approcher et de harponner les baleines), ainsi que tout ce qui est nécessaire à la fabrication de l’huile à partir de la chair. C’est aussi un navire qui est chargé de tout ce dont l’équipage aura besoin pour des mois voire des années, le baleinier prenant la mer pour une période très longue : il est question de trois ans, en l’occurence, dans le roman. Tout cela ne s’invente pas. Tout comme il faut se figurer la taille d’une baleine par contraste avec celle des petites baleinières et des harpons à taille humaine ainsi que la force de l’animal, son poids quand, après l’avoir tué, il fallait le remorquer jusqu’au baleinier.

Ce roman, que je croyais - je ne sais pourquoi - destiné au jeune public, me fait penser à ceux de London, notamment « L’appel de la Forêt » et « Croc blanc », en ce qu’il offre plusieurs degrés de lecture et en ce qu’il est écrit par un fin connaisseur du milieu qu’il décrit, où l’expérience d’un homme apporte au récit. C’est un roman un peu ardu, au fond, quand on le lit vraiment, c’est à dire avec la volonté de se figurer les scènes, de comprendre les aspects techniques de cette chasse singulière, d’en appréhender les difficultés matérielles autant que les dangers. Un univers inconnu, en somme, dont il faut s’imprégner a minima pour ne pas passer à côté des scènes d’action notamment.

Ismaël, novice lui aussi, jeune homme qui a soif d’aventure, embarque pour la première fois sur un baleinier autant par curiosité que pour « voir du pays ». Il a besoin d’action, de sortir de l’immobilisme de la terre ferme. C’est un voyageur solitaire qui fuit la société pour ne pas qu’elle le corrompe. Avide de grands espaces et tout à fait sans attaches, il décide d’embarquer pour trois ans sans hésitation. C’est un marin. Il se rend donc à Nantucket, célèbre port baleinier de l’est américain, et y rencontre, dans une auberge, Queequeg, un harponneur indigène qui deviendra très rapidement son ami. Queequeg est un « sauvage », un païen cannibale au visage recouvert de tatouages. Pétri de préjugés, Ismaël le craint d’abord puis voit en lui un homme affectueux et attachant, peut-être plus sage et loyal que n’importe quel homme « civilisé ». Ce personnage m’a gênée, en ce qu’il relève du cliché facile, que l’on retrouve beaucoup dans la fiction américaine, à l’image de l’indien gentil dans certains récits de la conquête de l’Ouest. N’importe, c’est assez cohérent qu’un voyageur solitaire, presque en marge de la société, se lie d’amitié avec un autre marginal, au fond.

Ils embarquent ensemble sur le Péquod, baleinier d’un capitaine énigmatique, unijambiste, portant une prothèse de jambe sculptée dans une mâchoire de baleine.

Étrange, inquiétant et fascinant personnage, ce capitaine Achab, qui passe son temps enfermé dans sa cabine le jour et marche sur le navire toute la nuit. C’est que Achab a sans doute déjà perdu une part de son humanité. D’ailleurs, il n’est même plus tout à fait capitaine d’un baleinier, n’a que faire du nombre de litres d’huile que l’équipage va récolter. Une seule chose l’anime : retrouver et tuer Moby-Dick. À tout prix, quitte à ce que tout l’équipage y perdre une jambe ou la vie. Achab n’est plus un marin ni une personne sensée, c’est un homme assoiffé de vengeance, que dis-je ? Comme possédé par une force qui le dépasse, qu’il comprend à peine. Il n’a plus aucun but dans l’existence si ce n’est tuer ce cachalot blanc qui lui a, un jour, pris sa jambe.

Ce roman est donc le récit d’un délire de vengeance un peu absurde. Moby-Dick n’est pas humain, est plus proche sans doute d’un élément naturel - comme le vent ou la mer- que d’un esprit. Cependant, le capitaine, aveuglé, parle de lui en ennemi, le juge vicieux, rusé, malin. C’est en son esprit seulement que la bête est son ennemie. Il faut se figurer un cachalot traqué, troué de harpons, se débattant tant qu’il peut sans comprendre ce qu’il lui arrive pour entendre comment il a pu mordre dans une jambe, presque au hasard et par instinct. N’importe cela pour Achab : cet animal n’est plus une bête, c’est un rival dont il faut se venger. Et c’est aussi bête que de vouloir se venger de la foudre ou de tout autre élément naturel. Encore plus bête sans doute, en ce que l’on ne provoque ni ne harponne pas la foudre pour en faire de l’huile.

Moby-Dick est à peine un roman d’aventure en réalité, ou pas que, à la façon des roman de London que j’évoquais plus haut. C’est l’œuvre à la fois d’un marin, fin connaisseur de la mer et de ce monde bien à part des baleiniers, mais aussi un roman psychologique, et presque une peinture biblique. C’est aussi la fine étude psychologique de la folie, du ressentiment qui ronge jusqu’à rendre fou et inconscient, de l’obsession suprême qui pousse l’homme à sa perte. Achab, marin aguerri, connaisseur des océans, des courants, des cartes, dirige toutes ses compétences au service d’un seul but : se venger d’un gros animal. Plus rien d’autre n’a d’importance, c’est une affaire personnelle entre lui et … un autre lui-même, puisqu’il se figure redevenir homme après s’être vengé. Le cachalot n’est de rien là-dedans, au fond. C’est une dignité que le capitaine veut retrouver, une estime de lui-même, un fort sentiment de victoire. Car au fond, quelle importance que cette bête sans conscience fut morte puisqu’elle ne peut guère revenir le chercher pour terminer de l’atrophier ? Sa folie sera fatale à tout l’équipage, sauf à Ismaël. L’orgueil et la vengeance aveugles mènent à la perte.

Achab, pourtant, est un homme respectable, aimé et admiré de ses hommes, en ce qu’il a une belle connaissance de la mer, une infinie expérience de la navigation. C’est pour cette raison que tous le suivent, au démarrage, dans sa folie vengeresse. C’est compréhensible : comment ne pas obéir à un capitaine remarquable ? Et puis, le cachalot leur inspire à tous une sorte de respect et de fascination. Bête imprenable, colossale et rare de par sa blancheur, Moby-Dick attire à la façon dont on est fasciné par l’horreur, les légendes obscures, comme on aime à se faire peur. D’ailleurs, ce monde des marins n’est pas rythmé uniquement par les caprices des éléments, mais extrêmement influencé de superstitions. L’équipage est à l’affût des bons et mauvais présages autant que du sens du vent, mythes et science ayant la même valeur à leurs yeux.

Peu à peu, le capitaine change, et son glissement vers une sorte de folie se matérialise physiquement : son désir de vengeance altère son apparence comme s’il consumait son corps. Achab est fou, homme désormais obsédé de haine contre un animal auquel il prête ses propres noirceurs. C’est comme un effet miroir : Moby-Dick, le Léviathan, ne serait qu’un monstre haineux, assoiffé de violence, ne cherchant pas seulement à se défendre mais à emporter avec lui ses proies jusqu’aux profondeurs.

Et c’est ce qu’il advient. Le navire et les hommes se retrouvent engloutis, mais emportés par qui ? Par le cachalot ou par la folie meurtrière du Capitaine ?

Rapidement, le style : c’est une grande œuvre aussi d’un point de vue formel, indéniablement. C’est de l’art, du haut vol poétique, une qualité esthétique incontestable, jamais prise en faute. Il suffit de prendre une page, une phrase au hasard, pour admettre qu’elles sont toutes aussi également cisèles : « «Ici et là, dans les hauteurs, glissaient les ailes blanches de menus oiseaux immaculés, tendre pensées de ce ciel féminin; dans l’abîme bleu et sans fonds s’agitaient de puissants léviathans, des espadons et des requins, pensées vigoureuses, inquiètes, meurtrières du viril Océan».

Commenter  J’apprécie          82
Moby Dick

Des scènes épiques de capture de baleine, une vengeance, d'une haine, d'un combat obstiné entre le bien et le mal, entre la vie, la mort et la folie : voilà ce qu'on trouve dans ce roman magnifique. Un duel sur l'océan jusqu'au boutisme ! Moby Dick est un des plus grands classiques de la littérature, à force d'en lire des éloges j'avais mis la barre très, très haute. Et bien le livre ne m'a pas déçue un instant, bien que comme il fait partie de la culture populaire j'en connaisse déjà l'histoire dans les grandes lignes, je ne me suis pas ennuyée. Melville innove dans le style en alternant des informations relatives aux cétacés et du roman pur.
Commenter  J’apprécie          80
Bartleby le scribe (BD)

Les adaptations BD d’œuvres classiques sont maintenant légion. En voici une qui sort aujourd’hui et qui m’a beaucoup beaucoup plu.



José Luis Munuera se saisit d’une nouvelle mythique (et géniale) d’Herman Melville, « Bartleby, le scribe ».

Mythique parce que ce texte a suscité de multiples interprétations et extrapolations. L’histoire est pourtant simple.

Au milieu du XIXe siècle à Wall Street, face à un surcroit de travail un notaire embauche dans son étude un nouveau scribe. Un gratte papier chargé de recopier des textes juridiques. C’est Bartleby. D’abord consciencieux et besogneux, il va un beau jour refuser d’effectuer certaines tâches de son travail comme si cela était parfaitement normal. Enfin, il ne refuse pas vraiment. Pour employer ses mots « je préférerais ne pas le faire ». À partir de ce moment, la formule constitue la réponse de Bartleby à toute demande ou suggestion, suivie d’un mutisme le plus parfait.. Et son patron se retrouve désarmé.

Pour ceux qui ne connaissent pas le texte, je n’irais pas plus loin. Je ne voudrais pas vous gâcher la lecture de la BD… ou de la nouvelle… ou des deux (ce que j’ai fait).

Munuera rend à merveille l’ambiance de la nouvelle, de la vie de bureau et de ce que j’imagine de Wall Street en 1850.

Bartleby prend vie. Il est le personnage énigmatique, à la fois doux et déterminé, que Melville a inventé.

Un personnage fascinant qui semble refuser la course effrénée dans laquelle la société américaine est en train de s’engager.

Un personnage insondable qui semble mettre en place une forme inédite de rébellion, de « résistance passive » , jetant le trouble dans cet univers administratif bien calibré.





Commenter  J’apprécie          80
Bartleby

Excellente découverte, cette nouvelle d'Herman Melville est particulièrement originale et m'a fait passer un bon moment de lecture. Dans la collection de poche (2019) la nouvelle est suivie de "Notes pour une vie de Herman Melville", ainsi j'ai pu faire mieux connaissance avec cet écrivain dont je ne connaissais que son célèbre "Moby Dick". Un petit livre d'une centaine de pages qui peut se lire en un peu plus d'une heure.
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Pour traiter d'un sujet aussi grandiose que le monarque des cétacés, Herman Melville offre une oeuvre à la hauteur, ou plutôt à l'épaisseur de son sujet ! Le fond épouse la forme, c'est bien dans un océan de pages dans lequel on se plonge avec délices ! L'auteur le confesse d'ailleurs bien lui-même : "Et puisque j'ai entrepris de traiter du léviathan, ne m'incomberait-il pas de me montrer omniscient en la matière et d'épuiser la question ? N'est-il pas de mon devoir de ne laisser rien échapper de lui, pas la plus microscopique semence vitale de son sang ; et de scrupuleusement défaire jusqu'au plus replié des replis de ses circonvolutions intestinales ?"

Pavé historique de la littérature américaine, on m'avait mis en garde pour ses longueurs : exposé concis des us et coutumes marinières, digressions anatomiques, considérations philosophiques sur la vie à bord, peinture méthodique de la vie maritime et ses secrets, présentation minutieuse des machineries utilisées sur les baleiniers du 19e siècle… Je suis pourtant entré assez facilement dans l'histoire, plutôt rythmée au début. Il est vrai que passé les deux cents premières pages, le récit devient riche en documentations et parenthèses de toutes sortes et l'action perd en cadence. On pourrait s'ennuyer au long de ces développements parfois accessoires, mais au détour d'une description sans fin de l'outillage utilisé sur les bateaux il y a voilà deux siècles, Melville a l'art de nous soumettre de somptueux passages poétiques, qui débouchent sur des considérations métaphysiques, essentielles, faisant écho d'une manière ou d'une autre à l'expérience propre du lecteur du 21e siècle. C'est là tout le talent d'un grand écrivain. le lecteur n'est jamais à l'abri de tomber sur une perle lumineuse au fond de cet mer poétique ! Si sous la plume de Melville se dévoilent les secrets enfouis de l'océan, c'est aussi le coeur humain et ses recoins les plus sombres qui est sondé avec la poursuite acharnée du Cachalot Blanc par Achab, si bien que l'on pense lire par moment une parabole venue d'un autre âge.

Au niveau du style et de langue, on touche à la perfection : vocabulaire soigné sans maniérisme, texte foisonnant de références antiques et bibliques, passages entiers relevant de la dramaturgie, Melville éblouit par sa prose et son éloquence !

Ne se contentant pas d'être un chant poétique dédié aux Sept Mers et ses créatures, Moby Dick explore avec esprit des territoires insondables, touchant aux limites de notre humaine condition. Au bout de ce copieux récit, le lecteur ressort un goût salin en bouche, le cerveau comme rafraîchit par l'air marin, instruit, illuminé de sagesse et profondément songeur.

Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

S’attaquer à Moby Dick c’est embarquer sur le Pequod pour un voyage exigeant à travers un récit encyclopédique sur la baleine en général et une baleine blanche en particulier. Les pages défilent et défilent, Achab s’assombrit, Queequeg essaie son cercueil, et vous vous demandez quand est ce qu’enfin va survenir le combat épique dont on sent frissonner les prémisses tout au long des chapitres mais dont on ne voit rien venir avant les dernières pages. C’est un livre du temps long, des plages désertes ou de prison, mais c’est une œuvre dont on ne peut se défaire avant la fin, un monument de littérature. Il y a des pages ennuyeuses, des détails sur la baleine dont vous vous passeriez volontiers mais dans une écriture remarquable, avec des passages très drôles et une maîtrise qui vous oblige à tenir jusqu’à la dernière page.

Bref, un chef d’oeuvre.
Commenter  J’apprécie          81
Moby Dick

Andromède frappée par les embruns, enchaînée aux flancs des falaises de Joppé, Jonas terrifié et coupable, fixant l’orage déchaîné, Pantagruel attendant de front le monstrueux physétère, Nemo cerné par une forêt de tentacules, Winslow Homer peignant le Gulf Stream, Geppetto à la dérive sur son radeau, Quint à l'affût sur l’Orca, ainsi s’étend indéfiniment la liste de ceux qui ont rivé leurs yeux à la surface liquide, ceux qui ont, anxieux, guetté les formes mouvantes sous le voile des eaux. Et si Achab est certainement le plus mémorable d’entre tous, c’est peut-être parce qu’en perdition, chassant jusqu’à l’agonie fantômes et chimères et façonnant dans sa peur la plus brutale des colères, il renvoie à tous le vague reflet familier de quelque condition taquine.



Comme dans tout mythe caressant l’inconnu, des bois tortueux du petit chaperon rouge à la pièce scellée de Barbe Bleue, il y a dans Moby-Dick un peu de cet enfant emmuré dans ses couvertures, n’offrant à l’air libre qu’un couple d’yeux écarquillés et une touffe de cheveux ébouriffés, ses doigts dessinant des angles aigus sur les coutures de son pyjama, s’entendant dire par une paire de parents bienveillants “Allez mon grand, maintenant il faut dormir, tu sais bien qu’il n’y a personne d’autre que toi dans cette chambre, bonne nuit.” et écoutant les pas de ses protecteurs et traîtres disparaître derrière la porte avec le dernier rai de lumière avant de n’avoir plus qu’un mur de ténèbres à fixer fiévreusement, là où chaque forme et chaque bruit devient une menace potentielle. Furieux, émerveillés, craintifs, rieurs ou bagarreurs, d’Ishmaël à Queequeg, de Starbuck à Tashtego, d’Achab au grand cétacé, tous sont une composante de cet enfant s’embarquant pour les rivages nocturnes. Certains s’embarquent pour vivre une aventure, un autre s’attache à payer sa dette d’honneur et un autre s’apprête au départ pour les confins du monde et jusque dans les enfers chasser sa chimère, et tous ont l’impuissance d’un gosse livré à lui même et à ses peurs profondes. Tous ont la stature d’un homme lancé dans une vie qui le surplombe et se devant, pour tenir en garde la folie, de s’offrir un but dans une baleine à conquérir.



Melville a beau peindre une facette entière de l’humanité, il n’en oublie pour autant jamais son rôle de conteur au coin de l’âtre, de ceux qui murmurent avec passion et amusement l’engouement de l’aventure et les mystères des terres inexplorées. Et c’est une virtuosité de suggestion et de modelage d’atmosphères qui sculpte les giboulées glacées de New-Bedford, la mer d’huile brillante du “brit”, la faune humaine abonnée aux bars nocturnes et aux églises obscures, des déambulations dans les ruelles givrées aux embardées du grand léviathan d’ivoire, le bouquin érige l’émerveillement à son plus beau rang. Un émerveillement ciselé dans l’attente, jusqu’aux limites du soutenable, du colossal titan blanc, conférant à l’animal de démesure toute cette aura surnaturelle propre aux êtres de légende et de rumeurs. Et j’aimerais bien défier quiconque aurait lu les premiers chapitres, découvrant un Ismaël fasciné par les lances placardées aux murs du Jet de la baleine, armes démentes forgées pour quelque improbable géant, planté là, comme Jack Driscoll le sera plus tard devant l’antique porte de l’Île du Crâne, je défierais bien quiconque disais-je, de résister à l’envie d’engloutir le reste de l’embarquée du Pequod avec l’avidité d’un gosse devant quelque conte merveilleux.



Bien des héros ont pris la mer pour aller trouver sur l’horizon des créatures fascinantes. L’un d’entre eux tenta d’ignorer les sirènes avant d’être bringuebalé de Charybde en Scylla, un autre, étrange pantin de bois, alla chercher son créateur jusque dans l’estomac - en taille assimilable à une cathédrale - d’un mégalodon, d’autres encore, marins accrochés aux rames de leur drakkar, durent faire face au serpent de mer et au grouillant kraken, mais rare sont ceux qui arrivèrent à la portée symbolique d’Achab et à la puissance destructrice du chapitre final de Moby-Dick.

Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Première lecture audio et quelle expérience !



Que puis-je dire de ce grand roman américain qui n’a pas encore été dit par des générations de lecteurs et d’universitaires qui ont étudié la prose de Melville? Même les personnes qui ne l’ont jamais lu connaissent vaguement le récit de la vengeance du capitaine Achab.



L’histoire en quelques mots :

Achab, capitaine monomaniaque et son équipage partent pour 3 ans à la chasse à la baleine. Lors d’une précédente expédition, Achab a perdu sa jambe lors de sa rencontre avec un énorme cachalot blanc, Moby Dick. Depuis cette mésaventure, Achab chasse de manière obsessionnelle Moby Dick à travers les océans.



« Moby-Dick » est un roman d’aventures aussi gigantesque que l’énorme baleine blanche qui a donné son nom au livre.

Un roman fascinant, tant pour son histoire que pour sa modernité car c'est une audacieuse expérience littéraire (pour 1851 comme pour aujourd'hui). Melville frise le génie philosophique et poétique. Lire ce livre revient à sombrer dans une mer de musique; la symphonie des mots vous enveloppe et vous caresse; non pas un sentiment de noyade mais un sentiment très confortable. Chaque minute en vaut la peine.



En somme, un vrai classique, digne de sa réputation et de son mythe. Personnages mémorables, écriture parfaite et histoire inoubliable où l’obsession d’un homme se mêle à la grandeur de la nature.

J’ai senti l'air salé me frôler le visage, j’ai senti les vagues, et mon cœur battait un peu plus vite à chaque fois que l'un des membres de l'équipage criait: «Là, elle souffle! »



Un livre qui m’inspire un immense respect. Aussi vaste et profond que l'océan, je pense que je relirai un jour Moby Dick. J’embarquerai à bord du Pequod pour refaire le même voyage avec Ismaël et tout l’équipage.



Merci à Babelio et aux Editions Thélème pour cette splendide découverte. Prête à renouveler la lecture audio tant mon plaisir a été total.

Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

J'ai lu Moby Dick à 15 ans et n'y ai rien vu d'autre qu'un extraordinaire roman d'aventures avec des personnages capables d'inspirer effroi, tendresse, humour, mon préféré étant sans doute Queequeg dont le cercueil sauvera Ismaël. J'y ai vu aussi, grâce sans doute à l'enseignement scolaire, les références bibliques et mythologiques. Mais surtout, j'ai adoré ce style qui va plus vite et plus fort que l'Océan, plus vite que la baleine blanche et qui emporte le Pequod vers les profondeurs avec une accélération que même le cinéma n'a pas restituée. Et bien sûr, l'autre bateau, la Rachel, en quête de ses enfants disparus, qui laisse Achab insensible, car, lui, il a un objectif vital, ou mortel, Moby Dick dont Melville sublime la puissance et la gloire. Je crois que c'est mon oeuvre préférée parmi tout ce que j'ai lu, tous genres confondus, et je ne souhaite plus que le feuilleter de temps à autre pour m'imprégner à nouveau de quelques couplets d'anthologie qui me feront toujours frémir.

Commenter  J’apprécie          82
Bartleby

Apparaissant comme un motif inoxydable à l’intérieur de cette nouvelle, le personnage de Bartleby effraye par son incapacité à se soustraire au monde. C’est un être frêle, fantomatique, effacé qui est nouvellement embauché dans un bureau de Wall Street. Aux premiers abords, il ne pèse pas lourd sur son environnement. Mais il introduit pourtant une alternative magique et décisive en «ne préférant ne pas» exécuter les choses que l’on va lui opposer. Cette faculté consistant à «préférer» plutôt qu’à «vouloir» apporte une nuance pratique dans l’affirmation de soi. D’une façon insidieuse mais implacable, en ne disant pas «non» mais en refusant de dire «oui», le pauvre et insignifiant Bartleby va conduire son employeur dans une spirale cauchemardesque dont il ne sortira pas indemne. Le lecteur non plus d’ailleurs, car il ne pourra décidément pas résister à cette évocation simple et implacable du formidable pouvoir de contradiction de l’esprit humain et de la terrible dictature du «je étant libre».
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Tout le monde connaît Moby Dick. Sauf que s’y frotter en vrai, c’est autre chose. Parce que c’est un sacré morceau quand même et parfois, il faut s’accrocher. C’est que l’auteur connaît son sujet à fond et n’hésite jamais à nous le faire savoir. L’intrigue se trouve souvent interrompue par des passages souvent très longs et très techniques sur les différents aspects de la chasse à la baleine et ce, dans les moindres détails (je n'ai pas fait de statistiques mais en gros, je penche pour un ratio de trois chapitres techniques pour un chapitre d'intrigue). Il faut également compter avec le grand nombre de références diverses et variées qui peuvent rendre la lecture ardue, voire abstraite par moment. C'est donc assez long et je pense que le texte aurait gagné en fluidité à ne pas nous abreuver de renseignements, pas toujours pertinents dans le contexte (mais qui suis-je pour en juger, après tout…)



Mais si l'on s'accroche à l'histoire, il y a de quoi se laisser embarquer. Les moments intenses succèdent aux moments plus légers, les moments glaçants aux moments épiques. L’ombre de Moby Dick couve le roman comme une ombre maléfique jusqu’à son apparition à la fin du roman. Je ne cacherai pas que c’est justement le dénouement que j’ai adoré et que c’est à ce moment-là que j’ai apprécié de ne pas avoir décroché. Le combat ultime qui oppose le capitaine Achab à son formidable adversaire prend des airs de combat entre l’Homme et la Nature, entre le Bien et le Mal, dans un déchaînement de violence, d’écume et de sang et avec tant de folie d'un côté comme de l'autre qu'on ne sait plus qui a raison et qui a tort.



En conclusion, je dirais que c'est un roman dont la classification “jeunesse” n'est peut-être pas très heureuse (mais elle ne l'est pas non plus pour Notre-Dame de Paris ou Le Père Goriot, alors…). Mais c'est tout de même un grand roman, dans tous les sens du terme, que je ne regrette pas d'avoir lu, même s'il s'agit sans doute d'un exemple de la littérature du XIXe siècle dans sa plus fastidieuse expression…

Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Je ne vais pas passer des heures à vous expliquer pourquoi, comment, Moby Dick est un chef d'oeuvre absolu de la littérature mondiale, un roman que vous devez lire, absolument !



Je me contenterais d'insister sur un point particulier, destiné à nos chères têtes blondes - ou brunes, ou rousses -, enfin bref... aux jeunes, aux adolescents, aux jeunes adultes et, puis, tiens, à tout ceux qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas franchi le pas, pas ouvert le livre :



- parce qu'ils ont peur de se prendre un pavé pareil sur le pied (cela fait mal, 800 pages ultra-serrées);

- parce qu'ils ont peur de se retrouver dans un récit ésotérique, une vaste parabole sur la vie, une métaphore tirée des saintes écritures (après tout, c'est cela que l'on lit, avant tout, dans les commentaires du livre sur les réseaux sociaux);



A tout ceux-là, je leur dit : ouvrez, ouvrez la cage aux cachalots ! Ce roman est avant tout un roman d'aventure, passionnant, saisissant ! Une plongée dans l'univers de la mer au même titre qu'un 20 000 lieues sous les mers, que vous avez surement lu, pour le coup !



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

Moby Dick est un roman de Herman Melville inspiré de ses propres expériences sur des baleinières.

Il raconte le voyage de marins en quête d'un cachalot albinos qui avait pris la jambe du capitaine de la baleinière, Achab.

La chasse à la baleine est décrite comme particulièrement dangereuse, au point que modifier son testament est une activité comme les autres:

"Et maintenant, pensai-je en remontant inconsciemment mes manches, allons-y pour un plongeon calme et serein vers la mort et la désolation; chacun pour soi et Dieu pour tous."

J'ai apprécié ce roman car cette chasse est observée du point de vue interne, le lecteur suit les événements à partir du regard d'Ismael, un marin qui souhaite partir à la chasse à la baleine sur une baleinière de Nantucket, village connu pour cette activité.

J'ai moins pris de plaisir à lire la fin du livre, que je n'ai comprise qu’après relecture.

Vont-il réussir à attraper cette chimère?
Commenter  J’apprécie          80
Moby Dick

une histoire plutôt sombre.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Herman Melville Voir plus

Quiz Voir plus

Des fleurs pour Algernon (compte rendu 1-10)

Comment s'appelle le personnage principal ?

Jean Martin
Charlie Gorden
Jeanne Dupont
Sabrina Paulette

5 questions
248 lecteurs ont répondu
Thème : Des fleurs pour Algernon de Daniel KeyesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}