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Critiques de Edgar Morin (287)
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Face à l'univers

Pour Trinh Xuan Thuan, les étoiles sont nos lointains ancêtres et nous partageons tous, humains, animaux, plantes et minéraux, la même généalogie cosmique. Formidable vulgarisateur des recherches les plus pointues en astrophysique, Trinh Xuan Thuan interroge ici la place et le rôle de l'homme, tout en rendant hommage à l'incroyable harmonie du cosmos. À ses côtés, il a convié huit personnalités, du scientifique à l'écrivain, du biologiste au peintre, pour interroger ce mystère sans fin.
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Leçons d'un siècle de vie

Papy a fait de la résistance. Tension sur intensité. Tension des propos des idées et des combats. Différences de potentiels entre humains disséminés du bon ou du mauvais côté. Intensité d’une vie de chercheur cueilleur butineur mélangeur. L’expérience est une lanterne qui éclaire le chemin déjà parcouru. Que restera-t-il de ce bouquin : notre monde est complexe, l’analyser conduit à nous tromper souvent, le pognon rend barge et Ils osent tout donc attention. Pardon et merci.
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Pour une politique de civilisation

Paru en 2008, ce petit ouvrage est en fait un extrait d'un livre publié en 1997. Ce qu'Edgar Morin préconise dans ce petit livre est quelque peu prémonitoire de la crise que nous traversons aujourd'hui. En effet, dans la lignée des grands humanistes écologistes comme le fut par exemple un René Dumont, il met en garde dès la fin des années 90 contre l'évolution de notre civilisation vers une technostructure sans cesse dominante au détriment du bien-être. Ce livre fait aussi écho à des ouvrages plus récents comme celui de l’historien israélien Yuval Harari avec Sapiens, une brève histoire de l'humanité. Ces auteurs ont en commun de pointer les travers des civilisations humaines pour la planète mais aussi pour les humains eux-mêmes du fait de la dégradation des relations par la perte des solidarités et entraides, par la dégradation de l'environnement qui entrainent de multiples maux tant physiques que psychologiques et donc par la dégradations de la qualité de vie......La pensée qu'Edgar Morin développe pourrait de résumer à : privilégions la qualité à la quantité! vivons mieux avec moins. Ce qu'il énonce dans cet ouvrage de 1997 est tellement moderne et fait tellement résonance avec ce que prône aujourd'hui tous les mouvements écologistes, défenseurs de la planète, du bien-être humain.... Edgar Morin présente de qu'il appelle une voie plus qu'un programme pour une autre politique de civilisation. C'est clair et surtout encourageant car à le lire tout semble possible. L'optimiste de cet auteur fait du bien.
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Leçons d'un siècle de vie

Une lecture qui fait le plus grand bien en ces temps tourmentés et difficiles.

En nous faisans partager ses leçons de vie, Edgar Morin nous donne à voir, comprendre et revisiter à la fois le monde et notre propre pensée et regard sur humanité.

A lire absolument !
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Leçons d'un siècle de vie

L’ouvrage n’est que faiblement convaincant. Les considérations historiques sont très minces voire caricaturales. Le livre est plus une occasion pour Morin de faire son auto-promotion et de saluer sa propre pensée que de livrer de vraies leçons de vie ou un témoignage profond sur son existence. L’auteur tente de balayer trop de sujets et n’en approfondit aucun, ce qui rend l’ouvrage très superficiel et emprunt de banalités bien ennuyeuses.
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Les souvenirs viennent à ma rencontre

Sur la première page de couverture, Edgar Morin présente son beau visage ridé. Pas de lunettes, quelques cheveux grisonnants, un regard d’une vivacité incroyable. Il a 97 ans.

Au cours des mois qu’il a consacrés à l’écriture de ses souvenirs, il a voyagé. Beaucoup. Amérique du Sud, Californie, Bretagne – qu’il se soit rendu à ces endroits ou à d’autres, peu importe ; ce qui compte, c’est qu’il y a trois ans, il était encore alerte au point de se déplacer au bout du monde. Les festivités organisées en son honneur au cours des dernières semaines et que les médias ont retransmises montrent qu’à 100 ans, il a encore l’esprit aussi vif qu’un gaillard. Quelle joie d’avoir démarré – et terminé – cet essai de son vivant ! A-t-il trouvé la fontaine de jouvence ?

Il commence ses souvenirs par ses rencontres avec la mort au fil des âges, comme s’il voulait la narguer. De manière probablement volontaire, cette entrée en matière lui permet déjà de tracer les grandes lignes de sa vie. La perte de sa mère, la résistance, les voyages, la maladie et les femmes.

Les femmes… Dès les premières pages, on se perd dans les prénoms. Violette, Magda, Edwige, Sabah, Johanne et toutes celles que j’oublie ou qu’il ne nomme pas… Mais quel homme lubrique, cet Edgar ! Un des avantages de vivre cent ans, j’imagine, c’est qu’on peut parler du pétillant de sa vie sans craindre de blesser qui que ce soit. Elles ont toutes disparu, celles qu’il a cocufiées, remplacées, prises sur un simple croisement de regards, en tout cas c’est la facette de ses péripéties qu’il choisit de montrer. Il me plait de penser qu’aucune mémoire n’étant infaillible, il a dû lui arriver plus d’une fois de se tromper de prénom au cours de ses nuits coquines ou de ses réveils douloureux, avant de recevoir le retour de bâton qu’il méritait.

Parce que, évacuons tout de suite ce qui fâche. Qu’Edgar Morin envisage chaque femme qu’il rencontre d’un point de vue charnel – un jouisseur de la vie, a dit de lui une de ses filles – soit. Mais qu’il ne parle d’elles que sous cet angle-là, je ne décolère pas. Monsieur Morin ne lira pas mes mots, je les écrits tout de même. Lui, le scientifique, l’observateur des civilisations, le père de la pensée complexe… Le père de la pensée complexe ! Comment se fait-il que pas une seule fois, il n’évoque la Femme dans toute sa subtilité, jamais ? Ma mère, lorsque nous en avons débattu, l’a défendu et m’a dit « ah mais si, regarde comment il parle de Marguerite Duras ! » Duras, oui. La seule dont il mentionne des statuts d’écrivain, de philosophe, de communiste, de rebelle… Il n’a pas couché avec elle, en effet, et ne se lasse pas de le répéter, d’ailleurs, avec regret. Donc, si on suit sa logique, Marguerite Duras mérite des pages entières dans ce recueil de souvenirs parce qu’elle s’est refusée à lui ? Même Marceline Loridan-Ivens n’a le droit qu’à une petite ligne dans le texte. Elle a du caractère, pourtant, Marceline. Des idéaux. Des combats, qui me semblent proches de ceux d’Edgar Morin. Un passé pas si éloigné du sien, aussi. Alors ? Elle n’existe pas, en tant que personne ? Que sont les femmes, pour Edgar Morin ? De simples partenaires sexuels ? Sommes-nous donc aussi dangereuses que ça ?

Ce sont avec les hommes qu’Edgar Morin observe le monde et débat. C’était le fonctionnement de la France jusqu’à l’éveil du féminisme, on le sait bien. J’aurais attendu d’un sociologue émérite une phrase, rien qu’une, qui m’aurait confirmé que le changement est en marche. Je ne suis pas une féministe militante, mais je finirai par le devenir, si je lis encore un écrit de sociologie contemporain aussi vide sur le sujet.

Une amie auprès de qui j’ai libéré ma colère a hoché la tête et a complété : « et il ne cède pas non plus la place aux Africains, j’imagine, pour plaider leur cause ». Sur ce terrain, je dois dire qu’Edgar Morin n’a pas autant de scrupules qu’avec les femmes. Pas de penseurs africains dans son essai, c’est vrai, mais pour une bonne raison, c’est que s’il a passé de nombreux séjours dans divers pays des continents européen et américain, il n’est pas allé en Afrique ou très peu (il semble s’est arrêté au Maroc), et seulement à de rares occasions en Asie. Or il n’évoque dans ses souvenirs que ce qu’il connait. Force est de constater qu’il n’est pas avare de citations de Mexicains ou de Brésiliens ou encore d’Argentins, lorsqu’il évoque ses voyages dans ces pays-là. Pas de chauvinisme, donc. Juste du machisme.

Ne nous y trompons pas, l’ouvrage est intéressant. Cet homme qui a traversé un siècle entier avec courage, curiosité et esprit critique ne peut, au bilan de sa vie, que dresser un portrait passionnant de la société. La vivacité avec laquelle il raconte son glissement dans la résistance rend ces pages lumineuses. Son analyse du communisme français d’après-guerre est brillante. Elle est autocentrée, bien sûr. Son inimitié avec Jean-Paul Sartre et Jorge Semprun ne laisse aucune place à de l’admiration pour ces hommes et leurs écrits. Il décrit les jeux de pouvoir, les années Thorèz… Une véritable leçon d’histoire. Dans la suite de ses souvenirs, il relate ses voyages sous l’œil infatigable de l’observateur du monde. Mêmes ses anecdotes, légères pour la plupart, permettent de saisir la complexité de ce qui nous entoure. Edgar Morin, en grand spécialiste de la pensée (masculine) complexe, la prouve dans chacune de ses phrases.

Ce texte est peut-être sa dernière dissertation sur la pensée complexe. Il ne la définit pas, il la prouve dans sa narration. Seules les femmes en sont exclues.
Lien : https://akarinthi.com/2021/0..
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Dialogue sur la nature humaine

Ce livre écrit sous la forme d'un dialogue entre Boris Cyrulnik et Edgar Morin est une merveille d'intelligence qui nous éclaire sur la nature humaine, nos mécanismes psychiques et notre biologie.

Il met en avant l'importance de l'amour, de la solidarité et de l'affectivité. A mettre entre toutes les mains!
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Dialogue sur la nature humaine

Plein d'idées intéressantes qui se recoupent de façon très intelligente, établissant des liens entre des domaines académiquement éloignés. Le livre pousse à la réflexion. En revanche c'est comme toujours assez déstructuré, sensation que j'ai souvent en lisant Cyrulnik. J'adore ses idées et ses rapprochements, à mon sens il faut avoir atteint un certain lâcher prise pour lire ses ouvrages.
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Enseigner à vivre

Livre salutaire car il repose la question de l'éducation.

Les instituteurs, les maîtres d'école, les professeurs font un travail admirable et tellement utile. Ce travail pourrait être réalisé dans un meilleur cadre, dans une institution repensée et mieux comprise. L'importance de cette mission est évidente si nous voulons que les générations qui arrivent soient bien meilleures que les précédentes. Dans un monde dominé par les machines, les robots, les ordinateurs, les écrans, les algorithmes ... il est plus urgent que jamais de vivre pleinement notre humanité, à accepter le doute, l'incertitude, l'erreur, l’incomplétude ...
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L'île de Luna

"L'île de Luna" d'Edgar Morin (180p)

Ed. Actes Sud

Bonjour les fous de lectures....

Ceci est un écrit de jeunesse d'Edger Morin et en grande partie autobiographique.

Il aura fallu attendre quasi 70 ans pour qu'il sorte d'un fond de tiroir et voit le jour.

Albert Mercier ( Edgar Morin) est un jeune garçon heureux, à l'imagination débordante et qui est très proche de sa mère.

Leur relation est plus que fusionnelle, obsessionnelle.

Un jour, à la sortie de l'école, on lui a dit que sa mère, qui était en cure, allait rester absente quelque temps.

Il est accueilli avec son père, complètement anéanti, chez sa tante où règne une athmosphère de non-dits sensée protéger l'enfant.

Jamais on ne parlera clairement au jeune garçon d ela mort de sa mère.

Il n'assistera pas aux obsèques.

Tout ce qu'on lui demande est de se comporter correctement et d'être sage avec son père.

Pouor Albert, c'est tout son monde qui s'effondre avec la disparition de sa bien aimé, son ange.

Il lui faudra toute son imagination pour se relever et affronter ce nouveau monde qui s'ouvre à lui.

Roman très émouvant dont les denières pages ont été égarées.

A la demande de l'éditeur, Edgar Morin a accepté d'ajouter un court paragraphe permettant de ne pas laisser le texte inachevé.

Ne jamais cacher la vérité aux enfants.

Dite avec tact et compassion , ils sont tout à fait capable de l'accepter.

Ne rien dire ou louvoyer serait pire et vous perdriez grâce à leur yeux.

Belle découverte.
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Introduction à la pensée complexe

Jusqu’à la fin du XIX ème siècle, l’esprit humain pouvait encore saisir ou du moins appréhender les phénomènes physiques qui l’entouraient. Avec Galilée, Newton, on pouvait encore comprendre. Tout bascule avec Poincaré, Einstein, Bohr et bien d’autres qui introduisent la relativité, la mécanique ondulatoire, et autres théories anti-intuitives et complexes. Or, nous demandons à la pensée de dissiper l’obscurité et de mettre de l’ordre dans le complexe, phénomène réducteur par essence. Déjà, avec l’opposition Darwin-Lamarck, on voyait que tout ne pouvait se ramener à une simple loi sur l’évolution ; le hasard est toujours indispensable, mais n’est jamais seul et n’explique pas tout : Il faut qu’il y ait la rencontre entre l’aléa et une potentialité organisatrice. Notre cerveau est constitué de neurones qui génèrent la connaissance, mais ces mêmes cellules ignorent tout des complexité de leurs connexions. Chez l’être vivant, l’entropie est compensée par une entropie négative liée à l’auto-organisation. Edgar Morin nous initie à une pensée complexe qui est peut être une des clés pour surmonter la compréhension du monde. Nous avons actuellement avec la covid19 un bel exemple de l’ordre sauvé par le désordre : le fléau burocratique de l’administration hospitalière sauvé par le désordre des initiatives personnelles (avait- on déjà vu des chirurgiens brancarder des malades?) Malheureusement ce livre a été pour moi difficile à lire, dans une lexicologie pleine de néologismes assez imperméables, obligeant la relecture de certaines phrases et le recours fréquent au dictionnaire, d’où les 2 étoiles seulement.
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Un festival d'incertitudes

Tracts de Crise (N°54) - Un Festival d'incertitudes d’Edgar Morin, est une petite prose plus longue, un texte concentrant à son essence la certitude de ces incertitudes, celles qui gangrènent la moralité, celles qui échappent à l’humanité, celles qui campent l’être humain à sa juste valeur, la vérité est subjective, la vérité vacille, les intérêts sont presque une identité propre à justifier l’injustifiable. Edgar Morin est un homme des années folles, naissant en 1921, il connut la deuxième guerre mondiale, c’est un philosophe, sociologue et un médiologue, son expérience est la sagesse de ces mots et sa justesse de regarder pour ensuite constater, c’est surtout un penseur de la complexité.

Sa maxime « Attends-toi à l’inattendu. » prend toute son ampleur dans cette période de pandémie et de confinement, ce diptyque est indissociable, l’un regarde l’autre, l’une est naturelle et l’autre un choix de peur et d’incompétence, ce virus attise nos incertitudes face aux désordres qu’il fait place dans toutes les sphères sociétales et mondiales.

Edgar Morin introduit son essai par la prophétie de Bill Gates de 2012, lors d’une conférence, prévoyant cette pandémie virale, incitant à la prévoir pour la combattre. Mais hélas 2020, le COVID19 plonge le monde dans un désarroi sans précédent hors conflit de guerre, aucun pays n’était préparé, pour notre Philosophe, c’est les conséquences de notre conformiste intellectuel et nos habitude qui détestent être dérangés. La France c’est libéralisé, le profit dématérialisant les lits d’hôpitaux, ce tout laissa la place à ce virus pour qu’il puisse tuer, nous avions tombé les armes pour gagner quelques profits…

Ce tract de crise est un texte complet sur cette pandémie et ses conséquences, Edgar Morin pose sa réflexion dans une structuration de pensées bien ordonnées, condensées dans plusieurs chapitres, cette complexité devenu dans cette prose une forme de logique en plusieurs strates qu’il faut identifier et analyser, cette structure de pensée éclaire la situation sans la juger, c’est juste une description et une analyse de constat en désirant se poser les questions du futur et de la ligne de conduite à suivre, ce texte nous ramène à cette femme Hannah Arendt et son livre Condition de l’homme moderne, sur le statut de l’homme et la dimension de « l’homme moderne ».

LE DÉFI DE LA COMPLEXITÉ, son premier chapitre aborde l’inconnu du virus, et des incertitudes nouvelles, de la confusion des connaissances, de cette effervescence incontrôlée laissant place à une domination de « la pensée disjonctive et réductrice » dans la politique et l’économie, régnant sur notre société!

GRANDEUR ET FAIBLESSE DE LA SCIENCE, ce deuxième chapitre montre la complexité de la science et de ces controverses, toujours en proie à des incertitudes, cette ambivalence est l’apanage de la science moderne.

INCERTITUDES ET DYNAMIQUES DE CRISE, ce troisième chapitre est cette crise qu’il aborde dans son livre Sur la crise édité en poche en 2020, cet essai au sous-titre « L’avenir passe par la résistance », nous découvrons l’ambiguïté de l’être humain, ceux de la haine et du vice et les autres de l’espoir de l’avenir, c’est la dérive et solidarité qui s’opposent et tous ce qu’elles se confrontent

UN MONDE INCERTAIN ET TRAGIQUE, ce quatrième chapitre est plus philosophique sur cette notion de mort, celle de la combattre en la retardant mais celle-ci est naturelle à la vie, ce virus nous tue…

DE LA PANDÉMIE À LA MÉGACRISE GÉNÉRALISÉE, ce cinquième chapitre dévoile la dérive de notre société dans sa structure, chaque pays allant dans son sens, chacun désolidarisé de l’autre, se volant des masques, un virus bouleversant notre monde, le politique, l’économie. Nous devons nous interroger, nous poser les questions, sur notre avenir et des changements à faire face à cette société de consommation et d’éphémères…Edgar Morin conclut par cette phrase magnifique :

« En somme, le confinement physique devrait favoriser le déconfinement des esprits.

L’EXPÉRIENCE DU CONFINEMENT cet avant dernier chapitre donne le sens du confinement à travers nos conditions de le vivre et en donne ses limites psychologique, pour une liberté retrouvée et toujours à réfléchir sur les comportements à apporter et l’espoir d’une révolution amorcée.

VERS UN HUMANISME RÉGÉNÉRÉ ?, ce dernier chapitre est surtout une interrogation longue, une réflexion de chacun à chacun, une méditation de soi, il y aura comme souvent une lutte entre deux modes de vies, celle actuelle avec ses démons ou une autre plus humaine, c’est une lutte entre les forces du pire et du meilleur selon Edgar Morin, ou cette lutte antique entre Éros et Thanatos, j’aimerai pour ma part comme Edgar Morin choisir Éros…

Edgar Morin ne donne pas de leçon, il interroge la conscience de chacun, il pose les incertitudes de cette pandémie et du paysage de notre société face à cet événement naturelle de la vie, un virus tuant les femmes et les hommes, les enfants, un virus inconnu, venant de nulle part stoppant l’économie libérale, privant la liberté de certains, creusant la misère sociale, et surtout ouvre les yeux sur la société mondiale et ses carences, Edgar Morin par sa conclusion intime par sa naissance, celle du miracle, de l’amour de sa mère, donnant vie au péril de sa vie, un Gynéco téméraire insufflant le souffle de la vie à cet enfant fragile, et son parcours de vie, de la résistance, la maladie, et surtout l’amour d’une vie, sa femme Sabah, toute cette vie respire le respect d’une réflexion sans machiavélisme, une vie de tolérance et d’amour.

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Un festival d'incertitudes

Peut-être, pour le moment, le plus concret et renseigné de la collection des Tracts de la Crise.
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La Voie

Le développement, oui, assurément. Personne ne remettrait en cause le principe même du développement, un enfant se développe pour devenir adulte, une graine se développe pour devenir un arbre. Mais quand le développement ne rime plus avec épanouissement, ce développement conduit à l’appauvrissement économique, social, moral, culturel, etc.

Nous vivons dans une société mondialisée (regardes où est produit ce que tu consommes/utilises chaque jour), nous vivons dans une société globalisée (tout est interconnecté), nous avons besoin de développement-épanouissement pour vivre.



Alors comment mieux développer, comment mieux nous développer, comment faire que notre civilisation soit pérenne ? Edgar Morin, le maître de la pensée complexe (je dirais de la pensée globale) nous entraîne sur une nouvelle Voie. Nouvelle non moins dans le fond (les réformes proposées ne sont pas nouvelles) mais dans sa forme et dans son impact global sur l’humanité à travers un dispositif de réformes lancées en parallèle pour agir sur les maux de notre société et dans l’ambition : ces réformes, pour réussir, doivent être portées à un niveau international… déjà européen en ce qui nous concerne.



C’est le premier ouvrage d’Edgar Morin que je lis et je suis séduis par sa vision, sa philosophie, ses idées et convictions. Ça donne le vertige mais comment éviter d’aller vers ce type de démarche si nous voulons continuer à vivre sur cette Terre limitée, et à « bien » vivre ensemble.



Edgar Morin, à travers tous ses ouvrages, tente d’éclairer sur la situation de l’humanité pour que chacun puisse prend conscience de la réalité. Ses réflexions ne peuvent interpeller tout citoyen en quête de sens, volontaire pour « changer » et j’espère jusqu’au plus haut niveau de notre société pour transformer ces réflexions en actions.
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La méthode : Coffret en 2 volumes

Les livres d'Edgar Morin ont été des piliers de la structuration de ma pensée actuelle. Je dois reconnaître que j'ai une très grosse dette intellectuelle envers ce penseur hors pair qui sait garder l'observateur dans l'analyse du phénomène et donc, se mettre objet de sa réflexion. Au programme : La complexité, la reliance, l'écologie de l'action, l'émergence, la transdisciplinarité,...
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Face à l'univers

Les collections Manifeste! ont un but assez simple : une personnalité invite des personnes de sa connaissance (auteurs, scientifiques, etc…) à s’exprimer sur un sujet, une valeur…



C’est donc autour de Trinh Xuan Thuan que ce livre se déroulera et le thème n’est autre que l’Univers.



Dans la première partie du livre, l’auteur nous invite dans son intimité : sa scolarité mouvementée entre le Vietnam, la Suisse et les Etats-Unis… Il sera d’ailleurs choisi pour intégrer la prestigieuse université du Caltech à Pasadena. Pourtant, son entourage ne le prédestinait pas à un avenir scientifique mais plutôt littéraire.



Fasciné par Einstein, il fera cependant un peu, puis beaucoup de physique. C’est de là que naitra sa passion pour le ciel. Il deviendra professeur à l’Université de Virginie en 1976. Trinh Xuan Thuan est notamment connu pour ces nombreux ouvrages de vulgarisation. Des livres qu’il tient notamment à publier en français.



La seconde partie quant à elle, nous fait démarrer au commencement : le big bang. Tout cela se finit par un questionnement logique : à quoi ressemble aujourd’hui, notre Univers.



Très rapidement, les faits principaux sont abordés : la découverte de l’expansion de l’Univers en 1929 par Hubble, du fait de l’éloignement des galaxies les unes des autres. Tout cela ne se fait pas au hasard : plus une galaxie est lointaine, plus elle s’éloigne vite. De sorte qu’aujourd’hui, notre Univers observable serait d’environ 45 milliards d’années-lumière, soit bien plus que la survenue du big bang (13,8 milliards d’années).



Sommes-nous le centre de l’Univers ? Cela a t-il un sens ? Tout dépend de la manière dont vous répondez à la question. Par définition, l’Univers n’a pas de limite. Il n’y a donc aucun centre. Mais nous ne captons pas tout l’Univers, uniquement sa partie visible. Il n’est donc pas totalement faux de dire que oui, nous sommes le centre de l’Univers, mais uniquement le centre de l’Univers observable de chaque individu.



Place ensuite aux invités avec, dans l’ordre d’apparition, Jean d’Ormesson (écrivain, il était un membre éminent de l’Académie Française), Matthieu Ricard (moine bouddhiste), Jean-Marie Pelt (biologiste et botaniste), Philippe Desbrosses (agriculteur, docteur en sciences de l’environnement), Edgar Morin (sociologue et philosophe), Joël de Rosnay (scientifique et écrivain), Fabienne Verdier (artiste peintre) et enfin, Jean-Claude Guillebaud (écrivain).



Mon avis : j’ai un sentiment plutôt mitigé après la lecture de ce livre. Le travail d’édition a été très bien réalisé, ce qui rend la lecture agréable. Pour autant, on ne peut pas vraiment considérer ce livre comme un livre pure dédié à l’astronomie. J’ai perdu un peu le fil au cours de la lecture. Pour le style et les invités, il est à noter que la religion est assez présente. Mais cela ne déroge pas vraiment de l’auteur qui en fait très régulièrement mention dans ses différents ouvrages et qui ne déroge pas à son style.
Lien : http://astrobook21.blog/2019..
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L'esprit du temps

Culture de masse : d’emblée, ça grogne. Si c’est la masse, ce n’est pas la culture, voyons, la culture – pire : la Culture – étant élitiste par principe, et la masse informe des humains tout venant ne pourra – et c’est heureux – jamais accéder à un tel Graal. Edgar Morin, au cœur de ces années 60 où la culture de masse prend forme, a le mérite de prendre au sérieux ce que d’aucuns regardent de haut. Il essaie de montrer en quoi le cinéma, la radio, la télévision naissante jouent un rôle primordial dans l’avènement de ce capitalisme de la consommation culturelle duquel nous ne sommes plus sortis depuis ces temps reculés où les stars, que Morin appelle Olympiens, s’appelaient Farah Diba et Liz Taylor. Il montre à quel point la culture de masse est consubstantielle à ce qu’on ne baptisait pas encore à l’époque la société du spectacle et il pressent que les techniques de matraquage symbolique ne sont encore, en ces temps où il n’y avait qu’une ou deux chaînes de télévision, qu’à leurs balbutiements, et qu’ils sont appelés à occuper tout le terrain. Bref, Edgar Morin, dans L’esprit du temps, comprend l’essence d’Internet et des réseaux sociaux avant même qu’ils n’existent.
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Introduction à la pensée complexe

Le concept de complexité est issu des travaux de Wiener et Ashby sur la cybernétique, en 1947.
Celle-ci se proposait de faire collaborer des biologistes, des électroniciens, des psychologues et des physiciens pour étudier les systèmes complexes, leur dynamique et les phénomènes d’auto-organisation auxquels ils donnent lieu.
C’est donc avec les fondateurs de la cybernétique, que la complexité est entrée véritablement en scène dans la science.

Notons que dans son principe, la cybernétique peut être appliquée à l’étude des phénomènes physiques, biologiques ou sociaux.

Dans son livre paru en 2005, Introduction à la pensée complexe, Edgar Morin propose une nouvelle pensée, un nouveau paradigme, capable de relever les défis de la complexité aux niveaux de la physis, de la biologie et de l'anthropologie.

L'objectif d'Edgar Morin, sociologue, philosophe et épistémologue est de mieux cerner et comprendre nos personnes, notre humanité et notre monde.
Il le fait avec lucidité, énonçant que “Toute théorie, y compris scientifique, ne peut épuiser le réel, et enfermer son objet dans ses paradigmes.”
Voici quelques extraits de ce petit livre (158 pages) riche et dense pour les idées développées mais accessible par son écriture fluide et didactique.
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La rumeur d'Orléans

Etudier la rumeur n’est pas simple, parce que la rumeur se tapit dans l’ombre, qu’elle se cache et ne se révèle au grand jour qu’une fois qu’elle a accompli son méfait. En 1969, à Orléans, on raconte d’étranges histoires mêlant traite des blanches et commerçants juifs, et voilà que soudain le vieil antisémitisme que l’on croyait éteint avec la guerre, renaît. Comment et pourquoi ? Une équipe de sociologues se rend sur place pour essayer de comprendre. Ils arrivent un peu comme la pluie après les moissons, trop tard pour ne pas être confrontés au refoulement qui opère dès que l’émotion collective retombe. Ils parviennent néanmoins à établir quelques faits : la rumeur est née des milieux féminins adolescents et est longtemps restée cantonnée aux femmes, mais c’est quand les hommes s’en emparent qu’elle atteint son apogée qu’elle prend un tour politique – l’antisémitisme ne s’exprimant que sur le tard – et qu’elle nécessite un démenti des autorités, que d’aucuns accusent de complicité. La rumeur petit à petit s’essouffle. Beaucoup disent ne jamais y avoir vraiment cru, puis ajoutent qu’il n’y a pas de fumée sans feu. La bête s’est rendormie. On croit l’avoir tuée. Elle n’est qu’en arrêt maladie. Elle renaîtra presque à l’identique ailleurs, à Amiens, dans d’autres villes de province à cheval entre modernité et archaïsme et aujourd’hui elle est prête à bondir à chaque coin de la toile, sous des formes multiples et sans qu’on puisse clairement en trouver les auteurs, car la rumeur se nourrit des fantasmes et des peurs pour créer des mythes que les anti-mythes, qui sont eux-mêmes des mythes, ne parviennent qu’à transformer mais jamais à anéantir. La rumeur d’Orléans est universelle. D’ailleurs, on signale que dans certaines boutiques branchées, il se trame des crimes bien plus ignobles que ce que l’on veut bien nous dire. Je le tiens de source sûre, un témoin direct l’a affirmé à la belle-sœur du cousin par alliance de la collègue de bureau de ma tante.
Lien : https://www.lie-tes-ratures...
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La Marseillaise

Le 14 juillet dernier, quarante ans exactement après avoir gardé, comme pompier, les toits de Paris, je me suis souvenu que La marseillaise est, avec je dois le dire "Maman, papa", une des chansons qui me tire régulièrement des larmes des yeux. Probablement parce que l'attachement à la "mère patrie" puise sa source viscérale dans le lien à la mère, et au père, à l'instar du sentiment de fraternité, comme vient de le mettre en valeur Edgar Morin dans un opuscule consacré au troisième terme de la devise républicaine. le même Edgar Morin qui a tenu, face aux critiques qui lui reprochent son caractère sanguinaire, voire raciste, à défendre ce chant de guerre (de l'armée du Rhin), cette Marseillaise, dans un autre opuscule où il rappelle qu'elle "reste fondamentalement un chant de résistance".



La Marseillaise, c'est d'abord un chant d'espoir. Comme L'Internationale, on n'en chante, et on n'en connait, que le premier couplet, et quelques bribes des suivants. Or La Marseillaise porte en son dernier couplet l'espoir qu'on arrêtera de la chanter, de "chanter ce refrain terrible". Dans un cas comme dans l'autre, la violence, cette grande accoucheuse de l'histoire, est supposée faire advenir une humanité réconciliée avec elle même, une sorte de "temps des cerises", mais un temps des cerise qui s'installerait définitivement. Pour ma part, je ne crois plus - y ai-je d'ailleurs jamais cru -, à la possibilité d'une humanité totalement réconciliée avec elle même, mais cela reste pour moi une sorte d'utopie asymptotique, qui doit nous servir d'horizon inatteignable, mais indispensable. Je crois encore moins que la violence en soit le chemin nécessaire ni même propice. Mais je sais aussi qu'elle est parfois nécessaire, même si elle n'est jamais totalement justifiée. C'est le sens de cette Résistance française qui a opposé la violence au mal fasciste, nazi et collaborationniste.

C'est aussi un chant patriotique et républicain. "Amour sacré de la Patrie" : patriotique d'abord, patriotique surtout. le patriotisme est-il la "seule forme avouable de xénophobie" ou encore la "vertu des brutes", ou bien "l'amour des siens", par opposition au nationalisme, "la haine des autres", ce "patriotisme qui a perdu sa noblesse". Telle la langue d'Ésope, il peut en effet produire le pire ou le meilleur, à la fois forme d'expression de la fraternité humaine, qui peut s'élargir à d'autres, mais peut aussi s'investir de potentialités rivalitaires, qui peuvent conduire au meurtre et à la guerre.

La Marseillaise a aussi contribué à incarner la patrie en République. Elle "lie (...) l'idée de République à l'idée de France". Paradoxalement écrite au départ par un officier monarchiste, mort à Choisy le Roi où une statue lui a été érigée, elle devient très vite un symbole républicain, consacré comme tel en 1879, puis dans les constitutions de la quatrième et le cinquième République : "La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la "Marseillaise". La devise de la République est "Liberté, Égalité, Fraternité". Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple".

Exaltation d'abord de la liberté, "Liberté, Liberté chérie" (couplet 6), contre les tyrans et les despotes qui foulent "aux pieds les droits de l'Homme" (couplet 12), elle "couronne" aussi (on s'en souviens moins) l'Égalité (couplet 9) qui ont vocation à s'étendre au reste de l'Europe et du monde : "le Français n'arme son bras Que pour détruire l'esclavage" (couplet 12).

"La France que l'Europe admire

A reconquis la Liberté

Et chaque citoyen respire

Sous les lois de l'Égalité (bis) ;

Un jour son image chérie

S'étendra sur tout l'univers

Peuples, vous briserez vos fers

Et vous aurez une patrie" (couplet 11)

Même si le mot Fraternité n'apparait pas (il ne sera introduit dans la devise de la République qu'en 1848), la Marseillaise est finalement un appel à la fraternité universelle, quand "les français cesseront de chanter ce refrain terrible".
Lien : http://www.daniel-lenoir.fr/..
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