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Au programme :
L'édito de Patrick Cohen - Où va l'argent de l'inflation ?
Invité : Alexandre Bompard - Président-directeur général de Carrefour
Inflation, pénuries : le PDG de Carrefour face à la crise
Les marques distributeurs, un remède anti-inflation ?
Inflation : encore plus de hard discount ?
Invitée : Nathalie Goulet - Sénatrice UDI de l'Orne
Une sénatrice espionnée par le Qatar ?
La Story de Mohamed Bouhafsi - Une patiente morte de faim au CHU de Dijon ?
Le 5/5 :
Invitée : Christine Pedotti - Directrice de la rédaction de Témoignage Chrétien
Nouveau scandale dans l'Église
Midterms sous haute-tension aux USA
Tennis : l'exploit de Caroline Garcia
La potion magique de Novak Djokovic
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« Si j’ai raconté la Bible, c’est pour permettre au lecteur et à la lectrice moderne de découvrir le texte, de l’entendre. » (p. 13)
(...) Christine Pedotti, directrice de 'Témoignage chrétien', avait lancé une pétition pour qu'une telle commission* puisse exister. Elle y dénonce notamment un autoritarisme absolu dans l'Eglise, avec "l'idée d'un pouvoir qui s'exercerait de droit divin" de la part du prêtre.
"L'abus sexuel sur mineur est lu, par les autorités ecclésiastiques, comme un péché contre la pureté et la chasteté, et non comme un attentat contre une personne, un crime. Au fond, ce qui est stigmatisé dans l'Eglise, c'est le péché contre la pureté", ajoute-t-elle.
(...)
• article de Laure Daussy
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* CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise - depuis 02/2019 )
Jésus ,dont la caractéristique est précisément de s'intéresser aux gens, à leur vie, à leurs histoires, à leurs blessures avant de s'inquiéter de ce que dit la loi religieuse ou les grands principes de la morale de son temps.Il guérit pendant le sabbat, se laisse approcher par les lépreux, se laisse toucher par une femme en situation d'impureté rituelle parce qu'elle a des pertes de sang, permet à une femme de mauvaise réputation de répandre du parfum sr ses pieds....En son temps, Jésus fait scandale parce qu'il fait passer la vie avant la loi. Qu'avez-vous fait de lui?
« — Excuse-moi, ô Éternel, Seigneur Très-Haut, mais vraiment, je ne suis pas doué pour les discours. Je parle lentement, j’hésite, je bégaie, c’est comme ça depuis toujours, depuis que je suis un enfant. Crois-moi, ça ne date pas d’hier, ni d’aujourd’hui, ce n’est pas un prétexte.
Mais l’Éternel balaya l’argument.
— Crois-tu que je ne sache pas ce que font les hommes avec leur bouche ? N’est-ce pas moi qui les ai créés ? Les hommes naissent, ils entendent ou sont muets, ils voient ou sont aveugles, je le sais. N’essaie donc pas de m’apprendre qui peut parler et qui ne le peut pas. Maintenant, ça suffit, fais ce que je te dis. Et quand il te faudra parler, je t’indiquerai ce que tu auras à dire. Allez ! en route.
Devant une telle insistance Moïse aurait pu renoncer à faire valoir son point de vue. Qui oserait entrer ainsi en débat avec l’Éternel ? Mais c’était mal connaître Moïse et sans doute l’Éternel l’a-t-il choisi à cause de cela ; une tête dure. »
En disant que « «Marie a choisi la meilleure part », c'est à-dire la place de disciple, et qu'« elle ne lui sera pas enlevée », il fait comprendre qu'elle ne sera pas contrainte de retourner aux tâches traditionnelles des femmes. Voilà le premier sens de ce texte, avant toute lecture allégorique : non, la place des femmes n'est pas nécessairement dans la vie domestique ; elles peuvent choisir l'étude, qui jusque-là était dévolue aux hommes, et cette meilleure place, non seulement elles peuvent la prendre mais rien ni personne ne peut les en déloger. Pour le dire en termes contemporains, dans cette petite scène, Jésus libère les femmes de leur assignation de genre. Rien de moins.
Comment s'étonner que cette simple lecture ne soit jamais faite dans un monde qui pendant des siècles a assigné les femmes au soin et au service et a permis aux seuls hommes de s'adonner à l'étude?
Dans cette histoire, les commentateurs classiques ne songent jamais qu'il pourrait s'agir d'un enseignement qui concerne les femmes. Le texte est immédiatement étendu à une valeur universelle. A l'inverse, quand Jésus choisi des disciples hommes, on conclut que le sexe est significatif, mais quand un texte semble explicitement ne concerner que le rôle et les devoirs des femmes, on s'empresse de lui donner une dimension allégorique et d'effacer le caractère genré des paroles de Jésus. II s'agit pourtant de paroles fortes, explicites, qui portent une puissance de libération féminine, pour peu qu'on s'autorise à entendre ce qui est réellement dit.
Une messe célébrée au bout de l'an, à la date du premier anniversaire de la mort, dit bien tout ce que cette première année a de douloureux.
C'est l'année de toutes les premières fois sans celui qui n'est plus là, premier anniversaire célébré sans lui, premieres vacances, premier Noël...
Dans ce temps du passage, j'ai marché tantôt dans la nuit, tantôt dans la lumière.
Chaque pensée du monde d'avant est une douleur. Parce que la mort a été d'une absolue brutalité, mon monde a été fendu en deux sans qu'il y ait rien entre l'avant et l'après.
Le deuil est une marée noire. Elle est là, elle dérive lentement et on sait que tôt ou tard elle va arriver, frapper la côte et couvrir tout ce qu'elle touchera de son épaisse couche visqueuse.
« Je vais donc vous raconter la Bible comme je l’aime, pleine de passion et de fracas, de haine et de tendresse, de violence et d’humour. » (p. 14)
J'affirme donc d'entrée que j'étais et suis toujours croyante, chrétienne et inscrite dans la tradition catholique.
La première chose qui me vient à l'esprit pourtant est que la foi ne sert de rien. Elle ne console pas, n'évite aucune douleur, aucun chagrin et elle ne m'a pas laissée moins démunie que n'importe qui dans cette situation. Mon amour a les bras désespérément vides et rien de ce que je crois n'y changera quelque chose. Pour moi qui suis en vie, dans la vie ordinaire et contingente de ce monde, celui où on mange chaque jour, où on dort, travaille et paie des impôts, Claude mort est devenu inatteignable. Quelle que soit la foi en une vie après la mort, elle n'atténue rien ni de l'absence ni du manque, sauf à caresser des chimères. La mort est irrémédiablement une séparation, une béance et un vertige.
Parmi eux, un homme s'avance, rien ne le distingue vraiment des autres. Il a une trentaine d'année, un accent un peu lourd qui trahit son origine, il est de Galilée. A ses fortes mains, aux épaules puissantes, sans doute peut-on deviner un artisan... Comme les autres, il ploie les genoux sous la main de Jean et se laisse immerger dans le courant. Il surgit de l'eau ruisselant, les yeux grands ouverts. Un bref instant, on pourrait croire que tout l'éclat du soleil de midi se concentre sur lui. Jean, peut-être a vu quelque chose. Il demeure quelques instants immobile, suit des yeux l'homme qui regagne la rive. Mais, au pied de Jean-Baptiste, le suivant déjà s'impatiente. A regret, Jean quitte du regard l'homme qui d'un pas puissant et sûr s'éloigne vers le désert.