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Citations de Christine Pedotti (48)


« Si j’ai raconté la Bible, c’est pour permettre au lecteur et à la lectrice moderne de découvrir le texte, de l’entendre. » (p. 13)
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Christine Pedotti
(...) Christine Pedotti, directrice de 'Témoignage chrétien', avait lancé une pétition pour qu'une telle commission* puisse exister. Elle y dénonce notamment un autoritarisme absolu dans l'Eglise, avec "l'idée d'un pouvoir qui s'exercerait de droit divin" de la part du prêtre.
"L'abus sexuel sur mineur est lu, par les autorités ecclésiastiques, comme un péché contre la pureté et la chasteté, et non comme un attentat contre une personne, un crime. Au fond, ce qui est stigmatisé dans l'Eglise, c'est le péché contre la pureté", ajoute-t-elle.
(...)
• article de Laure Daussy

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* CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise - depuis 02/2019 )
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Le deuil est une marée noire. Elle est là, elle dérive lentement et on sait que tôt ou tard elle va arriver, frapper la côte et couvrir tout ce qu'elle touchera de son épaisse couche visqueuse.
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Jésus ,dont la caractéristique est précisément de s'intéresser aux gens, à leur vie, à leurs histoires, à leurs blessures avant de s'inquiéter de ce que dit la loi religieuse ou les grands principes de la morale de son temps.Il guérit pendant le sabbat, se laisse approcher par les lépreux, se laisse toucher par une femme en situation d'impureté rituelle parce qu'elle a des pertes de sang, permet à une femme de mauvaise réputation de répandre du parfum sr ses pieds....En son temps, Jésus fait scandale parce qu'il fait passer la vie avant la loi. Qu'avez-vous fait de lui?
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« Je vais donc vous raconter la Bible comme je l’aime, pleine de passion et de fracas, de haine et de tendresse, de violence et d’humour. » (p. 14)
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Une messe célébrée au bout de l'an, à la date du premier anniversaire de la mort, dit bien tout ce que cette première année a de douloureux.
C'est l'année de toutes les premières fois sans celui qui n'est plus là, premier anniversaire célébré sans lui, premieres vacances, premier Noël...
Dans ce temps du passage, j'ai marché tantôt dans la nuit, tantôt dans la lumière.
Chaque pensée du monde d'avant est une douleur. Parce que la mort a été d'une absolue brutalité, mon monde a été fendu en deux sans qu'il y ait rien entre l'avant et l'après.
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« — Excuse-moi, ô Éternel, Seigneur Très-Haut, mais vraiment, je ne suis pas doué pour les discours. Je parle lentement, j’hésite, je bégaie, c’est comme ça depuis toujours, depuis que je suis un enfant. Crois-moi, ça ne date pas d’hier, ni d’aujourd’hui, ce n’est pas un prétexte.
Mais l’Éternel balaya l’argument.
— Crois-tu que je ne sache pas ce que font les hommes avec leur bouche ? N’est-ce pas moi qui les ai créés ? Les hommes naissent, ils entendent ou sont muets, ils voient ou sont aveugles, je le sais. N’essaie donc pas de m’apprendre qui peut parler et qui ne le peut pas. Maintenant, ça suffit, fais ce que je te dis. Et quand il te faudra parler, je t’indiquerai ce que tu auras à dire. Allez ! en route.
Devant une telle insistance Moïse aurait pu renoncer à faire valoir son point de vue. Qui oserait entrer ainsi en débat avec l’Éternel ? Mais c’était mal connaître Moïse et sans doute l’Éternel l’a-t-il choisi à cause de cela ; une tête dure. »
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J'affirme donc d'entrée que j'étais et suis toujours croyante, chrétienne et inscrite dans la tradition catholique.
La première chose qui me vient à l'esprit pourtant est que la foi ne sert de rien. Elle ne console pas, n'évite aucune douleur, aucun chagrin et elle ne m'a pas laissée moins démunie que n'importe qui dans cette situation. Mon amour a les bras désespérément vides et rien de ce que je crois n'y changera quelque chose. Pour moi qui suis en vie, dans la vie ordinaire et contingente de ce monde, celui où on mange chaque jour, où on dort, travaille et paie des impôts, Claude mort est devenu inatteignable. Quelle que soit la foi en une vie après la mort, elle n'atténue rien ni de l'absence ni du manque, sauf à caresser des chimères. La mort est irrémédiablement une séparation, une béance et un vertige.
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L'effacement séculaire des femmes n'est donc ni le fait de Jésus ni même le résultat d'une écriture masculiniste, mais le fruit d'une lecture qui le fut jusqu'a une date très récente. En faire le constat est extraordinairement réjouissant car si les textes ne sont pas misogynes, il est très facile de modifier nos habitudes de lecture; c'est d'ailleurs ce qui se passe quand ce sont des femmes qui lisent les textes, les méditent et les commentent.
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En disant que « «Marie a choisi la meilleure part », c'est à-dire la place de disciple, et qu'« elle ne lui sera pas enlevée », il fait comprendre qu'elle ne sera pas contrainte de retourner aux tâches traditionnelles des femmes. Voilà le premier sens de ce texte, avant toute lecture allégorique : non, la place des femmes n'est pas nécessairement dans la vie domestique ; elles peuvent choisir l'étude, qui jusque-là était dévolue aux hommes, et cette meilleure place, non seulement elles peuvent la prendre mais rien ni personne ne peut les en déloger. Pour le dire en termes contemporains, dans cette petite scène, Jésus libère les femmes de leur assignation de genre. Rien de moins.
Comment s'étonner que cette simple lecture ne soit jamais faite dans un monde qui pendant des siècles a assigné les femmes au soin et au service et a permis aux seuls hommes de s'adonner à l'étude?
Dans cette histoire, les commentateurs classiques ne songent jamais qu'il pourrait s'agir d'un enseignement qui concerne les femmes. Le texte est immédiatement étendu à une valeur universelle. A l'inverse, quand Jésus choisi des disciples hommes, on conclut que le sexe est significatif, mais quand un texte semble explicitement ne concerner que le rôle et les devoirs des femmes, on s'empresse de lui donner une dimension allégorique et d'effacer le caractère genré des paroles de Jésus. II s'agit pourtant de paroles fortes, explicites, qui portent une puissance de libération féminine, pour peu qu'on s'autorise à entendre ce qui est réellement dit.
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Parmi eux, un homme s'avance, rien ne le distingue vraiment des autres. Il a une trentaine d'année, un accent un peu lourd qui trahit son origine, il est de Galilée. A ses fortes mains, aux épaules puissantes, sans doute peut-on deviner un artisan... Comme les autres, il ploie les genoux sous la main de Jean et se laisse immerger dans le courant. Il surgit de l'eau ruisselant, les yeux grands ouverts. Un bref instant, on pourrait croire que tout l'éclat du soleil de midi se concentre sur lui. Jean, peut-être a vu quelque chose. Il demeure quelques instants immobile, suit des yeux l'homme qui regagne la rive. Mais, au pied de Jean-Baptiste, le suivant déjà s'impatiente. A regret, Jean quitte du regard l'homme qui d'un pas puissant et sûr s'éloigne vers le désert.
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Le « cas Marie Madeleine » est sans doute l’illustration la plus évidente de l’implacable mouvement d’effacement des femmes qui a commencé très tôt dans l’histoire des premières communautés croyantes et qui perdure encore aujourd’hui.
Doit-on l’imputer au modèle culturel patriarcal et masculiniste dominant dans la culture antique ? Certainement. Mais on demeure troublé de voir la puissance libératrice que Jésus a fait jaillir se briser sur un tel mur d’incompréhension et de déni. Le plus dérangeant étant de constater qu’aujourd’hui ce mur résiste envers et contre tout.
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Si incroyable que cela puisse paraître, on ne trouve pas le moindre mot de Jésus qui assignerait les femmes à un "rôle féminin". La modernité est là : pour Jésus, les femmes sont des "hommes" comme les autres.
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Le genre humain, considéré comme un grand individu collectif accomplissant d'époque en époque une série d'actes sur la terre, a deux aspects, l'aspect historique et l'aspect légendaire. Le second n'est pas moins vrai que le premier, le premier n'est pas moins conjectural que le second.
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La justice de Dieu n'est pas une justice qui juge mais une justice qui ajuste, qui rend juste et bon ce qui était faux et mal fichu. Les vies humaines sont suffisamment pleines de misères ; qui peut se targuer de ses mérites alors que tant d'inégalités, tant d'injustices nous sont imposées par notre naissance, par les circonstances de notre existence ? Même si je crois qu'il nous reste suffisamment de liberté pour faire pencher nos actes et nos décisions vers le bien, je me garderais bien de juger les fautes des autres ; suis-je bien certaine que j'aurais fait mieux si j'avais reçu les mêmes cartes qu'eux, si j'avais été moins estimée, moins choyée ? La phrase du pape François : «Qui suis-je pour juger ? » me semble être l'ultime vérité de nos relations avec les autres humains... Elle reprend d'ailleurs l'un des Commandements les plus difficiles de l'Évangile, souvent oublié tant il nous contrarie : « Ne jugez pas afin de ne pas être jugés. » Il s'agit là d'une vérité spirituelle, car il appartient légitimement à la justice humaine de juger et protéger; à la justice humaine, pas à la justice divine qui, elle, est une véritable justice de réhabilitation - si peu que nous acceptions de nous laisser ajuster.
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Un millième de seconde avant d'exploser, « Mike» Leclerc se demanda si son coach tibétain, un connard chauve en robe orange qu'il enrichissait à lui tout seul, avait un truc particulier pour ce genre de situation. Une technique qu'on enseignerait dans les lamaseries, pour rester zen le jour où vous apprenez l'arrivée de la grippe aviaire dans la basse-cour- dans le putain de poulailler où vous bichonnez votre poule aux oeufs d'or.
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Heureusement qu'au jour de la Résurrection [Marie-Madeleine et les autres femmes] ne se sont pas tues ; heureusement qu'elles ont enseigné les disciples ! Paul d'ailleurs sait bien que quelque chose a changé lorsqu'il écrit dans la lettre aux Galates : "Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a ni esclave ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus." Il dit bien que, "dans le Christ", les différences qui jusque-là étaient absolues et déterminaient une hiérarchie entre les juifs et les mécréants, les hommes libres et les esclaves, les hommes et les femmes sont abolies. Pourtant, force est de constater que les usages n'ont pas été modifiés. Les chrétiens n'ont pas transformé les sociétés même quand ils y sont devenus majoritaires. Ils ont coulé leurs règles et leurs pratiques dans celles de leur temps... et les femmes sont retournées au silence. Sans conserver aucun privilège de l'extraordinaire préférence que Jésus avait montrée à leur égard.
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On le constate dans les écrits de Paul. D’une part, il expose d’une manière fulgurante le radical changement introduit par Jésus. C’est la séquence de la lettre aux Galates : « Tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus. Mais si vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » Le propos est limpide : les hiérarchies et les rapports de domination sont abolis, aussi bien entre les maîtres et les esclaves qu’entre les hommes et les femmes. Souvenons-nous que les (hommes) juifs remerciaient Dieu dans la prière quotidienne de les avoir fait naître « juifs et non païens, hommes libres et non esclaves, hommes et non femmes ». En Christ les distinctions sont effacées, tous et toutes sont intégrés dans la « descendance d’Abraham » et en reçoivent les bénédictions et les promesses.
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En disant que "Marie a choisi la meilleure part", c'est-à-dire la place de disciple, et qu'"elle ne lui sera pas enlevée", [Jésus] fait comprendre qu'elle ne sera pas contrainte de retourner aux tâches traditionnelles des femmes. Voilà le premier sens de ce texte [Luc 10, 38-42], avant toute lecture allégorique : non, la place des femmes n'est pas nécessairement dans la vie domestique ; elles peuvent choisir l'étude, qui jusque-là était dévolue aux hommes, et cette meilleure place, non seulement elles peuvent la prendre mais rien ni personne ne peut les en déloger. Pour le dire en termes contemporains, dans cette petite scène, Jésus libère les femmes de leur assignation de genre. Rien de moins.
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Ce que j'ai découvert, c'est que non seulement il y a des femmes dans les évangiles - nombreuses -, mais qu'elles ne font pas tapisserie. Non seulement elles sont présentes dans les moment cruciaux, décisifs, mais Jésus a - si l'on en croit les évangélistes qui en ont rédigé le récit - des relation intenses et particulières avec elles. La rupture avec les usages de son temps est flagrante tant cet homme semble indifférent à ce que nous nommons aujourd’hui les "stéréotypes de genre". Il traite les femmes comme des personnes à part entière, sans leur assigner un quelconque rôle en raison de leur sexe.
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