AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dernières critiques /RSS

Fleur de cendres

La magnifique couverture de Fleur de cendres ne peut qu’attirer l’œil. Son résumé était aussi intrigant car partant avec une héroïne peu banale et un univers qui se voulait féministe. Mais, j’avoue que je n’ai pas vraiment eu de connexions avec le roman, bien que certains points étaient intéressants.

La première moitié de Fleur de cendres a manqué de plusieurs choses pour moi qui se sont malheureusement répercutées sur la seconde partie. En lisant le résumé et en m’imaginant ce que devait être cette sororité de guerrières, surtout à cette époque et dans ce monde, je m’attendais à quelque chose de plus fort. Il y avait un manque cruel de bienveillance. Trop de moqueries, trop de mépris, pas de mise à la place de l’autre. La sororité « mesquine » j’ai du mal. Surtout que les suivantes d’Elsire sont passées par les mêmes étapes que notre héroïne Angre. J’aurais aimé voir plus de compassion, d’entraide, d’accompagnement surtout pour faire un pied de nez à ce monde patriarcal. Elsire était d’ailleurs assez détestable. Difficile donc de s’attacher aux personnages et j’ai très vite eu un certain détachement.

Et c’est regrettable car il y a pourtant beaucoup de points très intéressants dans cette première partie. On voit combien l’éducation d’Angre l’a dissocié de la réalité, les préjugés qu’elle peut avoir, mais aussi de cette soif de liberté qu’elle recherche. Elsire et son mari prouvent aussi que l’aristocratie peut faire le bien, ne mettant pas tous les riches dans le même panier. Cela change énormément de ce que l’on peut lire. La condition de la femme a d’ailleurs une place très importante, et on voit que les privilèges de certaines les enferment dans une cage.

Je n’ai pas compris aussi le message de l’auteure concernant la « beauté ». Pour moi, le fait qu’Angre soit défigurée n’apporte au final pas grand-chose, c’est juste le prétexte qui fait qu’elle peut éviter le mariage et donc rejoindre Elsire. La beauté et la laideur reviennent souvent et là encore… Je ne sais pas… Ce sont des notions tellement subjectives et les mettre en opposition était superflue, voire un peu futile. L’apparence n’est rien en soit, c’est ce que l’on fait qui est important, et les filles le prouvent bien. Mais on avait l’impression qu’être « laide » ou « enlaidie » donnait quelque chose de plus parfois, et qu’être belle était limite un défaut. Donc un traitement maladroit.

La seconde partie a par contre été plus sympathique pour moi. Même si je n’avais aucun attachement, l’action et les mystères qui doucement se révèlent ont donné un second souffle à Fleur de cendres. Lorsqu’Angre décide de prendre sa vie en main tout bascule enfin. La mort qui est un peu le pivot de tout cela par contre m’a laissé de marbre. Trop abrupte et que je n’ai pas comprise non plus dans le sens du pourquoi infliger cela à notre héroïne ? Elle avait déjà décidé de se battre et avait un plan. Mais passons. Avec plus d’action, et une découverte de pas mal de choses, je me suis plus prise au jeu, et c’était agréable pour arriver à la conclusion.

La fin ouverte par contre… Je n’y ai pas trop adhéré dans le sens où nous n’y sommes pas vraiment préparés. Angre rêve de liberté, certes, mais elle l’avait déjà largement obtenu, et il y a aussi ce côté trop féministe du « je n’ai pas besoin d’un homme ». On parle d’égalité homme / femme, pas de combat et le personnage concerné l’incarnait totalement. Avec le côté nouveau de cette relation, c’était aussi abrupte. Mais pourquoi pas. Comme je n’ai pas forcément pu me glisser dans les baskets d’Angre, je n’ai sûrement pas su appréhender tout cela.

Une histoire qui a su ravir pas mal de lecteurs vu les chroniques que j’ai pu lire mais qui malheureusement n’a pas fait écho avec moi. Dommage.

Un tout petit aparté sur Autun, ma ville natale, qui est le lieu de quasiment toute l’intrigue. Une joie de la voir mise en avant, mais une déception ensuite car ce n’est au final qu’un nom utilisé… Les Autunois (et pas Autunéens) me comprendront certainement.
Commenter  J’apprécie          10
Cheminer vers le bonheur avec Bouddha

Être en vie, c’est déjà beaucoup. C’est une chance, un cadeau. Nous sommes pourtant nombreux et nombreuses à ne pas le voir car nous sommes « pollué.es mentalement », et ne nous rendons pas compte de nos propres ressources qui pourraient nous aider à être heureux.

Dans ce livre, Charlotte Cruz a recueilli les propos du Geshe Lhakdor, ancien traducteur et assistant spirituel du 14e Dalaï-Lama (pas n’importe qui !). Sagesses bouddhistes et mise en pratique de la méditation vont vous permettre une réelle révolution intérieure.

J’ai beaucoup aimé cet ouvrage. Vouloir être heureux paraît être une inspiration simple. Elle est d’ailleurs celle de tous les êtres vivants et nous pouvons tous y arriver. Non, le chemin n’est pas aisé, car nous devons être lucides et ne surtout pas nier notre souffrance, mais cultiver le bonheur est possible, un pas à la fois.

En plus d’être un puits de sagesse, ce livre est joliment illustré par Chilly Charly, rendant le voyage encore plus beau et apaisant. Pour ceux qui veulent aller encore plus loin, il est possible d’utiliser ce livre en tant qu’Oracle : vous ouvrez une page et lisez le message qui vous est destiné. Je le conseille à tous !
Commenter  J’apprécie          00
Le Rossignol

J’attendais avec grande impatience la nouvelle parution de cette autrice, j’ai lu tous ses romans précédents et c’est toujours un grand plaisir de retrouver sa plume.

Dans ce roman, nous faisons la rencontre de Tony qui a 10 ans. Il vit avec son papa et sa grand-mère et sa passion c’est d’écouter les oiseaux chanter et de leur répondre comme le font tous les « siffleux » de la région. Il s’entraine durement pour le prochain concours car il veut voir la fierté dans les yeux de son papa, grand « siffleux » lui aussi.

Tony, assez solitaire, va faire la rencontre de Louis, il vient d’arriver de Paris avec ses parents et Tony va tenter de l’initier au chant des oiseaux, à la nature et à la liberté. Ils vont beaucoup crapahuter ensemble et leur amitié va se renforcer au fil du temps, ils vont devenir inséparables. On les retrouve plus tard à l’âge adulte mais que sont-ils devenus ? Ont-ils réalisés leurs rêves d’enfant ? Leurs liens si forts ont-ils résisté au temps et à la vie ?

Ce roman c’est une magnifique histoire d’amitié, de famille, de nature, de rêves d’enfant… Qu’il est plaisant de retrouver la plume de cette autrice, une plume si poétique et si envoutante. Elle nous emmène avec elle dans le monde de l’ornithologie que j’avoue peu connaitre mais que j’ai trouvé très intéressant. Ce petit Tony m’a appris énormément de choses et je ressors de cette lecture grandie et riche de nouvelles connaissances. Je n’écouterai plus chanter les oiseaux de la même façon et j’aurai toujours une pensée pour le Rossignol quand je me poserai le matin dans mon jardin pour boire ma tasse de café et que j’entendrai pépier les petits oiseaux.

Un très beau roman qui m’a permis de m’évader, de rêver, de voler aux côtés de ces magnifiques oiseaux que l’on ne peut que s’imaginer tant la plume de l’autrice est visuelle. Je vous conseille ce magnifique roman sans hésiter et si vous aimez le monde de l’ornithologie alors ce livre vous plaira encore davantage.

Commenter  J’apprécie          10
La guerre olympique

Pierre Pelot, de son vrai nom Pierre Grosdemange, né en 1945 dans les Vosges, est un écrivain français. Il est extrêmement prolifique, on lui attribue près de 200 titres dans des domaines aussi divers que romans jeunesse ou historiques, polars, S.F., sous son nom ou sous les pseudonymes de Pierre Suragne et Pierre Carbonari. Il travaille également pour le théâtre, la télévision et le cinéma où a été adapté son bouquin L’Eté en pente douce.
La Guerre Olympique, roman d’anticipation, date de 1980 et à quelques semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques en France cette lecture m’a semblé très appropriée.
Nous sommes en 2222. La paix mondiale règne, le monde est divisé en deux camps, les Blancs (libéraux) et les Rouges (communistes), les guerres n’existent plus elles ont été remplacées par un affrontement « sportif » tous les deux ans, la Guerre Olympique, un concept qui marie paix, contrôle de la démographie et lutte contre la délinquance.
Le déroulement de ces J.O. d’un genre assez particulier est le suivant : une première série d’épreuves permet de qualifier des Héros (Rouges et Blancs) qui s’affronteront dans une ultime compétition, le Grand Parcours. Tout le sel de l’affaire implique que la défaite d’un concurrent déclenche l’exécution de milliers de personnes dans le camp adverse ! A cette époque, les déviants, criminels, « pas d’accord » et mauvais citoyens se voient implantés dans le crâne un implant d’électrodes fiché dans l’amygdale cervicale qui inhibe toutes les mauvaises pulsions, implants reliés à d’énormes ordinateurs travaillant avec des algorithmes qui déterminent qui doit mourir lors des défaites et explosent dans les crânes, ce qui permet le contrôle et des citoyens et de la démographie qui galope vu les progrès de la médecine qui elle, rallonge les vies.
Pour illustrer son propos, Pelot a choisi quelques personnages représentatifs de cette situation : Pietro Coggio, l’un des Héros c’est-à-dire un de ces sportifs dopés jusqu’aux yeux ; Virginia sa copine ; Yanni Bog, un condamné avec un implant dans le crâne ; Slim, une journaliste stagiaire qui lui propose de le suivre durant les JO et voir ses réactions (si son camp perd, il risque l’implosion !) ; Bec Malenoy, un reporter en quête de scoop ; Mager, un Hongrois, lui aussi implanté, à la recherche d’un type qui serait capable de désamorcer illégalement l’implant… Intéressante revue de détail des ressorts psychologiques des uns et des autres.
Un très bon roman, avec un suspense haletant et sacrément musclé (!) lors de l’épreuve finale suivie par des milliards de téléspectateurs et de potentiels millions d’exécutés en fonction du camp vainqueur.
Commenter  J’apprécie          10
Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès

Si ce roman était un film ou une série Netflix, il serait classé dans la catégorie "docu-fiction".
Romain Puertolas connait sur le bout des doigts l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès et nous l'explique très clairement dans ce roman.
Et tout ce que l'on ne connait pas de cette affaire, il l'imagine ! Plusieurs thèses nous sont présentées en fonction des personnes qui ont dit avoir reconnu un des hommes les plus recherchés de France.
Mais le plus drôle dans ce docu-fiction est que l'auteur retrouve par hasard, Xavier Dupont de Ligonnès. En effet, il habite à côté de chez lui!
Le final est excellent, et reflète complètement l'ensemble du livre!

Beaucoup d'humour et un style d'écriture qui nous interdit de lâcher le livre avant d'en connaître la fin!
Commenter  J’apprécie          10
Ce que je sais de toi

Comment parler de ce roman sans trop en dire, laisser au lecteur le plaisir de la découverte ?
Égypte, années 80, Tarek fils de médecin et médecin lui même vit un quotidien simple entouré de sa mère, sa sœur et Mona, l’amour de jeunesse qui a retrouvé treize ans après.
Leur vie à tous va se trouver bouleversée par une rencontre.
Ce que je sais de toi traite de l’emboîte, des relations familiales, du temps qui passe, des secrets.
C’est surtout un livre magnifiquement écrit, subtil, presque poétique parfois.
Lisez ce premier roman d’Eric Chacour.
Commenter  J’apprécie          10
Thorgal, tome 27 : Le Barbare

Fan inconditionnelle de la série Thorgal, cet album (lu une premieres fois à sa sortie, et fraichement relu) m'a donné un sentiment de mal-être dû à la cruauté du fils du gouverneur romain vis-à-vis des personnages secondaires et des esclaves - même si la série avait jusque-là déjà démontré une violence certaine et cruelle (notamment dans l'album du Pays Qâ),e rapprochement avec notre hsitoire mondiale rend cette histoire plus.... Tangible? (On imagine tout-à-fait une scène similaire durant l'empire romain).
En refermant le livre, je me suis rappelée le sentiment eu à l'époque de la sortie de ce 27e tome, et la peur qu'il n'y ait jamais de tome 28 pour connaître le sort de la famille de notre héros!
Un tome mi-figue mi-raisin comme on dit, qui fait avancer l'histoire générale de notre viking, mais qui n'apporte au final pas de grand changements ou de nouvelles idées narratives. Décevant donc.
Commenter  J’apprécie          00
La lampe d'Aladino : Et autres histoires po..

La lampe d’Aladino et autres histoires pour vaincre l’oubli.
12 nouvelles.

C’était à la fin de la guerre entre le Pérou et l’Equateur, le Vieux et le dentiste étaient revenus à El Idilio où « ils »avaient fait sauter la cathédrale construite par Galan. Avait il survécu? …

L’hôtel « Z »se situe à la frontière entre le Pérou, la Colombie et le Brésil, enfin, il s’y trouvait car la forêt prend lentement possession des chambres. Il y avait séjourné avec le Sept, merveilleux dessinateur avec les sept doigts qui lui restaient suite à une entrevue avec des militaires. On ne savait plus qui avait construit le « Z »mais beaucoup d’histoires circulaient comme celle du colonel Morrison qui trouvait les « yacarés », des caïmans, trop petits et fit venir un grand crocodile mâle du Nil où le Sept qui parlait d’un danois resté au »Z » a cause d’un chagrin d’amour qui avait laissé une petite bouteille avec une sirène à l’intérieur…

Il visitait Alexandrie pour sa bibliothèque et à l’hôtel il y avait croisé une des « dernières grecques », elle lui avait donné rendez-vous au café Miramar…

Ils dînaient dans un restaurant bohème de Santiago et faisaient le tour des disparus depuis leur dernière rencontre, alors, forcément, ils évoquèrent le Sauvage en vidant des verres…

Il avait rencontré Marly à une cérémonie du cours de bonnes manières à Santiago, ils avaient 14 ans, ils s’étaient donnés rendez-vous pour le lendemain, il attendit longtemps, il lui faudra quelques années pour la revoir…

C’est à Hambourg qu’il avait rencontré Kurt, marin contrarié. Ce dernier l’avait consolé quand il avait été tabassé dans une manif. Puis il avait été chez lui sur l’île de Sylt et avait fait connaissance de Silke, sa femme…

Sur l’île de Lenox, il y a un arbre, seul, il attend, « fier, vertical »

Le thème de ces nouvelles, c’est l’oubli, amours, voyages, mémoire et souvenirs. Sepúlveda nous parle de tout ça en entremêlant politique et luttes sociales, douloureuses souvent, il est chilien, exilé.
Oubliez le titre, Aladino n’a pas de lampe et son histoire n’a aucun point commun avec le conte arabo persan, mais la magie opère quand même.
Commenter  J’apprécie          00
La famille Huxtable, tome 5 : Le temps du s..

Comme dans le tome précédent, le livre commence avec une jeune veuve bien décidée à mettre le grappin sur l'un des hommes de la famille Huxtable, mais cette fois il ne s'agit pas pour la jeune femme de se mettre à l'abri du besoin grâce à un riche protecteur. En effet, après dix années de mariage avec un homme qui avait l'âge d'être son grand-père, Hanna est bien décidée à profiter des plaisirs d'une liaison avec l'homme le plus séduisant qu'elle puisse trouver, Constantin Huxtable.

Il est ici beaucoup question des apparences dont il faut se méfier. La duchesse n'est pas si frivole et Constantin est loin d'être diabolique, encore faut-il qu'ils osent quitter cette carapace protectrice…

J'ai trouvé amusante la demande en mariage, ou plutôt les difficultés qu'a le héros à se lancer… D'autres aspects de l'intrigue m'ont laissée plus dubitative.

Cette fois encore, la lecture est loin d'être déplaisante, mais elle ne m'a pas vraiment enthousiasmée.

Ainsi "La Famille Huxtable" ne m'a pas autant plu que d'autres séries de Mary Balogh. Ce sont des romances tout à fait correctes, qui font le job, mais il manque le petit quelque chose en plus qui donnerait de l'intensité à la lecture…
Commenter  J’apprécie          20
Poisson d'amour

Poisson d'amour... pour le meilleur et pour le pire !

Un des premiers romans de Didier van Cauwelaert, annonciateur de ce que sera une grande partie de sa bibliographie, si j'en crois ce que j'en ai lu. Comme dans Un aller simple, et Le principe de Pauline, pour ne citer qu'eux...

L'histoire commence par une belle histoire, de beaux sentiments, dénués de mièvrerie, juste ce qu'il faut de cocasserie et de drôlerie, contée d'une belle écriture pleine de poésie et de jolis mots... et l'on a envie que cela dure !

Et cela dure jusqu'aux trois quarts de la belle histoire. Alors, par peur de tomber dans la mièvrerie des bons sentiments, par recherche d'un effet de style ou toute autre "bonne" raison que j'aimerais connaître (écriture sous hallucinogènes ?)... tout se déglingue !

Tout se déglingue, pourquoi pas ? Je serais même plutôt pour ! Mais dans la limite du supportable, du lisible et du respect du lecteur. Et là ce n'est pas le cas, on est à la limite du foutage de gueule.

J'ai fini péniblement et en diagonale cette histoire de débilités amazoniennes, jusque, sur le même formatage que mes lectures précédentes de cet auteur, un dénouement bâclé. Ce Poisson d'amour conclura mes lectures des romans de Didier van Cauwelaert : trop d'enthousiasme annihilé par trop de déception !
Commenter  J’apprécie          00
La Dame des tours, tome 1 : Sous l'aile de ..

C'est l'histoire d'une guerre larvée entre deux cités rivales du nord de l'Italie, aux XIVe siècle, éclate au grand jour. Ce n'est pas juste une lutte contre des territoires contestés. Elle s'inscrit dans une lutte plus large qui ravage tout l'empire: l'éternelle rivalité entre les rossi, le parti fidèle à l'empereur et les bianchi, fidèles au pape.
Dans cette lutte, les familles nobles qui dirigent la ville de Trevigliano, ont choisi de soutenir l'empereur qui protège leur liberté. En revanche, le patriarcat qui gouverne Verenza, dominé par son évêque Rugiero dal Pieve, forme le principal rempart de la papauté dans ces confins du nord-est de l'Italie.
Il en sort un livre assez inclassable, un roman fantastique destiné plutôt aux adolescents, voire jeunes adultes , mais dont l'univers se trouve au moyen-âge du XIVe siècle, centré sur l'Italie. Mais se mêle à ce tableau des figures de la mythologie japonaise qui se transforment.
Aussi hybride que cela paraisse, cela fonctionne plutôt bien.
Maintenant, sur la forme, j'ai été surprise de trouver un vocabulaire plutôt élaboré, surtout pour ce genre de littérature. Mais, gros bémol, de très grosses coquilles non corrigées qui émaillent tout l'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          10
Lucy Bird à la recherche du jardin d'Éden, tom..

Incontournable Roman Mai 2024


La maison Druide propose une série pour le lectorat Jeune adulte (JAD), avec un mélange parfumé de forêt nordique, de science botanique et de quête personnelle, à déguster comme un bon thé à l'érable. Un roman idéal pour les amateurs et amatrices de sciences et d'Histoire, qui aiment apprendre en lisant.


1861. Avoir des origines modestes n'empêche aucunement l'ambitieuse et passionnée des plantes Lucy Bird de s'être formée aux sciences botaniques et de maintenant représenter sa Majesté la Reine Victoria, pour le compte du Kew Garden de la Royal Botanic Society de Londres. Chasseuse de plantes, elle réussi à obtenir le mandat de découvrir des plantes potentiellement précieuses dans le Nord canadien, plus précisément au Québec. Avec l'aide d'un coureur des bois expérimenté et parlant l'innu-aimun, Étienne, Lucy s'engage dans un voyage qui n'a rien de facile, dans une forêt vaste qui n'est pas sans dangers. Consciente que son statut de femme requiert encore plus de faire ses preuves auprès de ses collègues, Lucy se montre déterminée, téméraire même, bien plus capable et débrouillarde que le laisse croire son côté british. Surtout, un élément de son passé, qu'elle tente d'enfouir en elle, pourrait bien resurgir, sur ses terres où la Nature et les premières nations sont intimement liées. Alors que la rencontre avec des innus, récemment attaqués par des Blancs, laisse présager la fin de leur voyage, Lucy devra ruser et employer ses nombreuses connaissances afin de les sortir de cette délicate situation. Une situation qui va tourner à la mission de sauvetage.


Je le précise d'entrée de jeu, c'est un roman avec de nombreuses descriptions et de nombreuses incursion dans le passé de l'héroïne. Il tient plus de ces romans qu'on savoure pour le voyage que ces romans qu'on lit pour l'expédier. On y trouvera de nombreuses références aux plantes et aux techniques d'époque, bien sur, et l'auteur se permet de prendre le temps d'asseoir les impressions et constats de son héroïne. L'avantage, c'est qu'on a l'impression d'être avec elle, mais cela ralentit le rythme. En même temps, je n'ai pas souvent vu des œuvres qui ont mit autant de travail sur le décor de la forêt boréale, alors personnellement, avoir cette richesse de détails me plaisait. Certains passages m'ont même fait sourire, surtout celui sur le "plus grand monstre des marais", dépeint comme un être impitoyable et impossible à battre, qui est en fait un être minuscule et qui fait pester les québécois et autochtones depuis toujours et dont je vous laisse deviner le nom.




Nous croiserons la route d'une première nation, les innus. Je suis vraiment heureuse de retrouver leur langue dans le texte, avec des traductions en bas de page. Nous avons trop peu souvent la chance de voir cette langue, et la voir intégrer une œuvre littéraire jeunesse ne peut que la mettre en valeur. Je rappelle que sans les premières nations, nos ancêtres français n'auraient jamais tenus le premier hiver. Il y a donc un devoir de mémoire et de respect envers nos communautés natives, dont la riche culture est définitivement à connaitre. Leurs savoirs sur la forêt, leur respect pour le vivant et leur conscience écologique sont autant d'aspect qui seront traités dans le roman. L'animosité entre les deux groupes ethniques, autochtones et allochtones, est également présente, car si l'accueil fut à priori courtois, le traitement envers les autochtones par la suite par les Blancs ne l'est pas du tout. La menace de leur extinction ne date pas d'hier.




Plus on avance dans l'histoire, plus on découvre aussi l'histoire de notre héroïne, issue des quartiers mal famés, orpheline car abandonnée, et ayant vécu la perte d'une personne d’importance. De plus, au-delà de la dimension historique, nous avons aussi une réalité scientifique différente. À une époque encore très croyante et à l'éducation plébéienne limitée, faire valoir le potentiel curateur et bénéfique des plantes devait être relativement difficile à faire. Néanmoins, nous verrons que les autochtones avaient bien plus de savoir de ce côté.




Quand à Lucy elle-même, elle est courageuse et décidée, fière également, et en ce sens, elle me semble avoir beaucoup en commun avec nos ancêtres femmes autochtones, dont beaucoup d'entre elles étaient des meneuses et des cheffes de famille. L'avis des femmes étaient important dans plusieurs des différentes nations. Il y a une dimension du roman qui se consacre à sa psyché également, alors nous avons le loisirs d'observer les débats, les incertitudes et les luttes qui se déroulent en elle, sans parler de ses valeurs, confrontées à plus d'une reprise. Oh, et elle parle un français impeccable, une langue qui avait bien plus de reconnaissance à cette époque, j'ai souvent l'impression.


Avoir ici un roman d'époque n'empêche pas un niveau de français élégant et vous ne trouverez pas de "joual", ce langage familier québécois qui se parlais davantage à l'époque. Étienne parle la langue innue, le personnage de Kashiashtan, chef innu, parle également la langue de Nelligan. En somme, on a pléthore de personnages bilingues! Il est à noter qu'à l'instar de l'innu-aimun, l'anglais est également préservé et traduit en bas de page, mais est largement moins présent ( pour une fois!).


En somme, Benjamin Alix nous invite dans une incursion fascinante de la nature nordique et de son peuple, malmené, mais toujours fier, dans un décor à la fois enchanteur et impitoyable, qui ont fait rêver les gens en quête de liberté d'autrefois au même titre que nos actuels touristes. La Belle Province continue d'être un endroit magnifique, même si les enjeux lié à sa préservation restent très présents, mais nous avons peu de romans jeunesse pour en parler plus précisément. De même, nous avons depuis peu de romans pour aborder les enjeux liés aux premières nations, dans toute ses formes de violence et sans tomber dans le jugement. Ici, il est assez clair que les innus constituent un peuple d'une grande richesse culturelle, qu'on a injustement traités et qu'on a longtemps traiter en inférieurs du fait d'un mode de vie en adéquation avec la nature. Une ironie quand on constate qu'ils avaient raison: Nous sommes tous une part de cette nature et elle pourvoit à tous nos besoins, du moment qu'on l'apprécie et qu'on sache s'en contenter. L'Homme Blanc européen, avec sa cupidité et ses délires de grandeurs, n'a pas épargné le territoire et les premières Nations en ont très largement payés les frais. Quand aux sciences médicales, elles proviennent de cette même Nature qu'on s'évertue à instrumentaliser. Ironie, quand tu nous tiens. Je vous invite donc à lire ce premier tome d'une série en contexte historique, rempli de plantes et de rencontres surprenantes, où cette fois la nature québécoise n'est pas adoucie par le courant littéraire du terroir qui l'a un peu trop édulcoré, et où le "Nouveau-Monde" est en réalité un monde déjà ancien qui se fait lentement spolié de ses ressources par un autre.




Pour un lectorat jeune adulte, 17 ans + ** Mais les ados qui s'y intéressent peuvent s'y glisser sans problèmes, il n'y a ni viols ni scènes violentes graphiques.




Commenter  J’apprécie          10
Les matins de Jénine

"Les Matins de Jénine" raconte l'histoire de la famille palestinienne Abulheja sur plusieurs générations, de 1948 à la fin du XXe siècle, abordant l'exil, la perte et l'identité. Une lecture si poignante, de loins le livre qui m’a fait le plus pleurer, enfin bref un roman qui marque et qui reste avant tous très instructif, free Palestine 🇵
Commenter  J’apprécie          00
La question

Un livre siii difficile à livre, j’ai pleuré et j’ai du faire quelques pauses sur ma lecture… se rendre compte de l’horreur du comportement humain. Un vrai documentaire sur la torture physique et psychologique durant la guerre d’Algerie, autant profiter de ce témoignage qui n’est aujourd’hui heureusement plus censuré
Commenter  J’apprécie          00
Jamais plus

Commenter  J’apprécie          00
Verity

L’intrigue est vraiment top, le plot twist à la fin >>> , et la lecture est super fluide et nous accroche comme la plupart des livres de cette autrice j’ai envie de dire le plus gros problème c’est qu’ il y’avait beaucoooup trop de smut ce qui a juste gâché la lecture c’est dommage !
Commenter  J’apprécie          00
Plonge avec moi, tome 1 : Souffle contre so..

Je suis juste bouché bée…
Après avoir lu le livre nymphéa, on m’a conseillée « plonge avec moi » qui était soit disant dans le même style !
Mais je m’attendais à tout sauf à ça, ce livre est la version de nymphéa x1000, ils n’ont rien avoir ensemble en réalité. Les émotions ressenties durant cette lecture et plus particulièrement à la page 343/344 m’ont bouleversée.
J’ai lu ce livre en un rien de temps, j’ai juste hâte de lire le tome 2.
Je n’en reviens encore pas de cette lecture, des retournements de situations et des personnages impuissants fasse à ce qu’il se passe.
Accrochez-vous, cette lecture n’est pas pour tout le monde !
Commenter  J’apprécie          00
Nous autres

Découvert dans le mage du Kremlin, j'ai voulu lire ce livre qui a inspiré les plus grandes dystopies du XXeme siècle.
Effectivement, on retrouve un peu la trame de 1984, l'histoire d'un numéro (ici il n'y a pas d'individu) bien intégré dans cette société froide et calculatoire, qui suite à une rencontre va sentir progressivement le doute s'insinuer en lui. Progressivement, il va décrire l'ouverture de ses yeux sur le monde dans lequel il vit et le malaise qui va s'insinuer. Comme certains l'ont écrit, ce qui est bouleversant dans ce récit, c'est qu'il respire le vécu. On imagine bien que c'est son propre malaise vis à vis d'une dérive totalitaire qu'il écrit.
Je ne peux en aucun cas nier la valeur majeure de cette œuvre littéraire, mais pour autant j'ai été un peu gênée par le style haché et saccadé. J'ai parfois eu du mal à le suivre, ne comprenant pas toujours les transitions de lieux et de contexte. C'est cohérent avec l'angoisse et la confusion du personnage mais ça a un peu gâté ma lecture.
En conclusion, je dirais que si vous êtes amateur de dystopies, vous devez avoir lu ce livre qui a inspiré tous les autres.
Commenter  J’apprécie          10
Fortune de France, tome 1 : Fortune de France

Une des series de livre les plus connue dans le domaine des romans historiques.Cette saga balaye l'histoire de france et ce premier tome se deroule sur vingt ans de 1547 (mort de francois premier)à 1566 et est ecrit en ancien français ce qui peut rendre la lecture un peu plus difficile.Rythmee,collant aux événements,cette suite de livre est incontournable pour qui est passionne d'histoire de France.
Commenter  J’apprécie          10
The Infinity War

Ce comic n'est pas celui qui a inspiré le film de Marvel. C'est du même auteur, ça en est la suite (il y a bien une autre histoire avec Adam Warlock entre les deux), et c'est beaucoup moins intéressant. Sauf peut-être pour Thanos qui y est plus complexe.

C'est une autre histoire cosmique de fin du monde où même les plus grands héros sont minuscules face à l'univers et à ses entités-concepts.

Pour ceux qui sont curieux de lire Jim Starlin, le père des délires cosmiques chez Marvel, je conseille fortement son The End, plus récent et son comic le mieux accomplie (à mon humble avis). Ça a été publié comme un roman graphique. (Aucune idée si ça a été traduit en français, par contre.)
Commenter  J’apprécie          30


Suivez toutes les critiques de la presse Voir plus

Actualitte

3301 critiques

LeFigaro

4052 critiques

LeMonde

5765 critiques

Lhumanite

509 critiques

Liberation

2718 critiques

Bibliobs

2492 critiques

LePoint

1265 critiques

LesEchos

1330 critiques

Lexpress

4147 critiques

Telerama

3479 critiques

LaPresse

2664 critiques

LaLibreBelgique

2171 critiques










{* *}