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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mathilde, prof d'histoire géo est mariée et mère d'une grande fille.
Le confinement leur tombe dessus et amène chez elle sa part d'insomnies, de perte du toucher, de questionnements divers.
Elle suit depuis toujours les événements du monde qu'elle prend le plus souvent de plein fouet.
Épuisée, elle décide de faire une voyage seule pour tenter de remettre ses idées en place.
Ce sera Israël, destination de dernier moment.

Ayant adoré « Jacob Jacob » j'étais heureuse d'ouvrir un roman de l'auteure.
Pourtant je ne suis pas tombée sous le charme.
Certes, il y a beaucoup de réflexions intéressantes, mais je suis restée le plus souvent extérieure à l'histoire de Mathilde.
Son séjour en Israël m'a paru décousu et peu crédible.
Bref, une petite déception.
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Mathilde est mal dans sa peau : pandémie, guerre en Ukraine, décès de son grand-père, elle en vient à devenir insomniaque et à perdre le sens du toucher. C'est alors qu'elle tombe sur un mystérieux écrit de son grand-père qui la pousse à revenir aux sources de son judaïsme travers un voyage en terre d'Israël. de Tel Aviv à Jérusalem via le Golan, ce sera une suite d'expériences et de rencontres, y compris avec des membres de sa famille, et l'obsession de la musique de Leonard Cohen, un périple sous la tension du danger.
A l'issue de ce court périple de quelques jours, aura-t-elle retrouvé une forme de sérénité intérieure ?
Aura-t-elle trouvé le "bon accord" entre elle-même et le monde ?
J'attendais mieux : si le style est allant et direct, je n'ai pu me départir parfois de l'impression d'une certaine confusion.
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J'ignore encore qui est sur le qui vive dans ce roman. L'héroïne dans son errance est si peu sur le qui vive qu'elle se met en danger. Ainsi lorsqu'elle est prise en stop, elle est se fait sermonner en ces termes : " Non mais t'es une psychopathe ou une gauchiste pour faire du stop ici ? Tu veux avoir la mort de nos chers soldats sur la conscience ? Allô, tu vis où ? Parce que l'espérance de vie, seule sur cette route, elle est à peu près de cinq minutes, les plus sauvages t'auraient massacrée sur place, les plus intelligents t'auraient enlevée et emmenée à Naplouse ou Ramallah pour t'échanger contre dix mille terroristes, et là qui serait venu te chercher, hein, dis-moi ? Et ça aurait coûté combien à l'armée ?"


La mort de Léonard Cohen en 2016, les années COVID 2020-2021, la disparition de son grand-père, la découverte d'un manuscrit racontant la création d'un violon dans les affaires du grand-père, le déclenchement en 2022 de la guerre en Ukraine, la perte du toucher et le blocage juste avant d'aller en cours, voilà ce qui pousse Mathilde à tout quitter : son travail de prof d'histoire-géo, son conjoint Julien et leur fille. Un soir, elle part sans laisser d'adresse, elle prend un taxi sans but précis, elle prend un avion

Bien sûr, Mathilde est proche de Valérie Zénatti et le récit profite de l'expérience de son autrice, mais je trouve qu'il manque de cohérence, l'errance est sans but véritable , la nuit dans un char est peu vraisemblable et la pièce de théâtre rappelle le Quatrième Mur de Sorj Chalendon mais en moins percutant car ici c'est le sujet de quelques pages seulement.

Lien : http://www.lirelire.net/2024..
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Je connais de Valérie Zénati, ses traductions sensibles de l'oeuvre de Aron Appelfeld et le très beau « Jacob Jacob ». Ces souvenirs ont suffi pour que je me lance sans hésiter dans la lecture de son dernier roman « Qui vive », avec la quasi certitude d'une complicité à nouer au fil des lignes. La perspective d'un voyage guidé par le fantôme lumineux de Léonard Cohen était sans doute pour moi une motivation forte, confortée par ses retrouvailles avec Israël dont je ne peux m'empêcher de mesurer l'écho au contexte terrible des derniers mois, dans la surenchère de l'horreur. Peut être est-ce là la raison qui ne m'a pas permise d'adhérer pleinement au texte de Valérie Zénati. J'ai voulu pourtant mettre mes pas dans son voyage. Je l'ai accompagnée dans la spirale du vide qu'elle raconte dans la première partie, celle qui lui fait rejoindre l'aéroport pour partir et choisir dans un inconscient maîtrisé, la destination de Tel Aviv, portée par le souvenir de Léonard Cohen, tout entier dans la sincérité singulière et la force poétique de ses textes.
J'avoue avoir décroché ensuite, dans les deux parties qui structurent son récit. Malgré la description de son itinéraire en voiture vers Jérusalem, je ne suis pas parvenue à donner corps au pays qu'elle évoque. Son texte semble rester au bord de quelque chose, les murs blancs de Capharnaüm, le lac de Tibériade, le plateau du Golan sont esquissés dans un décor qui reste pâle, animé par trois rencontres qui elles aussi s'inscrivent dans le registre d'impressions fugaces. La rencontre fortuite des restes d'un char dans les ruines d'une maison m'ont semblé un artifice timide pour évoquer une réalité autrement plus dure. L'arrivée à Jérusalem dans la troisième partie reste sur le même registre, l'épilogue sanglant du récit ne permet pas de sortir cette impression d'ambiguïté que j'ai ressenti au long de la lecture.
Le livre a été écrit avant les évènements de cet automne 2023, je n'attendais pas bien sûr un témoignage sur une réalité contextualisée au plus près. Toutefois, le texte reste pour moi étranger à la réalité de ce territoire et le récit de Valérie Zénati tient plus d'un voyage intérieur que d'un véritable périple de découverte.

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Mathilde semble mener une vie tranquille entre son métier d'enseignante en histoire-géographie, son mari attentionné et compréhensif et sa fille, une ado très vivante.
Pourtant, le jour où Mathilde regarde un concert de Léonard Cohen en vidéo, juste après le décès du chanteur en 2016, sa vie change de ton. le chanteur explique son manque d'inspiration et interrompt le concert.

Mathilde est prise d'une sorte de vertige personnel : elle perd le sens du toucher, perd ses repères, trouve d'énigmatiques lettres dans les affaires de son grand-père. Des dates l'obsèdent : celles des attentats en France, Bataclan, Hyper-casher, Nice, Charlie-Hebdo.

Mue par une sorte d'injonction intérieure, elle annonce qu'elle part en Israël, à Jérusalem, sur les traces de Léonard Cohen.

L'auteure a écrit ce livre avant le 7 octobre et l'attaque du Hamas sur Israël. Nous sommes tous pris dans cette tourmente d'une actualité chaque jour plus inquiétante. Les faits racontés s'inscrivent sur un arrière-plan de pandémie qui bouleverse tous les repères. Il n'y a plus de pandémie aujourd'hui mais l'angoisse face à la montée des intégrismes de tous ordres et aux décisions de certains chefs d'État plus soucieux de leur carrière que de la paix du monde, cette angoisse se ressent au quotidien. Malheureusement, Valérie Zenatti ne manquera pas d'éléments pour écrire une suite à ce livre.
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