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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La résilience d'une enfant.

Le roman se déroule à Philadelphie, en 1918, alors que la grippe espagnole fait rage et plonge de nombreuses familles dans la détresse et la misère. Les orphelinats accueillent de plus en plus d'enfants. C'est le cas de Pia Lange, une immigrée allemande de 13 ans.

Une histoire poignante portée par une enfant courageuse, livrée à elle-même.

Si Pia m'a touchée en plein coeur par sa force, Bernice m'a, quant à elle, fait bouillir. Ses choix sont condamnables, impardonnables, quelles que soient les raisons qui la poussent à agir de la sorte. La douleur et la détresse - aussi grande et concevable soit-elle - ne devrait jamais, ô grand jamais, justifier de tels actes.

J'aurai voulu protéger Pia, aider cette enfant qui a dû porter si tôt le poids des responsabilités sur ses épaules. Mais face à l'horreur de l'épidémie, face à l'adversité, elle n'a jamais baissé les bras. Elle a fait preuve d'une détermination admirable. Malgré le désespoir, la peur de ne jamais retrouver ceux qu'elle aime, de ne jamais être aimée et d'être rejetée pour ce qu'elle a fait. Un exemple de résilience et de persévérance.

Un contexte historique dépeint avec beaucoup de réalisme par l'autrice. le roman est imprégné de beaucoup de sensibilité. C'est encore une fois un excellent cru de la part d'Ellen Marie Wiseman et je vous en conseille la lecture.
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Dans l'automne 1918, la grippe espagnole sévit sur Philadelphie. Pia Lange, jeune immigrée allemande de 13 ans, doit affronter seule les tourments de la maladie après la perte de sa mère. Laissant ses frères jumeaux derrière elle, elle se lance dans une quête désespérée de provisions.
Pendant ce temps, Bernice Groves, plongée dans le chagrin après la perte de son bébé, prend une décision radicale. Convaincue que les médecins auraient pu sauver son fils s'ils n'étaient pas accaparés par les immigrants, elle se lance dans une mission sinistre : récupérer les orphelins et les enfants immigrés pour les transformer en "vrais Américains".
Deux femmes, deux destins entremêlés dans les tumultes d'une épidémie dévastatrice.
Très heureuse d'avoir lu ce nouveau roman d'Ellen Marie Wiseman dont j'apprécie beaucoup la plume.
Cette lecture m'a beaucoup plu. L'ambiance qui s'en dégage, les personnages si vivants, les événements qui nous font frissonner (qui nous rappelle les événements que l'on a vécu il y a 4 ans avec le covid), mais aussi l'espoir qui brille au loin. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Pia, notamment, qui est livrée à elle-même beaucoup trop jeune. Son parcours m'a profondément émue. J'aurais voulu être là pour elle, pour l'aider. La réconforter.
Quant à l'autre personnage principal, Bernice. J'ai d'abord eu beaucoup d'empathie pour elle qui venait de perdre son bébé. Ça m'a rappelé tellement de choses. Puis, ensuite, je l'ai détestée. Comment peut-on commettre de telles atrocités ?
Ce nouveau roman de l'autrice est une petite brique, environ 600 pages, j'ai eu du mal à être totalement plongée dans l'histoire surtout au début et aussi car je trouve que les différences de longueurs entre les différents chapitres, cassent le rythme. Par contre, arrivé au ¾ du livre, je ne pouvais plus le lâcher.
En résumé, une très belle lecture à nouveau de l'autrice teintée d'énormément d'émotions. Ce qui est sûr, c'est que je serai au rendez-vous pour le prochain.
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Ce roman captivant nous plonge au coeur de l'effroyable pandémie de grippe espagnole qui a ravagé les Etats Unis, ici Philadelphie en 1918, mettant en lumière les tragiques conséquences sur la vie des enfants. Nous suivons le parcours de Pia, une jeune fille de 13 ans d'origine allemande, qui lutte pour sa survie au milieu de l'horreur. À travers son histoire, nous découvrons le quotidien éprouvant des enfants placés dans les orphelinats tenus par des soeurs, ainsi que les conditions de vie précaires de la classe pauvre des grandes villes américaines à cette époque. le roman aborde également le racisme latent exacerbé par la Première Guerre mondiale.

L'écriture est fluide, le récit solidement documenté et captivant. Cependant, j'ai relevé quelques moments où le récit s'étire en longueurs superflues, et quelques raccourcis qui semblent quelque peu artificiels à mon goût. de plus, sans dévoiler de trop, la conclusion peut sembler un peu trop convenue, manquant ainsi de réalisme pour un récit aussi poignant. Malgré ces réserves, j'ai néanmoins apprécié cette lecture poignante.

En somme, bien que confronté à quelques défauts, ce roman offre une expérience de lecture enrichissante et émouvante, nous plongeant dans une période sombre de l'histoire avec une intensité palpable.
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Encore un très beau roman offert par Ellen Marie Wiseman, bien que je n'ai pas eu le coup de coeur attendu.

Dans ce roman, il n'y a pas de double temporalité comme dans ses précédents. Il y a tout de même une choralité entre Pia et Bernice. Si l'idée est bonne, je ne l'ai pas trouvé assez exploitée. Les chapitres dédiées à l'une ou l'autre sont déséquilibrés et l'on ne suit pas assez Bernice. J'ai par ailleurs perçu quelques longueurs en début de roman.

Je conviens que cette dernière est détestable, mais j'espérais que son histoire serait davantage creusée pour comprendre comment une personne peut arriver à se comporter de cette façon. le côté psychologique aurait pu être approfondi.

C'est le seul bémol que je lui reproche car j'ai aimé cette plongée au coeur de Philadelphie durant l'épidémie de grippe espagnole. Cette épidémie n'est pas sans nous rappeler celle que nous avons connus lors du Covid. C'est un sujet que je n'ai encore jamais rencontré en littérature, et j'ai appris sur cette épidémie qui a touché également les Etats-Unis.

J'ai beaucoup aimé suivre Pia et sa volonté de retrouver ses frères. J'ai espérer avec elle tout au long de ce roman qu'elle les retrouve enfin. Certains passages ne nous laissent pas indifférent, mais quel force et quelle maturité pour une fille de 13 ans !

Je salue le talent de l'autrice, avec cette faculté d'écrire sur des sujets aussi différents mais de nous proposer à chaque fois des récits bouleversants.

Mon roman préférée de l'autrice reste La vie qu'on m'a choisie. Et si vous n'avez toujours pas découvert la plume d'Ellen Marie Wiseman, je ne peux que vous inviter à y remédier avec l'un de ses romans.
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Tout d'abord installez-vous pour un moment assez long . C'est quand même un petit pavé. Et prévoyez la boîte de mouchoirs à côté de vous, vous allez en avoir besoin.
Je préfère vous donner le ton dès le départ !
On se retrouve dans l'ambiance angoissante de l'épidémie de grippe espagnole ! Pandémie qui fait des ravages à une vitesse fulgurante, face à cela les habitants vont devoir faire face .
Honnêtement, les premiers chapitres nous rappellent même de très mauvais souvenirs.
Et puis petit à petit on va évoluer au côté de Pia.
On va traverser avec elle ses épreuves...et on peut dire qu'elle va avoir son lot .
C'est un livre, il faut être honnête extrêmement bouleversant où les malheurs se succèdent . On a qu'une envie c'est de prendre Pia dans nos bras et d'aller l'aider.
Une seule chose qui ne fera pas un coup de coeur pour moi personnellement.
J'aurais apprécié une fin moins rapide après une si longue traversée avec Pia .
Rester un peu plus avec elle, plus d'explications et voir même un peu de son avenir .
C'est la seule chose qui m'a manquée.
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Automne 1918. À Philadelphie, tout le monde se réjouit de la fin de la guerre. D'ailleurs, un grand défilé est prévu dans les rues. Parmi la foule circule un invité inattendu et terrible : le virus de la grippe espagnole.
En quelques jours, les premiers malades succombent dans d'atroces souffrances et les autorités sont débordées. La foule est invitée à rester à domicile.
Pia, sa mère et ses frères jumeaux de 4 mois attendent impatiemment le retour du père du front.

Lorsque la mère de Pia meure à son tour, la jeune fille prend en charge ses frères. La nourriture manque. N'ayant d'autre choix que celui de sortir à la recherche de nourriture, Pia quitte l'appartement, contrainte de laisser ses frères seuls quelques heures.
Bernice, sa voisine d'en face, la voit à cet instant. Elle prend alors une décision choquante qui va bouleverser la vie de Pia.

L'autrice sait jouer comme personne sur la corde sensible. Par son écriture au plus proche des émotions des personnages, elle inclue le lecteur dans l'histoire afin que celui-ci vibre au diapason de ses héroïnes. Car oui, dans les romans de Ellen Marie Wiseman, les femmes sont courageuses et déterminées.

Ce texte est également un récit initiatique avec ce je-ne-sais-quoi d'antique dans la distribution des rôles et dans le déroulé des actions. Pia se révèle dans l'adversité et grandit à travers des obstacles qu'elle doit franchir pour avancer dans sa quête de la vérité. Seule ou accompagnée, elle est celle qui dirige, avec acuité et intelligence.

L'autrice met en lumière un pan de l'histoire de l'Amérique du nord peu illustrée. On parle toujours de grippe espagnole en Europe mais elle a bel et bien traversé l'Atlantique. La sidération face à la dangerosité du virus, l'organisation dans l'urgence, les familles décimées, les enfants livrés à eux-mêmes... le décor est planté pour donner lieu à des drames personnels dont celui de Pia n'est qu'un terrible exemple.

Parmi la galerie de personnages bien construits se trouve la dangereuse Bernice. Il faut savoir passer outre pour apprécier le roman. Elle se montre parfois si détestable que l'on peut douter de la crédibilité d'un tel personnage. Je ne veux pas croire que l'humain soit capable de telles atrocités mais le monde nous rappelle que malheureusement si, de tels monstres existent.

Alors j'ai choisi de me laisser bercer par l'histoire de Pia, avec quelques longueurs certes, mais captivante et lumineuse.

Bilan :
Un roman éprouvant mais résilient, superbement romanesque, dont l'écriture a débuté avant la déferlante covid. Fille ou mère, chacune ressortira touchée par cette lecture.
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