Je me faisais une joie de lire ce roman recommandé par tant de babelpotes. Mais la joie fut de courte durée. J'ai trouvé ce roman larmoyant et empli de clichés. Et l'écriture reste peu convaincante et manque de subtilité. Seuls la construction du roman (mise en parallèle de deux époques, 1929 et 1995), et le thème (enfermement en hôpital psychiatrique, folie) sauvent la mise.
Vouloir dénoncer c'est bien, mais quand les thèmes proposés sont trop abondants, on s'y noie. Et pour preuves, en voici quelques-uns : folie, enfermement abusif, meurtre, alcoolisme, inceste, famille d'accueil, maltraitance, scarification, jalousie d'adolescents (qui se comportent plutôt comme des gamins aux réactions épidermiques)…
Tous les malheurs du monde s'écrasent sur les pieds de nos deux personnages centraux…
Je regrette infiniment le traitement si mélodramatique de ce roman qui aurait pu être intéressant sans cette propension à en rajouter dans la vie déjà bien compliquée des deux héroïnes : un mauvais dosage, qui au lieu d'emporter mon empathie, a laissé filer mon agacement.
Concernant le thème de la folie et de l'enfermement abusif, j'ai de loin préféré le roman, beaucoup plus subtil, d'
Anna Hope «
La salle de bal ».
Bon, le pitch vous le connaissez :
1929 : Clara, dix-huit ans, est enfermé contre son gré en hôpital psychiatrique, ses parents ne supportant pas de la voir « gâcher » sa vie avec un émigré italien dont elle est tombée amoureuse.
1995 : Izzy entame des recherches, avec l'aide de sa mère biologique, sur l'ancien hôpital psychiatrique de Willard et déniche le journal intime d'une certaine Clara.
« Ce que l'une a laissé derrière elle sera l'occasion pour l'autre, d'avancer enfin dans sa vie. »
Maintenant à vous de lire !