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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une vie racontée par un narrateur frappé tôt par le malheur : devenus orphelins, son frère, sa soeur et lui vont vivre en pension. Là, la fratrie prend ses distances, par contre des amitiés se nouent. Bloqué dans son chagrin d'enfant abandonné par la mort de ses parents, bloqué dans son incompréhension de son amour de jeunesse, bloqué dans tout ce qu'il n'a pas eu le temps de dire à son père, le narrateur vit cahin-caha…

Si j'ai apprécié le début du roman, cette partie d'enfance en demi-teinte, pleine d'incompréhensions, de doutes, mais aussi de naïveté, la suite s'est mise à m'ennuyer. La faute au contexte : je n'aurais pas dû lire ce roman juste après le chef d'oeuvre qu'est le dernier roman de Pete Fromm, Mon désir le plus ardent, dans lequel l'histoire d'amour a quand même une autre envergure, et est servie par un style autrement plus captivant ! Ici, le texte est plat, morne, sans aspérités.
Honnête mais sans plus, un roman que je pense oublier rapidement !
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Ce bouquin (qui en Allemagne je crois fait un carton), je l'ai lu en allemand sans m'ennuyer jusqu'au bout et, je l'avoue, je dois même reconnaître que Wells a réussi vers la fin à m'embuer les yeux, l'animal !...
Mais bon c'est facile de m'embuer les yeux, faut dire : je suis ce qu'on appelle, je crois, un hyperémotif...

Si son style classique, ni trop alambiqué ni trop sobre est toujours fluide, s'il prend facilement le lecteur dans ses filets, si donc certaines scènes de la fin du bouquin m'ont réellement ému, pour moi BW nous a pondu là un roman qu'on perçoit assez vite comme prévisible.

Certes les situations dans lesquelles se retrouve chaque figure majeure sont difficiles à vivre. Et certes le lecteur peut facilement s'identifier dans la mesure où ces situations n'ont rien d'exceptionnel : l'amour, le manque, la maladie et naturellement le deuil d'un être cher.

Certes les personnages gardent leur dignité. Quelques uns (surtout Liz, la grande soeur surdouée du narrateur) sont tentés par l'excès mais réussissent toujours à se ressaisir. Des personnages exemplaires, donc.

Peut-être un peu trop ...

Qu'est-ce donc qui me retient d'adhérer ?

C'est que pour moi, même s'il est bien construit, ce bouquin est l'archétype d'un roman de classe. Il est écrit pour une classe sociale où la survie matérielle n'est pas un problème, une classe qui essentiellement n'a pas de problème... d'argent, mais des problèmes d'égo.

Un roman un peu moralisateur pour les classes supérieures !

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J'ai lu ce livre sans déplaisir jusqu'au bout mais je ne pense pas qu'il mérite les critiques très élogieuses dont il fait l'objet.

Le style est agréable, simple, sans fioritures.

Le fond est tragique puisqu'il s'agit du destin de 3 jeunes enfants (une soeur et 2 frères) qui perdent brutalement leurs parents et sont mis en pension.

Certes on fait rarement de la bonne littérature avec de bons sentiments et des personnages dont la vie ne présente aucun drame, aucune aspérité.

Mais le fond dramatique et des destins brisés ne suffisent pas non plus à faire un grand livre.

En l'espèce, je n'ai pas réussi à saisir la personnalité des 3 frères et soeurs y compris le héros narrateur. Je ne me suis pas attachée à eux car ils n'ont jamais pris forme. Tout au long du livre, ils restaient tous assez abstraits, sans épaisseur.

Le seul personnage qui m'a touchée, c'est Alva. On ne la saisit pas très bien non plus car elle est mystérieuse et on comprend assez mal son chemin de vie [son amitié longtemps ambigue avec le héros, son mariage avec un vieil écrivain russe...]. La relation d'Alva avec sa mère n'est pas creusée, dommage.
Mais elle est attachante, plus réelle à mes yeux que les autres personnages très fantomatiques.

[Les longs passages sur la cohabitation, dans un chalet suisse, entre le vieux mari d'Alva, Jules et Alva m'ont paru décrire une situation artificielle, peu vraisemblable, je n'ai pas du tout aimé cette partie du livre].

En dépit de passages très réussis, d'un style d'écriture agréable et d'un beau personnage féminin, ce roman m'a laissée sur ma faim et je n'en garderai pas de souvenir durable. Et ce n'est pas franchement gai, autant le dire.
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Les hasards de la vie nous font parfois perdre notre chemin, nous engageant sur une voie qui n'était initialement pas la nôtre mais qui l'est devenue par la force des choses. C'est sur ce constat que Benedict Wells, écrivain allemand, construit le récit de son quatrième roman « La fin de la solitude » publié en 2016. C'est en effet ce qui arrive à Jules, le narrateur, lorsque ses parents sont tués dans un accident de voiture. À partir de là, sa vie devient une succession de ratés, tous plus ou moins liés à cet évènement fondateur, pierre d'angle de sa nouvelle existence.

Le roman s'ouvre sur le réveil de Jules Moreau à l'hôpital à la suite d'un terrible accident de moto. Avoir côtoyé la mort de près lui fait revenir en mémoire un événement tragique de son enfance : à l'âge de onze ans, il perd ses parents dans un accident de voiture dans le sud de la France. Devenus orphelins, sa soeur Liz, son frère Marty et lui-même se retrouvent à vivre en pensionnat. Privés de leurs parents et séparés dans l'institut, ils tentent tant bien que mal de faire face à la solitude. Comment grandit-on en ayant perdu ses repères ? Chacun des trois jeunes fait face comme il peut, à sa façon. Liz devient une jeune femme qui fuit sans cesse et surtout elle-même, Marty se lance à corps perdu dans une vie bien rangée et Jules se cherche. Une personne va cependant donner un élan à la vie de Jules : elle s'appelle Alva. Pensionnaire comme lui, ils passent leur temps ensemble mais finissent par se séparer, se retrouver, s'éloigner à nouveau et bis repetita.

Ce roman est ainsi à la fois un récit initiatique sur le deuil, la résilience et l'importance des liens familiaux mais surtout une histoire d'amour entre deux solitudes qui tentent de s'apprivoiser mais prennent la fuite par peur. le sujet est intéressant et peut être bouleversant à plein d'égard mais force est de constater que le fond dramatique et des destins brisés ne suffisent pas à faire un grand livre. En l'espèce, il est difficile de saisir la personnalité des trois frères et soeurs y compris le héros narrateur. On peine à s'attacher à eux car ils n'ont jamais pris forme. Tout au long du livre, ils restaient tous assez abstraits, sans épaisseur.

Finalement, on referme le livre avec le sentiment d'avoir assisté à des drames familiaux et des moments de vie forts sans avoir été touché une seule fois. le style d'écriture – sans être désagréable – est d'une froideur clinique (le fait que l'auteur soit allemand n'y est peut-être pas étranger…).

Pire, ces relations qui oscillent au gré des séparations, études, travail, échecs, succès, mariages, séparations, retrouvailles, maladies, décès et autres incidents de la vie, paraissent toxiques à bien des égards. Cela vire carrément au malsain à plusieurs moments notamment du long passage sur la cohabitation à trois, dans un chalet suisse, entre Jules, Alva et son mari. Cette situation semble artificielle, peu vraisemblable et dérangeante.

Enfin, il est important de prévenir que le lecteur est malmené entre plusieurs aller-retours temporels. Chaque chapitre est défini par une date importante pour le narrateur, Jules. le rapport au temps de Benedict Wells est très particulier, on a le sentiment que ce sont les passages qu'il omet, les événements de la vie de ses personnages qu'il ne raconte pas, qui sont les importants.

Au final, si tout semblait réuni pour que ce livre séduise, la magie littéraire ne fonctionne pas. de bien minces trouvailles qui ne risquent pas de nous laisser un souvenir impérissable de cette lecture dans la durée.
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j'ai été agréablement surprise par cette lecture avec une phase difficile en début d'ouvrage pour y rentrer dedans mais après ça a été crescendo à en avoir même la larme à l'oeil..
L'auteur avec sa plume bien à elle traite du deuil,du temps qui passe,du vieillissement avec authenticité et simplicité..
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Jules nous raconte son accident de moto puis revient sur son enfance en internat. Nous sommes dans les années 80 en Allemagne. Ses parents viennent de mourir brutalement dans un accident de voiture. Il est peu entouré, son frère et sa soeur aimés réagissant à leur façon à la tragédie familiale. Jules n'a pas de repères, ne sait pas écouter ses sentiments. Il observe, vit en retrait et trouve la solitude réconfortanate, peu risquée. Il n'a pourtant peur de rien, depuis tout petit, peut-être parce que sa vie lui importe peu au fond et qu'il cotoie la mort comme une compagne familière.
Jules est impuissant, ne pose pas de questions. Il subit sa vie. Jules est amoureux d'Alva. Cette relation n'est pas banale.

Wells évoque des mystères sans y apporter de réponses.

En terminant ce livre, je me demande ce qui fait qu'un livre plait ou non. Il est considéré comme un grand livre, un livre important. Pourquoi ? Qui aime ce livre ? Je repense à ce livre de Nancy Huston « Professeurs de désespoir ». L'idée de cet essai était la suivante : plus c'est trash, plus ça plait. Il faut être fort pour lire certains romans, cette place est réservée à une certaine élite alors on veut bien évidemment en faire partie. C'est aussi simple que ça. Moi ça me déplait profondément toute cette accumulation d'épreuves. J'essaie de voir ce qui détermine le malheur, ce qui fait que quelqu'un qui a grandit dans le malheur ne peut pas s'en sortir puisqu'il ne connait que ça. Non, je ne suis pas d'accord, on peut s'en sortir.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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