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La solitude peut elle durer le temps de toute une vie ?

Peut-on être terriblement seul toute son existence ?

Ce livre m'a accroché le coeur et lui a fait sauter quelques battements tant son héros, Jules m'a touché. Brinquebalant, pas vraiment vivant et terriblement conscient du temps qui semble passer inutilement depuis la mort de ses parents lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon.

C'est l'histoire d'un enfant lumineux qui va s'avancer vers cette fameuse solitude. Ce chemin là. Presque consciemment. Comme un choix. Comme une fatalité. Comme on peut ne habiter sa propre existence.

Un livre triste, désenchanté. Un livre qui fait de la peine. Pour peu que cette empathie s'empare de vous. Un livre qui farfouille dans les sensations de son lecteur et le fait se sentir mal. Pour le bousculer un peu.

Cette fratrie composée de Jules, Liz et Marty ne vous laissera pas indifférent tant ils nous ressemblent. Ici, il est question de ces chemins que l'on prend, de ceux que l'on s'interdit par peur d'être heureux. de ces valises que l'on traîne et qui nous empêchent de regarder le paysage parce que trop lourdes à porter.

Ce livre m'a remué car, entre ces pages, je me suis fait un ami. Imaginaire et tellement réel. Benedict Wells m'a raconté quelqu'un que j'aurai aimé rencontrer. Ce Jules est un homme qui mérite le détour. Rarement dans un livre, je n'ai eu envie de prendre le héros dans mes bras pour le consoler de vivre, pour lui dire qu'il pouvait aller bien, que c'était possible. Jules se raconte dans ce livre, sans pathos mais avec une telle sincérité, une telle vérité que sa mélancolie devient la nôtre.

Je réserve à ce livre une jolie place sur mes étagères.

Pour qu'il se sente moins seul. Peut-être.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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« Je suis entré dans le jardin et j'ai fait un signe de la tête à mon frère. J'ai pensé : une enfance difficile est comme un ennemi invisible. on se sait jamais quand il se retournera contre vous »

Tout est là. le destin de Jules , Liz et Marty, scellé par le malheur alors qu'ils ne sont que des enfants. Les non-dits, les réminiscences contrefaites par la mémoire infidèle, voire protectrice, les malentendus, les rendez-vous ratés sont le terreau des décisions qui figent les possibles. L'un camouflera sa détresse à l'aide de TOCS, l'autre se noiera dans des paradis artificiels, et notre narrateur , constant dans ses incertitudes poursuivra ses rêves d'écriture, tout en cherchant à exorciser ses démons, avec en filigrane, la frêle silhouette d'Alva, confidente, amie, aimée, muse, elle-aussi hantée par son passé.

A travers l'évocation de ces parcours chaotiques, c'est toute la complexité des deux dernières décennies du vingtième siècle, avec l'arrivée en douceur de la révolution des autoroutes de l'information, le nomadisme de l'emploi, la fin d'un modèle sociétal, loin des rêves improductifs des années soixante.

Les critiques allemands l'ont comparé à Irving, il m'évoque beaucoup un roman lu récemment Une Fille qui danse, de Julian Barnes. Même recherche tourmentée de la vérité,
« Où vont les souvenirs une fois qu'on a perdu la capacité de les conjurer ? » dit Anthony Doerr
Ils peuvent faire la fortune des auditeurs freudiens ou baliser un chemin que l'incertitude de l'environnement rend déjà inconfortable. Ou comme une séquelle bienvenue être à l'origine d'une belle inspiration crétoise pour le bonheur de futurs lecteurs.

Belle entrée dans le monde de la littérature pour ce jeune auteur à suivre.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Une belle histoire de fratrie qu'il est difficile de résumer parce que dense. Et si je vous dis qu'il y est question des parents qui se tuent en voiture, ça fait tragédie. le narrateur, le plus jeune des enfants, est placé dans une aile différente du pensionnat de son frère et sa soeur. Sera différente également leurs réactions face à la mort et aux souvenirs. Il va se lier d'amitié avec Alva qui est très présente le long du roman. J'ai l'impression de ne pas donner envie de le lire et pourtant j'en ai aimé les relations, les non-dits, les confidences, le questionnement sur la vie. Et notre vie aurait-elle été différente, si... Il y a un peu du 4 3 2 1 de Paul Auster. de beaux personnages où l'on s'y retrouve parfois. Des mots justes et puissants.
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Jules est à l'hôpital, se remettant d'un grave accident de moto qui l'a plongé dans le coma. Il demande ses enfants. On est en 2014, Jules a 41 ans. Il va revenir sur sa vie et commence son récit lorsqu'il avait sept ans , lors de vacances près de Montpellier dans la maison familiale.

Jules, Montpellier...Ne vous y trompez pas , on est sur un roman allemand !
Et quel roman ! C'est l'histoire de Jules, mais aussi de sa soeur Liz et de son frère Marty. Une fratrie et trois réactions bien différentes au drame qui va bouleverser leur existence.
La destinée de Jules ne peut qu'émouvoir . Ce petit garçon plein d'ardeur et de courage qui va être freiné en plein vol avant de sombrer dans des années d'hésitation. le choix radicalement différent fait par sa soeur ainée Liz, qui va s'abimer au contact de la vie et idéaliser le bonheur au point de ne pas le trouver facilement. Et Marty , pragmatique, froid, qui pense avant d'agir et calcule avec un coup d'avance ce que la vie peut lui amener.

Il y a une foison de sentiments et d'émotions qui émergent de ce livre et je voudrais en retenir une ici : le choix de l'âme soeur , la personne avec qui l'on veut construire , celle sur laquelle il ne faut pas set tromper. On s'est peut être tous posé cette question un jour .
Ici , Liz court après l'idéal, recherche l'homme qui doit remplir tous les critères qu'elle juge indispensable.
Jules lui court après un amour impossible .Marty semble avoir épousé la seule femme qui voulait de lui mais pourtant c'est lui qui semble le plus épanoui, le plus heureux. Cette quête de l'âme soeur est omniprésente dans le livre , sans en être le leitmotiv permanent . se pose ici la question du hasard , de la fatalité . Et si j'avais fait cela , qu'aurait été ma vie ?
On pourrait aussi parler des heures de la paternité, du poids des parents sur l'évolution des enfants.
Je donne peut être l'impression d'avoir dit beaucoup de ce merveilleux roman , mais je n'en ai rien dévoilé. Je vous invite à partager les multiples émotions qu'il engendre et suscite, dans un style fluide , sans tomber dans la voyeurisme, l'empathie.
Les personnages nous parlent avec le coeur et l'effet est saisissant.
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Une lecture en demi-teinte.
Un homme, Jules, se réveille d'un coma de quelques jours après un accident de moto. Allongé sur son lit d'hôpital, il déroule les souvenirs de sa vie. Jules, sa soeur Liz et son frère Marty, vivent à Munich avec leurs parents. A l'âge de 10 ans, Jules voit son monde bouleversé. Ses parents meurent dans un accident de voiture et la fratrie est placée en internat où chacun va suivre des chemins différents. Jules, jusque là petit garçon intrépide et sociable, va peu à peu s'enfermer dans la solitude. Sa rencontre avec Alva, qui devient son amie, va quelque peu le sortir de son isolement.

La première moitié du livre ne m'a pas convaincue. le récit de l'enfance de Jules, puis son adolescence et l'entrée dans la vie d'adulte, m'a fait l'effet d'un long chemin monotone. Est-ce dû à la propre solitude du narrateur qui mène une vie mélancolique ? Quoiqu'il en soit, que ce soit Jules ou bien sa soeur Liz ou son frère Marty, ces trois personnages ne m'ont pas franchement touchée. Je les ai trouvés quelque peu stéréotypés, même si l'on devine que l'auteur a voulu nous dépeindre des personnes qui , forcément traumatisées par la perte subite de leurs parents, cherchent leur voie ou un sens à leur vie, chacun le faisant de manière très différente et toujours de manière isolée. Les liens se distendent. Les personnages du père et de la mère, les absents si présents, restent également pour le lecteur dans un brouillard nébuleux, à la manière dont les enfants finalement gardent le souvenir de leurs parents. Dommage.
Il m'aura fallu attendre la seconde partie du roman, quand en fin de compte Jules semble avoir enfin brisé sa solitude, pour entrer vraiment dans cette histoire. Mais là encore, l'auteur nous a réservé un certain mélo même si certaines situations sont décrites avec justesse et sobriété.

Deuil, quête du bonheur et du vivre ensemble, destins tourmentés, la vie qui passe, ... Benedict Wells nous parle tout simplement de la vie de chacun, avec ses bonheurs et ses malheurs (surtout des malheurs !). Peut-être, justement, ai-je eu l'impression de lire une histoire trop souvent racontée auparavant, le tout dénué d'une véritable émotion.
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" Une enfance difficile est comme un ennemi invisible. On ne sait jamais quand il se retournera contre vous".
Jules se réveille dans un lit d'hôpital, la route, la moto ... et l'accident. Les souvenirs fusent de toute part .Il remonte le temps avant la mort de ses parents, l'internat, Alva l'amie unique incontournable et inoubliable, Liz sa soeur ainée, Marty son frère , un trio, trois personnalités aussi différentes que possible, les enfants ...
La fin de la solitude, premier roman de Benedict Wells , est celui que je découvre en dernier. J'ai découvert l'auteur d'abord avec Presque génial , ensuite avec Hard land un véritable coup de coeur me voici arrivée à son premier livre ..Je suis toujours aussi inconditionnelle. Tous les thèmes qui lui sont chers sont déjà là, de l'amitié à l'amour , de l'enfance à l'âge adulte, de la chaleur familiale à l'univers de l'internat, la perte et le deuil, les moments heureux et les périodes de désespoir ... et la rage de vivre et de vaincre ses peurs toujours et encore.


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"LA FIN DE LA SOLITUDE" de Benedict Wells

Traduit par Juliette Aubert

Éditions Slatkine & cie (grand format)
Éditions le Livre de Poche (poche)

Selon le dicton, le hasard fait parfois bien les choses... Et force m'est de reconnaître sa justesse puisque j'ai eu la surprise de recevoir "La fin de la solitude" par l'entremise de Lecteur.com sans me souvenir de la raison de cet envoi...

... Et ce fut une très belle lecture !

Avec "La fin de la solitude", Benedict Wells aborde avec beaucoup de sensibilité et d'empathie des sujets très douloureux tels que la mort, le deuil, la maladie et le souvenir sans jamais tomber dans le misérabilisme. Au contraire, il nous montre comment faire face aux épreuves de la vie pour arriver à la résilience.

Un livre qui a fait mouche en moi car je me suis parfois un peu reconnue dans la façon d'être, de penser ou de réagir de certains personnages...

Un livre magnifique à lire et à offrir !

Mille mercis à #Lecteur_com, aux éditions #Slatkineetcompagnie aux éditions du #LivredePoche pour cette lecture.
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La fin de la solitude est un roman qui commence doucement, presque joyeusement, le début de cette lecture me rendais un peu septique car tout en étant agréable, je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir.
Puis, passé quelques pages, un événement percutant arrive, le roman s'emballe doucement mais sûrement et fini par vous accaparer jusqu'à ne plus avoir envie de le lâcher ne serait-ce que pour dormir !

Les personnages sont très bien travaillés et vraiment développés au point d'avoir l'impression de les connaître, Jules et Alva sont attachants et leur histoire commune est simplement bouleversante, belle et compliquée à la fois.

L'écriture est vraiment belle, le choix des mots, la construction, tout est parfaitement maîtrisé, nos yeux glissent sur le papier sans la moindre anicroche. Très agréable.
Vivement les prochaines traductions des romans de Benedict Wells en France.

Pour conclure je dirais que "La fin de la solitude" a réussi à m'attraper dans ses filets jusqu'à en avoir un coup de coeur !
(Ce qui décidément, est une habitude sur les romans édités chez Slatkine & Cie, 3 romans lus, 3 merveilles).

Un roman mélancolique et tendre à lire absolument.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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C'est l'histoire d'une famille allemande, la famille Moreau et plus particulièrement de Jules, le fils, le narrateur de l'histoire. Tout commence quand Jules a 7 ans. La mère est le coeur de cette famille, le père est plus énigmatique avec son air souvent bien triste mais ils sont une famille et c'est le principal pour un enfant. "Jusque là, j'avais mené une existence protégée, or il y avait à l'évidence des forces et des courants invisibles qui pouvaient tout changer en un clin d'oeil."

Un accident vient bouleverser l'ordre des choses et les parents meurent... Jules a 11 ans et se retrouve avec Marty et Liz dans un internat. Leur vie est chamboulée et Jules se sent désespérément seul. Ses parents? Partis... Sa tante? Partie... Ils n'ont plus personne. Liz? Hantée par ses propres démons... Marty? Réfugié dans ses études... Ils sont emmenés dans un internat qui leur laissera des marques, des manques en tout genre et une grande solitude. Cette fratrie va essayer de faire face au drame qui les engloutis. Quand Jules rencontre Alva, il espère secrètement la fin de son isolement mais pendant des années ils ne vont faire que de se croiser et vont rester amis, leur amour restant enfoui. Alva est hantée par la disparation de sa soeur et elle va se marier avec un homme qui on va le comprendre fait face seul à une maladie qui le ronge. Jules et Alva vont-ils trouver le chemin qui les réunira et mettra fin à leur solitude réciproque? Mais, le destin en a encore une fois décidé autrement.

Que seraient-ils devenus sans la mort de leur parent, sans cette tragédie qui a régi leur vie? Chacun réagit bien différemment face au drame.

La solitude est le thème principal de ce roman mais aussi l'importance des liens familiaux, l'enfance, la culpabilité, le questionnement face à la mort, la mélancolie, le destin mais surtout l'Amour: l'amour entre deux personnes, l'amour fraternel... J'ai aimé l'importance de Noël dans ce livre, ce soir dans l'année où justement tout le monde est réuni et où l'on ressent l'amour familial. J'ai souvent eu la larme à l'oeil, c'est dramatique, cette solitude si ancrée, ce destin si tragique, ce sentiment de perte effroyable si bien raconté par l'auteur. Les mots sont justes, les mots résonnent et nous sommes embarqués dans ce tourbillon de solitude. Bref, c'est une histoire triste mais qui aborde tant de sujets souvent inabordables nous ramenant à nos propres existences qu'elle en devient belle par bien des aspects.
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Les hasards de la vie nous font parfois perdre notre chemin, nous engageant sur une voie qui n'était initialement pas la nôtre mais qui l'est devenue par la force des choses. C'est ce qui arrive à Jules, le narrateur de ce récit, lorsque ses parents sont tués dans un accident de voiture. A partir de là, sa vie devient une succession de ratés, tous plus ou moins liés à cet évènement fondateur, pierre d'angle de sa nouvelle existence. Coude à coude avec son frère, Marty, et sa soeur, Liz, Jules traverse toutes ces années difficile, avant de finalement trouver sa voie, son propre chemin, celui qui mène à Alva.

Sensible et plein de rebondissements, La Fin de la solitude nous offre un voyage à travers les aléas de la vie, les difficultés qu'elle nous inflige et notre impuissance face à ses caprices. C'est un récit soulignant l'importance d'être entouré, d'avoir des proches sur qui compter, dans ces moments-là, qui ne manqueront certainement pas d'arriver. C'est un roman sur l'amour fraternel, jamais idéalisé, mais inaliénable, indestructible. C'est un livre sur l'amour tout court, celui que l'on perd et que l'on retrouve, celui qui se dérobe puis s'ancre dans notre existence, à la vie, à la mort. Sans noirceur ou dramatisation, Benedict Wells raconte ce que la vie réserve à chacun d'entre nous, ce « jeu sans perdant ni gagnant » où tout le monde aura à supporter des choses et d'autres, mais où chacun pourra trouver du réconfort auprès de ceux qui lui sont proches.

Benedict Wells nous emmène dans la mémoire de son narrateur, laissant planer un terrible suspense tout au long du récit, jouant de nombreuses zones d'ombres dans l'histoire familiale et l'histoire de chacun des personnages. Arrivés au bout des 300 pages, ces personnages complexes, tortueux et riches nous échappent encore un petit peu, même après tout ce temps passé à apprendre à les connaître. A tel point que nous aimerions continuer à lire leur histoire, une fois la dernière page tournée…
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