Les hasards de la vie nous font parfois perdre notre chemin, nous engageant sur une voie qui n'était initialement pas la nôtre mais qui l'est devenue par la force des choses. C'est ce qui arrive à Jules, le narrateur de ce récit, lorsque ses parents sont tués dans un accident de voiture. A partir de là, sa vie devient une succession de ratés, tous plus ou moins liés à cet évènement fondateur, pierre d'angle de sa nouvelle existence. Coude à coude avec son frère, Marty, et sa soeur, Liz, Jules traverse toutes ces années difficile, avant de finalement trouver sa voie, son propre chemin, celui qui mène à Alva.
Sensible et plein de rebondissements,
La Fin de la solitude nous offre un voyage à travers les aléas de la vie, les difficultés qu'elle nous inflige et notre impuissance face à ses caprices. C'est un récit soulignant l'importance d'être entouré, d'avoir des proches sur qui compter, dans ces moments-là, qui ne manqueront certainement pas d'arriver. C'est un roman sur l'amour fraternel, jamais idéalisé, mais inaliénable, indestructible. C'est un livre sur l'amour tout court, celui que l'on perd et que l'on retrouve, celui qui se dérobe puis s'ancre dans notre existence, à la vie, à la mort. Sans noirceur ou dramatisation,
Benedict Wells raconte ce que la vie réserve à chacun d'entre nous, ce « jeu sans perdant ni gagnant » où tout le monde aura à supporter des choses et d'autres, mais où chacun pourra trouver du réconfort auprès de ceux qui lui sont proches.
Benedict Wells nous emmène dans la mémoire de son narrateur, laissant planer un terrible suspense tout au long du récit, jouant de nombreuses zones d'ombres dans l'histoire familiale et l'histoire de chacun des personnages. Arrivés au bout des 300 pages, ces personnages complexes, tortueux et riches nous échappent encore un petit peu, même après tout ce temps passé à apprendre à les connaître. A tel point que nous aimerions continuer à lire leur histoire, une fois la dernière page tournée…
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