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EAN : 9782951940048
252 pages
Editions Souffles Littéraires (08/06/2020)
4.37/5   16 notes
Résumé :
C'est l'histoire de Chloé, jeune femme libre et indépendante, qui refuse toute attache sentimentale, ce qui n'est pas au goût de ses ami(e)s. Jusqu'au jour où elle rencontre sur son lieu de travail où elle s'ennuie, un certain Colin qui sourit tout le temps et qui finit par la désarçonner. A tel point qu'elle en vient à se dépersonnifier, à dialoguer entre l'ancienne elle, imperméable à tout et la nouvelle, beaucoup trop sensible. Mais plus Colin se révèle un redout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Chloé est une jeune femme qui se veut moderne. Elle refuse de céder au sentiment amoureux et va d'un amant à un autre sans se soucier des éventuels dommages collatéraux. Belle et le sachant elle choisi ses partenaires de luxure et les jette comme des kleenex. Pas question d'attraper un rhume ou une autre maladie d'amour. Jusqu'au jour où surgit Colin au sourire ravageur. Et là ce n'est pas une grippe qui tombe sur Chloé mais la gangrène qui va s'emparer de son coeur, faisant tomber tous ses grands principes, ses resserves, l'amenant à ravaler son orgueil et à subir toutes les humiliations. Mais jusqu'à quel point se laissera-telle manipuler par Colin et par son entourage ?

Vous lisez "Chloé +Colin+amour" et vous pensez "L'écume des jours". Là s'arrête la ressemblance. Pour son premier roman publié L-J. Wagner réussit une belle non-romance. L'écriture est légère, rythmée, pleine d'humour, cynique comme Chloé et Colin. On se prend vite au jeu et on a hâte de savoir où cette histoire d'amour va mener nos deux tourtereaux. Je ne vous dirai rien du double rebondissement final pour vous laisser le plaisir de le découvrir.

Un beau premier roman espiègle et cynique qui fait l'autopsie de la maladie d'amour. Une belle découverte et une plume à suivre
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Merci aux éditions Souffles littéraires et à Babelio pour l'envoi de ce livre à critiquer !
Le thème du pervers narcissique m'intéresse depuis longtemps, et le résumé de ‘Gangrène' m'a donc interpellée.
Dès le départ, le lecteur (qui a lu le résumé), sait ce qui va arriver à Chloé : elle va tomber amoureuse d'un homme, Colin, qui va se révéler être un pervers narcissique. Ce qui est intéressant est que Chloé le sait elle-aussi : la narration est postérieure aux évènements, c'est donc une Chloé plus mature qui raconte ce qui lui est arrivée. L'intérêt motivant la lecture n'est donc pas l'évolution de leur relation, dont le lecteur connaît l'issue, mais autre chose, qu'il découvrira plus tard. J'étais quant à moi plus dans l'attente de la description au quotidien de cette relation gangréneuse, et je n'ai pas été déçue sur ce plan-là.
Par contre, le retournement de situation (n'ayez crainte, je ne vais pas spoiler sauf dans le texte masqué) à la moitié du roman environ m'a laissée dubitative. Je ne peux en dire plus mais c'est tout de même bien tiré par les cheveux. Moi qui attendais le moment, avec impatience, où Chloé se rendrait compte d'elle-même que cette relation la dévore, j'ai été déçue. Cela gâche un peu tout. Mais je vais essayer de me rappeler seulement la 1e moitié. Voire la scène finale, qui conclut avec beauté tous les mécanismes psychologiques exprimés tout au long de l'intrigue.
Quelques autres points positifs, en vrac, en plus de la description précise de la relation amoureuse malsaine de Chloé et Colin : les multiples allusions à la littérature, dont le magnifique roman L'écume des jours, entre autres. le fait également que Chloé est un peu une anti-héroïne : l'auteur a cédé à la beauté (Chloé est magnifique, apparemment), mais elle n'est pas adulée de tous, ses collègues ne l'appréciant pas, entre autres. le ton ironique de l'auteur et le style fin, précis, avec lequel il écrit, sans maladresse (moi qui relève assez souvent dans mes critiques les tournures maladroites, rien ne m'a frappée ici). Et la métaphore filée de l'amour/maladie : il fallait oser énumérer les conquêtes de Chloé avec le champ lexical de la maladie, mais il l'a fait ! Et c'est cette sincérité de Chloé, cette spontanéité, ce détachement d'avec le sentimentalisme (du moins au début), cette auto-assurance de mener sa vie comme elle l'entend qui nous la rend, à nous (ou du moins à moi) sympathique.
Pour résumer donc, un bon roman, qui tient en haleine, écrit avec verve et style, mais qui peut s'avérer décevant dans son dénouement... Je suis curieuse de voir ce qu'en auront pensé les autres lecteurs. Merci à l'auteur !
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Chloé, une jeune femme hédoniste et cynique, jurant de ne jamais succomber à l'amour véritable, tombe amoureuse de Colin, et se découvre la victime d'une machination sentimentale.
Mon opinion est que la construction psychologique des deux personnages manque de consistance pour faire croire à l'intrigue amoureuse, certains dialogues et mails échangés entre Chloé et Colin sont un peu légers. Comment croire que Chloé, lucide, intelligente, grande croqueuse d'hommes, donc riche de rencontres multiples, même si beaucoup reposent sur des « plans cul », soit aussi naïve à la lecture de banals sms, de simples propos d'un séducteur ? Colin de son côté, est bizarre dans ses attitudes, ses comportements, ses cachotteries, il n'apparaît pas du tout sincère et encore moins sympathique. Et ce vouvoiement artificiel, acceptable au début par jeu, vite ridicule. Bref, cette histoire d'amour a résonné faux chez moi. Chloé m'a agacé, Colin m'a agacé.

Mais le scénario est intéressant, le prologue est parfait, qui lance le sujet, les réflexions sur l'amour comparé à une maladie infectieuse capable de gangréner le coeur et le cerveau font mouche, les chapitres de synthèse et de thèse sont rédigés dans un style alerte, et le dernier chapitre, juste et parfaitement maîtrisé, rachète toutes les faiblesses relevées précédemment.
Un premier roman encourageant, intéressant, qui avait tous les ingrédients d'un best-seller selon moi (peut-être le sera-t-il, j'espère me tromper…) avec un peu plus de consistance chez Chloé et Colin dans leurs rapports amoureux.
J'ai lu ce roman en deux jours, donc ça a fonctionné pour moi, malgré mes critiques.

A la fin du roman l'auteur écrit ceci : « Je remercie Aurélie F. de m'avoir prêté sa physionomie pour incarner Chloé, ainsi que toutes les personnes qui ont croisé mon chemin et m'ont inspiré quelques traits de caractère ici ou là pour les personnages de ce roman. »
J'aimerais rencontrer l'auteur pour lui demander justement, au-delà de la physionomie, si cette Aurélie F. a aussi prêté sa vision de l'amour ou du non-amour du début du roman ? Une belle femme, très courtisée, elle-même entreprenante avec les hommes, peut-elle être passée toute sa vie à côté de l'amour, n'être jamais tombée amoureuse, n'avoir que le mot « baise » à la bouche ? Je n'y crois pas. On ne nous a pas tout dit sur cette Chloé…
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Gangrène, une histoire d'amour. le titre donne le ton de cette anti-romance. Un drame absurde mettant en scène, dans un décor parisien très bien retranscrit, une héroïne moderne, libre, intelligente, inconstante mais inspirée, qui va succomber au charme malsain d'un pervers narcissique... À moins que cela ne soit tout à fait autre chose ?

La plume de L.J Wagner est ciselée, affutée et acérée comme la lame d'un rasoir. L'écrivain manie le cynisme avec audace et brio, parant sa belle héroïne d'une langue bien pendue ! Chloé est une femme libertine qui l'assume et le revendique. Si ce côté volage, audacieux et désabusé me plaît beaucoup, il n'en reste pas moins un brin outrancier au début du roman : Chloé ne parle, ne pense et ne lit que des choses ayant trait au sexe ! Quand bien même aime-t-on « la baise » (pour parler aussi crûment que la Belle) ce ne peut être le seul sujet de conversation ou de pensée !

De prime abord, la sympathie est difficile à accorder à cette jeune femme monomaniaque, mais le charme opère malgré tout au bout de quelques pages. le lecteur avisé (qui aura lu le quatrième de couverture) ne pourra que se lamenter de voir l'indomptable Chloé contracter la plus terrible des maladies qui soit : une gangrène, amour toxique et abusif qui, au lieu de la transcender, la fera sombrer dans une spirale infernale, mêlant aliénation émotionnelle et perte de soi.

Alors que cette tragédie annoncée se déroule comme prévue, et que le lecteur arrive essoufflé, tenu en haleine par l'écriture impeccable de l'auteur, au paroxysme du drame, l'histoire opère un retournement de situation extrême et improbable. le drame devient burlesque, outrancier et théâtral. Littéralement théâtral.

Malheureusement, je n'ai pas été réceptive aux deux dernières parties, intitulées amputation et cicatrisation, qui concluent le roman dans un registre excessif et caricatural, hautement capillotracté. Bien que je reconnaisse et respecte le choix de l'auteur, ainsi que la maîtrise du procédé, je n'ai tout simplement pas adhéré à cette façon de conclure (ou d'expliquer) l'histoire de Chloé et de Colin.

Je reste donc sur ma faim, l'appétit grandement ouvert par les deux premiers tiers du roman. Si la conclusion n'est pas à mon goût, il n'en reste pas moins que ce livre est une très bonne découverte et que je l'ai dégustée avec gourmandise. C'est pourquoi je serai ravie de lire le prochain roman de L.J. Wagner.

Merci aux éditions Souffles littéraires et à Babelio pour l'envoi de ce livre durant l'opération Masse Critique (et pour le petit mot qui accompagnait le roman)
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Ce roman est un véritable ovni littéraire !
L'auteur oscille entre une écriture assez classique et des expressions ultra modernes. Par exemple, certains passages sont à la limite de la vulgarité mais toujours décrits dans un genre très littéraire. J'ai vraiment adoré !
Je suis littéralement tombée sous le charme de cette plume unique qui n'est pas sans rappeler par moment un petit côté Amélie Nothomb, tant dans l'écriture que dans le cynisme !
Le style est percutant et la plupart des situations sont extrêmement drôles et jouissives à souhait.
Concernant l'intrigue en elle-même, ce premier roman tient aussi ses promesses.
À aucun moment je n'ai réussi à deviner où l'auteur allait m'emmener... Romance ? Roman noir ? Comédie acerbe ?
Je savais qu'à un moment tout allait basculer ! Mais où ? Quand ? Comment ?
Les deux revirements de situation m'ont surprise et désarçonnée. Ce n'est peut-être pas la tournure des événements que j'espèrais mais elle a le mérite d'être originale et de marquer les esprits !

➡️ Un roman étonnant tant sur le fond que sur la forme ! Un auteur à suivre de près !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand une maladie dévastatrice qui bouleverse une
vie quitte son hôte, on célèbre l’événement. On félicite
le docteur, on encense les médicaments et l’industrie
pharmaceutique. En amour, au contraire, on redoute
que ce mal insidieux contamine un corps différent :
on le conjure de rester encore un peu, d’empoisonner
cette existence qui paraissait si morne autrefois. On
maudit le médecin qui rend la vie — pire : qui rend la
vue.
Et, convalescent, on essaie d’inciser cette cicatrice
qui hante en permanence pour rechuter à nouveau
et provoquer le destin. Le cœur à la dérive, on attend
d’être atteint encore une fois, toujours davantage, et on
a peur. Peur de mourir sans connaître le frisson d’une
dernière fièvre. Peur de ne jamais plus tomber malade.
Le comble ! Rechercher en permanence une maladie qui
dévore, un cancer que l’on prie d’être incurable...
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Pourquoi fallait-il que le célibat choisi soit encore un tabou social, au même titre que les couples qui ne voulaient pas d’enfant ? Pourquoi le non-désir d’aimer était-il si mal perçu, surtout quand on était une femme somme toute désirable ? À un homme sempiternellement célibataire, on disait qu’il agissait en Don Juan, qu’il finirait bien par trouver chaussure à son pied, qu’il avait tout le temps pour ça, qu’il pouvait se reproduire à tout moment, même au dernier, et on lui pardonnerait son passé de séducteur invétéré.
Mais, pour une femme, jolie de surcroît, c’était le tabou ultime — on laissait les laides tranquilles : elles n’avaient que ce qu’elles méritaient. Je ne servais ni d’épouse, ni de ventre, ni de mère. J’étais donc inutile.
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Amnésiques, plus rien d'autre ne comptait que le présent que nous devorions à dents pleines. Nous barricadions les trous noirs de notre passé dans des cellules grises d'isolement, les contournions, restions à la surface des choses pour ne penser qu'à la frivolité de l'instant. Le temps de combler les béances de nos existences viendrait bien assez tôt.
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Ces bacchanales avaient lieu une à deux fois par
semaine. Le lendemain, tout était oublié : les amitiés
de la veille étaient redevenues chimères, et on attendait
le prochain pot avec la même impatience qu’un drogué
à moitié sevré. Non pas pour renouveler ces élans de
solidarité, mais tout simplement pour boire et oublier.
Oublier notre condition de fantômes emmaillotés dans
des gilets verts. Oublier le sacrifice de notre jeunesse
sous un soleil de néons.
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* Que vaut l’amour si on doit le taire ? Où est l’intérêt de vivre, si l’on ne prend pas le risque de se perdre ou de tout gagner, si l’on reste volontairement dans l’ombre ?

* Seules les personnes narcissiques attirent et attisent la haine. Elles ne voient pas ce qu’elles sèment et sont effarées par ce qu’elles récoltent.
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Video de L.-J. Wagner (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de L.-J. Wagner
Interview sur Radio Enghien de L.-J. Wagner pour présenter la pièce "Odieux Festin !". Emission "Entre chien et loup", octobre 2021.
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