Ce texte, la pluie incessante au dehors facilita sa lecture d'une traite. Ce n'est pas mon habitude parce qu'en pratique justement j'aime prendre mon temps et je le prends, mais là, non, le rythme surtout le rythme de Tanguy Veil l'a emporté sur le reste des choses à faire, l'a emporté sur le reste des choses à lire.
Le charme opère je vogue sur le style de Monsieur Veil, je n'éprouve, pourtant, aucune sorte de sympathie pour les différents personnages. Ils me rebutent presque.
Mais je comprends les raisonnements et les états d'âmes du narrateur.
L'ambiance : elle oppresse un peu, à cause de la pression financière ?
Le long du récit, l'argent et le manque d'argent renvoi une image culpabilisante de ce fric que l'on a ou pas que l'on espère ou pas. L'argent ici, se matérialise par un héritage, disons bizarroïde, qui suscite convoitise et engendre des rapports d'intérêts et de forces divergents.
Les personnages ou famille :
Les Kermeurs : J'aime les détester bien qu'ils ne choisissent pas entièrement leur sort, je les plains aussi.
La grand-mère du narrateur : j'éprouve un mélange de tendresse et de compassion.
Le narrateur : il me laisse perplexe et j'ai envie de lui mettre mon pied au cul, de le rendre moins timide, de lui retirer cette espèce de mélasse qu'il traine.
La mère du narrateur : elle confirme qu'une multiplicité de personnalité est possible pour un seul personnage.
Le père et le Frère du narrateur : ils me déçoivent, je pense que l'auteur ne les fait pas s'exprimer suffisamment, il aurait pu les travailler d'avantage.
Je note trois étoiles parce qu'avec ce bref roman breton mélange de vraisemblances et d'invraisemblances la mission est réussie. Il me convainc de poursuivre avec Mr Veil et sa dernière sortie La fille que l'on appelle, cependant j'ai préféré et de loin des deux-là,
Article 353 du code pénal et
L'absolue perfection du crime.