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3,53

sur 465 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un portait à l'acide dressé par Louis, le fils, des relations familiales et le pouvoir résilient de l'écriture : tels sont les thèmes de ce petit livre écrit dans le style direct du témoignage, du parler. Une ambiance lourde et un mal-être qui colle à la peau tout au long de ce récit. de toute évidence la brume sur Brest pour cette famille ne se dissipera pas...
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Ce texte, la pluie incessante au dehors facilita sa lecture d'une traite. Ce n'est pas mon habitude parce qu'en pratique justement j'aime prendre mon temps et je le prends, mais là, non, le rythme surtout le rythme de Tanguy Veil l'a emporté sur le reste des choses à faire, l'a emporté sur le reste des choses à lire.
Le charme opère je vogue sur le style de Monsieur Veil, je n'éprouve, pourtant, aucune sorte de sympathie pour les différents personnages. Ils me rebutent presque.
Mais je comprends les raisonnements et les états d'âmes du narrateur.

L'ambiance : elle oppresse un peu, à cause de la pression financière ?
Le long du récit, l'argent et le manque d'argent renvoi une image culpabilisante de ce fric que l'on a ou pas que l'on espère ou pas. L'argent ici, se matérialise par un héritage, disons bizarroïde, qui suscite convoitise et engendre des rapports d'intérêts et de forces divergents.

Les personnages ou famille :
Les Kermeurs : J'aime les détester bien qu'ils ne choisissent pas entièrement leur sort, je les plains aussi.
La grand-mère du narrateur : j'éprouve un mélange de tendresse et de compassion.
Le narrateur : il me laisse perplexe et j'ai envie de lui mettre mon pied au cul, de le rendre moins timide, de lui retirer cette espèce de mélasse qu'il traine.
La mère du narrateur : elle confirme qu'une multiplicité de personnalité est possible pour un seul personnage.
Le père et le Frère du narrateur : ils me déçoivent, je pense que l'auteur ne les fait pas s'exprimer suffisamment, il aurait pu les travailler d'avantage.

Je note trois étoiles parce qu'avec ce bref roman breton mélange de vraisemblances et d'invraisemblances la mission est réussie. Il me convainc de poursuivre avec Mr Veil et sa dernière sortie La fille que l'on appelle, cependant j'ai préféré et de loin des deux-là, Article 353 du code pénal et L'absolue perfection du crime.
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C'est un univers bourgeois et étriqué que Louis le fils de la famille décrit dans une fausse autobiographie. Tolstoï écrivait « Toutes les familles heureuses se ressemblent, les malheureuses le sont chacune à leur façon » et la façon de celle-ci c'est le conformisme social, le mensonge et la difficulté d'aimer. L'histoire commence pourtant joliment quand une vieille dame donne le bras à un vieux monsieur et que celui-ci se décide à l'épouser pour rendre leur vieillesse moins solitaire. Devenue héritière à millions, la fortune de la grand –mère deviendra l'infortune de la famille, l'errance de tous, le malheur de chacun. le grand théâtre de la vie décortiqué par un des acteurs de la famille, le petit fils, le plus coupable d'entre tous parce que sans doute le plus aimé de la grand-mère. Louis va fuir Brest, sa faute et ses fantômes pour Paris et faire le chemin inverse cinq ans après pour passer un Noël en famille. C'est ce retour qui fera éclater une vérité qui n'apportera peut-être pas le salut tant espéré par le lecteur tout au long de la lecture.

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Tanguy Viel fait partie de ces auteurs dont je vois le nom un peu partout, sans trop savoir si ce qu'ils écrivent pourrait me plaire ou non. Une sortie récente en format de poche m'a donné l'occasion d'essayer. Alors, pour résumer avant même d'avoir commencé, voici ce dont il s'agit : une histoire de famille sous forme de comédie dramatique, à Brest, en deux époques, (entre les deux, il y a Paris, ce qui fait que le roman devrait s'appeler Brest-Paris-Brest) un roman dans le roman, de l'humour noir, la Bretagne, la brume qui se lève (ça arrive), le Cercle des Marins, un héritage qu'on peut qualifier de conséquent, un duo de voleurs à la petite semaine… Vous n'y avez rien compris ? Tant mieux, il faut partir à la rencontre de ce roman peut-être (ou peut-être pas) autobiographique sans trop en savoir… et savourer.
Ce n'est pas le roman du siècle, ni de la décennie, sa lecture peut même provoquer par moment un vague sentiment d'insatisfaction, mais c'est plaisant, écrit avec un style qui possède un rythme bien particulier, et le mélange des différents genres abordés est réjouissant, ainsi que les portraits des membres de la famille. C'est le genre de lecture qui fait son chemin une fois le livre refermé, un chemin assez intrigant pour me donner envie de découvrir une autre facette de Tanguy Viel, sans doute avec La disparition de Jim Sullivan.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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La lecture hachée - par manque de temps - ne m'a pas aidée à plonger dans cette histoire. Pourtant, le récit roule, se déroule, dévoilant des histoires de famille sombres et noires. Fuir ou rester ? Partir ou subir ? Les choix des personnages sont radicaux. Il en va de leur survie. Des lueurs d'espoir pourtant dans une amitié compliquée et pourtant tendre. Une écriture dynamique et poétique qui nous invite à des allers-retours dans le temps.... J'ai bien aimé ce roman au rythme de la marée et des vagues frissonnantes. C'est sûr, je lirai d'autres Viel.
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Tanguy Viel taille un costard sur mesure à sa maman. Il faut dire que le bourgeoise de Brest l'a un peu snobé et abandonné facilement à mémé pour se planquer dans le sud lorsqu'on a appris que papa tapait dans la caisse du club de foot local.

Et voilà que mémé hérite (hérédite...)d'un super appartement avec vue. L'argent et son odeur font revenir la mère-fille indigne et ses relents (de Roncevaux...). Un fait divers en quelque sorte comme on n'en trouve qu'aux éditions de minuit où Tanguy prend ses bains nocturnes. Et en province où l'on s'emmerde beaucoup.

Il y a eu mieux chez cet amoureux de la langue qui se regarde un peu trop écrire et s'absout de toute implication dans le marasme familial.

Une mère perverse , il n'y a pas pire. Alors bon vent pour des aventures à marée haute.
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Tanguy Veil nous offre à lire « le roman familial » de Louis, personnage principal, vivant à Brest, il emménage dans l'appartement juste en dessous de celui de sa grand-mère, elle a hérité de ce grand appartement et de 18 millions d'euros après un mariage inespéré avec Albert, et un accord passé chez le notaire, « sa fortune en échange de sa compagnie, un peu comme un viager… ».
Ses parents déménagent, enfin s'exilent dans le Languedoc Roussillon, plus exactement à Palavas les Flots, sa mère va ouvrir une boutique de souvenirs et la fermer 3 ans plus tard pour cause de déficit. S'ils sont partis c'est en raison d'un scandale financier, un trou de 14 millions du club de football brestois, dont son père était vice-président.
Son frère, footballeur professionnel joue dans un club au sud de la France, il dissimule une homosexualité connue de tous.
Autre personnage important le fils Kermeur, qui vient rendre visite à Louis très souvent, ils adorent se soûler tous les deux, sa mère n'est autre que la femme de ménage de sa grand-mère hérité en même temps que l'appartement et l'argent.
Ils se sont connus sur les bancs de l'école, le fils Kermeur est un peu paumé, a toujours été un peu voyou. Il va inciter et aider Louis à voler sa grand mère afin d'avoir les moyens de vivre sa vie, de partir à Paris pour réaliser son rêve de gosse de 9 ans, écrivain.
Louis réalise son rêve et loue un appartement donnant sur le jardin du Luxembourg.
Il revient passer Noël chez ses parents qui sont de retour en Bretagne, dans une nouvelle maison qui se veut familiale, son frère, sa grand-mère tout le monde est présent. Son père vient le chercher à la gare, Louis ne laisse personne porter sa valise pour la simple et bonne raison qu'elle contient non pas des cadeaux, mais « son roman familial ».

Vous avez le décor, maintenant je vous laisse vous plonger dans ce roman afin de découvrir l'intrigue, son suspense joué puis déjoué, la pudeur des personnages, les codes de la bourgeoisie de province, l'écriture de Tanguy Veil.

J'ai bien aimé ce roman, pourtant ce n'était pas gagné car j'ai eu du mal à rentrer dedans, mais ensuite il m'a été difficile de le laisser et j'ai fini par le lire lentement car je ne voulais plus le quitter.
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Une histoire d'argent, d'héritage, de petite bourgeoisie étriquée, d'hypocrisie et de jalousie, d'échecs et de ratés, une histoire de famille cynique et corrosive, de haines sournoises et de hontes ravalées... l'argent pourrit tout, c'est bien connu, rien de nouveau sous la brume de Brest...!
Mais bon, même avec des personnages caricaturaux qui prêtent à sourire, ça n'en fait pas un livre inoubliable : vite lu et bientôt oublié...
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C'est un roman familial que ce Paris-Brest de Tanguy Viel, où le narrateur, Louis, rejoint sa famille à Brest pour à passer les fêtes de Noël. Issu d'une famille riche - son père était président du stade Brestois -, Louis narre son "roman familial" de façon dramatique, et notamment quand il rencontre son ami d'enfance, le fils Kermeur, fils de l'ancienne femme de ménage, qui a eu une influence néfaste sur Louis dans leur jeunesse. de nouveau réunis, les deux jeunes gens s'engageront à nouveau sur des chemins délictuels, ce qui aura de graves conséquences pour la famille de Louis.
Voilà une histoire ordinaire où entrent des éléments ordinaires : la famille, l'argent, l'héritage, le tout baignant dans un univers de lutte des classes où Louis est le bourgeois et Kermeur le prolétaire dont il faut se méfier. Sans faire de sentiment, Tanguy Viel utilise une langue épurée, plaçant son histoire dans cette ville portuaire qu'est Brest, "l'une des plus laides de France", tournée vers la mer et loin du monde.
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Le roman Paris Brest oscille entre présent et passé.
Tanguy Ciel en fait une description au vitriol de la famille du narrateur Louis ,jeune écrivain, revient à Brest après trois ans passé à Paris ce dans ses bagages le manuscrit d'un livre où il raconte l'histoire de sa famille gangrenée par l'argent , n'en ressort pas grandie.
La mère fréquente la bourgeoisie locale passe des après midi à jouer au bridge et en adopte les codes dont le serre tête !. le père lui très en vue dans le milieu sportif brestois est accusé de détournement de fonds au stade brestois et de pratique de recrutement douteuse . Qui le contrainte à démissionner et à s'exiler dans le Languedoc-Roussillon . l'auteur nous fait de cette région un portrait peu reluisant qu'il ne me semble pas mériter. La grand mère n'est pas épargnée non plus dans le manuscrit. Nous assistons à son enterrement,alors qu'elle attende fébrilement son retour. La grand mère qui est une assidue du restaurant du cercle marin. Elle fait la connaissance d'un retraité officier de marine de 88ans qui lui propose de lui tenir compagnie et de l'épouser, faisant d'elle son héritière. Après trois ans de vie commune, veuve, elle hérité d'une coquette fortune. Pour le plus grand bonheur de sa fille qui compte bien en profiter.
Et il y a le fils Kermeur ,le "viel ami" de Louis l'écrivain qui ne l'épargne pas avec ses réflexions.
Ce roman dans le roman est une façon originale de traiter ce
huit-clos familiale, histoire peu banale d'une famille obsédée par l'argent et le qu'en dira-t-on dans leur petit milieu étriqué. Une tragédie familiale à suspense. C'est un roman sans complaisance qui se lit facilement, oscillant entre humour noir et secrets de famille.

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