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EAN : 9791022613545
Editions Métailié (12/04/2024)
4.58/5   6 notes
Résumé :
1899. L’unité de l’Italie existe dans les cartes mais pas dans les cœurs des habitants.

Un groupe de carabiniers venus des quatre coins du pays est envoyé pour combattre le banditisme en Sardaigne, un lieu où il y a beaucoup de crimes mais aucune dénonciation. Affecté dans un petit village sarde superstitieux et féroce, le jeune vice-brigadier turinois Ghibaudo est très surpris par une plainte pour vol. Il l’est moins lorsque, en examinant les lieux d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Serra, en Italie, 1899. le jeune vice-brigadier Ghibaudo et son collègue Moretti, sont appelés chez Lianora, pour une affaire de meurtre. En effet, dans la grange de la jeune femme, le corps d'un homme est découvert. Dès lors va débuter une enquête qui va mener Ghibaudo et Moretti sur les traces de poètes ambulants, mais qui va également permettre à Moretti de faire appel à une toute nouvelle technique d'investigation, puisqu'il va se servir des empreintes digitales afin de mener à bien cette affaire.

C'est une excellente découverte littéraire que je fais avec ce roman. D'emblée, j'ai été conquise par cette manière de raconter de l'auteure, ne laissant aucun élément sans explication, et réussissant à faire monter la tension narrative avec beaucoup de parcimonie, afin de tenir le lecteur en haleine jusqu'au dénouement.

Je suis très surpise quant à la résolution de l'enquête, ne m'y attendant pas, et pour ma part, cela en fait un roman policier plus que réussi, puisque tout au fil des pages, je me suis posée une multitude de questions, cherchant à savoir sans jamais trouver.

J'ai beaucoup apprécié le côté historique de l'intrigue, qui est très bien rendu, avec beaucoup de minutie et de rigueur. L'auteure a dû faire un grand travail de recherches et cela se ressent.

Les personnages sont remarquablement esquissés, en particulier celui de Ghibaudo que j'ai trouvé très attachant. L'auteure a réussit à dépeindre une galerie de personnages tous très différents les uns des autres.

La plume de l'auteure est fluide. Avec un style précis mais très entraînant, l'histoire défile. Les petits chapitres rythment le récit et celui-ci se déroule en seulement quelques jours, l'ennui n'étant ainsi pas de mise.

Un roman policier historique très bien mené, avec une enquête surprenante et servi par une plume très plaisante. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Il convient d'attendre les cent dernières pages environ pour comprendre ce titre et entrevoir le dénouement qui se fait attendre et promet de surprendre.
Nous voilà emportés en Sardaigne au milieu des bandits et de l'omertà la plus profonde. Les meurtres se succèdent, y compris dans la caserne même des carabinieri qui ne savent plus à qui se fier.
Un roman noir où les sentiments multiples s'entremêlent, où les relations humaines semblent profondément complexes, à moins qu'elles ne soient au contraire des plus simples ?
J'ai aimé le style d'écriture de Sara Vallefuoco qui, à certains moments m'a fait penser à l'écriture de Carlo Emilio Gadda (un de mes auteurs préférés, pourtant si difficile à lire) : cette façon de décrire des menus détails, des habitudes, d'utiliser la langue du peuple, de dévoiler le trouble des sentiments d'un personnage, …
J'ai retrouvé cette Sardaigne qui m'est chère, que j'ai visitée et sur laquelle j'ai aussi beaucoup lu.
L'intrigue en elle-même est vraiment bien menée, avec une foule de personnages. Il faudra toute l'attention du lecteur pour parvenir à démêler qui sont les personnages principaux et les secondaires, inextricablement unis dans ce village où tout le monde connaît tout le monde.
C'est aussi les débuts de la police scientifique qui est mise à l'honneur.
Une belle réussite pour un premier roman.
Je salue particulièrement le travail impeccable de traduction mené par Serge Quadruppani !
Un roman que j'aurais plaisir à faire lire autour de moi, à conseiller et offrir !

Un merci à Babelio et aux éditions Métailié pour cet envoi !
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Noir d'encre, Sara Vallefuoco, Métailié (traduit par Serge Quadruppani)
1899, dans un petit village sarde, les carabiniers ont fort à faire avec une population peu loquace. Aussi lorsqu'un cambriolage annoncé débouche sur la découverte d'un cadavre ils savent que l'enquête sera longue et fastidieuse. C'est le jeune vice-brigadier Ghibaudo qui est le premier sur les lieux.
Si l'on oublie les deux points qui m'ont gêné : les nombreux personnages dont j'ai parfois mélangé les noms et rôles et une relative lenteur liée à quelques digressions, je peux dire que j'ai bien aimé passer quelques temps dans la Sardaigne de la toute fin du XIX° siècle. le pli pris, et chacun remis à sa place, Sara Vallefuoco bâtit une intrigue tortueuse et des premiers et seconds rôles très bien décrits. Aucun n'est un simple figurant, chacun apporte quelque chose à l'histoire, se trouve lié aux victimes ou les connaît, car dans les petits villages sardes, tout se sait et tout le monde se connaît.
Au rythme des chevaux, des intuitions et déductions de Ghibaudo, des débuts de recherches scientifiques de son collègue Moretti qui s'intéresse de près aux empreintes digitales, l'enquête avance. Tout semble entremêlé : cambriolage, meurtres, lettres anonymes, enlèvements, dès lors la traque est confuse, ralentie par les initiatives malheureuses de certains carabiniers et par le nombre de suspects et l'impossibilité de les trouver pour cause de mutisme des témoins.
Tout cela fonctionne parfaitement dans ce polar lent, d'avant toutes les technologies actuelle, baigné par le soleil et la chaleur, dans des paysages arides. Un premier roman très prometteur.
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Premier roman de cette auteur italienne, avec une traduction de qualité par Serge Quadruppani qui a su admirablement évoquer toute la poésie qui émane de cette histoire pourtant bien noire, comme l'encre des journaux ou l'encre posée sur le papier qui fait des virgules lorsqu'on écrit de la main gauche et que la main ou la manche emporte avec elle un peu de matière.

Comme j'ai aimé me plonger dans ce roman et dès les premières pages on sait à qui on a affaire : à un véritable écrivain comme il en faudrait plus. Et pour contrer les morts et le sang, il a l'amour, parfois interdit, parfois impossible à avouer ; un homme éprouve de l'amour pour un homme, ce n'est pas encore le temps de le dire.

L'auteur manie une prose délicate et gracieuse qui touche en plein coeur le lecteur. La psychologie des personnages est révélée au fur et à mesure au travers de leurs désirs, leurs secrets, leurs désirs secrets. Il n'en faut pas plus pour me garder en haleine, attentive à la vie dans le poste des carabiniers, leurs aspirations à améliorer leur condition ; les dernières pages sont comme les derniers jours de vacances parfaites : on ne veut pas qu'elles se terminent !

******

Il y a une suite à ce roman : Chimere publié en 2023 (non traduit en Français) et je peux vous dire que je suis déjà partante pour lire la suite des aventures de Ghibaudo, Amelia et Moretti !
Lien : https://lecturesencontrepoin..
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La Sardaigne, fin du 19ème siècle. Une terre où les hommes sont rudes, où l'omertà et le brigandage règnent en maître.
Une terre, une époque où lorsque l'on parle d'amour entre deux êtres, il est tout à fait inconcevable que cela se passe entre personne du même sexe. Ce n'est pas la trame principale du roman, mais le sujet est cependant évoqué avec beaucoup de pudeur.

Des carabiniers vont cependant tenter de résoudre une série de crimes chacun à leur manière, en appliquant pour l'un une méthode tout à fait nouvelle, le relevé d'empreintes digitales.

Une très belle écriture avec force détails, une plume bien documentée même si ce n'est pas la terre natale de l'auteure. Il m'a cependant fallu parfois faire une pause dans la lecture afin de bien m'imprégner de chaque personnage.

La traduction me semble de qualité, et ma connaissance de l'italien est plus que rudimentaire, sinon j'aurais aimé lire ce roman en dans sa langue d'origine.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Pour réaliser ce projet révolutionnaire, vous avez l'intention de vous enfuir de chez vous ou bien vous informerez votre père ?
- Je ne sais pas bien encore. je crains d'avoir besoin d'un mari.
-Oh, ça, bon ! Mais vous n'avez pas dit...
- Je sais ce que j'ai dit. Je ne veux pas faire l'épouse, mais j'ai besoin d'un mari pour m'emmener à Rome. Une femme de réputation douteuse sera difficilement admise à l'université. Même au siècle prochain certaines réalité seront dures à mourir. (p.81)
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La chambre mortuaire se trouve à quatre marches sous terre et, comme il lui a fallu un toit plus bas qu'à l'ordinaire, de loin on dirait une maison de nains. Les enfants croient que s'y réfugient les esprits du lieu, agaçantes petites âmes damnées qui attirent les ennuis jouent de vilains tours et jettent le mauvais œil, personnages bien utiles comme croquemitaines quand les adultes ont un ordre à donner. (p.105)
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