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EAN : 9782080664334
217 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.53/5   49 notes
Résumé :

Paris, janvier 1782. Charlotte, dix-sept ans, guette l'arrivée de l'époux que lui destine son père : le peintre Louis David, trente-quatre ans, déjà célèbre. Enfin la porte s'ouvre. Le cœur de Charlotte se dérobe : l'homme est défiguré, une cicatrice hideuse lui déforme la bouche ! Non, jamais elle ne l'épousera ! Cependant, le mariage a lieu le 16 mai 1782.

Et peu à peu, Charlotte apprend à découvrir, à aimer cet époux qui lui faisait pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Derrière chaque grand homme se cache une femme dit-on, elle reste dans l'ombre pour soutenir son compagnon et organiser le quotidien. Henri Troyat nous relate donc ici la vie de Charlotte Pécoul épouse du peintre Louis David.
De David, je connaissais peu de chose avant de lire ce livre, principalement son tableau du sacre de l'empereur Napoléon 1er. Ce roman qui, s'il ne vaut pas une biographie, nous renseigne tout de même assez bien sur le parcours de cet homme.
Mais alors, me direz-vous, est-ce un livre sur Charlotte ou sur Louis ? Plutôt l'histoire du couple même s'il est vrai que ce sont les actions de David qui rythme l'histoire, aussi bien du point de vue artistique que politique, le peintre s'étant beaucoup investi lors des suites de la révolution française.
Bref, Henri Troyat prend l'excuse de nous présenter David sous les yeux de sa femme mais c'est lui qui reste le personnage principal du roman. D'ailleurs, le titre le montre bien, elle n'est citée que comme "La femme de David".
Néanmoins, si le talent d'artiste est indéniable, l'homme ne sort pas grandi de cet ouvrage contrairement à Charlotte dont le portrait est tout de même volontaire et courageux tout au long de sa vie.
Si vous aimez le contexte historique et le peintre et qu'un roman vous suffit, allez y. S'il vous faut plus de détails, cherchez plus loin, mais ce roman peut être un avant goût et vous mettre en appétit.
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Présentée comme une autobiographie de Marguerite-Charlotte Pecoul, épouse de Jacques-Louis David, ce livre est finalement plus une biographie du peintre que de son épouse….
Elle épouse en 1782, après quelques semaines de présentation, le peintre déjà connu. Elle reste une femme douce, soumise comme la majorité des femmes de cette époque...
Mais qu'elle est ennuyeuse cette femme, tournée vers elle, ne comprenant pas les passions de son mari !

Elle finira par divorcer, compte tenu de leurs différences d'opinions (elle est royaliste).

Puis, ils se remariront... et finalement, reviendra en France, laissant son époux dans son exil.

J'ai trouvé le style de l'auteur très très fade, ce qui colle au caractère de cette épouse, écrasée par le génie de son mari...

Et je n'ai pas appris grand chose notamment pourquoi ce re-mariage ?

Une grosse déception...
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A travers le récit de Charlotte , épouse très effacée de David, on découvre surtout le portrait d'un peintre talentueux , doté d'une personnalité fantasque et excessive.
Cet artiste, engagé ( peut être pas toujours avec le discernement nécessaire ) va se positionner tout au long des évènements historiques qui jalonneront sa vie comme la Révolution, l'Empire.....
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En janvier 1782, Charlotte, dix-sept ans, attend celui qui doit devenir son fiancé. Son père, Charles-Pierre Pécoul, entrepreneur des Bâtiments du Roi, estime qu'elle est en âge de se marier. Il lui a même trouvé un fiancé potentiel, le peintre Louis David, qu'il a connu lors de la rénovation du logement et de l'atelier de l'artiste au Louvre.

Lors de leur première rencontre, Charlotte ressent une aversion qu'elle a du mal à dissimuler, en voyant ce fiancé à la bouche très rouge et très enflée d'un côté, qui était comme un lambeau de viande crue au milieu de son visage pâle. Selon le père de Charlotte l'homme est un génie, pourtant elle est consternée, et se réfugie dans sa chambre, en pleurs. Et elle se demande si ce peintre, dont la notoriété commence à franchir la frontière des artistes, ne serait attiré que par sa dot conséquente. Elle pense toutefois ne valait-il pas mieux être choisie pour son argent que rester vieille fille ?

Le mariage aura lieu le 16 mai 1782 et Charlotte a révisé son jugement. Pour preuve, le 15 février 1783, Charlotte accouche d'un petit garçon, qui bientôt sera suivi d'un petit frère puis de deux soeurs. C'est assez, les années passent, les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Les tensions entre le couple se font vives, Louis David possédant un caractère entier qui n'a rien à envier à celui de Charlotte. de plus, pour lui, la peinture ne peut se concevoir en dehors du classicisme, se revendiquant toutefois néo-classique, empruntant volontiers ses personnages dans l'histoire romaine ou grecque. le Serment des Horaces, en 1784, lui assure la notoriété, et son école de peinture est suivie par de nombreux élèves.

Seulement, lors de la Révolution, il s'engage auprès de Robespierre, devenant son ami, et votant la mort du Roi Louis XVI, ce qui lui sera longuement reproché par la suite. Il n'échappe pas à la prison lors de la réaction thermidorienne, et ne s'occupe plus de politique sous le Directoire.

Mais il se prend d'admiration pour Bonaparte, puis Napoléon 1er, ce qui l'amènera à réaliser sa plus grande et fastueuse composition, le Sacre de Napoléon, tableau très souvent représenté dans le manuels scolaires. Son ménage bat de l'aile, Charlotte n'acceptant pas ses revirements politiques, ses engagements révolutionnaires et ils divorcent, pour se remarier quelques années plus tard.

Avec la chute de l'Empire, Louis David est obligé de se réfugier à Bruxelles. Son amitié avec Robespierre et surtout son passé de régicide restant en travers de la gorge des successeurs des Bourbon. Pendant ce temps Charlotte se montre une maîtresse-femme, élevant ses enfants, aidant lorsqu'il en est besoin Louis David, professant à son égard acrimonie et admiration.



Cette biographie romancée sur la vie et la mort du peintre David, est narrée par Charlotte qui s'exprime comme si elle rédigeait ses mémoires.

Si tout tourne, ou presque, autour du peintre, c'est bien Charlotte Pécoul épouse David qui tient la barre, ne ménageant pas ses efforts, distillant ses sentiments, ses conseils, ses appréhensions, ses regrets parfois, ses tribulations de l'époque de Louis XVI jusqu'en 1825 sous la Restauration. Elle partage les hauts et les bas dans la renommée de son époux tout en s'occupant de ses enfants, lui insufflant courage lors de ses moments de découragements, lui prodiguant conseils, tout en restant effacée derrière celui qui se considère comme le Chef de file de la nouvelle école de peinture.

David recherchait les honneurs et se considérait parfois comme un incompris surtout lors de ses démêlés avec l'Académie royale de peinture, la combattant puis recherchant les Prix, via l'Institut nouvellement créé sous le Directoire, et recevant dans son atelier des élèves qui deviendront des peintres renommés, même s'il ne partageait pas toujours leur orientation picturale, tels que Girodet, Ingres, Gérard.

Henri Troyat, dont on connait la sensibilité dans ses descriptions de femmes engagées, comme dans ses cycles : La Lumière des justes, Les semailles et les moissons et bien d'autres, nous livre ici un beau portrait de femme attentionnée, engagée, mais toujours effacée derrière son mari.

Mais Henri Troyat prévient que par manque de documents, s'il s'inspire d'un fait véridique et historique, il a brodé et donc ceci n'est pas à prendre comme une biographie mais bien un roman d'inspiration historique.



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Déçue mais touchée.

J'ai été étonnée de constater dès les premières pages qu'il ne s'agissait pas d'un roman biographique sur la vie de Charlotte, « la femme de David », mais sur la vie de son mari. Dans ce cas pourquoi intituler l'oeuvre comme ceci ?
La rencontre entre ces deux personnages m'a beaucoup plu. Néanmoins, même si j'ai dévoré les premières pages du roman je n'ai pas été transcendée par la suite...
Premièrement, je trouvais que la vie politique prenait trop d'importance dans le récit. On connaissait bel et bien le David en tant que peintre mais on connaissait peu le David en tant que mari et surtout en tant que père de ses enfants. Tiens ! Parlons en de ses enfants, ce qui s'apparentera à mon deuxième point. A part leur naissance, leurs études et leurs mariages rien n'a été décrit... J'aurais aimé voir les relations qu'ils entretenaient avec eux, c'était a se demander s'ils vivaient sous le même toit ! J'avais cette sensation que les parents les délaissaient à la fois et en grande partie a cause de l'art qui prenait trop de place dans la vie du couple mais également à cause de leurs liens qui les unissaient. Charlotte et Louis étaient toujours ensemble lorsque Louis n'était pas occupé à son atelier. Parfois il s'avérait que Charlotte soit délaissée par ce dernier et c'était par ailleurs, uniquement dans ces moments là qu'elle allait s'occuper de ses enfants. Pourtant, aucune scène n'a été écrite pour voir ne serait-ce qu'un semblant de relation avec ses enfants. C'était difficile de poursuivre l'histoire en voyant à quel point les enfants avaient été bannis du récit et que leur vie importait finalement peu à l'auteur. Pourtant, ils étaient tout de même nécessaires à cette « biographie ». Je ne comprends pas vraiment ce choix qui m'a beaucoup perturbée.
Troisièmement, revenons en au choix du titre en raison du contenu du livre... pour ma part ça ne va pas. Charlotte n'était que la narratrice qui décrivait la vie artistique et politique de son mari. Elle restait constamment dans l'ombre de ce dernier, toujours à s'afférer a le sortir de ses bêtises lorsque l'orgueil lui montait trop à la tête. Pourtant, elle était réellement son pilier, sans elle il n'aurait sûrement pas été bien loin. Sans Charlotte qui le rappelait constamment à la raison il serait aller droit dans le mur. C'est d'ailleurs le point positif du livre. de voir que Charlotte l'épaulait, le surveillait et le conseillait sans cesse. Elle le protégeait de ses propres défauts afin qu'il puisse peindre ses plus belles toiles.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Nous restâmes longtemps silencieux, enfermés chacun dans notre secret, dans notre douleur, dans notre rancune. En observant Louis, je songeai que je vivais, depuis des années, avec deux hommes dissimulés sous le même masque : un artiste que j'admirais et un mari que j'exécrais. Ce double jeu m'épuisait et cependant je n'avais pas la force de rompre notre couple, si mal apparié fût-il. Sans nous concerter, nous poursuivîmes, côte à côte, une vie d'habitudes et de faux-semblants.
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Je gardai donc ma robe blanche à l'antique. Manifestement, je plaisais mieux à mon mari ainsi déguisée que dans mes vêtements habituels. Quand nous nous retrouvâmes dans notre chambre, il me fit encore de grandes démonstrations d'amour et exigea de me prendre avant que je me fusse déshabillée. Peut-être en me couvrant de baisers, avait-il l'impression de posséder l'une de ses héroïnes romaines descendue de la toile ? Mais je me pliai sans rechigner à cette innocente lubie. Il m'arriva souvent, par la suite, de revêtir, pieds nus, dans l'intimité, la tunique blanche aux longs plis qui excitait le désir de mon époux.
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Un jour, le général Wellington, l'homme de Waterloo, se trouvant de passage à Bruxelles, lui fit demander par la comtesse de Hatzfeld de peindre son portrait. David blêmit, fronça les sourcils et, toisant la pauvre femme avec colère, répliqua :
- Madame, je n'ai pas attendu un âge aussi avancé pour souiller mes pinceaux. J'aimerais mieux me couper les poignets plutôt que de peindre un anglais !
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Face à mon père qui essayait de défendre le style charmant des émules de François Boucher, Louis David clamait son mépris pour la mièvrerie de ces petits maîtres décadents, leur galanterie frelatée, leur gentillesse suspecte, et préconisait un coup de balai dans les greniers de l'Académie. L'art, selon lui, devait être héroïque, patriotique, vertueux et viril. En énonçant cet axiome, il rejeta la tête en arrière et nous dévisagea l'un après l'autre pour voir s'il nous avait convaincus.
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Dans une vaste salle, haute de plafond et très claire, une trentaine de jeunes gens, vêtus de blouses malpropres, s'affairaient, le fusain ou le pinceau à la main, devant des toiles posées sur des chevalets. En face d'eux, se tenait une femme au beau et pur visage, debout, une pique au poing, les cheveux dénoués et le corps enveloppé d'une souple draperie, dont les plis laissaient un de ses seins à découvert.
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